{ Role Play } Teranas

Started by teranas, February 09, 2010, 07:03:43 AM

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teranas

Il frappa dans la main que je lui tendit. L'impact fut beaucoup plus fort que je ne l'aurai pensé venant d'un humain. Il me tendit ensuite la sienne que je frappa également avec force mais ça ne le dérangea pas outre mesure.

Raf: Aaaahh! Ca fesait trop longtemps que je disais «Tappe m'en 4».
Moi: Ale'yah m'a beaucoup parlé de toi. Tu étais un modèle pour elle.
Raf: Ben j'éspère que non parce sinon mon gars tu vas en chier!
Moi: Elle m'en a déjà fait des pas mal.*paf* Aieuh!!
Ale'yah: C'est toi qui es trop bête pour comprendre ce que je te dit!
Lia'ryn: T'as pas changé depuis tout ce temps, soeurette.
Ale'yah: Et alors? Je me plaît comme je suis!
Lia'ryn: Ah mais ça ne voulais rien dire de mal.
Moi: Et à moi tu me plaît comme tu es.
Ale'yah: Mais y'a interêt.
Lia'ryn: Dis moi, Teranas, on ne sais pas grand chose sur toi. Tu peux me faire une promesse?
Moi: Oui, bien sûr.
Raf: Méfie toi, me chuhota t'il d'un ton amusé.
Lia'ryn: Non rien de contraingnant. Je voudrais juste que lorsque tu aura du temps libre, tu te connectes à un saule et qu'on parle ensemble. J'aimerai en savoir plus sur mon beau-frère.
Moi: Promis, dès que possible, je fais un lien.
Raf: Et moi, je l'ai dans l'os, je peux pas tailler la discute avec les vivants.
Moi: Ah bon? Pourquoi?
Raf: Ben que j'ai été autorisé à «vivre» ici est une aubaine...

Il se tourna vers Eywa-Mo'at et s'inclina. Celle ci lui répondit en inclinant la tête et en souriant.

Raf: ...Parce que normalement faut recevoir l'énergie d'Eywa et la lui rendre pour venir ici. Mais du coup que je suis humain, je n'ai pas le lien qu'ont les Na'vi entre ici et le monde réel.
Lia'ryn: T'inquiètes pas, je te raconterai.
Raf: J'éspère bien. Enfin bon, c'est pas désagréable ici.
Moi: Un peu trop blanc à mon goût.
Lia'ryn: Trop blanc?

Eywa-Mo'at s'approcha de nous.

Eywa: C'est parce qu'il ne fait pas parti de ce monde qu'il ne peux le voir. Mais je peux t'en offrir une petite vision.

Je me releva et lui fit face. Elle tendit deux doigts et les approcha de mon visage, jusqu'à le poser sur mon front. Je fermi les yeux et attendit.

Eywa: Tu ne verra pas tout, mais ce sera un bon aperçu.

J'ouvrit les yeux et vit encore du blanc qui masquait l'horizon a 10 mètres aux alentours. Mais le sol, en revanche, s'était couvert d'herbe généreuse et de fleurs chatoyantes.

teranas

Moi: Waow...
Raf: Héhé t'as vu? Et tu ne vois pas tout.
Moi: En fait, j'ai une bonne idée de ce que ça pourrait être. Il y a un endroit dans lequel Ale'yah et moi pouvons nous retrouver qui ressemble un peu à ça.
Raf: C'est le pied ça, une dimenssion rien que pour vous deux.
Moi: Ouais, mais j'aurai pu m'en passer car pour y aller j'ai du m'évanouir et j'ai failli en faire une hémorragie cérebrale.
Raf: T'inquiètes, mec. Tu finiras par dominer ça.
Moi: Ben j'éspère bien.
Eywa: Teranas, Ale'yah. Il est temps.

Nous nous tournâmes tous vers Eywa.

Eywa: Xelloss est prêt à revenir, il faut que vous soyez revenus avant lui.

Mon visage s'illumina. Xelloss allait nous être rendu. Mais l'instant d'après, deux interrogations se soulevèrent.

Moi: Attendez, il y une ou deux petites choses que je voudrais savoir.
Eywa: Parles mon enfant.
Moi: Au pied de l'arbre, nous avons rencontré un avatar, son nom est...Raaah fait chier...
Ale'yah: Stawmyu feyä aymokrit.
Moi: Merci. Donc nous le rencontrions pour la première fois, et lorsque je lui ai serré la main, mon pouvoir s'est activé avec une puissance qui n'est pas mienne, et je n'ai pas put le contenir. Que s'est il passé?

Ale'yah et moi fixèrent Eywa, attendant qu'elle eclaircice notre lanterne. Celle ci nous souris.

Eywa: C'est un autre que j'ai choisi. A son arrivée, il est venu au pied de l'arbre maison qui fût abbatu. Il a trouvé là bas des dizaines de corps qui n'avaient reçu aucune sépulture. Il s'est donné pour mission de le leur donner  et cela permit à nombre de mes enfants de pouvoir venir ici. Ce geste révèle une bonté rarissime, et j'en ai conclu qu'il ferai un très bon allié.
Moi: Mais quel est ce pouvoir que tu lui as donné?
Eywa: Ce sera à lui de te l'expliquer, si il le souhaites. Je peux au moins te dire que ses capacités ne sont pas totalement maitrisées, et risques à tout moment de le déborder. Un peu comme toi. Et pour ce qu'il s'est passé quand tu lui as serré la main, c'est parce qu'il est un «récepteur-amplificateur».

Voir Eywa-Mo'at sortir des mots comme ça, ça destabilise légèrement.

Lia'ryn: Qu'est ce que cela signifie, Mère?
Eywa: Qu'il peut sentir beaucoup plus de choses que la normale, mais qu'en plus de les sentir, il peut les amplifier, les faire accroître en puissance. Si il entre en résonnance avec une signal ou autre chose dans le genre, il peut surmultiplier ce dernier.
Moi: C'est donc ce qui s'est passé: Il est entré en résonnance avec mon pouvoir et l'a accrue de façon exponentielle.
Lia'ryn: Mais ça veut dire quoi, tout ça?! demanda la soeur d'Ale'yah sur un air d'enfant capricieux déçu.
Raf: C'est un truc de mec.
Lia'ryn: MACHO!! Sale macho!!
Eywa: Imagine que le pouvoir de Teranas etait un feu naissant. Le pouvoir de Stawmyu feyä aymokrit était le courant d'air qui le fait s'attiser et grandir.
Lia'ryn: Ahhh, c'est mieux comme ça.
Raf: Mouais, un peu trop fleur bleu comme comparaison.
Lia'ryn: C'est un truc de femmes.

Il me sembla apercevoir un échange de clin d'oeil entre Eywa et Lia'ryn...

Moi: Mais ce courant d'air était quand même vachement puissant.
Eywa: Et si je ne me trompes, il était ganté. Ce qui diminue de moitié les effets.

J'ouvris des yeux immensses.

Ale'yah: Si puissant que ça?
Eywa: Oui. C'est pour cela qu'il doit apprendre à se maitriser et a ne pas se laisser consumer par cette flamme que je lui ai offerte.

Voilà pourquoi Neytiri et Ninat disaient qu'il était dangeureux pour lui de participer à la cérémonie. Il y avait au moins une centaine de Na'vi, tous liés avec lui. Si il laissait son pouvoir entrer en résonnance avec...

Mes yeux se rouvrirent car je venais de coller ensemble deux détails pour le moins alarmants:
Le pouvoir de Stawmyu et l'onde choc qui deconnecte les avatars...
Eywa senti mon angoisse.


Eywa: Vous devez partir dans peu de temps. Pose ta deuxième question, j'y répondrais au plus vite, après quoi il faudra se dire au revoir.
Moi: Oui...oui...euh...d'après Ale'yah, je devais venir ici dans un but précis....
Eywa: Et ce but est atteint. Je voulais juste te voir en face pour vérifier ce dont j'étais déjà sûre. Et cette certitude, c'est que je ne me suis pas trompé sur toi. Ni sur Xelloss et les autres. La mission qui est vôtre sera menée à bien, avec pour récompense la promesse d'une longue vie heureuse.

Eywa s'avança vers moi, me saisi le menton et m'embrassa sur le front.
Voir Mo'at faire ça m'embarassa un peu, mais ce n'était pas Mo'at. Un grand sourire se traca sur mon visage. Le contact avec ses lèvres était très doux et apaisant. Je ressentai ce que pouvais ressentir n'importe quel enfant qui recoit un baiser de sa mère.

teranas

#62
Eywa: A présent, retournez dans le monde physique. Il reste tant de choses à accomplir. Vous avez ma bénédiction.

Nous fîmes alors nos adieux à tous. A Raf et à Lia'ryn, avec la promesse que je parlerai avec elle dès que possible. A Tsu'tey et Eytukan, avec la promesse que je veillerai sur le clan, sur Neytiri, et sur Mo'at. A tous les Na'vi proches, avec la promesse de veiller sur leur monde natal. Et à Eywa, avec la promesse que nous faillirions pas.
Nous nous eloignâmes en les saluant. Ces salutations furent déchirantes et les larmes me montèrent aux yeux. Ale'yah me prit la main.


Ale'yah: Ne t'en fais pas, Tera'. Tu pouras bientôt leur parler. Ils continuent de vivre ici et en nous.
Moi: Oui...Allons y.

Nous nous enfoncâmes dans le brouillard blanc. Pendant la course, je me rendit compte que comme un c** j'avais pas pensé à demander à Eywa d'où venaient ces fameuses ondes... Après un bon quart d'heure de marche, le «portail» réapparu devant nous et nous le passâmes. Cela nous fit revenir dans l'esprit de Neytiri, dont nous sortîmes au moment où son regard redevenait normal. Je réintégra mon corps, ouvrit les yeux, et fixa Neytiri. Elle regarda les 2 Xelloss et cria:

Neytiri: Lu hasey

Tous les Na'vi se turent. Jake s'approcha et demanda:

Jake: Alors, ça à marché? Ca à marché?
Neytiri: J'ai...perdu Xell'...je l'ai perdu...

Je ne pouvais pas les entendre d'où j'étais mais je voyais bien que quelquechose n'allait pas. Je me leva avec Ale'yah et m'approcha.

Ale'yah: Ma Neytiri anawm...
Moi: Xell' fait des siennes?
Jake: Elle a perdu Xell'.
Ale'yah: Perdu? Mort?
Neytiri: Non...comme quand on pose une flèche quelquepart...et qu'on ne se rappelle plus où...

C'est pas vrai il le fait exprès...

Aytsmukan: Mais comment il a fait pour se paumer, c'te skxawng?
                              C'est pas toi qui l'a perdu! C'est lui qui s'est paumé!!
Moi: Ouais, c'est l'roi !!

Au pied de la falaise, des bruits confus montèrent, et quelqu'un appela Neytiri.

Jake: Je crois que quelqu'un a besoin de toi, là-bas, allons-y...
Teranas, vu que tu fais des tucs de taré avec ton esprit, vois si tu trouves Xell'...
Et une fois que tu lui auras mis le grapin dessus, tu l'choppe par le fond du pagne et tu le ramènes fissa..


teranas

#63
Si jamais je le trouves en train de ceuillir des paquerêttes alors là...
Moi: Ca va chier.
Tirey': Il nous aura bien fait suer, lui !

Ale'yah et moi allâmes au pied de l'arbre des âmes et nous y connections. Je sentais que la liaison ici était beaucoup plus puissante, ce qui allait nous faciliter les recherches.

Moi: Tu connais cette planète mieux que moi, va faire un tour pour voir si tu peux le sentir quelque part. Moi je vais voir si je peux contacter Eywa ou quelqu'un qui est dans «son monde».
Ale'yah: Tu es sûr que ça va aller?
Moi: J'ai pas tellement le choix...

Je me connecta donc  pour trouver le chemin spirituel qui parcourait cette planète et tout son écosystème. Comme souvent en me connectant, les voix de ceux qui avaient rendu l'énergie m'assaillèrent. Je voulu les écarter mais si je fesais ça, je pourrais perdre un informateur potentiel. Seulement, il y en avait là beaucoup trop. Mais la chance me sourit, et cette chance là avait un visage bleu et ressemblait beaucoup à quelqu'un que je connaissait bien. J'écarta alors toutes les voix pour me concentrer uniquement sur ceklles ci.

Moi: Lia'ryn?
Lia'ryn: Teranas, tu es déjà là? Tu as fait vite dit moi. Dequoi? Non c'est Teranas qui as fait le lien...Oui il a fait vite...

Raf était manifestement près d'elle et demandait se qui se passait. J'avais l'impression de lui parler avec un simple téléphone...

Moi: S'il te plaît Lia'ryn, on a pas de temps à perdre.
Lia'ryn: Qu'est ce qu'il y a? Mais fout moi la paix, c'est important il a un problème...
Moi: Il y a que notre ami xelloss, celui dont on fesait la cérémonie d'éveil, n'est revenu dans AUCUN de ses deux corps.
Lia'ryn: Quoi! Mais c'est impossible! Mais lâche moi bordel, tu commences à me les rapper là!!

Pas de doute, les deux soeurs avaient bien étudié avec Raf...

Moi: Est ce que Eywa est avec vous?
Lia'ryn: Non elle n'est plus là. Lâche ma queue!!!
Moi: Y'a t'il un moyen de la faire venir?
Lia'ryn: Non aucun, on ne peux pas la contacter comme ça et elle vient lorsqu'elle en a envie, et c'est pas toutes les deux minutes...Pu*ain tu l'aura voulu!! *blaf*. Le mieux que tu puisses faire, c'est de lui addresser une prière et espérer qu'elle t'entendes.
Moi: Et tu es sûr qu'il n'est pas avec vous, dans votre monde?
Lia'ryn: Certaine. Nous sommes au courant à chaque nouveau venu. Quoi que si il n'a pas rendu l'énergie, on ne le saura pas forcement. Reste ici et attends, je vais voir...

teranas

J'attendis 30 secondes qui me parurent durer bien plus longtemps. Lia'ryn revint et le seul ton de sa voix suffisait pour deviner qu'elle revenait bresouille.

Lia'ryn: Désolé mais il n'est pas ici. Il ne te reste qu'à prier Eywa ou à chercher ailleurs.
Moi: Ok merci. Je n'oublie pas ma promesse, je reprends contact quand tout est tiré au clair.
Lia'ryn: Si Ale'yah te fais confiance, alors moi aussi. Kiyevame, ma tsmukan.

Je rompis la connexion, à moitié desespéré. Près de moi, Ale'yah continuait de chercher, et à voir les tics de ses yeux, et cherchait de façon intense. Autant ne pas la déranger. Je ne savais pas comment addresser une prière à Eywa, mais je devais au moins essayer. Je serra de ma main la connexion entre la liane de l'arbre et ma natte, et chuchota:

Moi: Mère, si tu m'entends, j'ai besoin de toi. Nous avons besoin de toi. Tu as dit, par l'intermédiaire d'Ale'yah, que Xelloss devait vivre et revenir parmi comme un Na'vi, pour qu'il puisse au mieux remplir la mission que tu nous as confié. Mais nous avons perdu Xelloss. On ne sais pas où il est, ni même dans quel état, mais on ne le retrouvera peut-être pas sans toi. S'il te plaît aide nous...

Mes lèvres se pincèrent, je défis ma natte de la liane et soupira, les épaules tombantes. A côté, Ale'yah se délia elle aussi, me regarda et fit «non» de la tête. Elle ne l'avait pas trouvé. Je serra les poings et frappa le sol.

Moi: merdemerdemerdemerdemerdemerdemerdemerde!!

Ale'yah se serra contre moi puis m'aida à me relever. Nous retournions alors vers les autres. En nous approchant, une Na'vi, à laquelle je n'avais pas été présenté, demanda à Tirey':

Na'vi: Alors, mon amour...Ils l'ont trouvé?
Moi: Rien, que dalle.
Ale'yah: Il n'est pas avec Eywa, pas dans son corps de tawtute, et pas dans son uniltirantokx...
C'est fou...

Nous allâmes vers Jake et Neytiri. Celle ci se déconnecta de son ikran, un peu agité, en disant quelquechose à Jake. Celui ci eu un air perplexe, qui ne s'arrangea pas quand il nous vit approcher. Tirey', sa petite amie et Ale'yah fesaient une tête d'enterrement. Moi, j'avais carrement les oreilles basses, et la queue tombante.

Moi: Jake...on l'a pas trouvé...je crois que...Xell' est...mort...

Il baissa le regard en soupirant. Personne ne dit rien. Sans même parler, tout le monde comprit qu'ils n'avaient plus rien à faire. Nous nous eloignâmes donc pour nous préparer à repartir. En me tournant, je croisa le regard de l'ikran de Neytiri, mais je détourna vite les yeux. Pourtant, 3 pas plus loin, j'eu, sans savoir pourquoi, la désagréable sensation d'être passé à côté d'un truc important...

teranas

Alors que tout le groupe essayait de trouver quoi faire face à la situation présente, je tentais de me remettre les idées en place. Je n'avais pas connu suffisament Xelloss pour pouvoir le considérer comme quelqu'un de très proche, mais ce qu'on avait traversé fesait de nous comme des frères d'arme. Je ne savais pas vraiment qui on venait de perdre, mais chaque perte est une de trop. Surtout lui, je ne sais pas pourquoi. Aytsmukan m'avait un peu parlé de ce qu'il avait fait lors d'une bataille dans l'Iknimaya, et combien cela avait contribué à la victoire...

Alors que je continuait de ruminer mes pensées, Jake dit:


Jake: Va voir Mo'at, ma douce, j'ai comme l'impression que môssieur aux trois milliards de chats noirs à du se paumer entre le monde d'Eywa et Pandora...
Moi: Moi, hein?
Jake: Oui, qui d'autre...
Neytiri: Sran! Kä niwin oe set nang !
Moi: Ah, euh...ben..

Merde, j'étais à fond dans mes pensées et quand il a parlé j'étais persuadé qu'il me parlait à moi mais j'ai même pas fait gaffe à ce qu'il a dit...

Mon visage pris une couleure un peu bizzare tandis que tout le monde autour de moi se marrait. Seule Ale'yah se marrait mais avec une lueure de compassion au fond des yeux.

Je sais pas si en option je peux avoir l'air conditionné ou l'airbag, mais en tout cas j'ai l'air con...

Je me mis à baragouinner des excuses mais j'étais trop gêné pour parler correctement. Pendant ce temps, Neytiri enfourchait son ikran et partait pour le kelutral.

Aytsmukan: Reste plus qu'à attendre que Neytiri ai informé Mo'at. Et éspérons qu'elle saura quoi faire.
Jake: Mo'at est sage, je suis sûr qu'elle trouvera quelquechose.
Josef: Mais on fait quoi pour le moment?
Jake: On remercie les Na'vi des autres clans pour leur aide, malgré le résultat, et ils nous accompagnent. La tradition veut que les participants soient invités à un banquet après la resurection mais vu le résultat. Mais quoi qu'il en soit, nous leur offrons l'hospitalité de notre foyer pour la soirée. C'est assez fatiguant pour tout le monde une cérémonie d'éveil.
Aytsmukan: Et je pense qu'on devrait rentrer aussi.

Tout le monde s'activa alors a rembaler tout ce qui avait été débalé. Jake et Josef allèrent voir les Na'vi des autres clans, les remercièrent et leur dirent qu'ils pouvaient retourner dans leur foyer. J'accompagnais Ale'yah qui aidai à droite à gauche, mais quelquechose dans ses yeux me tracassait. Je voulu alors la reconforter.

Moi: Tu va bientôt pouvoir retrouver ta famille.
Ale'yah: Je n'ai plus de famille...
Moi: Hein?
Ale'yah: Je n'avais que mes parents et ma soeur. Tu sais ce qu'il est arrivé a Lia'ryn. Quand à mes parents, ils sont mort durant la guerre contre les humains.
Moi: Oh...euh...je...je suis désolé...
Ale'yah: Tu n'as pas à l'être.

Seule une petite variation dans sa voix montrait un profond chagrin contenu. Tout ce temps de solitude avait dû être très dur, mais aussi lui forger un caractère en acier trempé. Je la pris par l'épaule et la rapprocha de moi.

Moi: Tu prend tout ça avec beaucoup de courage.
Ale'yah: Il le faut bien. M'appitoyer sur mon sort ne changera rien, d'autant que je n'ai pas à me plaindre tant que ça.
Moi: T'es vraiment géniale, mon coeur.

Je l'embrassa sur la joue, ce qui la fit enfin sourire.

Moi: Et nous? Qu'est ce qu'on va faire?
Ale'yah: On va suivre tout le monde et retourner au kelutral. Une fois que le cas de Xelloss aura été résolu, on avisera.
Sa maîtrise de notre language m'épatera toujours.
Moi: Dans tous les cas, je suppose qu'il faudra retourner chez toi pour reprendre tes affaires.
Ale'yah: Oui. Après ça, je demanderai à Jake et Neytiri de me premettre de passer l'Iknimaya.
Moi: Ah oui, c'est vrai que tu étais sur le point de le passer quand le conflit à éclaté.
Ale'yah: Et après je m'occupe de toi.
Moi: Moi? Pourquoi? T'occuper de quoi?
Ale'yah: Faire de toi un vrai Na'vi. Je t'apprendrais à Voir et à ressentir la forêt. Mais pas avec ce que Eywa nous a donné. Tu apprendras comme l'ont fait tous les Na'vi, car tu ne pourras pas toujours compter sur tes pouvoirs.
Moi: Je suppose que tu as raison.

Jake s'approcha de nous.

Jake: Le convoi s'apprête à partir. Tu viens ma douce?
Moi: Va te faire f...
Ale'yah: On y va, Tera'.

Le convoi reparti alors et quelques heures plus tard, arriva en vue du kelutral. Je fut vraiment impressionné par la taille de cet arbre. J'avais put en voir en forêt mais ils étaient loin. Et là, se retrouver au pied et se faire un torticoli pour essayer d'apercevoir le sommet, c'est plus qu'impressionant. Ale'yah regardait partout, comme si elle cherchait quelqu'un. Elle m'avait pourtant dit qu'elle était maintenant seule, à part moi et les membres du clan. Mais peut être ne fesait elle que découvrir les lieux, comme moi. Elle avait vécu au précédent kelutral, cet endroit était donc autant nouveau moi que pour elle. Je vis dans le ciel un ikran qui volait en fesant quelques figures, mais il n'avait pas de pilote sur le dos. Je le regarda et me sentis comme lorsque j'avais regardé cet ikran à la cérémonie : l'impression de louper un truc important. Neytiri arriva alors et à voir son air joyeux, je supposa qu'elle avait une solution pour retrouver Xelloss

Neytiri: Nous avons retrouvé l'enfant aux chats noirs! Devine où!
Jake: Retrouvé? Comment ça?
...allez, il était encore avec Eywa...c'est ça?
Neytiri: Mieux! Dans mon ikran!

Je poussa un soupir de soulagement. Bon sang, ce petit enfoiré m'a encore fait faire un sang d'encre pour rien.

Moi: Et ben qu'il y reste! Comme ça, on aura toujours un oeil sur lui...
Aytsmukan: Et il pourra plus faire de jeux de mots stupides!
Neytiri: Ah oui mais non! Déjà que j'ai pas été choisie par l'ikran le plus sérieux...se farcir deux présences...c'est un peu trop...
Seyri: Ma Tirey, ce n'est pas cet ikran?

Tout le groupe leva les yeux vers un ikran qui s'approchait quand même un peu vite. Ce même ikran que j'avais vu faire des cabrioles dans les airs. Alors ce serait...
L'ikran s'écrasa lamentablement par terre.
Non, pas «ce serait», «c'est» dans cet ikran qu'est Xelloss.


Pauv' Neytiri. Je doute qu'elle puisse voler avec ça tant qu'il sera la dedans.

Une cérémonie d'éveil étant un grand évenement, il y a toujours un banquet à la fin dans le clan qui l'a organisé. Lorsque tout le monde avait cru que Xelloss était mort, l'idée de faire le banquet avait été écartée, mais la récente découverte permis de remettre le banquet à l'ordre du jour. Tout le monde posa alors ses bagages et aida à préparer tout ça. Ale'yah et moi étions en train de prévoir la suite des évenements, à l'écart de l'agitation.

Moi: Comment ils vont faire pour sortir Xelloss de ce bestiau?
Ale'yah: Je suppose qu'une autre cérémonie sera nécessaire, mais je laisse Mo'at paufinner les détails.
Moi: Et après ça, tu passes l'Iknimaya ou on va d'abord emmenager ici?
Ale'yah: Il faut d'abord s'installer. On ne passe pas l'Iknimaya si on est pas un minimum proche du clan.
Moi: Oui logique.
Ale'yah: Pour ce soir, je pense que Jakesully pourra nous montrer ou dormir. Le clan a toujours des hamacs en rab'.
Moi: Je suis un peu sujet au vertige, j'éspère qu'ils sont bien accrochés et que ça remue pas trop.
Ale'yah: Ca, ça dépend de nous, me dit elle en clignant de l'oeil.

Sa phrase me laissa pantois deux secondes, puis je rit de ce sous entendu. Elle reprit plus sérieusement.

Ale'yah: Il faudra aussi que tu apprennes notre langue.
Moi: Je pensais pouvoir y échapper...
Ale'yah: Ben t'a mal pensé.
Moi: J'avais déjà du mal à apprendre ma propre langue.
Ale'yah: T'inquiètes pas ça se fera tout seul en fréquentant le peuple. Tu connais déjà quelques mots?
Moi: Euh ouais je connais Kaltxi, Kiyevame, Irayo, Eywa ngahu. Les politesses quoi, c'est le minimum.
Ale'yah: Oui c'est un bon début. Quoi d'autre?
Moi: Les noms d'animaux comme Pa'li, Nantang, Palulukan, Ikran et quelques autres mots comme ça à le dérobade.
Ale'yah: Bien. On commencera donc par étoffer un peu ton vocabulaire sans se soucier des règles grammaticales.
Moi: Je déteste ces deux derniers mots.
Ale'yah: Dommage que tu ne puisses pas apprendre avec Grace comme je l'ai fait, c'était une excellente professeur.
Moi: Oui, je n'en doute pas.
Ale'yah: Ah, le banquet va bientôt commencer, allons y.

Main dans la main nous partîmes donc vers le grand cercle de Na'vi qui se formait autour d'un feu. En chemin, nous apercûmes Jake et Tirey' qui parlaient entre eux. Ale'yah me lâcha la main et alla vers eux. Je m'attendais déjà à ce qu'elle pourrait dire.

Ale'yah: Alors les mecs? On s'fait un réunion Tupperware? Z'avez dix secondes pour ramener vos fesses, sinon vous devrez manger debout, tellement z'aurez pris mon pied au cul!

Jake et Tirey' se retournèrent, et quelle ne fut pas leur surprise lorsqu'ils constatèrent d'où venait cette phrase. Je les rassura aussitôt.

Moi: C'est normal...c'est normal.
Ma Ale'yah, ton parler m'étonnera toujours

Nous allâmes tous nous assoir auprès du feu où certains commencaient déjà à manger. Certains se décallèrent pour nous permettre de nous assoir devant. Il semblerait que notre troupe se distinguait. Jake pris d'abord la parole pour annoncer à tout le monde que la cérémonie n'avait pas été complètement un échec. Il leur expliqua que Xelloss s'était perdu en route et, chemin fesant, avait atteri dans l'ikran de Neytiri, ce qui fit beaucoup rire tout le monde. Après quoi on s'installa et commença à manger avec tout le monde. Ale'yah en profita pour m'apprendre quelques mots comme Mreki u'lito, le feu de camp, Sumin jiit'luy, le plateau-feuille ou circulait la nourriture...

Moi: Ca fait quand même long pour désigner un simple plateau.
Ale'yah: Notre peuple n'invente pas un mot pour chaque chose qui est différente. Nous les appelons plutôt en décrivant leur fonction ou avec des notions qui en découlent.
Moi: Je me vois bien demander «Puis je avoir le plateau s'il vous plaît?». Ce serait un paragraphe de roman et le temps de finir de le dire le plateau serait déjà vidé.

J'appris également nikt'chey, l'équivalent du sandwich ou la barre de céréales chez nous, mais en beaucoup plus sain évidemment. Mais avant que la leçon de choses n'aille plus loin, un dénommé Amar, un avatar, fut invité à nous parler de son lien avec le centre d'attention du moment, j'ai nommé Mr Cata.
Nous apprîmes que Xelloss n'est autre que le frère d'Amar, qu'ils ne s'étaient pas vu depuis longtemps, qu'à sa naissance, Xelloss était atteint de très grave problèmes psycho-moteurs, qu'il servit de cobail pour des expériences mentales menées par sa propre famille, que ces experiences detruisirent tout ce qu'il était à chaque fois et recréait un nouveau mental différent du précédent, et qu'un jour l'avion transportant la famille s'écrasa et Xelloss disparut. Il réapparut ensuite dans le monde entier sous la légende de «Messager»,  redoutable assassin rébuté pour ne jamais mal faire le travail. Il était ensuite réapparu devant son frère, redisparut aussitôt et se mit peu de temps après à s'attaquer à la RDA et devenir ZeroS. Et ben...C'est nous qui devons nous le coltiner maintenant.
Pendant qu'on digerait cette histoire, on s'occupait de ce qu'il y aurait à digérer après. Ale'yah me foutait enfin la paix avec le cours de vocabulaire et j'en profita donc. Voir le feux qui crépitait devant, la nourriture qui circulait, tout le monde réunit qui mangeait et rigolait, me remit en tête quelquechose qui était vraiment bien sur Terre.


Moi: Hey, Jake, tu sais le seul truc qui manque sur Terre pour que ça devienne déjà un peu mieux?
Jake: Un bon barbeuk avec des potes!
Aytsmukan: Bon barbeuk, bon barbeuk...faut l'dire vite...
Unil'trrok: Un souci?
Aytsmukan: On peut voir ça comme ça...

Il se leva et se lança dans un sketch sur les humains et le masque à oxygène et surtout son confort indéniable pour manger, ce qui fit beaucoup rire l'assemblée.
Le banquet continu ainsi jusqu'à ce que, par un sentiment commun qui arrive quand il arrive, tout le monde se dit qu'il était temps d'aller dormir. Jake nous indiqua à Ale'yah et moi ou nous pourrions dormir. Il nous guida jusqu'à l'endroit où tous les hamacs étaient attachés. Je m'efforcait de ne pas regarder en bas, mais les flammes en bas attiraient inévitablement mon regard et soulignaient la hauteur à laquelle nous nous trouvions.


Jake: Vous voulez un hamac séparé ou 2 places?
Moi: On prend ça comme un sous entendu ou une demande vraiment nécessaire?
Jake: Tu sais tout le monde respecte l'intimité de son prochain ici, et bien plus que tu ne l'imagine. Ca ne veut pas dire que vous pouvez faire des cochonn...
Moi: Ok ok, on a compris.
Ale'yah: De toute façon, dit elle, s'amusant beaucoup de mon embarras et de ce genre de conversation, on ne peux pas dormir dans un hamac à plusieurs places, car ces hamacs sont faits par des familles et ne peuvent être utilisés que par eux.
Moi: T'as bien fait exprès d'oublier de le préciser juste pour pouvoir m'ebarrasser de la sorte. Ca t'a plut?
Jake: Encore plus que tu ne peux l'imaginer. Alors il y a ces 2 hamacs qui sont libres. Je vous laisse, j'ai encore des choses à gérer.

Je m'avança, lentement, très lentement, vers les hamacs.

Moi: Oh la vache, vous avez pas moins casse-gueule pour descendre dedans?
Ale'yah: N'ai pas peur, ils tiennent très bien et ne se retournent pas.
Moi: Y'a interêt sinon je me retrouve en bas, éparpillé façon puzzle.
Ale'yah: Il faut que tu y ailles vite et assurément. Regardes.

Elle s'assit sur le rebord de la branche, se laissa tomber et se retourna pour se tenir à la branche. Ses pieds se posèrent sur le hamac, qui remua un peu mais se stabilisa. Elle lâcha la branche et atterit en douceur dessus,s'allongea et me regarda, attendant que je fasse de même. Ce fut périlleux, et une des plus grandes peur que je me fit de ma vie, mais je parvins à atterir dedans. Un fois assis, j'appuya succesivement sur ma main gauche puis droite pour faire bouger un peu le hamac et me rendre compte de sa stabilité, qui me fut satisfaisante. Je m'allongea donc et me tourna vers Ale'yah, qui me souris pour me féliciter de mon exploit. J'embrassa le bout de mes doigt, les tendit vers elle, et souffla. Et fit semblant d'attraper le baiser et le colla contre son coeur. Je lui fit un clin d'oeil et elle rabattit le bord de son hamac, qui la recouvra. Je me tourna un peu et posa mes doigts contre le rebord du mien. Un légère lueure rose-violacée scintilla et le bord me recouvrit.

Voilà qui est interêssant...

Mes cours de xénobotanie me revinrent en voyant cette plante régir comme pourrait le faire un organisme pourvu de système sensoriels animaux. Mais je n'eut pas le temps d'y penser plus, que la fatigue de tous les récents évènements me rattrapèrent et ma rappelèrent vite à l'ordre.

teranas

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La bataille fait rage aux alentours. Le feu se répand dans la zone, dévorant avec un appêtit inssasiable la chair comme les végétaux. Les missiles tombent, allimentant encore le feux. Les balles sifflent dans l'atmoshpère. Au milieu de ce chaos, un avatar cherche quelquechose. Il ne cherches pas ses ennemis, ni ses amis. Il cherche quelquechose de bien plus important.

Avatar: Ale'yah?! ALE'YAH!!!

Seule l'explosion d'un missile lui répond. Il se faufile dans la végétation. Il recule la tête au dernier moment, suite à un présentiment. Une balle se loge dans l'écorce de l'arbre près de sa tête. Un petit morceau de bois vient lui égratiner l'arcade. L'avatar se passe la main sur la blessure avec un grognement puis repars.

Avatar: Ale'yah!!
Voix: Tera'!!

L'avatar relève la tête, tous ses sens aux aguets. Elle est par ici. Il se lance vers l'endroit d'où semble provenir la voix, qui ne cesse de l'appeler.

Voix: Tera'!! Tera'? Réveille toi!

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J'ouvris les yeux, ne sachant pendant un instant où je me trouvait à présent. Je leva la tête et vit quelqu'un accroupi sur une branche, au dessus de mon hamac.

Ale'yah: Ah enfin tu ouvres les yeux! J'ai failli attendre.

Je me redresses, fesant légèrement tanguer le hamac. Je me rappela alors où mais surtout à quelle hauteur je me trouvais. Je m'aggripa auc bord de mon lit perché, appeuré par la surprise.

Ale'yah: N'ai pas peur! Si tu t'énerves, tu as encore plus de chances de basculer.
Moi: Oui je...je ne me souvenais plus où j'étais.
Ale'yah: C'est que tu as bien dormis. Quoique vu comment tu remuais quand je suis arrivé pour te lever...
Moi: Oui, je rêvais.
Ale'yah: Quoi comme rêve?
Moi: Rien...*soupir*...juste un rêve.
Ale'yah: Une petite collation devrait te faire oublier ça. Suis moi.

Je m'assis sur le hamac, me retourna, m'acroupi et atrappa la branche pour m'y hisser. Je suivi Ale'yah qui descendit dans l'Arbre-Maison. Après avoir descendu une rampe en colimaçon, nous atteignions ce qui pourrait être la salle principale de l'arbre. Ale'yah me donna un bol de lait d'equidius (très bon) et des céréales (histoire de faire vraiment ptit-déj'). Quand j'eu fini, elle m'ammena dehors. Le soleil était déjà assez haut dans le ciel Pandorien.

Ale'yah: Tout le village s'est levé au moins 2 heures avant toi.
Moi: Vous êtes matinaux.
Ale'yah: Oui. Je t'ai laissé dormir plus longtemps car tu t'es pas mal donné ces derniers temps, et la relation corps-esprit avec ton corps d'avatar n'est pas encore parfaite, donc il se pourrait que tu t'épuises plus vite parfois.
Moi: Comment tu sais ça?
Ale'yah: C'est Josef qui m'a expliqué.
Moi: Ok. Où sont ils tous d'ailleurs.
Ale'yah: Partis s'occuper de certaines choses qu'ils ont à faire.
Moi: Nous ne retournons pas chez toi immédiatement.
Ale'yah: Non, il serait préférable d'attendre que Xelloss soit définitivement ramené dans le bon corps.
Moi: Mo'at à déjà la solution?
Ale'yah: Je penses que oui, mais n'allons pas la déranger. Laissons les évènements venir.



Quelques minutes après, nous vîmes Tirey' qui passa près de nous, visiblement pressé.

Tirey': Kaltxi ma Teranas! Enfin rêveillé?
Moi; Non non, chui toujours dans mon pieu je devrais arriver dans une petite heure.
Tirey': Si tu le dis...Bonne nouvelle! On pars ressuciter Xellos pour de bon cette fois!
Moi: Déjà?
Tirey': Oui et on y va à dos d'ikran, y'aura pas besoin de réunir autant de monde cette fois, d'autant que ce serait un peu se moquer d'eux de les rappeler alors qu'ils sont parti il y a 2 heures.
Moi: Ouais...J'aimerai bien vous accompagner mais...
Ale'yah: Mais tu n'as pas d'ikran.
Moi: Hey ho! Toi non plus je te ferai dire!
Tirey': T'inquiètes, tu en aura un forcément un jour. En plus, il t'en faudra un assez bien bâti pour quelqu'un de ta stature. Tu dois faire au moins 3 mètres 20.
Moi: Ouais, peut être que je prendrais un toruk.
Tirey': Je te déconseille. Xellos s'est amusé à jouer au chat et à la souris avec tout à l'heure, crois moi c'est pas le bestiau le plus commode de la planète.
Moi: On se saigne les 4 veines pour le ressuciter et il trouves le moyen de mettre stupidement sa vie en danger pour faire mumuse?!
Tirey': C'est ça.
Mon pied dans ses dents quand il reviens lui...
Tirey': Bon il faut y aller.
Moi: Tirey'?
Tirey': Srane?
Moi: Eywa ngahu.
Tirey': Irayo ma tsmukan.
Ale'yah: Eywa ngahu.

Tirey' nous fit signe de la main et partit dans les hauteurs de l'Arbre-Maison pour chercher sa monture.

teranas

Moi: Bon, c'est quoi la suite des festivités?
Ale'yah: On va commencer l'entraînement sans tarder.
Moi: D'accord. On commence pas quoi?
Ale'yah: Tout d'abord, tu ne te servira jamais de ton pouvoir.
Moi: Pourquoi?
Ale'yah: Parce que sinon tu n'apprendras pas comme il faut. Tout sera trop facile et imagine qu'un jour Eywa te retire ce don, tu sera perdu en forêt comme un enfant.
Moi: J'imagine que tu as raison.
Ale'yah: Bien sûr que j'ai raison. Donc si jamais tu utilise ton pouvoir pendant que je t'apprendrais, ce sera une tappe sur le crâne.
Moi: C'est nécessaire la tappe?
Ale'yah: Tu préfères que je te mordes?

La question ayant été plus ou moins réglée(Qu'est ce que tu veux répondre à ça? Elle le ferait sûrement...), Elle m'amena à un endroit au pied de l'arbre bien boueux où quelques equidius broutaient tranquillement.

Ale'yah: Le premier point de l'entraînement, c'est le Lien.
Moi: On s'est déjà pas mal entraîné là-dessus.
Ale'yah: Non. Nous fesions un Lien avec le réseau d'énergie qui parcourt la planète. Ici, tu fais le Lien avec un animal, qui vit, respire, et ressent comme toi et moi. Vos 2 esprits doivent être à l'écoute l'un de l'autre et agir ensemble.
Moi: Un peu comme quand on s'est liés.
*PAF*
Moi: Outch....Qu'est ce que j'ai dit?
Ale'yah: J'aime bien les Pa'li, mais évite de me comparer à eux.
Moi: Mais j'ai pas...

Elle relève la main, en joue...

Moi: D'accord, d'accord je me tais!
Ale'yah: Allez, grimpe là dessus, fais le Lien, et dirige le.
Moi: Lequel je prend?
Ale'yah: Celui que tu veux.

J'alla donc en chercher un qui avait un harnais. Je saisi le manche un cuir tressé sous son menton et l'ammena à Ale'yah. Elle prit la bride pour le tenir et je pu monter dessus. L'animal restait calme, visiblement habitué à être monté. Il me tendit une des espèces de tentacules qu'il a sur les côtés de la tête. Je le pris et atrappa ma natte. Je la rapprocha et laissa les connecteurs se lier. L'animal s'agita un peu mais Ale'yah le retint fermement. Un flot de sensations m'arriva en tête mais ne me submergea pas. Ce que je venais de ressentir  se mit dans un coin de ma tête, à l'écart du reste.

Ale'yah: Ce que tu ressens là, c'est ce qu'il ressent lui. Et il ressent aussi ce que toi tu ressent.
Moi: Ok, comment je le dirige maintenant?
Ale'yah: Avant ça, tu dois bien sentir son corps, ses muscles, sa force, sa respiration. Tu dois te concentrer, mais ne t'avises pas d'utiliser ton pouvoir, on ne sais pas comment il y réagirait ni ce que ça lui ferait.
Moi: Ok, je pense que c'est bon.
Ale'yah. Si tu penses être prêt, alors demande lui d'aller où tu veux. Tu peux le dire à haute voix, mais ce sera moins rapide et précis que si tu lui demandes dans la tête.
Moi: Selon ce que je lui demandes, il entendra des mots et comprendra leur sens, où juste une information comme si c'était son cerveau qui lui ordonnes.
Ale'yah: Essaye, tu verras bien.

Bon ok...Dis toi que c'est comme avec un jeux vidéo: tu donnes un ordre et ta monture fais exactement ce que tu lui as demandé, ni plus ni moins. Sauf qu'un jeux vidéo, les ordres sont programmés. Je vais essayer de lui dire ce que je veux et je le laisse interpreter.
*A la monture:* Avance doucement.


L'equidius leva une patte, l'avança, la posa, et fit de même avec les autres, très lentement. Au bout de 5 ou 6 mètres je lui demanda d'accélerer un peu, en essayant de voir dans ma tête la vitesse à laquelle je veux qu'il aille. Il s'éxécuta sans broncher. Je me laissa aller à la facilité et lui demanda d'aller toujours plus vite. Puis je voulu prendre un virage mais apparement la vitesse ne permettait pas de le prendre aussi serré que je le voulais. Un étrange malaise me prit et l'equidius ralenti fortement, baissa la tête, et rua. Je passa par dessus la crête de l'animal et atterit sur le dos dans la boue. Je me releva lentement, un peu sonné. Le Pa'li passa près de moi, avec comme un air de satisfaction dans l'oeil. Ale'yah arriva, et je senti que la claque arrivait aussi. Je me releva et commença à retirer la boue sur moi, fesant semblant de ne pas prêter attention à Ale'yah. Et quand elle fut à portée, je la vit prendre un peu d'élan avant de frapper. J'esquiva en baissant la tête mais elle ne se laissa pas surprendre et sa main revint très vite vers mon ventre. Le choc me plia en deux et je tomba à genoux. Elle s'abaissa vers moi.

Ale'yah: 1- Il faut être à l'écoute de sa monture. Il a senti que la vitesse et la façon dont tu as voulu prendre le virage n'allaient pas. Il te l'a sûrement dit mais tu ne l'as pas écouté. 2- On esquive pas la première claque, la suivante sera toujours plus dur, sinon ça rentre pas.
Moi: *tousse*...Moi aussi je t'adores, chérie...

Elle s'accroupi près de moi et cela me surpris de voir comment elle changeai d'expression en un quart de seconde. Elle pouvait devenir une farouche guerrière ou une femme sensible en un rien de temps. Et je me dit qu'au fond de moi, j'aimais ça.

Ale'yah: Je suis désolée Tera', mais apprendre à vivre ici n'est pas simple, loin de là. Une erreur doit être corrigée très vite, car dans ce monde, une erreur peut te coûter la vie ou celle d'un proche. Si tu n'écoute pas ce que te dit ta monture, il finira par se rebeller et t'abandonera. Si tu viens à avoir un ikran et que tu le surmenage, que va t'il se passer d'après toi?

Je m'imagina en train de voler sur un ikran, la pauvre bête completement épuisée et incapable de faire un battement d'aile en plus et chuter. Effectivemment, c'est pas drôle...

Moi: Je...vais faire plus attention...J'ai senti comme un...malaise avant de tourner.
Ale'yah: C'est lui qui t'as dit que ça n'irai pas.
Moi: Je me suis laissé emporter par la facilité, et je n'ai pas écouté.
Ale'yah: Retourne près de lui, fais un Lien sans le chevaucher et excuse toi, sinon il ne voudra plus t'obéir.

Le fait de devoir m'excuser auprès d'un animal me semblait un peu bizzare mais si elle me dit que c'est necessaire, alors je ne discutes pas. J'alla vers le Pa'li que j'avais chevauché. En me voyant approcher, j'eu l'impression qu'il detourna sciemment les yeux. Je le caressa un peu, prit une de ses antennes et me lia avec lui. Je resenti à nouveau les pensés de l'animal en moi, mais elles semblaient plus distantes. Sans émettre un mot, sans penser à quelquechose de précis, je lui fit sentir que j'était désolé et que je ne recommencerai plus à faire l'idiot comme ça. Et apparement, il comprit que j'étais sincère et une vague de chaleur amicale m'enveloppa. J'étais à nouveau le bienvenue sur son dos.
Je le monta alors, m'excusa encore un peu, et lui demanda d'avancer. Il s'éxécuta et je fit cette fois bien attention à me partager entre le chemin et l'allure que je voulais, et ce qu'il m'envoyait comme informations. Et ces informations étaient étonnement précises. Je pouvait sentir à quel point la boue était glissante, jusqu'à quelle vitesse je pouvait aller sans risquer de chuter, la fatigue qu'il ressentait... Je me rendit compte quelle parfaite coordination pouvaient atteindre le cavalier et sa monture s'ils communiquaient vraiment.
Ale'yah me regardait faire de larges cercles, les bras croisés, et un grand sourire satisfait. Lorsque j'estimai que j'avais maintenant les choses en main et qu'on pouvait en rester là, je fit ralentir le Pa'li et en descendit. Je remercia l'animal de m'avoir fait confiance et je senti une autre chaleur amicale me parvenir. Mais avant de défaire le lien, je senti quelquechose de bizzare. Une sensation comme lorsqu'on sait qu'on va avoir une récompense. Je me fit plus attentif et me rendit compte que ça venait du Pa'li. Il réclamait un susucre. Je sourit et lui envoya des sensations disant «oui tu l'auras». Je défit le lien et me tourna vers ma moitié.


Moi: Satisfaite?
Ale'yah: Oui. Tu apprends vite.
Moi: C'est assez facile en fait.
Ale'yah: Le tout, c'est d'avoir l'eprit ouvert.
Moi: Tout ce que j'avais appris pendant mon ancienne vie s'est effondré en venant ici. Je devrais donc avoir l'esprit vraiment très ouvert  pour accepter tout ce que je vais apprendre.
Ale'yah: Et j'espère que tu apprendras bien.
Moi: Oui la claque est là pour me rappeler.
Ale'yah: La claque, c'est l'avertissement. Il y a aussi le bon point.
Moi: Le bon point?

Elle mis ses mains derrière mon cou, se mis sur la pointe des pieds et m'embrassa. Le baiser fut long et tendre. Lorsqu'il cessa, nous étions tous deux souriants, et toujours aussi amoureux qu'au premier jour.

Moi; Je vais redoubler d'efforts
Ale'yah: Tant mieux. J'aime bien donner des bons points.
Moi: Alors je peux avoir un peu de rab'?
Ale'yah: D'accord mais ne t'y habitue pas.
Moi: Trop tard,dis je avant de refermer mes lèvres sur les siennes.

Quelquechose me bouscula dans le dos et interrompit le baiser. Je me retourna et vit que c'était le Pa'li qui m'avait bousculé. Il semblait attendre quelquechose. Je me tourna vers Ale'yah qui avait un regard interrogateur.

Moi: Je crois qu'il veut une friandise.
Ale'yah: Il l'a mérité. Allons lui en chercher une.

Côte à côte, nous partîmes vers le kelutral pour chercher quelquechose pour le Pa'li puis on passerai à la suite de l'entraînement.

Ale'yah: On va faire un peu de vocabulaire.
Moi: Un bon point par mot correctement prononcé.
Ale'yah: Non.
Moi: J'aurai essayé.

teranas

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L'avatar court aussi vite qu'il le peut à travers la végétation, évitant les zones de combat. Pourtant, ni ses alliés ni ses ennemis ne se montrent, sauf un. Un AMP se montre soudain sur le chemin de l'avatar, fesant obstacle vers celle qu'il recherche. Il se cache derrière un arbre aussitôt qu'il apercoit l'engin de combat. Il attend patiemment mais il ne sembles pas vouloir partir, comme étant la précisement pour lui...
La voix de sa bien aimée l'appelle encore, mais plus étouffée que les autres fois. L'avatar ne peut attendre plus, il range sa lance dans son dos et arme son arc. Une fois le flèche encochée, il sort de sa cachette et tire. La flèche heurte le capot mais ricoche dessus. L'AMP se tourne vers lui et tire. L'avatar se cache juste à temps mais il sais que d'après le calibre des balles, ce tronc ne le protègeras pas. Il lève la tête et se dit que son seul salut est là haut. Il utilise son pouvoir pour se projeter lus haut, juste à temps pour ne pas être transpercé par les balles de l'arme de l'AMP qui trouèrent l'arbre .
Aggripé à une branche, l'avatar se tint un instant car son pouvoir lui fatigue grandement l'esprit, mais il n'en tient pas compte. Il observe l'AMP en bas qui le cherche. Il a beau y regarder, il ne distingue pas le pilote à travers le carreau. L'avatar sort sa lance pointe vers le bas. Il saute et atterit sur l'AMP, transpercant la vitre du cockpit. Aucun bruit autre que le verre brisé et les balles sifflantes aux alentours ne se fit entendre mais l'AMP ne bougea plus.
L'avatar n'attendit pas plus longtemps et courru vers la voix qui continuait de le supplier.


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J'ouvris les yeux subitement, me souvenant de ce rêve dans les moindres détails, en plus du précédent. Je me redressa et me passa la main sur le visage.
C'est quoi ce rêve? D'habitude les rêves ils se suivent jamais mais là...
Je m'étira, me rattrappa soudain aux bords du hamac, toujours aussi peu rassuré par la hauteur. Je monta sur le branche et descendit dans le kelutral. Je mangea un petit truc vite fait et chercha ensuite Ale'yah.
Bizzare, ça fait 3 jours qu'elle m'attend au saut du lit et ce coup ci elle est pas là...
J'appella un Na'vi proche.

Moi: Kaltxi ma tsmukan. Oe merdeuh comment on dit «chercher» déjà?
Na'vi: Je parle ta langue, mon frère.
Moi: Ah bah oui j'aurai du commencer par là... Je cherche ma compagne, Ale'yah. L'as tu vu?
Na'vi: Oui je crois qu'elle est en haut. Elle s'entraine.
Moi: Irayo ma tsmukan. Eywa naghu.

Je parti donc vers le sommet de l'arbre maison pour y retrouver ma moitié, tout en me demandant à quoi elle pouvait bien s'entraîner.
J'arriva au sommet, là où les ikran dréssés attendent que leur cavaliers les appellent. Je repéra tout de suite Ale'yah, quelques branches plus loin, sur ses appuis devant un ikran qui avait manifestement envie de la bouffer. Je voulu me précipiter pour l'aider mais je vis que la bête était montée, et donc qu'elle répondait aux ordres du cavalier. Je compris alors qu'elle s'entrainait pour capturer son ikran lors de l'Iknimaya. Elle fesait tourner un espèce de lasseau dans sa main et regardait fixement la bête. Celle ci tenta soudain de la mordre, si vite que je me demanda si j'aurai pu esquiver ça. Elle y parvins sans souci et quand la gueule de l'animal fut au plus près, elle envoya le lasseau autour de sa gueule, ce qui le verouilla fermement. Il s'immobilisa aussitôt et Ale'yah s'avança vers lui et lui retira l'espèce d'élastique du museau. Elle regarda dans ma direction, remercia le cavalier et vint vers moi.


Ale'yah: Salut le ronfleur! Bien dormi?
Moi: Oui ça va...dis je en me forçant à ne pas penser au rêve. Qu'est ce que tu fesais?
Ale'yah: Je m'entrainais à attacher la gueule d'un ikran. On est obligé de faire ça si on veut avoir une chance de le maitrîser à l'Iknimaya.
Moi: Ca doit être sportif.
Ale'yah: Ca requiert de l'entrainement, comme tout. D'ailleurs passons au tiens.

Je poussa un gros soupir avant de la suivre, et se me dire ensuite que c'est pour mon bien. En arrivant en bas de l'arbre, je vis un petit groupe  s'entassant autour de Jake et Neytiri et Seyri qui portait un enfant dans les bras. Mais ce gosse...

Moi: Mais c'est Xelloss la demi-portion!
Ale'yah: Oui. La cérémonie semble avoir correctement fonctionné cette fois.
Moi: Allons voir ce qui se raconte.

La cérémonie avait effectivement bien fonctionné. Xelloss était maintenant un vrai Na'vi. Ou la moitié du moins...Le reste de la journée fut de l'entrainement à l'arc, à la course en forêt et à la prononciation Na'vi.Un banquet fut organisé en soirée pour célébrer le retour de Xelloss. Quel morfal ce Jake...

Le lendemain

Je n'ai pas fait de rêve cette nuit, et c'est tant mieux parce que ça me fout la pression rien qu'à me demander ce que je verrais au bout. Devrais-je en parler? Non, je ne penses pas... Ce n'est qu'un rêve...
En fin de matinée, je descendit dans l'arbre aux côtés d'Ale'yah et croisa Jake et Amar en grande conversation. Ils pensaient qu'il était temps de dire la vérité à Xelloss. Je me proposa de les accompagner pour le faire, ce à quoi ma douce ne trouva rien à dire, et elle nous suivi donc aussi. Xelloss était dans son hamac. Je le vit ranger son journal de bord lorsqu'il se tourna vers nous.


Jake: Ma Xell' ! Comment vas tu maintenant?
Ale'yah: T'es si petit qu'on a du mal à te mettre la main dessus.
Xelloss: Ouais, mais les p'tits, faut s'en méfier... Ils se faufillent...
Jake: J'ai une bonne nouvelle pour toi, mais je laisse cette autre personne s'en charger.

Amar s'approcha de Xelloss, s'agenouilla à sa hauteur et le serra dans ses bras. A voir la tête du gamin, il devait pas le remettre comme ça.

Xelloss: Je suis désolé...mais... qui êtes vous?
Amar: C'est moi...
Moi: C'est ton frère! C'est Amar.
Ale'yah: Bon, avec ce corps de Marcheur de Rêves, c'est peut être normal que tu ne le reconnaisse pas...
Amar: C'est  moi...Amar! Tu ne me reconnais pas?
Xelloss: Je pense que vous faites erreur, je n'ai jamais eu de frère...En même temps, ma mémoire me fait des blagues ces temps ci...Peut être que ça me reviendra si je vous voyais en mode humain...
«En mode humain»...C'est quoi ce language? Encore un peu et il va nous parler en binaire.
Amar: C'est vrai, mais je suis bel et bien ton frère.
Jake: Bon vous venez, le repas va commencer.
Daleux...

Le repas fut comme toujours : bien animé et copieux. Les Na'vis respectent la planète e en échange et leur donne un stock illimité de nourriture. Et les humains se prétendent supérieurs alors que chaque jour ils sacrifient leur santé pour manger des saloperies qui leur ronge un peu plus l'organisme et chaque jour ils se demandent si ils mangeront demain. De fil en conversation, on me demanda comment j'en était venu à rencontrer Xelloss, ce verticalement-inconcentré de service.Je leur raconta alors comment était ma relation avec les autres membres a Hell's Gate, comment tout a basculé quand j'ai reçu le fameux message disant que Xelloss était porté disparu et que je décida sur un coup de tête de lui venir en aide.
Je regarda le nabot, sourit et dit:


Moi: Il nous en a fait voir des vertes et des pas mûres, le petit !
Ale'yah: Mais grâce à lui, on est ensemble maintenant...
Tellement vrai...

Ale'yah posa sa tête sur mon épaule et je repris mon récit, auquel se joignit Aytsmukan pour donner sa vision des choses lorsqu'il entrait également en scène.
Dans l'après-midi, après quelques heures d'entraînements où j'avais pas mal assuré (vive les bons points). Ale'yah me dit que c'était suffisant pour aujourd'hui et nous allâmes nous ballader aux alentours du village avec Jake qui avait aussi envie de se dégourdir les jambes. En passant près d'une rivière, Ale'yah m'arrêta soudain en posant la main sur mon torse et posa un doigt sur ses lèvres en nous regardant moi et Jake. Elle pointa ensuite son doigt vers un truc près de la rivière. Un petit truc bleu... Xelloss !
Nous nous approchâmes sans faire de bruit. Il était effectivement en train de pioncer dans l'herbe. Ale'yah se mit à quetres pattes, sa tête au dessus de la sienne.


Ale'yah: Xelloss ? Xelloss ? Hey ! T'es avec nous ?
Xelloss: Hein? Qui? Pour quoi faire?
Ale'yah: Il est fatiguée le petit?
Moi: Il va faire un gros dodo?
Jake: On va l'border, et lui raconter une histoire...

Pendant qu'on se payait sa tronche, il devint violacé, sûrement l'équivalent de rouge pivoine chez les Na'vi. Ale'yah le gratta derrière les oreilles et un bruit étrange monta vite. Xelloss avait les yeux à moitié fermés et nous nous tûmes. En quelques secondes, l'évidence éclata au grand jour.

Moi: Mais c'est qu'il ronronnerait le chaton ?
Jake: Mais ouais ! Ecoute moi ça...

Xelloss ouvrit les yeux et le ronronnement s'arrêta aussitôt.

Xelloss: Euh...je...bein...
Ale'yah: Allez, fait pas ton coincé du derch', on t'a entendu ronronner de plaisir...
«Coincé du derch'»? Je l'avais pas encore entendu celle là...
Jake: Même qu'une Walkyrie, ça fait moins de bruit...

Xelloss se mit à bafouiller, ce qui nous fit marrer encore plus.

Xelloss: Nan mais, j'te jure...j'ronronne pas moi...chui pas un chat...non?
Moi: Fait voir ta bouille? ...Mwouais, t'as quand même le profil du parfait chaton Pandorien...
Ale'yah: Xelloss, «Shaa'ton»...c'est joli...

teranas

Le lendemain


Comme d'habitude maintenant, tous les jours Ale'yah m'entraîne, que ce soit connaissance de la forêt ou des animaux, la chasse, le mode de vie des Na'vi ou leur language (vacheté...). Tout ce que j'avais appris sur la xénobotanie avant de venir ici n'a servi à rien. Il y a une différence majeure entre connaître les plantes et savoir vivre avec...Mais à présent, je pense avoir assez de connaissances pour me débrouiller. Ale'yah s'est mise en tête de me faire faire une sorte de «chasse à blanc». En gros je dois débusquer un gibier et réussire à le toucher avec une flèche sans pointe. Mais la chasse est pas pour tout de suite parce...je suis un petit peu nul au tir à l'arc...

* paf *
Ale'yah: Mais tu le fais exprès ou quoi?
Moi: Mais non!
Jake: Alors on peine à bander l'arc correctement?
Moi: Toi va te brosser les dents!! Avec tout ce que tu manges je suis sûr t'a plus de caries que Jaqcouille La Fripouille!!
Jake: Qui?
Ale'yah: Qui?
Moi: Euh...non rien, je me comprends...Bref, fait pas ch...
Jake: Ok! Ok! Je m'en vais.
Ale'yah: C'est lamentable ça. Un enfant y arriverai mieux. Je croyais que tu avais déjà fait du tir à l'arc.
Moi: Mais ils étaient pas pareils! C'est pas du tout la même façon de les tenir et même la posture et tout c'est pas ce que m'avaient montrés les gars à la base.
Ale'yah: Faudra que je leur dise 2 mots à cette bande de gonzesses.
De mieux en mieux...
Ale'yah: Bon allez recommence.

Avec un soupir de résignation, je leva l'arc, banda la flèche et attendit de voir ce que je fesai mal.

Ale'yah: Bombe le torse et lève un peu plus ton bras gauche.
Moi: C'est pas facile. En plus pourquoi c'est mon bras gauche qui arme alors que je suis droitier?
Ale'yah: Discute pas.

Bon...

J'arma la flèche le plus loin possible et décocha. La flèche parti bien loin de sa cible. Lorsque je la vis commencer à se décaller, je pria pour qu'elle se redresse et ateigne la cible, ce qu'elle fit. Je me retourna en souriant et vit ma moitié m'addresser un regard de tueur. J'ecarquilla les yeux en me demandant pourquoi cette colère démesurée alors que j'avais enfin réussi.

Moi: Ben quoi?
Ale'yah: Tu ne t'en es même pas rendu compte?
Moi: De?
Ale'yah: Tu as utilisé ton pouvoir pour redresser la trajectoire de la flèche.
Moi: Mais...mais non!
Ale'yah: Oh que si tu l'as fait. Mais si tu ne t'en es même pas rendu compte, alors c'est grave.

Mes yeux s'ecarquillèrent encore plus. Le souvenir de cette fois où j'aurai pu tuer avec mes capacités deferlèrent et me mirent un goût de métal dans la bouche.

Ale'yah: Si tu n'arrives pas à le contenir, alors il faut relâcher un peu pour que ça ne déborde pas.
Moi: Comment je pourrai faire?
Ale'yah: Va dans la forêt et fais les mêmes exercices que lorsque je t'avai secouru. Ce devrait suffire.
Moi: Tu as raison. Mieux vaut que je m'éloignes si je ne me maîtrise pas complètement.
Ale'yah: Va te promener mais fais attention et reviens vite, la nuit ne va pas tarder...

teranas


Je marchais tranquillement à travers la végétation luxuriante de cette lune si belle et si dangeureuse. Je tentais de rester concentré en permanence pour masquer ma présence aux sens des animaux locaux qui aimeraient m'inviter à un repas dont je peux deviner le nom du plat principal...Je marchais en pensant à ce pouvoir, et à ce que je pouvais en faire. Ou ce qu'il pouvait me faire. Ne pas maitriser totalement un pouvoir au potentiel si destructeur risque de se payer cher. Tandis que je ruminai mes pensées, le soir tombait lentement. J'admira le magnifique panorama qu'offrait cette jungle la nuit alors que...LA NUIT ?!
Je me retourna encore et encore, pour me rendre compte que j'étais bel et bien paumé et qu'il fesait maintenant nuit noire. Enfin noire...autant que faire se peut. Sachant que j'avais maintenant peu de chances de retrouver mon chemin, je me dit qu'il vallait mieux attendre le lendemain. Mais où me cacher? Si je m'endors, je ne masquerai plus ma présence et des Loup-vipères peuvent se ramener et me coller un panneau «servez vous vite ça va refroidir».
J'opta donc pour me cacher en haut d'un arbre. Je choisi une grosse branche assez large pour ne pas être vu du sol et pour pouvoir m'y allonger, tout en étant à une hauteur respectable. Je m'y installa, observa les alentours, et considérant la zone comme sûre, «désactiva» mon pouvoir pour apparaître comme tout le monde. J'attendit un moment, guettant partout mais rien ne vint. Les minutes passèrent, toujours au milieu de cette végétation phosphorescente. Je fini par me laisser aller au sommeil.

Plusieurs bruits confus montèrent dans la forêt. Je releva la tête pensant d'abord que ce rêve reprenait mais pas de coups de feu ni d'explosions, et pas d'appel de detresse de ma moitié. Les bruits étaient des jappements et des coups de je ne sais quoi. J'entendit soudain une voix de femme  crier. La voix d'Ale'yah m'appelant à l'aide résonna dans ma tête mais je revint à la réalité.   Quelqu'un se fait attaquer! Humaine ou Na'vi, je ne sais pas mais je devais intervenir. Je sauta de l'arbre et m'appreta à secourir cette personne pour me rendre compte que je n'avait rien sur moi pour combattre à part mon couteau. Un autre aboiement se fit entendre, ce qui me persuada d'y aller malgré tout. Je me rua dans la forêt, bataillant avec mes bras pour écarter feuilles et plantes sur mon chemin.
Soudain, un Loup-vipère apparut devant moi. Mais à peine je m'en rendit compte qu'il m'avait dépassé. Je stoppa net ma course et me retourna. D'autres de ces bestioles courraient en s'éloignant de là où le combat avait eu lieu et tous jappaient de douleur. Ils repartaient la queue entre les jambes. Pendant une seconde, je me demanda qui pouvait bien réussir un tel tour de force, et je me dit q'une humaine ne pourrait jamais faire ça, d'autant que je n'ai même pas entendu de coups de feu. La nuit redevint calme.
Une petite voix se glissa entre les feuilles et atterit dans le creux de mon oreille. Je sentis comme la sensation de rater une marche. J'avança à pas mesurés, rodant comme un chasseur et pourtant, je ne cherchais pas une proie. J'écarta doucement une feuille et put voir la créature la plus surprenante qui soit.
Elle se tenait au dessus du cadavre d'un Loup-vipère, les deux mains jointes et chantonnant doucement ce qui devait être un prière. Le premier regard que je posa sur elle resterait probablement à jamais gravé dans ma tête.


De toute évidence, ce n'est ni une Na'vi, ni une humaine. On dirait que comme les na'vis qui ont des traits félins, elle a des traits de renard. Mais je n'avait jamais entendu parler de ça...Elle arbore une fine fourrure bleue, des parrures en métal doré, un diadème orné d'un rubis ressortant bien sur sa fourrure. Mais par dessus tout, c'est cet aspect proche d'un animal est pourtant un regard si humain et plein de sentiments qui me marqua. Je resta quelques temps à la regarder sans même savoir ce que j'avais devant moi: une réalité difficile à croire où un rêve. Toujours est il que je continuait de l'admirer tandis qu'elle priait. Je me demanda soudain comment elle réagirai si elle me voyait. Je masqua alors ma présence mais aussitôt fait qu'elle leva la tête et regarda droit dans ma direction.
Je fut si surpris que je me releva par reflexe et mit ma dague en garde, abaissant aussi mon «camouflage». Elle fit une pirouette incroyable pour se reculer tout en attrapant un bâton qu'elle pointa vers moi aussitôt ses appuis repris. Son regard était maintenant plus dur. Le bâton qu'elle pointait vers moi était un ouvrage magnifique, doré et finement taillé, avec un pommeau ovale enchâssé d'un diamant bleu. Rien de trop apparant, mais un objet très appréciable pour un oeil aguerri. Je laissa de côté le bâton pour me concentrer sur elle. Je ne ressentait rien de violent en elle, et je tenta de m'en assurer en sondant brièvemment son esprit. Elle se mit à regarder autour d'elle, comme si elle sentait cette «observation»...Elle reporta son attention sur moi, comme comprenant d'où cela venait. Elle fronça brièvemment les yeux et la partie de mon esprit qui la sondait fut repoussé.
Elle parla enfin:


Elle: Nxe uho oei?

Sa phrase me laissa pantois. Ni du français, ni du Na'vi de toute evidence, la prononciation n'est pas pareil. Mais si elle cherche à parler, c'est qu'elle n'est pas agressive. Je baissa legèrement mon arme pour l'amener au sol. Elle me regarda faire puis m'imita. Nous nous mîmes tous deux assis l'un devant l'autre. Je la dévisagea quelques minutes, après quoi je décida d'entamer le dialogue. Je posa une main sur ma poitrine et dit:

Moi: Teranas...Te-ra-nas...

Elle acquiesca, mit un main sur sa poitrine et répondit:

Elle: Krystal...

Krystal?...Joli nom...

Krystal: A'm dek xoho ke vawxk 0ei. A'm edc0 xoho rosuijo ev u tajkhojj succ.
Moi: Quoi? Je ne comprends pas ce que tu dit.

Pour mieux me faire comprendre, je mis ma main à la bouche, la montra, mit les mains sur me oreilles puis secoua la tête négativement. Elle se leva alors puis ne bougea plus pour voir comment je réagirai. Je failli porter la main a mon arme puis la remit sur mon genou. Elle s'avança vers moi, son visage arrivant à hauteur du mien alors que je suis assis, me confirmant qu'elle a une taille humaine. Elle posa délicatement la main sur mon front et ferma les yeux. Je savais, sans même vraiment savoir pourquoi, que je n'avais pas à m'inquiéter. Je sentis un lien se faire entre elle et moi, comme si elle m'envoyait des données et que j'en recevait en même temps. Apparemment, les personnes dotés de pouvoirs télépathiques se rencontrent à chaque coin de rue sur cette planète.
Elle retira ensuite sa main et se rassit où elle était. Je la regarda fixement, ne sachant ce qui venait de se passer, attendant de voir comment cela s'en suivrait il. Elle reparla:


Krystal: A'm dek xoho ke vawxk 0ei. A'm edc0 xoho rosuijo ev u tajkhojj succ.
Je ne suis pas ici pour me battre. Je suis venu à cause d'un signal de detresse.

Mes oreilles se dressèrent. Je venais d'entendre dans ma tête la traduction de ce qu'elle venais de dire, juste 5 secondes avant. Je tenta moi aussi:

Moi: Je ne suis pas ici pour me battre non plus. Mes intentions sont pacifiques.

Elle fronça les yeux, comme écoutant quelquechose, ce qui me confirma que la traduction fonctionnait dans les 2 sens. Nous pouvions à présent suivre une conversation normale, à peu de choses près.

Moi: Qui es tu?
Krystal:M0 dumo aj Krystal
Je m'apelle Krystal
Moi: Je suis Teranas, un avatar.
Krystal:Nxuk aj ud ulukuh?
Qu'est ce qu'un avatar?
Moi: Sur cette planète, nommée Pandora, vivent les Na'vi. Moi, je suis né humain, une autre race qui vit très très loin d'ici. Pour mieux nous entendre avec les Na'vi, nous avons crées les avatar, des corps artificiels contrôlés à distance, comme celui qui te parle maintenant.
Krystal:Ebu0, A idtohjkudt
D'accord, je comprend.
Moi: Et toi? Qui es tu vraiment?
Krystal: A'm vhem kxo fcudok Cerinia. M0 fcudok nuj tojkhe0ot udt A um kxo edc0 jihlaleh.
Je viens de la planète Cerinia. Ma planète a été détruite et j'en suis la seule survivante.
Moi: C'est terrible. Que s'est il passé?
Krystal: A te dek bden. A nudtoh kxheiwx jfuso ad jouhsx ev khikx. Kxod A hosoalot u succ veh xocf semadw vhem xoho.
Je ne sais pas. Je parcours l'espace à la recherche de la vérité. Puis j'ai reçu un appel au secours venant d'ici.
Moi: Je vois.
Krystal: Nuj ak 0ei kxuk jodk kxo tajkhojj jawduc?
Est ce vous qui avez envoyé ce signal de detresse?
Moi: Non, ce signal ne doit pas venir de nous.
Krystal: Rik nxuk noho 0ei teadw xoho?
Alors que faites vous ici?
Moi: J'étais en train de dormir en fôret lorsque je t'ai entendu te battre.
Krystal:nxaco kxejo nxe jodk kxaj jawduc mu0 jkacc ro ad tudwoh
Alors ceux qui ont envoyé ce signal sont peut être encore en danger.

Elle se leva aussitôt, atrappa son bâton et partit dans la fôret. Pris de vitesse, je ramassa ma dague et courrut derrière elle.

Moi: Attends! Où tu vas?
Krystal:Cok'j vadt kxo jeihso ev kxo tajkhojj jawduc.
Allons trouver la source de signal.

teranas

Je courrait derrière elle, essayant de la rattrapper. Je me dis que sa planète devait être comme Pandora car elle n'avait aucune difficulté à se déplacer ici, ni même à respirer. Mais je me demandais surtout qui pouvait bien avoir envoyé ce signal de détresse. Les Na'vis : sûrement pas. Les humains : Très certainement mais lesquels? Un signal de où et d'il y a combien de temps? Il faut que je la rattrappe pour lui demand...


TERA' KESTUFOU???!!!

Moi: WAAAAAAH!!!

Ale'yah:Qu'est ce qui t'arrives? Où es tu?

Moi:Je suis dans la forêt et mes trippes viennent de faire 3 fois le tour de mon slip sans toucher l'élastique!

Ale'yah:Pourquoi? Tu as un problème?

Moi:Non parce que tu viens de me gueuler dans la tête et que ça résonne encore!

Ale'yah:Oui bah désolé de m'inquiéter mais je sais pas si t'as remarqué : il fait nuit, t'es paumé, t'as pas d'armes et j'ai pas envie de devenir veuve avant d'avoir eu des enfants!

Moi: Mais j'ai pas fait ex...des...des quoi?

Ale'yah:On en reparlera plus tard. Y'a pas un endroit pour que tu te repères? Je n'ai pas de saules à moins d'un demi journée de marche alors je ne pourrais pas te trouver en claquant des doigts.

Moi:Non je n'ai rien pour me reperer et j'ai euh...comment dire ça...

Ale'yah:Quoi? Tu as quoi?


Je me rendit compte que comme un boulet, je n'avait pas continué de courir après Krystal et que je venais donc de la perdre de vue.


Moi:J'ai rencontré quelqu'un de spécial...

Ale'yah:Comment ça spécial?

Moi:Du genre avec les mêmes pouvoirs que nous, mais avec une meilleure maitrîse que moi.

Ale'yah:Un autre que Mère à choisi?

Moi:Non ce...ce n'est ni un Na'vi ni un humain...

Ale'yah:Quoi? C'est quoi alors? Un Prolemuris? Et il t'a fait un gros câlin et il est parti vers le soleil couchant sur un Pa'li jaune en chantant aussi?

Moi:Je suis très sérieux, je sais ce que j'ai vu!

Ale'yah:Bon d'accord et c'est qui exactement?

Moi:Je t'en reparlerai quand je l'aurai retrouvé.

Ale'yah:Ben voyons, comme par hasard...

Moi:Bon si t'es pas disposée à me croire alors va dormir!


Ale'yah ne répondit pas tout de suite. Apparemment le ton de ma voix l'avait un peu secoué et persuadé que j'étais on ne peut plus sérieux. Il est vrai que je ne pouvais pas non plus lui dire «Chérie, j'ai rencontré une renarde humanoïde bleue avec des pouvoirs psychiques comme les nôtres.», d'autant qu'elle ne savait sûrement pas ce qu'est un renard, sans qu'elle la voit ou au moins la «ressente» elle même. Elle reparla après 5 secondes.


Ale'yah:Bon d'accord. Que se passe t'il?

Moi:Cette...personne, est là pour répondre à un signal de détresse, elle vient de partir à la recherche de la source.

Ale'yah:C'est sûrement les humains avant leur défaite.

Moi:J'y ai pensé aussi mais ça me paraît loin par rapport à aujourd'hui. Rien n'indique qu'elle n'est pas là depuis longtemps mais ça m'étonnerai quand même.

Ale'yah:Mais dans ce cas, elle risque de s'aventurer vers un avant poste humain restant...

Moi:Il en reste dans le coin? Ca me paraît assez près du Kelutral.

Ale'yah:Tu n'es pas si près que ça de l'Arbre maison. Tu as dû marcher un p'tit bout de temps quand même.

Moi:Ok, Je vais essayer de la retrouver.

Ale'yah:Je vais faire ce que je peux pour essayer de te rejoindre et éventuellement te guider.

Moi:Fait attention à toi, ma chérie.

Ale'yah:Toi aussi. Tera'?

Moi:Oui?

Ale'yah:Je t'aime.

Moi:Moi aussi, mon ange...


Nous coupâmes tous deux la communication à contrecoeur.
Bon retrouver Krystal, discuter un peu avec pour avoir plus de détails sur ce signal de détresse et attendre qu'Ale'yah me recontacte.
C'est parti.
...
...
OUI MAIS PAR OU???!!!



Une heure plus tard


Bon, j'ai rencontré ni Loups-vipères, ni Thanators ni Krystal et Ale'yah m'a toujours pas recontacté. Je pourrais le faire moi même mais je dois me concentrer sur le recherche. Encore une fois je me mis à genoux, me concentra et essaya de sentir une présence mais rien aux alentours ne se manifestait...Y'a autant d'âmes qui vivent que dans les Plaines du Dakota!
Encore une fois je me releva et marcha dans une direction totalement aléatoire, en essayant de suivre ce que j'esperai être une bonne intuition. Je commencais à soupirer tous les 100 mètres. Même la beauté luminescente de la forêt ne parvenait pas à me calmer. Je ne cessait d'espérer un signe m'indiquant un chemin à suivre. Mais si j'avais su quel serait ce signe, je n'aurai pas souhaité l'entendre...

Un hurlement strident et des plus inquiétant monta de la forêt, suivis de près par des bruits d'armes automatiques. Mon sang ne fit qu'un tour et je me précipita dans cette direction. Un flash emplit soudain mon champ de vision et me fit trébucher. Ce flash devait être provoqué par les pouvoirs de Krystal, car je la vit en train de lutter contre un ennemi invisible, son bâton en main mais elle était manifestement en mauvaise posture. Je me releva et recommença à courir. Un nouveau flash me fit l'effet d'une décharge éléctrique dans le dos et me fit grimacer. Je vis Krystal tomber à terre et perdre son bâton. Un nouveau flash la montrant se tenant le ventre, sa fourrure imbibée de sang fit rater un battement à mon coeur. Je commença à avoir des vertiges tant mon corps tout entier ne savait que faire, subissant les décharges de ces visions comme un choc éléctrique dans la nuque. Une dernière vision me montra Krystal à terre, les yeux mis-clos me regardant, avec une grande plaie au milieu du ventre, se fesant trainer par quelqu'un ou quelquechose. Ses yeux me regardaient fixement et me suppliaient de venir à son secours. Je voulu tendre la main pour l'aider Mais je ne caressa que l'air devant moi. Les yeux de Krystal se clorent et l'image disparu...

Je restait seul, à genoux au milieu de la forêt, luttant pour ne pas m'effondrer en larmes. Mes songlots éttoufées resonnaient dans la végétation, se mélangeant aux images de Krystal mourrante qui trainaient encore dans ma tête. Je resta longtemps ainsi, ruminant sur ce que je venais de voir, l'image de cette souffrance revenant encore, et encore, et encore...

Je fini par hurler de toutes mes forces, à m'en déchirer les poumons et rompre les cordes vocales.Je baissa la tête, les yeux fermés, ne pensant à rien. Puis je me redressa, pris une bonne bouffée d'air et ouvrit les yeux. Ale'yah se tenait devant moi, silencieuse, le regard plein d'une tristesse partagée.



Ale'yah: J'ai fini par te trouver, et...je t'ai entendu...et...ça m'a rapproché de toi...


J'entendais ce qu'elle me disait mais je n'écoutais pas vraiment. Elle se mit à genoux devant moi et me pris dans ses bras. Elle posa une de ses mains derrière ma tête et entra dans mon esprit. Elle vit tout ce qui m'avait mis dans cet état, du moment où j'avais aperçu Krystal jusqu'à ce hurlement. Elle continua à m'étreindre ainsi pendant quelques minutes puis elle me prit les épaules  et me secoua.


Ale'yah: Tera'...Tera' écoute moi...s'il te plait...


Je daigna enfin lever les yeux et la regarder.


Ale'yah: Elle est peut être encore en vie...Rien ne nous dit qu'elle est vraiment morte...Ecoute bien en toi ce que ton coeur te dit et tu y verra la réponse.


La réponse à quoi? Xelloss a failli nous claquer entre les doigts plusieurs fois, il s'en est fallu de pas grand chose pour qu'on le sauves...Et maintenant, quelqu'un est mort par ma faute...Je n'ai pas su la protéger..Je n'ai...


[PAF]


Je fut violenmment projetté à terre. Je leva la tête, complètement sonné et abasourdi, les yeux grands ouverts comme des soucoupes. Je regarda Ale'yah avec un air bête tandis qu'elle me fixait avec un air de mépris et d'une colère contenue dans le regard. Elle sera un peu plus fort le poing avec lequel elle venait de me frapper, puis se mit devant moi, m'attrappa les épaules et me secoua comme un prunier.

Ale'yah: Arrêtes de te morfondre comme ça! Tu n'y pouvais rien! Tu ne peux pas protéger tout le monde. Et pourtant, même si c'est ta volonté, tu veux tout laisser tomber dès que quelquechose ne va pas!

Encore complètement amorphe, je la regardait tout en encaissant ce qu'elle me disait.

Ale'yah: Ton amie est peut être morte, c'est vrai! Mais si elle ne l'est pas? Tu va faire quoi? Tu va la laisser tomber? Tout ce que tu as vu, c'est un appel au secours! Elle en a reçu un et est allé voir d'où ça venait, sans se poser de question! Maintenant que c'est elle qui appelle, tu comptes ne rien faire? Tu va la laisser agoniser alors qu'elle place ses espoirs sur tes épaules? Tu voudrait que dans son dernier souffle, elle verse une larme de déception parce que personne n'est venu pour la sauver, ni même essayer? Croire qu'on l'a oublié?

En entendant tout ça, je sentis un vide immense se creuser en moi. Cela me rappella ce que je ressentait en étant sur Terre: La peur d'être oublié, la douleure de se dire que personne n'a besoin de vous, que personne ne viendra à votre secours, et quel pincement au coeur cela laissait. Je réalisa alors qu'elle avait raison sur toute la ligne et que moi, une fois de plus, je m'étais laissé aller à la faiblesse et au désespoir. Je ravala ma salive, inspira un bon coup et me redressa. Ale'yah me regarda dans les yeux et ce qu'elle vit au fond sembla lui dire qu'elle avait réussi.

Moi: Merci mon amour.
Ale'yah: Voilà, là je te retrouves.
Moi: Allons y maintenant.

Et ensembles, nous partîmes au secours de Krystal, au mépris du danger.





teranas

Ale'yah: Viens, suis moi.
Moi: Tu sais où est Krystal?
Ale'yah: Pas du tout. Mais peu importe où elle est on ne peux pas espérer la sauver avec si peux d'équipement.
Moi: Qu'est ce que tu proposes?
Ale'yah: Nous ne sommes pas loin de l'endroit où je vivais lorsque je t'ai trouvé. J'ai 2 ou 3 trucs utiles là bas.

Sans un mot de plus, je la suivi. Quelques minutes plus tard, je commenca à reconnaître tel arbre, telle branche ou telle plante. Nou étions effectivement proches de l'endroit où elle m'avait formé. Et enfin je reconnu l'arbre creux ou elle avait élu domicile le temps de son bannissement. Rien n'avait bougé, si ce n'est quelques petites plantes ici et là qui tentaient de reprendre un peu de terrain. Nous entrâmes tous les deux et parcourent du regard l'habitat abandonné. Pleins de souvenirs me revinrent, les meilleurs que j'ai et que j'aurai encore longtemps, notamment cette nuit où nous nous sommes liés. Elle me regarda et l'amour dans ses yeux me fit dire qu'elle était parcouru des mêmes pensées.

Moi: Alors c'est quoi ces trucs que tu veux récuperer?
Ale'yah: Du matériel que j'ai laissé de côté et qui nous sera sûrement utile.
Moi: C'est à dire?
Ale'yah: Pendant que j'étais seule, il me fallait bien de l'occupation, pour que je ne sois pas «en retard» par rapport aux autres chasseurs lorsque je reviendrait à nouveau dans le clan.
Moi: Tu n'a jamais cru un instant que tu ne pourrais pas revenir.
Ale'yah: Non, et d'ailleurs, si je n'y avais pas cru, peut être que ça ne serait pas arrivé...

Elle s'approcha d'un endroit où de nombreuses feuilles et racines étaient posées. Elle en prit quelques unes et les rangea dans mon sac, qu'elle avait pensé à prendre avant de me rejoindre. Elle m'expliqua que ces plantes pourraient être utiles pour panser une blessure ou éviter une infection, ou d'autres genres de choses agréabls qu'il peut vous arriver sur cette planète. Je me demanda ce qu'elle pouvait bien avoir fait pour «s'occuper», comme elle dit. La médecine par les plantes n'est pas du ressort des chasseurs du moins pas que je sache.

Ale'yah: Je connais les soins de la nature par ma mère, qui était soigneuse.
Moi: Je déteste que tu lises sournoisement dans mes pensées, surtout parce que je sais pas t'en empêcher.
Ale'yah: Désolé, c'est un peu dans mon caractère. Pour ce que je fesais pour m'occuper, je pense que tu vas aimer.

Nous sortîmes de l'habitat et descendîmes au pied de l'arbre. Elle fit le tour du tronc, cherchant quelquechose qu'elle trouva au bout de quelques secondes. Elle écarta une plante épaisse qui révéla un petit tas de feuilles posés par terre et entassées. Elle les enleva, ce qui révéla un trou creusé dans la terre entre les racines, contenant un sac brodé. Elle l'attrappa et le tira vers elle. Les bruits que j'entendit alors que le sac était secoué firent dresser mes oreilles. Elle remarqua cela et me sourit en retour d'un air malicieux. Elle défit le noeud et ouvrit le sac. Je regarda le contenu mais ne sut pas ce que je regardait exactement. Elle sortit un objet noir, légèrement luisant, d'une forme sculptée et me le tendit.

Ale'yah: C'est quoi ça d'après toi?

Je pris l'objet, l'examina, le retourna, le soupesa, caressa la surface,,,

Moi: Je ne sais pas. On dirait...peut être un bout d'écorce traité.
Ale'yah: c'est de la fiente de talioang séchée.
Moi: BERK!

Je lâcha subitement le morceau, sous le coup de la surprise et frotta mes mains contre mes vêtements. Il serait d'ailleurs temps que j'en change, ils deviennent vraiment crades, mais je suis pas pressé d'avoir le pagne...
Ale'yah rit avec son air d'enfant qui lui va si bien, ramassa la dejection fossilisée et me dit, encore avec un grand sourire:


Ale'yah: Je plaisante. Mais je crois que la vérité sur cet objet ne te plaira pas plus.
Moi: Dis toujours.
Ale'yah: C'est un morceau de peau de palulukan
Moi: Pardon?

Je m'attendit à ce que ce soit encore une blague mais son regard me persuada que ce n'en était pas une.

Moi: Mais mais mais...comment tu as fait? Tu en as tué un?
Ale'yah: Non, j'en serai incapable, même avec des capacités comme les nôtres.
Moi: Mais alors comment?
Ale'yah: Et bien les Palulukan ont un moment dans leur vie où certains morceaux de leur peau s'use et tombe, pour être remplacé par des morceaux plus grands.
Moi: Ils muent.
Ale'yah: Si c'est comme ça qu'on dit, alors oui. Moi, je me suis contentée de repérer où est ce qu'ils avaient l'habitude de se reposer et lorsque qu'ils partaient chasser, j'allais ramasser les morceaux les plus grands. Ca m'a pris du temps mais j'ai récupéré une belle panoplie.
Moi: Et ça va nous servir à quoi?
Ale'yah: Regarde bien, je suis sûre tu vas aimer.

Sur ce, elle se leva avec plusieurs morceaux de chitine noire dans les mains, dont certains étaient roulés, d'autres taillés de façon bien précise ou encore percés de petits trou, avec des sortes de lacets en cuir. Elle enfila 2 morceaux roulés autour de ses poignets, 2 autres devant ses tibias qu'elle laça...
Soudain je compris.


Moi: Tu t'es fait une armure en peau de Thanator!
Ale'yah: Ca se voit pas?
Moi: Mais attends c'est tellement...tellement...improbable!
Ale'yah: Et pourtant. Tiens aide moi à accrocher ceux là.

Elle me montra d'autres pièces toutes plus finement taillées que les autres parmi lesquelles des jambières, une ceinture, un plastron, 2 épaulières, un casque et des protèges-mains. Elle les prenait un par un, les posait sur elle et me présentait les lacets en cuir pour que je les noue. En à peine 2 minutes, j'avais devant moi une superbe armure en chitine noire sur une Ale'yah non moins superbe. Des étoiles se mirent à briller dans mes yeux et Ale'yah me dit avec un sourire espiègle:

Ale'yah: Oui, tu en as une toi aussi!

Devant l'idée de revêtir pareille armure, je me mis à sauter de joie. Ale'yah sortit un autre sac, un peu plus gros que le prédédent et l'ouvrit.

Ale'yah: Eywa m'avait prévenu de nombreux jours à l'avance que nous étions destinés à nous rencontrer. Comme j'avais gardé beaucoup de morceaux de côté, j'ai pu t'en faire une assez vite. J'espère juste que ce sera à ta taille...

En à peine 3 minutes, la même armure noire aux reflets scintillants était accrochée sur moi, je me tourna, me retourna, admirant les pièces qui m'allaient parfaitement. J'ai enfin pu virer mon T-shirt et mon pantalon crades (j'ai quand même gardé le sous vêtement, non mais!). Ale'yah ajouta que quand on aurait fini, elle me ferai aussi un pagne. Damned...

Moi: C'est génial, ça à l'air résistant et ça n'empêche pas du tout les mouvements.
Ale'yah: Et ça couvre la plupart des points lumineux qu'on a sur la peau, ça nous sera sûrement utiles pour nous infiltrer.

Ce mot me rappela ce qui nous attendais. L'image de Krystal seule dans l'ombre fit disparaître toute ma joie.

Moi: Assez tardé. Il faut y aller.
Ale'yah: Une dernière chose...

Elle sortit encore une fois quelquechose du tronc. Un arc et des flèches, puis un deuxième, une lance et un bâton de combat. Elle me donna un arc, en pris un pour elle, et med emanda entre la lance et le bâton lequel me conviendrait le mieux. Je choisi le bâton. Je fis quelques mouvements avec, pour me rendre compte combien il était bien équilibré et maniable.

Moi: Tu es vraiment incroyable, ma chérie. Tu fais fais des remèdes avec des plantes et des armes et armures de très bonne qualité, pour ce que j'en sais.
Ale'yah: Les remèdes, je tiens ça de ma mère. La création d'armes et armures, de mon père.

Maintenant que nous étions vraiment prêts, nous pouvions partir au secours de Krystal.

teranas

J'avais l'impression d'avoir marché des heures seul, d'avoir dormi des heures seul, d'avoir parlé avec Krystal pendant des heures, de l'avoir cherché, d'être avec Ale'yah, de s'équiper...Tout avait pris plusieurs heures à mes yeux. Pourtant, la nuit restait très profonde, aucun petit bout d'aube en vue avant un bon moment. Nous marchions, avec pour seul guide une intuition, un fragment de sensation laissé par la detresse de celle que nous cherchions. Ale'yah avançait quelques mètres devant moi, s'assurant qu'on ne croiserait rien de désagréable. Sachant ce qui nous attendait, la pression autour de nous se fesais ressentir. On avait l'impression que les plantes ne brillaient pas avec le même éclat à notre approche, où même que certaines s'écartaient.

Ale'yah me fit soudain signe de la main. Je m'arrêta et m'accroupi près d'elle.


Moi: Tu as senti quelquechose?

Ale'yah:Oui, mais parlons en entre nous, on pourrait nous entendre.
Moi:Pardon, qu'as tu senti?
Ale'yah:Une odeur d'humain, même plusieurs, assez fraîche.
Moi:Une patrouille.
Ale'yah:Peut être.
Moi:Attendons les, ils auront sûrement des choses intéressantes à dire.

Et sans même savoir si la patrouille repasserai, nous nous postâmes en embuscade autour du chemin qu'ils semblaient avoir emprunté. Et à peine quelques minutes après, un bruit de conversation se fit entendre. D'un simple signe de tête, Ale'yah me fit comprendre d'encocher une flèche, ce que je fit, mais le doute me fit penser que je pouvais rater ma cible.

Ale'yah:Tu auras le droit de guider la flèche, mais contente toi de les blesser pour les empêcher de bouger, ils ne serviraient pas à grand chose morts. Il faut attendre le meilleur moment pour attaquer, quand ils seront complètement déconcentrés.

D'un signe de tête, j'acquiesca. La patrouille arriva, un homme et une femme, qui apparemment, riaient bon train.

Homme: ...allé voir c'était quoi et v'là que je tombe sur un truc tout bleu avec plein de poils et des grandes oreilles!
Bingo...
Femme: Alors c'est vraiment toi qui l'a choppé?
Homme: Ouais ouais! Au début, comme je savais pas trop ce que c'était, j'ai pas tiré mais elle s'est mise à me parler bizzare, comme les singes bleus. Et comme elle en avait la couleur, ça pouvait être qu'un ennemi, pis elle s'est avancé vers moi et elle a essayé de me chopper la tête avec sa main, genre «ch'ui pas un ennemi», pis comme ch'ui pas con,  j'lui ai collé un pruneau dans le ventre.
Femme: Vindieu! Les scientifiques vont se faire les dents sur elle. Ils ont déjà tout ce qu'il y a à savoir sur les signes bleus, ils vont se mettre à disséquer un renard bleu!
Homme: Ouais, si d'ici là elle est encore en bon état. Avec la balle que j'lui ai mis, elle risque pas de manger avant un moment, et en plus tu sais qui c'est qui en à la garde?
Femme: Nan...Attends...me dit pas que c'est Doyle?
Homme: Si! C'est lui! L'obsédé par excellence, qu'à pas pu se soulager depuis très longtemps et qu'est prêt à sauter sur tout ce qui bouge.
Femme: Mais merde! C'est un animal ce truc, il va quand même pas tapper d'dans?
Homme: Ben tiens! Un maniaque j'te dit! Il a sûrement déjà essayé de t'emballer non?
Femme: Ouais il a essayé et il s'est ramassé un pain. Même qu'apparemment ça lui plaisait. Tu crois que si on trouve une crevette bleu qui parle, on pourra lui présenter?

Les 2 abrutis se mirent à rire de leur connerie. La rage bouillait en moi, et j'allais pouvoir me déchainer un peu.

Ale'yah:MAINTENANT!

Nous décochâmes tous deux nos flèches qui allèrent se ficher dans leurs jambes. La surprise succéda vite à la douleur: ils hurlèrent à plein poumon. Nos flèches étaient beaucoup trop grandes pour eux et tirées trop fort. Elles se plantèrent dans le sol après avoir traversé leurs jambes, si bien qu'ils tombèrent mais les flèches ne bougèrent pas, les fesant tomber en gardant une jambe tordu en l'air, tournant autour des projectiles. Nous sautâmes aussitôt de nos cachettes. Je courru vers l'homme en dégainant ma dague, lui retira son masque, plaqua une main sur sa bouche et posa la dague contre son cou.. Il me reguarda horrifié, conscient qu'il ne pouvait ni extérioriser sa douleur, ni respirer. Je posa un doigt sur mes lèvres en lui lançant un regard noir et en appuyant légèrement sur la dague. Il comprit bien vite et je reposa le masque sur son visage. Ale'yah s'était appliquée à en faire de même avec la femme.. On leur retira les flèches, insistant toujours pour qu'ils ne crient pas , et on les traina dans les fourrés, à l'abri des regards. Là, on les posa contre une racine pour qu'ils restent assis, on leur prit leurs armes, on leur ligota les mains avec un peu de liane, et l'interrogatoire pouvait commencer.

Moi: Bon, pour commencer, c'était il y a combien de temps que t'as blessé et capturé cette renarde?
Homme: Tu vois j'te l'avais dit! Ils sont amis! J'aurai du le buter!
Moi: Sois gentil, et respecte au moins son sexe. C'est une femme.
Homme: J'en ai rien à fout'! Vous êtes tous des animaux, ça change rien, vous pouvez aller crever!
Oh l'tarré...
Moi: Dis moi Ale'yah, sais tu ce qu'est un cocon?
Ale'yah: Je connais que la deuxième moitié du mot.
Moi: Un cocon, c'est une sorte d'oeuf que fesaient certains insectes pour se cacher et se changer en autre chose à l'intérieur. Ca ressemble à un truc tout rond.
Ale'yah: Et?
Moi: Et alors, on utilise aussi parfois ce mot pour désigner quelqu'un qui a perdu bras et jambes, dis je en dégainant ma dague. Donc, deuxième question: Penses tu qu'un cocon a beaucoup de chances de s'en sortir dans cette forêt?
Ale'yah: Non.
Moi: Et bah, on va vérifier ça tout de suite.
Homme: Attendez! Vous pouvez pas faire ça! Vous avez sûrement un code d'honneur, ou quelquechose comme ça!
Moi: Bien que je ne sois qu'un avatar, je respecte avant tout le mode de vie des Na'vi. Et eux, leur «code d'honneur» ne leur dit que de respecter la nature, Eywa, leurs frêres et soeurs et leurs ancêtres. Il ne dit rien sur la façon de traiter les saloperies dans ton genre.
Homme: Mais si t'es un avatar, c'est que t'es aussi un humain! Les Droits de l'Homme? T'en fais quoi des Droits de l'Homme?
Moi: Les Droits de l'Homme? Me fais pas rire, ça fait plus d'un siècle qu'ils ont étés bafoués de toutes les façons possibles et imaginables. Aujourd'hui, ça ressemble beaucoup plus aux «Droit dans l'Homme». Donc, le deal est simple: Ou tu me dis tout ce que je veux savoir, ou on va prouver de manière scientifique et en respectant les «Droits de l'Homme» qu'une personne avec 4 membres amputés sans cauteriser les plaies ne survit pas longtemps.
Femme: Moi je vais tout vous dire!
Homme: NAN FERME LA SALE TRA...HEY?...PAF

Je venais du lui chopper la tête et de lui éclater l'arrière du crâne contre la racine derrière.

Moi: Bien, alors quand est ce que vous avez capturé Krystal?
Femme: Je suppose que c'est le nom de ce...cette renarde. Qui est elle?
Moi: Réponds à mes questions d'abord. On verra ça après.
Femme: Bon. Elle a été capturée il y a environ 1 heure, peut être 2.
Moi: Où?
Femme: Un avant poste qui part en ruine, à l'est d'ici, à environ 20 minutes de marche.
Moi: As t'elle reçu des soins?
Femme: Je sais pas. Je n'étais pas là lorsqu'elle a été capturée. C'est quelques minutes après que le bruit a couru qu'une étrange créature bleue s'est fait prendre. Moi par contre, j'en voudrais bien, ça commence à me lancer, dit elle en remuant sa jambe blessée.
Moi: Pour l'instant, tu les mérite. Tu t'en occupes, chérie?
Ale'yah: Oui, dit elle en s'agenouillant et en sortant quelques un de ses médocs.
Moi: Que va t'il lui arriver?
Femme: Il y a à la base des scientifiques, un peu timbrés pour certains, complètement barrés pour d'autres. Ils ont disséqués plusieurs Na'vis quand certains se fesaient tuer, ils depecaient les autres, jouant avec leurs nerfs, leurs veines, leurs reflexes, leur resistance...des fous je vous dit! Aïe ça pique!
Ale'yah: C'est que ça fait du bien.
Moi: Ont ils déjà commencé?
Femme: Non. Le chef de cette bande de fous est aussi le chef de l'avant poste. Et il deteste être réveillé en pleine nuit, peu importe la raison. Le dernier qui a fait ça a servi d'expérience. Même l'apparition d'un nouveau sujet ne l'intéressera pas avant qu'il ai pris son p'tit dèj'.
Moi: Dans quel état il est votre avant poste?
Femme: Miteux. Des trous partout dans le grillage. Les tourelles H.S., sauf une encore en bon état. Elle couvre une zone de 180 degrés qui va du Nord au Sud, sur la façade Est du périmètre.
Moi: Tu balances encore plus d'informations que je n'en demandes.
Femme: Tu m'as pas l'air d'un sale type. Rester ici, c'est tous se vouer à une mort certaine, et tous ces tarés commençaient à me courir.
Moi: Et tu t'es dit que je pourrais t'aider à t'en sortir si tu te montres assez gentille?
Femme: Le deal me semble équitable, non?
Moi: On verra. Encore 2 choses: Quand votre absence va t'elle être remarquée?
Femme: Dans environ 10 minutes. On va recevoir une demande de rapport via communicateur.
Moi: Si tu leur dit que tout va bien, ça nous laisserai combien de temps?
Femme: Après le rapport, on fini notre ronde, environ 10 minutes, puis on rentre à la base, environ 30 minutes.
Moi: Dernier truc: Avez vous balancé un signal de détresse?
Femme: Oui, mais ça remonte au moment où la base de Hell's Gate à été prise.
Moi: C'est ce que cherchais cette renarde lorsqu'elle vous a trouvé: la source du signal et aider ceux qui l'avaient émi.
Femme: Et on a failli la buter...Quelle ironie.
Moi: J'te le fait pas dire. Bon dans quelques minutes quand tu recevra la demande de rapport, tu leur dira que tout est normal. On va te cacher dans les arbres avec ton pote, qui lui ne sera pas sauvé. Si on réussi à sauver Krystal, et si ceux de la base ne sont pas alertés trop vite qu'il y a un problème, on revient te chercher et on t'aide à te sortir de là. Tu sera envoyé à Hell's Gate chez nos amis de La Cause qui t'enfermeront sans te maltraiter avant de te renvoyer sur Terre dans la prochaine navette.
Femme: Ca me va. C'est toujours mieux qu'essayer le coup du cocon.

Une fois la conversation finie, Ale'yah m'aida à les cacher tous deux dans les arbres, l'autre n'ayant toujours pas repris conscience, on pu s'assurer qu'il n'avait pas de communicateur.

Moi: Si jamais il essaye de nous vendre au moment où tu reçois l'appel, t'a juste à le pousser avec ton pied et il se casse la gueule 10 mètres plus bas.
Femme: J'vais pas me gêner, ça cramerai mon billet de retour.

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Une fois cela réglé, nous partîmes pour la base, et les ennuis qui arriveraient avec. Et en quelques minutes, un filet de sécurité plus troué qu'une robe de mon arrière grand-mère se montra. Derrière, l'avant poste, qui méritait un bon coup de peinture fraîche, se dessinait dans le halo de la végétation proche. Pas d'alarme, pas de cris, pas de mouvements brusques à travers les vitres. Il semblerait que la femme ne nous ai effectivement pas vendus. Mais maintenant, comment entrer?
Couper les lumières serait bien pour nous infiltrer, mais ça mettrait aussi tout le bâtiment sens dessus dessous. Et une fois à l'intérieur, l'armure noire ne dissimulerai pas mes 3 mètres 20. Mais après quelques minutes à réflechir, durant lesquelles Ale'yah se contentait d'observer, je me dit que c'est la seule chose sur laquelle nous pouvions compter. Il se pourrait même, si on a de la chance, que la confusion nous profite.
Je poussa un soupir en me disant soudain que Xelloss devait être avantagé dans des situations comme ça...D'ailleurs qu'aurait il fait à ma place? Lui qui était recherché par la planète entière sans jamais se faire chopper, il devait sûrement être un pro dans la catégorie. Bon peu importe, la seule solution qui se présentait, c'était couper le courant entrer sans se faire remarquer, reprendre Krystal et sortir de là, toujours sans se faire voir.
Je me souvins qu'à la base, les techniciens de maintenance tripotaient dans un petit boîtier pour ce qui est du courant. Au vue de l'état de ce truc, je pense pas que les batteries de secours tiendraient longtemps, mais bon j'y connais rien à tout ça.
Je fit signe à Ale'yah de me suivre et nous nous approchâmes discrètement du bâtiment que nous commençâmes à cerner pour trouver le fameux boîtier. Et quelques mètres plus loin, bingo! Un petit casier, tout pourri, facile a ouvrir, et dedans, des tas de fils. Ale'yah posa soudain la main sur mon épaule et me plaqua au sol. Sans même protester je l'interrogea du regard. D'un signe de tête, elle montra derrière un coin du bâtiment. Quelques mètres plus loin, un bruits de pas réguliers. 2 Personnes je dirais. Ils passèrent devant nous sans nous remarquer, 2 ombres parmi les ombres. Aussitôt partis, je me releva et chercha parmi les fils. Pas une indication, ni un chiffre, rien!
Bon et bien allons-y.


Moi: Vous avez une formule pour appeler la chance?
Ale'yah: C'est quoi la chance?
Moi: Un truc que les humains ont inventé pour attribuer la responsabilité d'une chose qu'ils n'arrivent pas à éviter.
Ale'yah: Ca n'a aucun sens.
Moi: Je sais...

J'atrappa tous les câbles du boîtier et tira dessus. Le bruit du déchirement fut rapidement suivi par divers sons d'appareils électroniques qui sautent, et des cris de surprise se mélèrent vite à quelques bruits d'alarme. Nous partîmes vite dans la direction opposée de la garde qui était passée devant nous et sautâmes sur un toit au dessus d'une porte. Si le courant à sauté, ils devront l'ouvrir en manuel. En un rien de temps, le bruit de depréssurisation siffla et la porte s'ouvrit sur 3 personnes. Un technicien et 2 soldats. Le technicien leur indiqua l'endroit où était le boîtier.

Merde! Quand ils vont voir les fils arrachés, ils vont deviner qu'il y a un truc qui va pas!

Ale'yah me tapota sur l'épaule et me montra un endroit dans le bâtiment qui au vu de la largeur de l'impact dans le plafond, ne devait plus être tout à fait étanche à l'air. J'acquiesca, et nous partîmes vers ce trou. Je m'y glissa en premier. Si je passe, Ale'yah passe aussi sans souci. J'atterit dans la pièce, dégaina aussitôt ma dague et inspecta chaque coin. Personne. Ale'yah me tendit mon bâton et descendit aussi. Je m'avança alors vers la seule porte mais celle ci siffla soudain , sur le point de s'ouvrir. Ale'yah et moi nous plaquâmes dans un coin assez sombre. Je pus voir un homme entrer, un sourire sadique sur la visage, a moitié en train de baver et en train de parler seul.

Homme: Héhéhé, tout le monde est occupé par la coupure de courant, c'est nikel, personne ne va faire gaffe. Ca fait des heures que j'attends ça.

Il se dirigea vers un tas de couvertures dans un coin de la salle. Je compris alors...

Merde quel con! Elle est juste là et on a failli pas la voir! Mais bon sang, c'est logique qu'elle soit là! C'est Sûrement la seule pièce où elle peut être gardée et respirer notre air! Et lui...C'est ce fameux Doyle!

Doyle: Tu sais que t'es bien foutue ma mignonne? Ils disent que tu ressembles à un animal, mais ils sont trop raffinés. Moi ça me va. Ca fait trop longtemps. J'ai juste pu te déssaper quand ils m'ont confié ta garde. Ca m'a mis dans un de ces états. Mais je pouvais pas plus, ils me surveillaient du coin de l'oeil. Mais plus maintenant.

Il se baissa sur le tas de couvertures. Pas de doute, elle est là. Je sortit silencieusement de ma cachette, bouillonant comme jamais. Ma dague toujours en main, je ne comptait pas m'en servir trop vite. Un peu de douleur était largement mérité. Je me tenait à présent derrière lui, tandis qu'il continuait à parler seul.

Doyle: Je suis seul là. Ils reviendront pas avant un petit moment. On va pouvoir...
Moi: ...la sortir de là.

Avant même qu'il se retourne, je l'attrapa par le col et le jeta contre le mur derrière moi. En un bond, je fus devant lui mais il avait déjà dégainé son arme et tiré vers moi. La balle ricocha sur l'armure mais j'eus tellement l'impression d'avoir été blessé que je resta inerte. Doyle se releva vite et se mit à hurler.

Doyle: ALERTE! ALERTE!
Ale'yah: TERA'?! Tu n'es pas blessé?
Doyle: Hoooo? Que vois-je? Une autre prisonnière! T'as bien fait de la ramener! Plus y'a de folles, plus j'en ris!

Cette fois ci, c'en était trop. La surprise se retira pour laisser place à une rage des feux de l'enfer. De mon bâton, je frappa sa main. L'arme vola, tirant un autre coup de feu qui passa pas très loin d'un pied à Ale'yah. Mais le craquement des os de sa main fut très net. Avant même qu'il ne hurle sa douleur, je saisi sa tête, ma main couvrant entièrement son visage, et l'écrasa contre le mur. L'impact laissa des fissures dans le béton, et le corps du maniaque se détendit complètement comme un pantin sans fil. Seule un de ses mains continuait d'être prise de tics. Sûrement une réaction nerveuse dûe à l'écrasement du cerveau.
Le silence s'ensuivit quelques secondes, pendant lesquelles je ne lâcha pas le corps, et Ale'yah ne dit pas un mot. Mais les coups de feu avaient donné l'alerte pour de bon et quelqu'un entra soudain, me pointant de son arme. La lance d'Ale'yah le transperça de part en part. D'autres arrivaient derrière lui. Je me recula pour être face à la porte et leur balança le corps que je tenais dans ma main. C'est alors que je me rendit compte que des morceaux de la vitre de son masque étaient plantés dans ma main. Je les balaya sans y prêter plus attention. Le cadavre atterit sur 2 d'entre eux qui se mirent à hurler de terreur en voyant l'état du crâne de ce qui avait été 30 secondes plus tôt Doyle, et quand ils identifièrent la matière visqueuse qui dégoulinait sur eux. Je fis signe à Ale'yah de partir vite. Elle récupéra sa lance tandis que je me pencha sur les couvertures et en souleva un bout. Le visage de Krystal, endormie et respirant avec difficulté apparut. Son visage était légèrement criqpé par la douleure. Je souleva un peu plus pour observer sa blessure. Bon, outre le fait qu'elle est effectivement nue, la blessure était assez profonde, n'avait pas été pansée et devait traitée au plus vite. Ale'yah me fit signe pour montrer qu'elle avait trouvé à côté ses vêtements et un truc bizzare. Mais à peine le prit elle en main qu'il s'agrandit soudain, devenant le bâton que je l'avais vu porter.


Merde, c'est démant ce truc, faudra l'adapter à nos armes!

Des cris me tirèrent de ma rêverie. Ale'yah me fit signe qu'elle était prête à partir, emportant tous les effets de Krystal. Je rabatit la couverture sur son visage, me leva et me positionna en dessous du trou où Ale'yah s'empressait de remonter. Trois soldats arrivèrent dans le couloir, avec la porte et un peu plus loin, moi en ligne de mire. Le moment était venu de ne plus avoir peur de soi même. Dans mon dos, 2 de mes flèches se levèrent dans les airs, visèrent les soldats et partirent à une vitesse inouïe. Une des flèches empala 2 d'entre eux d'un coup, qui hurlèrent, alors que la deuxième traversa la tête du troisième. Les flèches continuèrent leur trajet, se plantant dans un mur, avec les corps toujours empalés. D'autres cris de terreur s'ajoutèrent, sûrement parce que des cadavres empalés par on-ne-sais-quoi dans le noir, ça fait un peu peur. Ale'yah me tendit la main. Je lui donna avec mille précautions Krystal, qu'elle sortit et posa près d'elle. Et me retendit une main, que je saisis. Elle tira mais je résista. Je tendit la main vers les flèches qui revinrent dans ma main. J'entendis dans un couloir adjacent:

Voix: MERDE!! C'EST QUOI CA??!! C'EST QUOI CE BORDEL??!!

Des coups de feu, tirés n'importe où illuminèrent le couloir, suivis par des cris de panique. L'un d'entre eux venait de péter une durite. C'est dingue ce que certains peuvent faire sous le coup de la peur. Je hocha la tête à Ale'yah qui me fit remonter. Je rangea mes flèches, ramassa Krystal, nous sautâmes du toit et coururent nous réfugier dans la forêt, laissant derrière nous la folie et la mort.

teranas

Nous repartîmes vers l'endroit où nous avions laissé les 2 soldats dans un arbre. Mais l'état de Krystal était préoccupant. Une fois sûrs d'être assez loins de l'avant poste, je la posa contre une racine. Elle était toujours inconsciente, et la plaie devais absolument être désinfectée. Ale'yah sortit une outre de son sac et essaya de forcer Krystal à le boire.

Ale'yah: Il faut qu'elle avale ça, c'est un bon remède. Si elle ne le bois pas, elle sera morte avant qu'on arrive à ma cabane.
Moi: Merde, et elle se réveille pas.
Ale'yah: Elle se réveillera jamais si elle avale pas ça.
Moi: Bon c'est dangeureux, mais y'a pas d'autre moyen. Verse lui en dans la bouche, on va lui couper la respiration pour la forcer à ingurgiter.
Ale'yah: D'accord.

Ale'yah versa un peu de son remède dans sa bouche puis la ferma vite, avant qu'elle ne bave tout. Puis je lui boucha les narines a l'aide de mes doigts.

Moi: La réaction risque d'être brutale, tiens la bien.
Ale'yah: Ok.

Aussitôt ses narines bouchés, je compta. 1,2,3...5...10...Ca n'allait pas tarder. Elle ouvrit soudain les yeux mais je savais qu'il ne sagissait que d'une réaction de l'organisme. Krystal fut prise d'un violent sursaut. Je me força à ne pas déboucher ses narines, sinon l'organisme n'essairai pas d'inspirer par la bouche. Un bruit de déglutition se fit entendre, suivi d'une très grande bouffée d'air par la bouche. Je retira ma main de son museau pour la laisser respirer librement. Ses yeux se refermèrent et elle repris une respiration à peu près normale. Je soupira de soulagement.

Ale'yah: Je vais lui mettre un bandage. Tournes toi, s'il te plait.

Je m'écarta un peu, tappant nerveusement du pied. J'entendit la couverture se retirer, Ale'yah fouiller dans son sac, dérouler un tissu...Une minute après, Ale'yah m'appela:

Ale'yah: C'est bon, on va pouvoir l'emmener. Je lui donnerai de meilleurs soins à la cabane, j'ai de meilleurs produits.

Elle referma la couverture sur elle, laissant cette fois la tête à l'air libre. Son visage, à la fois inhabituel et si adorable ne semblait plus tiraillé par la douleur, mais plus calme et reposé. Je la pris dans mes bras, suivi d'Ale'yah, et nous partîmes chercher la femme soldat.
Celle ci n'avait pas bougé. Le mec, en revanche, était en bas, en train de serrer les dents.


Femme: Il avait pas une conversation des plus gentilles envers moi, donc j'ai suivi ton conseil. Ah je vois que vous avez réussi à la sauver. Woah...c'est vrai qu'elle ressemble à un animal, mais encore plus que vous.
Moi: Ouais. En tout cas, merci de pas nous avoir trahi.
Femme: De rien. Ca m'aurait rien apporté, à part rester moisir dans cet arbre.
Moi: Bon, comme on peut pas faire le trajet jusqu'au Hell's Gate ensemble, ni toi toute seule, tu vas nous accompagner et rester avec nous quelques jours.
Homme: Hey! Et moi?! Vous allez pas me laisser?

Je le regarda en bas avec un regard féroce.

Moi: On est bleus, on ressembles a des animaux et on parle bizzarement. Donc d'après ta logique, on peux pas être tes amis.
Homme: Hey mais...mais nan je disais ça pour déconner c'est pas vrai.

Sans lui accorder un regard de plus je détacha la femme, lui fit signe de nous suivre, et nous partîmes en marchant sur les immenses branches.

Homme: HEY!! ATTENDEZ VOUS POUVEZ PAS FAIRE CA!! ME LAISSEZ PAAAAAAS!!!!
...
...
Seul un léger écho de sa propre voix lui répondit. Mais en peu de temps, ce sont des jappements satisfaits qui vinrent lui tenir une dernière conversation...

Nous arrivâmes finalement dans l'ancien habitat d'Ale'yah. La femme soldat, qui s'appelait Sonya, nous suivait difficilement en courant sur les branches derrière nous. Elle parvint tant bien que mal à se hisser jusqu'en haut, puis, pour montrer sa bonne volonté, alla s'asseoir dans un coin reculé et nous laissa nous occuper de Krystal. Je la posa par terre, toujours couverte. J'alla chercher mes anciens vêtements d'avatar, toujours posés dans la cabane. Je pris un autre sac qu'avait tissé Ale'yah, mis mes vieilles fringues sales dedans, ferma le sac et le posa sous la tête de Krystal. Ale'yah cherchait parmi ses bouts de racines et de feuilles quelquechose de particulier. Elle trouva enfin et revint.

Ale'yah: Ca, c'est carrément dégueulasse, mais c'est efficace. Mais il ne m'en reste plus beaucoup. Habituellement, pour ceux qui sont gravement blessés, on leur en donne une dose aux trois repas de la journée, mais il ne m'en reste plus que pour maintenant et 2 demain.
Moi: Et c'est grave?
Ale'yah: Si elle se réveille avant demain, aux environs de midi, il n'y en aura plus besoin. Si ce n'est pas le cas, je devrais aller en chercher pour continuer à lui en donner.
Moi: Mais avant tout, il faut lui retirer la balle...
Ale'yah: Merde, c'est vrai qu'elle doit être encore dedans!
Moi: Tu sais comment il faudrait s'y prendre?
Ale'yah: Non pas dut tout...avoua t'elle a contre-coeur, en baissant les oreilles. Ma mère ne soignait que par les médicaments.
Moi: Bon, je vais le faire. Tiens la bien.
Ale'yah: Ok. Sonya, viens lui tenir les jambes, elle ne doit pas se débattre.
Sonya: Ok!

J'écarta précautionneusement les couvertures pour ne faire apparaître que la blessure. Ale'yah appuya les épaules de Krystal par terre pendant que Sonya tenait ses jambes. Je retira le pansement et put constater l'étendue des dégâts. Avec un frisson de dégoût, je serra les lèvres, regarda le visage endormie de Krystal et lui dit:

Moi: Désolé, mais tu risque de le sentir...

Ale'yah s'empressa de lui ouvrir la bouche et mis son bras avec le brassard en chitine. Ca lui permettrait de pouvoir mordre quelquechose de dur pour évacuer la douleur. J'inspira un grand coup, et enfonça un de mes doigts dans la plaie pour essayer de trouver la balle. Le visage endormie se tordit légèrement tandis que je ravalait ma salive et essayait de trouver un petit bout de métal dur. Du sang suintait de plus en plus dans la fourrure au fur et à mesure que j'enfonçait légèrement mon doigt. Je sentis enfin un petit truc dur. A ma connaissance, il n'y a pas d'os ici, et aucun organe n'a cette dureté. Je retira mon doigt, et estima la profondeur au sang laissé dessus. Je sortit ma dague et mis ma main sur la lame à la profondeur estimée. Je regarda la longueur de lame qui entrerai et me dit que c'était plus que suffisant pour la tuer.
Je regarda Ale'yah qui, en hochant la tête, me confirma que je devais le faire. Je rentra donc la lame en essayant de ne pas la blesser d'avantage. Je fini par sentir le petit bout de métal sur la pointe. Je fit de mon mieux pour essayer de la trainer en dehors mais elle résistait. Et plus je remuait, plus Krystal se crispait et mordait fort dans le brassard. Voyant ça, je voulu essayer de la sortir en usant de mes capacités, mais il suffirait que je déborde un peu ou que je me trompes dans ce que je voulais faire et je pourrais faire encore plus de dégâts. Et Ale'yah non plus ne pourrait pas le faire, elle ne sais même pas ce qu'elle devrait chercher.
Je continua donc d'essayer de la sortir, tournant autour avec précaution pour la déloger. Son visage exprimait maintenant une intense douleure, et elle mordait si fort qu'Ale'yah elle même grinça des dents, malgré le brassard qui la protégeait. Finalement, je senti la balle bouger, et très lentement, je fit glisser la lame à l'horizontale pour la remonter. Et enfin, elle sortit. Je la pris entre les doigts, la regarda avec dégoût et la jeta derrière moi. Son visage se détendit légèrement, puis se décrispa complètement. Ale'yah soupira et ouvrit sa mâchoire pour sortir son brassard. Celui ci était percé là où Krystal avait les plus longues dents et un mince filet de sang coulait le long du bras.


Ale'yah: Wow, elle a une sacré force dans la mâchoire. Faut jamais se faire mordre par elle,dit elle en souriant tandis que quelques gouttes de sueur perlaient sur son front.

Je lui sourit puis me laissa tomber en arrière. Toute cette tension m'avait grandement fatigué. Ma poitrine se gonflait lentement et se prépara à un long soupir de satisfaction, heureux que tout soit enfin fini. Ale'yah vint mettre son visage au dessus du mien et me fit un tendre sourire.

Ale'yah: T'as été génial, mon chéri.
Moi: J'ai vraiment cru que j'allais pas y arriver, ça voulait pas marcher, et je pouvais pas faire autrement, et en plus...
Ale'yah: Tu parles trop...

Elle enleva son casque en chitine de Thanator, retira le mien et m'embrassa pour me récompenser. Sonya nous regardait en fesant un mélange de sourire et de grimace.
La tête commença à me tourner. Je porta la main à mon front et ferma les yeux, pour essayer de calmer ce tangage.


Ale'yah: Tu dois être très fatigué. Ton corps humain aussi d'ailleurs. Tu ferais mieux de déconnecter et d'aller te reposer.
Moi: Tu arrivera à gérer?
Ale'yah: Oui ça ira pour Krystal. Après...
Sonya: Moi je vais rester tranquille! s'exclama t'elle en levant les bras.
Moi: Bon ,alors ad'taleur.

Déconnexion...

teranas

Le caisson glissa et s'ouvrit. Je me releva, courbaturé de partout et...un peu poisseux...

Pilote: Tiens salut Tera'! Ca fait un moment! Tu dois être le pilote qui passe le plus de temps dans son avatar.
Moi: Ouais, p'têt...
Pilote: Tu sais bien qu'il faut pas en abuser.
Moi: Tu sais bien que comme tous les pilotes, j'attends que ça d'en faire mon corps définitif.
Pilote: C'est pas faux...

Bon, d'abord je vais me laver, me changer, mettre à sac la cantine, et trouver un médecin pour lui poser des questions.

Une fois 3 des 4 objectifs remplis. Je parti pour le secteur médical. Là, je put chopper un médecin qui n'avait pas l'air occupé.

Moi: Bonjour docteur, j'aimerais vous poser quelques questions.
Docteur: Allez-y, j'ai rien à faire en ce moment.
Moi: Je suis pilote d'avatar, et cette nuit, j'ai secouru une re...euh...une femme qui...a été grièvement blessée.
Docteur: Où est elle?
Moi: Loin d'ici, dans la forêt, mais sous bonne garde.
Docteur: Ah, nos amis Na'vi s'en occupent.
Moi: Oui. Cette femme a été blessée par balles au niveau du ventre. La blessure est restée non-traitée pendant environ une bonne heure, peut être un peu plus. Quand nous l'avons secourue, une Na'vi qui m'accompagnais lui a donné ces plantes en guise d e médicaments et lui a fait un bandage maison. Nous nous sommes ensuite occupés d'extraire la balle, et maintenant elle se repose, toujours sous traitement de plantes.
Docteur: Est ce quelqu'un de qualifié qui lui a retiré la balle?
Moi: Pas vraiment, c'est moi et je n'ai aucune ou très peu de connaissance en médecine.
Docteur: Où était la balle?
Moi: A peu près ici, dis je en montrant la zone sur moi, en écratant l'index et le pouce de mon autre main. A à peu près ça de profondeur.
Docteur: Donc aucun organe vital n'a été touché, normalement. Vous n'avez pas aggravé la blessure en opérant?
Moi: Non, j'ai été minutieux.
Docteur: Avec quoi?
Moi: Ma propre dague. Elle n'avait pas servi à autre chose depuis la dernière fois que je l'avais nettoyé.
Docteur: Mmmmh.....
Moi: A quoi devrions nous nous attendre maintenant?
Docteur: La femme était elle consciente lorsque vous êtes allé la chercher?
Moi: Non. Et elle ne s'est pas réveillée depuis.
Docteur: Ceux qui s'occupent d'elle, qui lui donnent leurs médicaments, sont ils des soigneurs?
Moi: Oui, mon amie connait bien les remèdes Na'vi et lui donne ce qu'elle a de mieux.
Docteur: Alors elle devrait sûrement s'en sortir. J'ai pu constater l'efficacité des traitements naturels qu'offre cette lune. Il faudrait néanmoins la rapatrier ici au plus vite pour que nous puissions nous assurer que tout va bien.
Ca, ça va être coton...
Moi: Euh...oui, oui. Merci doc'.
Docteur: Attendez. Vous devriez consulter quelques ouvrages sur les plantes, il y a les descritptions des usages médicaux qu'en font les Na'vi.
Moi: Ouais, merci.

Je parti en lui fesant un signe de la main. Il me rendit mon salut, puis partit s'occuper d'autre chose. Ce qui est marrant, c'est que les plantes Pandoriennes sont justement ma spécialité, mais j'avais vraiment pas la tête à ça il y a une heure. De toute façon, Ale'yah s'y connaît assez, donc ça sert à rien dans ce cas là.
J'étais maintenant partagé entre l'envie de retourner dans mon avatar et rester encore un peu. Je devrais faire un peu d'exercice quand même, ça fait longtemps que mon corps humain reste allongé et j'ai l'impression d'avoir a moitié fondu.
Je croisa en chemin des gars de la base que j'avais pas vu depuis un moment. Ils le demandaient comment ça allait, pourquoi j'étais aussi absent, comment ça se passait là dehors... Quand certains apprirent que je m'étais lié à Ale'yah, il y en a qui rigolèrent, d'autres qui me dirent que j'étais chanceux, d'autres que j'avais merdé et que j'aurai du attendre qu'ils me présentent à une de leurs amies qui est bien roulé...
Après avoir réussi à me dépetrer de quelques conversations qui n'en finissaient pas, je retrouva ma piaule. Rien n'avait bougé, parce que personne n'y était entré depuis. Je parti pour le gymnase , histoire de m'entrainer un peu mieux au bâton et au tir à l'arc comme Ale'yah insistait que je fasse. Cependant, les bâtons n'étaient pas pareils. L'équilibre et le mouvements ne correspondaient pas à celui qu'Ale'yah m'avait donné et les sensations n'étaient pas les mêmes selon les corps. Je posa donc le bâton pour m'essayer aux arcs, pour me rendre compte que c'était pareil. Je me contenta donc de faire quelques exercices puis, avant de commencer à transpirer, sans quoi je devrais retourner me laver, je retourna au caisson.



teranas

Mon corps d'avatar ouvrit les yeux et mis quelques secondes à s'adapter à la lumière. Le matin pointait son nez, indifférent de ce qui avait bien pu se produire cette nuit là. J'avais été installé adossé contre le bois de l'habitat, aussi dûs-je me relever mais pas trop vite car un léger tournis me pris, signe que mon corps n'était pas assez reposé de cette nuit.

Ale'yah: Ah te revoilà. Comment tu te sens?
Moi: Pas trop mal. Et toi?
Ale'yah: Moi ça va. Et elle aussi.

Elle était assise à côté de Krystal, qui semblait enfin pouvoir se reposer depuis un moment.

Ale'yah: Elle a l'air de bien se remettre. Je pense que je n'aurai pas besoin d'aller ceuillir des plantes.
Moi: Parfait.

Je marcha jusqu'à notre mystérieuse invitée à fourrure bleue et blanche. La couverture se gonflait au rythme de sa respiration, un rythme calme.

Ale'yah: Je pense que tu peux enlever ton armure maintenant.
Moi: Ah oui, tu as raison.
Ale'yah: Si tu la garde trop longtemps, tu va sentir le cuir.

Je commença a déficeler les lanières tenant toute l'armure. Elle avait prouvé son efficacité, et j'allais probablement la garder longtemps maintenant.

Ale'yah: Tu pourras pas la porter tout le temps. Elle ne te servirai que pour aller chasser.
Moi: Alors je vais porter quoi quand je chasserai pas?
Ale'yah: Sûrement pas tes habits que tu avais avant. D'ailleurs je les ai déchiré.
Moi:pourquoi?
Ale'yah: Parce qu'ils sont moches, sales, qu'ils sentent la m****, qu'à partir de maintenant, tu porteras des habits de Na'vi et surtout, surtout, parce que je l'ai décidé.
Moi: Je me vois mal répliquer à tous ces arguments...
Ale'yah: C'était prévu pour, conclut elle en me décochant un grand sourire d'ange satisfait de son coup.
Moi: Mais du coup j'ai quoi pour m'habi...

Elle sortit de son dos un pagne, qui sur le coup ressemblait quand même vachement à un string et me le tendit avec le même sourire.

Moi:...lleeeeeeeerrr...
Ale'yah: Ca aussi je l'avais prévu, je l'ai fait avant l'armure. Par contre, tu sera peut être un peu serré dedans.
Moi: Tu manquais de cuir?
Ale'yah: Non j'avais sous estimé ta taille.
Moi: Quelle taille?
Ale'yah: D'après toi?

Mon visage devint immédiatement bleu violacé et je ne su ni quoi dire ni ou me mettre. J'entendis quelqu'un rire dans un coin, ce qui me rappela que Sonya était encore là. Je sentis la colère monter mais ne la laissa pas exploser.
Ale'yah se fendait la tronche comme c'est difficilement permis, et Sonya se mordait la langue pour pas faire pareil. J'attrapa le monstrueux racle-m**** et descendit de l'arbre pour aller me changer dans la petite réserve creusée au pied. Une fois cela fait, je remonta et attendit patiemment que les 2 greluches cessent de se pouffer de rire en se payant ma tête.
Une fois la crise passée, je proposa à Ale'yah de se reposer à son tour. Elle accepta et après m'avoir donné les consignes pour donner ses remèdes à Krystal, alla se poser dans un coin et s'endormi. Je passa un moment à discuter avec Sonya. Je n'appris rien d'intéressant quand à l'avant poste où à ce qu'il y avait dedans. Je lui racontait comment nous avions secouru Krystal et ramené, en ométtant bien sûr le passage où j'utilise ma volonté pour mouvoir les 2 flèches qui sont allés transpercer 2 soldats.


Sonya: Je t'avais dit que c'était un fou ce Doyle. Il essaye de sauter sur tout ce qui passe.
Moi: Y'a plus à s'en faire de lui. Qu'il s'estime déjà heureux de pas avoir souffert.
Sonya: Il méritait que ça.

Elle observa quelques secondes le visage de Krystal, toujours endormie sous sa couverture.

Sonya: Maintenant que je la regardes vraiment, je me rends compte que c'est une vraie femme. Elle est comme les Na'vis où les humains.
Moi: Un être vivant avec une conscience et des sentiments. Faire du mal à quoi que ce soit qui correspond à ces trois critères sans l'avoir mérité est criminel.
Sonya: Oui, et pourtant ça se fait si facilement, sans raison....
Moi: Si personne ne respecte plus des trucs simples comme «Si je ne le connais pas, je n'ai pas de raison de lui vouloir du mal.» ou comme «Nous avons tous des sentiments comme toi ou moi.», nous perdons ce que nous appelons notre humanité et notre sagesse.
Sonya: Ca devient trop philosophique pour moi, mais tu as raison.
Moi: Les Na'vi ont choisi le bon chemin, celui où une chose aussi corruptible que la monnaie n'existe pas, juste le troc et la confiance. Ils ont aussi la capacité d'écouter leurs ancêtres, lesquels leurs donnent des conseils et les aident lorsqu'ils ont un doute ou une peur.
Sonya: Ce n'est plus à notre portée. On ne pourra jamais revenir à ça.
Moi: Non, mais sur Terre il y en a encore des milliers qui aspirent à ça. La Cause se charge de les trouver, et après leur avoir trouvé une utilité, les expédient ici pour qu'ils aident les Na'vis et repoussent les derniers représentants de la RDA.
Sonya: Ils sont finis. A moins d'une attaque militaire à très grande échelle, ils ne reviendront pas.
Moi: Au fait, ta blessure ne te fait pas mal?
Sonya: Non ça va merci.
Moi: Tu devrais peut être te reposer. Tu es pâle.
Sonya: Oui je crois que je vais faire ça.

Elle alla se coucher près d'Aley'ah (à croire qu'elles avaient tissé un bon lien pendant que j'étais pas là) et s'endormi assez vite. Je m'assis dans un coin et passa pas mal de temps à surveiller Krystal du coin de l'oeil. Je lui administra un peu d'antidote lorsque se fut l'heure, puis alla reposer le bol à côté des autres potions. Je me mis à quatres pattes près de la renarde endormie et posa la main sur son front pour voir sa temperature. Je la retira aussitôt, brusquement. Quelquechose de soudain venait de me surprendre...Comme si elle avait ouvert les yeux et m'avait fixé. Comme dans les films ou les cauchemars, je me suis sentit visé, voir attaqué. Je regarda ma main, fit bouger tous mes doigts pour vérifier que tout allait bien, puis regarda Krystal. Elle dormait toujours paisiblement, comme si de rien n'était.
Je regarda Ale'yah, me demandant si je devais la réveiller et lui parler de ça. Mais je décida de ne rien en faire et de retenter l'expérience. J'approcha à nouveau ma main, puis toucha encore une fois son front. Le choc fut le même mais je me fit violence pour ne pas reculer. Comme lorsque je m'étais connecté pour la première fois a un saule, je devais maitriser le flux d'informations qui se déversait en moi. Mais une «donnée» plus importante remonta le lien et entra en moi. Je sentis un picotement a l'arrière du crâne, la où se situait la tresse. Je me sentis tomber mais alors que je devais tomber sur Krystal, je tombit face contre terre, dans une prairie d'herbe et de fleurs.

Je releva la tête, et comprit de suite où j'étais. Je me leva et tourna sur moi pour rechercher le seul point de repère en ce monde mystérieux: le grand arbre. Je marcha jusque là, me disant que si quelqu'un, à la fourrure bleue notamment, devait venir ici, elle viendrait sans doute ici. Mais à peine fis-je quelques mètres que j'aperçu quelqu'un assis au pied de cet arbre. Krystal (Dieu mer...euh Eywa merci, elle portait ses vêtements) savourait la douceur de printemps, le Soleil d'été et l'air de la liberté comme si elle le respirait pour la première fois depuis 20 ans.
Je marcha vers elle, avec un grand sourire, heureux de voir que manifestement, elle allait bien mentalement. Elle avait les paupières clauses et respirait l'air à plein poumons, mettant en avant des atouts auxquels je n'avais pas été habitué avec Ale'yah. Je fis de mon mieux pour ne pas y penser et me reconcentra sur son visage. Elle tournit sa tête vers moi et ouvrit doucement les yeux. Deux grands saphirs chargés de gentillesse et de bonté s'agrandirent progressivement, suivi d'un sourire magnifique malgré la morphologie de sa machoire animale.
Je me tenais à présent devant elle, ni l'un ni l'autre ne disait un mot. Elle se leva et se campa devant moi, me toisant d'en bas, car elle fesait la taille d'un humain lambda. Galanterie oblige, je m'agenouilla pour être à sa hauteur et enfin elle parla.


Krystal: Bonjour Teranas.
Moi: Salut, content de voir que tu va bien. Tu sais parler mon language maintenant?
Krystal: Je suis dans ton esprit. C'est plus facile.
Moi: Sûrement.
Krystal: Merci pour tout ce que tu as fait, Teranas.
Moi: Mais je t'en prie. Tu sais tout ce qu'on a traversé au moins?
Krystal: Oui. J'ai tout vu en rêve. Chaque danger que tu as traversé avec ta compagne, tout ce que vous disiez, tous ce que vous voyiez. Du moment où j'ai été capturée, jusqu'à maintenant. J'étais à vos côtés.
Donc l'épisode du pagne aussi. Génial...
Moi: Et bien, tu as du voir des choses pas très plaisantes.
Krystal: J'ai vu la race à laquelle tu appartenais avant. J'ai vu qu'ils sont comme tous. Leur coeur recouvre de la mechanceté et de la gentillesse. Il y a l'humain Doyle et l'humain Sonya.
Moi: Oui, ça résume bien les choses. Et si on allait s'asseoir? J'ai mal aux jambes là.
Krystal: Oui bien sûr.

Nous nous posâmes donc contre l'arbre. La grande plaine sans fin s'étendait devant nous.

Krystal: C'est vraiment un bel endroit.
Moi: Oui, c'est très beau, mais y être signifie que je suis dans les vappes.
Krystal: Les vappes?
Moi: Je suis évanouie quoi.
Krystal: Tu ne peux y venir autrement?
Moi: Ben ch'ui venu ici qu'une ou deux fois et j'ai pas souvenir de l'avoir vraiment voulu quand c'était le cas.
Krystal: Quand tu as posé ta main sur moi, j'ai voulu vite parler dans ton esprit, mais tu as pris peur.
Moi: Un peu ouais, je m'y attendais pas du tout.
Krystal: Parce que j'étais dans les vappes?
Moi: Oui c'est ça, dis je en sourillant de son sens de la répartie.
Krystal: Lorsque tu es revenu, j'ai réessayé, et en entrant dans ton esprit, j'ai trouvé cet endroit, et ça me rappelle ma planète. Alors je me suis arrêté ici.

Je ne répondis pas tout de suite. Le fait de parler de sa planète d'origine qui fut détruite, emportant probablemeent nombre de ceux de sa race, pouvait la secouer. Mais je voulais en savoir un peu plus.

Moi: Ta planète ressemblait vraiment à ça?
Krystal: Oui. Cerinia était magnifique...
Moi: Où étais tu lorsque...c'est arrivé?
Krystal: Je ne sais pas. Je ne sais plus. Mes souvenirs sont très vagues. Je me souviens juste que c'est arrivé, et qu'après...

Elle ne termina pas sa phrase. Ca devait la troubler de remuer tous ces mauvais souvenirs. Il fallait que je change de sujet.

Moi: En tout cas, cette planète ci est pas mal du tout. Les bêtes locales sont du genre voraces mais on s'y fait.
Krystal: Ceux qui m'ont attaqué lorsque tu m'a trouvé, est ce que c'est mal que je l'ai tué?
Moi: Oui et non, répondis je en pincant les lèvres. Tu as eu raison dans le sens où si tu ne te défendais pas, ils t'auraient dévoré, mais le peuple Na'vi préfère que si ça arrive, on tente avant tout de s'enfuir plutôt que risquer d'en tuer un alors qu'on ne le chassait pas.
Krystal: J'ai prié sur le corps de celui que j'ai tué. Je priais pour que son âme  rejoigne les siens.
Moi: Alors ça devrait aller. Mes amis font ça aussi. Mais attends une minute...Tu as réussi à en tuer un alors qu'ils sont aussi gros que toi, et qu'ils étaient plusieurs?
Krystal: Oui, c'est ça. Pourquoi?
Moi: Bah quand même, c'est pas une mince affaire.
Krystal: Mon bâton est une bonne arme. Je le protège, et il me protège.
Moi: Ah oui ce bâton. Celui qui peu devenir tout petit pour se ranger. C'est super pratique ce truc.
Krsytal: C'est une arme très précieuse. Mon peuple en créait peu comme ça.
Moi: Tu m'étonnes.
Krystal: Entre de bonnes mains, il peut être très puissant. Mais même si on ne le possède que depuis peu de temps, c'est une arme très maniable. Il écoute celui qui le porte et si le porteur l'écoute aussi, il devient une partie de toi même. Tu t'en rendra vite compte.
Moi: Comment ça? Tu veux dire que c'est moi qui vais porter cette arme?
Krystal: J'ai besoin de me reposer. Je peux le faire dans le monde réel mais ça vous empêcherai de bouger et je crois que je suis une etrangère sur cette planète. Je vais donc entrer dans mon bâton et ce sera à toi d'en prendre soin.
Moi: Attends attends attends...Tu veux bien me répéter ça dans le creux de l'oreille?
Krystal: Je vais «devenir» mon bâton, et c'est toi qui l'utilisera.
Moi: Comment ça «devenir» ton bâton?
Kystal: Mon bâton possède une âme, en résonance avec la mienne. Je peux entrer en lui et ainsi je deviens moi même l'outil. Je pourrais alors devenir le bâton avec toutes ses capacités, ou redevenir moi même quand bon me semble.
Moi: C'est possible ça?
Krystal: Oui. Celui qui brandit une telle arme est appelé un Meister.
Moi: Et toi, tu serais quoi?
Krystal: Juste ton arme, ou alors, ta compagne à la limite.
voix particulièrement nervée: ALORS LA NAN DESOLE LA PLACE EST PRISE NAN MAIS HEY HO HEIN? BON FAUT PAS ABUSER!!!!
Moi: Ale'yah?
Ale'yah: NAN LE PAPE!!! D'ailleurs j'ai jamais su qui c'est ce type.
Krystal: Bonjour. Je disais juste à Teranas que...
Ale'yah: Qu'il en avait peut être pas assez d'une c'est ça?
Moi: Nan nan je t'assure c'est pas ce que tu crois!

S'ensuivit alors une explication désespérée parsemée de «je suis pas assez bien pour toi?» ou de «attention c'est le mien!» qui ont bien failli me faire mourir d'impatience, notamment aussi parce qu'il a fallu expliquer comment Krystal était entrée ici, quels endroits j'aurai le droit de toucher quand elle sera en forme de bâton, ou encore qui est le pape. Quand enfin elle eut l'air d'avoir tout digéré, ça devint enfin un peu sérieux.

Ale'yah: Ce n'est pas une mauvaise idée. Tu pourras être avec nous en restant cachée aux yeux de notre peuple.
Moi: Ils auront si peur que ça?
Ale'yah: La dernière fois que des créatures autres que Na'vis se sont pointées, ils en ont pas gardé que des bons souvenirs.
Moi: Ah oui c'est vrai.
Krystal: J'ai vu la façon dont vous parliez avec les humains. Pourtant, Sonya n'a pas l'air méchante.
Ale'yah: Oui, mais je pense qu'elle ne devrait pas en savoir trop, des racontars ça se propage très vite.
Moi: Oui surtout avec les femmes.

Phrase rapidement suivie d'un regard furieux et d'un regard interrogateur. Devinez quel regard correspond à qui.

Moi: Bon, en fait, vaut mieux que personne à part nous 3 ne soient au courant, dis je en me massant le haut du crâne.
Ale'yah: Oui, enchaîna t'elle en se massant la main. Il vaudrait même mieux s'y mettre maintenant. Il faudrait combien de temps pour faire tout ça?
Krystal: Une minute, pas plus.
Ale'yah: Alors on va s'y mettre tout de suite.
Moi: Ok on y va.

teranas

Ale'yah disparu la première, suivie de Krystal. Je soupira un p'tit coup et me réveilla aussi. Nous nous levâmes tous les 2, Krystal ouvrit difficilement une paupière, à nouveau en proie à la douleur et la fatigue physique. Ale'yah marcha discrètement jusqu'à son stock de produits, en choisi un et la plaça doucement sous les narines de Sonya.

Ale'yah: Ca va alourdir son sommeil. On sera pas dérangés.

Je fouilla dans le sac où j'avais rangé les affaires de Krystal et en sortit le bâton retracté. Je me tourna vers elle et elle hocha la tête. Je le rapporta près d'elle tandis qu'Ale'yah se mettait à genoux en face de moi. Je posa le bâton sur Krystal, sans même savoir si c'est ce qu'il fallait faire. Krystal devint soudain immatérielle, la couette la traversa et tomba sur le sol. Je détourna les yeux, me rappelant qu'elle n'avait plus ses vêtements. Il y eu ensuite un bruit comme du sable balayé par le vent et lorsque je regarda, seul restait le bâton. Mais la présence de Krystal parmi nous ne fesait aucun doute. Je pouvait la sentir dans le bâton devant moi. Je tendit la main et le saisit. Je le contempla une seconde et il s'embrasa d'une flamme bleue, qui ne brulait pas les mains. La voix de Krystal résonnait clairement dans ma tête.

Tu es prêt, Teranas?
Moi: Je pense que oui.
Alors ouvre moi ton âme.

Je ne savais pas comment faire ça, mais je savais qu'ouvrir son âme à quelqu'un, c'est lui faire confiance. Alors je la laissa tout diriger, attendant simplement que tout se passe. Je m'en remis complètement à elle. Ale'yah posa ses mains sur les miennes et me sourit.

Ale'yah: Vas y maintenant. Laisse la se lier avec toi, je te promet que je ne dirais rien, conclut elle avec un clin d'oeil.

Je lui sourit en retour et m'ouvrit complètement à notre nouvelle amie. Je sentis une onde bienfesante entrer dans mon coeur, m'enveloppant, lisant en moi, apprenant qui je suis, m'apprenant qui elle est. Et quelques secondes après, je me sentais comme...grandi. Peut être parce que ce que je tenais dans la main était maintenant une petite partie de moi même et inversement.

Krystal: Maintenant, nos longueurs d'âmes sont calqués et nos coeurs battent à l'unisson. Ecoute ce que ce Bâton a à dire et il t'écoutera.
Ale'yah: Et tu peux parler à voix haute sans même reprendre ta forme originale?!
Krystal: Oui, mais cela manque de discrétion. Je me contenterai de parler dans l'esprit de Teranas, et peut être dans le tiens si j'y arrive.
Moi: En parlant de discrétion, un bâton en métal orné de reliures comme ça et enchâssé d'un cristal bleu, c'est pas très Na'vi...
Ale'yah: Ah, ça non, ça va pas passer inaperçu. Tu ne peut pas changer un peu ta forme?
Krystal: Non, désolé.
Moi: Donc je ne pourrais pas t'exhiber comme une arme banale.
Ale'yah: On pourrait peu être la masquer, bricoler un truc pour recouvrir...
Krystal: Ca m'empêcherai de reprendre ma forme si je suis trop recouverte.
Moi: J'ai peut être une idée dans ce cas. Tu peux rester dans la bâton pendant qu'il est rétréci?
Krystal: Oui, ça ne pose aucun problème.
Moi: Alors on pourrait peut être trafiquer mon porte dague pour que je puisse te ranger dedans. Regarde il est fais comme...
Krystal: Ca devrait aller, ce n'est pas trop fermé.
Moi: Mais, comment tu l'a vu? dis je avec la main dans le dos sur le porte dague. J'ai pas eu le temps de te le montrer.
Krystal: Je peux voir tout autour de toi. Si je peux parler alors que je n'ai pas de bouche, je peux bien voir alors que je n'ai pas d'yeux.
Ale'yah: Pas con...

Grâce à son savoir faire, Ale'yah put bidouiller mon porte dague pour que puisse y ranger la bâton retracté en plus de ma dague, le bâton restant en dessous pour ne pas se voir.

Moi: Bon ça c'est fait. Reste 2-3 détails à régler.
Ale'yah: Lesquels?
Moi: Primo: expliquer à Sonya pourquoi Krystal n'est plus là.
Ale'yah: Elle est morte.
Moi: Quoi?! Comment ça morte?!

Je me leva et m'apreta a me ruer sur le corps de Sonya quand Ale'yah m'atrappa la main.

Ale'yah: Mais nan crétin! Je disais qu'il faudra dire à Sonya que Krystal est morte et qu'on l'a enterrée, ça suffira.
Moi: Bah précise tu m'a fait peur!

Nous nous assîmes donc en attendant que Sonya finisse par se réveiller, ce qui prit quand même une bonne heure. Il devait être assez costaud le tranquilisant. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, nous fîmes de notre mieux pour prendre un air triste et désolé qu'elle remarqua assez vite.

Sonya: Bah qu'est ce qui vous arrive? Et elle est où la renarde?
Moi: Elle a succombé à ses blessures...Il y a de ça une heure environ...On est allé l'enterrer.
Sonya: Oh je...suis désolé.
Moi: Tu n'a pas à l'être. On ne pouvais rien faire de plus.
Sonya: Vous vous étiez donné tant de mal pour la sauver et...
Moi: Au moins elle est morte en sachant qu'on ne l'a pas abandonné.

Dans le porte dague, un bout de métal incrusté s'agite légèrement

Ca me gêne qu'il faille lui mentir comme ça.
C'est mieux ainsi.

Restait maintenant qu'à faire évacuer Sonya. J'emprunta son laryngo et le régla sur la fréquence du Hell's Gate.

Moi: Allô? C'est qui?
Laryngo: Moi c'est Durendal et toi?
Moi: Teranas.
Laryngo: Ouais c'est bien. Et pourquoi tu m'appelles?
Moi: Faux numéro.

Je disais donc, j'emprunta son laryngo et le régla sur cette saloperie de bonne fréquence.

Moi: Allô, y'a quelqu'un?
Laryngo: Je sais pas qui t'es mais tu m'a l'air du genre pudique au téléphone.
Moi: Ouais peut être. C'est bien le Hell's Gate?
Laryngo: Oui, si vous voulez bien vous identifier avant quoi que ce soit.
Moi: Teranas, pilote d'avatar.
Laryngo: 2 secondes...y'a pas de Teranas dans ma liste.
Moi: Ah oui pardon. Frédéric.
Ale'yah: Il est nul ce nom...
Moi: Moi aussi je t'aime.
Laryngo: Tu viens de dire quoi là?
Moi: Nan rien je parlais à ma compagne.
Laryngo: Ta quoi? Tu t'es trouvé une gonzesse? Hey les mecs y'a un pilote d'avatar il a eu une touche dans la forêt!!
Sonya: Ils ont pas l'air méchants...
Moi: Nan celui là il est en état de mort prématurée.
Ale'yah: En quoi?
Sonya:Ben si Teranas le choppe il est mort.
Moi: Bon on peut parler sérieusement.
Laryngo: Ouais Don Juan qu'est ce que tu veux?
Ton blouson, tes bottes, ta moto et tes organes vitaux...
Moi: Evacuer un soldat de la RDA qui s'est rendu.
Laryngo: Ah...euh et bien il n'est pas dangeureux?
Moi: Non elle coopère complètement.
Laryngo: Vindieu c'est une femme en plus. Ok on vous envoie un Samson. Restez en ligne que je puisse vous localiser.
Moi: Ok.

Je me tourne vers Sonya et lui dit, d'un air désolé:

Moi: J'ai pas souvenir qu'on était en manque de nanas à la base, mais vu leur réaction va falloir te méfier.
Sonya: T'inquiète je sais y faire.
Ale'yah: «Pas souvenir qu'on était en manque de nanas»?!

Le propos fut aussitôt suivi par un craquement de phalanges. Je ravala ma salive et repris le mec dans le laryngo.

Moi: Alors vous y êtes?
Laryngo: Ou ça?
Moi: A la foire des Thanators roses, troud' balle.
Laryngo: Nan désolé j'ai eu un empêchement. Mais sinon on t'a localisé, ça t'intêresse?
Moi: Oui, vous pouvez nous envoyer du monde dans combien de temps?
Laryngo: Un Samson pars dans 5 minutes, il devrait être près de vous dans 1 heures et 20 minutes.
Moi: Ok merci.
Laryngo: Je t'en prie ma pou...

Je coupa la liaison avant de me décider a aller lui devisser la tête et lui défequer dans le cou.
Une heure et demi plus tard, temps passé à convaincre Ale'yah que je passais pas mon temps a reluquer les femmes de la base, un Samson atterit dans la forêt non loin. Nous allâmes jusqu'à lui en prenant soin de se montrer mains en l'air et de s'identifier. Une fois le contrôle fait, nous pûmes expliquer la situation. Je leur raconta que lors d'une ballade, moi et Ale'yah étions tombés sur une patrouille dont Sonya, qu'on les a choppé pour savoir ce qu'ils fesaient là, qu'on avait épargné Sonya malgré la flèche dans la jambe qui était maintenant en bonne voie de guérison, le sauvetage de quelqu'un dans l'avant poste rempli de tarés, que cette personne fut malheureusement décédée, que nous l'avions enterré, et que maintenant nous en étions là.
Une fois le récit terminé, un des soldats s'avança devant Sonya et lui expliqua le programme:


Soldat: Tu va être emmenée à Hell's Gate, où tu seras mise en prison. Si tu te tiens bien, tu n'aura pas de problèmes. Les cellules sont chauffés et confortables au minimum, vous êtes régulièrement nourris et les douches sont accessibles ainsi que la cantine, mais toujours sous surveillance, pour les plus coopératifs.
Sonya: Ca me va très bien.
Soldat: Une fois que notre prochaine navette arrivera, tu y sera embarquée, toujours en bloc de détention. Et une fois sur terre, on te laisse dans la nature, tu ne pourra t'en remettre qu'à toi.
Sonya: Je serai déposé où exactement?
Soldat: L'information ne peut être communiqué, puisque c'est une destination secrète de la Cause.
Sonya: Bon, c'est toujours mieux qu'ici.
Soldat: Je vais devoir vous menotter pendant le voyage. Une fois à la base, si vous vous tenez bien, vous pourrez circuler plus librement.
Sonya: Vous en faites pas, je vais pas gâcher cette chance.

Avant qu'on lui passe les bracelets, Sonya nous remercia pour tout, nous salua et monta dans l'hélico. Celui ci décolla en balayant toute la petite végétation alentour. Elle nous fit une dernière fois signe de la main et disparut au dessus de la canopée.

teranas

Krystal: Cette planète est très belle...Pourquoi vouloir la quitter?
Moi: Les humains ne peuvent pas y respirer, et la nature est très dangeureuse pour eux. Cela fait bien des années que les humains ont oublié ce que c'est que vivre dans la nature. Ils naissent maintenant dans la technologie, l'artificiel...
Ale'yah: C'est bien triste. Ils ont tué leur mère... Sinon Krystal, as tu encore besoin que je panse tes blessures.
Krystal: Oui. Malgré que je puisse me transformer, peut importe mon apparence, une blessure en reste une.
Ale'yah: Bon, il va falloir que je te donne des remèdes et refasse ton bandage. Allons à la cabane.

Je suivi Ale'yah, portant derrière moi le bâton retracté dans mon porte dague. Nous montâmes dans la cabane, Ale'yah y pris quelques récipients, écrasa des plantes, et pris un bout de tissu servant au bandage. Elle prépara tout devant la couverture où Krystal avait dormi tandis que je sortais le bâton et le posait à côté.

Krystal: Si je reviens dans ma forme normale, je serai à nouveau sensible à me blessure.
Ale'yah: Oui, je ferai au plus vite.
Krystal: Il va falloir me retenir. Même si je me suis un peu reposée, je ne pense pas pourvoir tenir debout.
Moi: T'inquiètes pas, je surveille.
Ale'yah: Je suis prête, quand tu veux.

J'entendit Krystal soupirer à travers le métal du bâton en pensant au mauvais moment qu'elle allait passer.

Krystal: Allons y.

La bâton se transforma en sable balayé par le vent, se mit à tourbilloner, et de cette danse naturelle, Krystal apparut progressivement, les derniers grains de sable entrant en son corps pour compléter la métamorphose. Aussitôt que celle ci fut complète, les oreilles de Krystal se plièrent, elle ferma les yeux, serra les dents et émit un gémissement avant de tomber en arrière. Je la rattrapa vigoureusement ,sans la brusquer et l'allongea sur la couverture, soutenant sa tête de ma main.
Ale'yah s'affaira à vite lui donner quelques préparations qui calmeraient la douleur et aiderient à guérir. Elle défit vite le bandage qui le barrait le ventre comme une ceinture, le jeta derrière elle, et plia son tissu pour en faire un nouveau. 30 secondes après et c'était terminé.


Ale'yah: Ca y est j'ai fini. Tu peux repr...

Krystal était déjà en train de se transformer en sable et se matérialisa en bâton. Il y eu un silence de quelques secondes et ensuite Krystal put enfin parler, avec un ton de quelqu'un qui reprend son souffle.

Krystal: Merci, ça fait du bien.
Ale'yah: On aura pas besoin d'y revenir avant demain matin. D'ici là tu peux te reposer tranquilement.
Krystal: C'est ce que je vais faire. A demain.
Moi: Repose toi bien.
Ale'yah: Bonne nuit.

La présence de Krystal s'affaiblit légèrement, signe qu'elle s'endormait vite, puis elle devint nettement moins présente, mais rien d'alarmant. Je m'assis dans un coin et Ale'yah vint se poser près de moi.

Moi: Et maintenant?
Ale'yah: La nuit n'est pas encore tombée mais il est trop tard pour commencer à voyager. Demain on retourne au Kelu'tral avec ce qui reste de mes affaires ici. Ca nous prendra 2 jours de voyage à pied.
Moi: D'accord.

Elle se tourna vers moi, posit sa tête sur mon torse, déballa de grands yeux et me dit en sourillant:

Ale'yah: Mais ça, c'est le programme de demain. Pour ce soir, j'ai d'autres projets parce que ça fait longtemps qu'on a pas eu 2 minutes à nous.

Je lui rendit son sourire, saisi son menton, l'embrassa, et le reste de la nuit fut le plus délicieux que j'eu jamais connu.



Le lendemain matin, le soleil perça la couche de feuilles jusqu'à venir eclaircir nos visages collés l'un contre l'autre. J'ouvris un oeil, et aperçu la lumière. Je tendit une oreille et entendit le vent dans le feuillage et les bruits des animaux allant chercher leur petit déjeuner. Je regarda Ale'yah, admira encore sa beauté et l'embrassa. Elle ne se réveilla, émit juste un petit gémissement, et me décida alors à la laisser dormir. Je passait ainsi plus d'une heure à la regader dormir comme un ange. Lorsqu'elle ouvrit un oeil, elle me fit un grand sourire et me rendit mon baiser. Encore une petite heure a flaner l'un auprès de l'autre, et nous prîmes notre petit déjeuner.
Une fois la dent creuse callée, je ramassa le bâton et l'examina. La présence à l'intérieur se sentait, mais très légèrement. Krystal était donc encore en train de dormir. Inutile de la déranger. Je la laissa où elle était et revint à Ale'yah. Elle me proposa de commencer à rassembler ce qu'il faudrait emmener. Heureusement, elle n'avait aucune affaire en trop, donc il n'y avait rien de superflu à emmener. En une demi heure, les bagages étaient pliés et nous pouvions prendre la route.
Je ramassa le bâton et le rangea, ce qui apparement ne réveilla pas la renarde. Je chargea un bagage sur mon dos et partit devant, attendant que me moitié règle un dernier détail. Elle arriva ensuite, me dit qu'on pouvait y aller, et nous commencions le voyage de retour. Au bout de quelques pas, Ale'yah se retourna, soupira, puis repris la route. D'un air conciliant, je lui fit comprendre que le plus important était qu'elle avait retrouvé le clan. Elle me rendit un sourire qui me fesait comprendre que pour elle, le plus important était de m'avoir trouvé.


Toute la journée, Ale'yah m'apprit à sentir la forêt, à la regarder, à l'écouter, à comprendre ses signes. Je la suivie lorsqu'elle chassa le gibier. Et pour nous éviter d'avoir à les transporter, nous avions revêti nos armures en peau de Thanator. Ale'yah pista un Yerik tandis que je la regardait faire. Lorsqu'elle le trouva, elle me dit que nous le turions pas car nous avions encore de la nourriture dans les paquetages. Les cours de langues (non non le vocabulaire Na'vi, restons décents 2 secondes) suivirent pendant le repas, et à nouveau des leçons de pistage ou un peu de tir à l'arc. Krystal restait silencieuse. Elle ne parlait pas beaucoup, passait son temps à nous observer. Elle du se transformer encore 2 fois dans le journée pour qu'Ale'yah lui donne son traitement. Le blessure guérissait apparement bien, Ale'yah écarta donc les traitements a une fois par jour.
Très vite le soir pointa, et nous montâmes dans un arbre assez dur d'accès pour ne pas être inquiétés par les loups vipères. Le temps de manger un bout, de refaire un soin à Krystal, et nous pouvions nous coucher. Ale'yah s'installa confortablement sur moi et me chuchota à l'oreille qu'elle voulait refaire comme cette nuit. Un grand sentiment de bonheur m'envahit et je me sentis partir. Partir loin, très loin...
...
...
Hey mais je pars vraiment!


Le caisson s'ouvrit. Je cligna des yeux, de surprise de m'être déconnecté sans l'avoir voulu. J'essaya de respirer mais très peu d'air entra dans ma gorge. Quelqu'un posa vite un masque sur mon visage que je me dépêcha d'attacher, avant de constater qu'une des vitres de la salle était brisée.


Moi: C'est qui l'débilos qu'à fait une action aussi stupide? Pile au moment où ça allait devenir romantique avec Ale'yah!
Gwenn: Euuuh...désolé si on t'a coupé...

Toutes les personnes présentent m'expliquèrent que la vitre avait été pétée pour forcer l'ouverture d'un caisson où quelqu'un y était mal en point. Moi de mon côté, c'est l'avatar qui doit être mal en point.
Dans la forêt...


Ale'yah: T'as 5 secondes, tu entends? 5 secondes pour revenir où je te crève les yeux et je t'enfonce le crâne!!!!

Une fois que je fus mis au parfum de tout ce qui se passait ici, et du fait que je pouvais pas me reconnecter tout de suite, je décida d'aller me doucher et assiéger la cantine, programme habituel des activités en tant que pilote.