{ Role-Play } Xelloss

Started by xelloss, February 02, 2010, 05:03:43 PM

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xelloss

#80
Journal de bord N°4
Entrée 005


**Réception message texte **
**Auteur : Mayuko**
** destinataire : Xelloss **

Salut Xell', j'ai une bien bonne nouvelle pour toi.
Eric est sur pied...
Le neurotoxique nous en a bien fait bavé, mais nous avons réussi à isoler l'élément inconnu.
J'avais jamais vu ça...
Ton pote à un système immunitaire déficient, et c'est ça qui l'a sauvé !
Si tu peux, vois le Na'vi qui utilise ce neurotoxique, et essaye de récupérer une autre flèche, on aurait besoin d'autres échantillons de ce poison.

Sinon, les deux petits vont bien ?
Quand tu es passé, ils avaient l'air vraiment mal en point...
Je passerai peut être chez les Omatikaya dans six ou sep jours, on taillera la bavette...

**Fin de message**



---------------
J'ouvre les yeux... l'aube pointe a peine, et un pâle soleil commence à chauffer l'atmosphère.
L'arbre géant commence à reprendre vie, et les occupants vaquent à leurs activités quotidiennes.
Je n'ai pas de couverture sur moi, et pourtant, je ne ressens pas le froid.
C'est fou... faut vraiment sur j'approfondisse l'étude de mon nouveau corps...
Et surtout que je mette le doigt sur l'élément qui fait que j'ai un corps d'enfant !
Parce que à ce tarif là... j'suis pas prêt d'avoir un ikran !

Je sens que ça jaserai pas mal chez les Na'vi, si un enfant n'ayant pas l'age requis passait l'Iknimaya...

Je profite de ce moment de calme, car je sais que la journée qui commence risque d'être aussi paisible que les autres...
Des jours à cent à l'heure...
Je jette un œil en bas, et observe ceux qui sont déjà debout, s'affairer.
Je laisse glisser mon regard sur celle qui est en partie responsable de la folie de mes journées...
Trr'ongmaw !

La petite Na'vi, dort, blottie contre mon dos, et je n'ose bouger, de peur de la réveiller...

La fine toile de ma besace laisse voir une led clignoter rouge-vert.
Un autre message est en attente depuis plus de trois jours.
Je le regarderai en prenant mon petit déjeuner.

Cela fait pratiquement une semaine, maintenant, que mes amis m'ont aidé à remettre le Messager au fond de mon esprit...
Je me sens plus serin, et commence réellement à vivre !

J'observe Trr'ongmaw, qui depuis quelque temps à décidé que je faisait partie de sa famille.
Cet évènement fut un grand moment de roleplay, surtout qu'elle l'a annoncé en plein milieu d'un repas du soir.
Si j'avais eu un camo' optique, sans hésiter, je l'aurais activé...
Je n'avais jamais entendu de tels mots de la bouche d'un être aussi jeune... ces mots si beaux m'on presque fait pleurer, et l'assemblé éclatant de rire, en approuvant la jeune Na'vi, me réconforta dans l'idée que maintenant, j'avais une 'vraie' famille.

Neytiri m'avait dit à la fin du repas qu'elle était contente pour moi, et que cette nouvelle vie était vraiment faite pour moi.
En partant elle me dit qu'elle prierait un peu pour que mes démons ne viennent plus me tourmenter.
Sa phrase m'avait ému...


Si Trr'ongmaw dort paisiblement en faisant de petits bruits de chat, à ma droite, dans un autre hamac monoplace, une jeune Na'vi dort d'un sommeil agité, en sanglot, elle ne cesse de répéter le nom d'une personne qui semble être sa mère.
Na'vi : Kehe... ma sa'nu... ahhh.... Ngati oel kin... Kehe...

Je ne sais que trop bien ce dont elle rêve.
En ce moment, elle doit revivre la destruction de l'Ancien Kelutral.
J'ai mal pour elle, mais d'où je suis, je ne peux rien faire...


Dans mon dos, je sens un mouvement.
Voix : Ma Zelosu... ngati kameie... Txen nga lu srak ?

Je me retourne, et tombe sur le visage radieux de ma petite Na'vi préférée..
Moi : Ngati kameie... txon lefpom lamu srak ?

Elle me répond qu'elle à bien dormi, et à rêvé du jour où je l'ai sauvé...

Son ventre fait un bruit étrange, et d'un air malicieux, elle me dit
Trr'ongmaw : 'efu ohakx oe...

Elle est affamée ma petite tigresse... et moi aussi.

Je déverrouille le hamac qui s'ouvre avec son bruit si caractéristique.
Heureusement que ces trucs se ferment, j'me serai déjà cassé la g...

Je me glisse hors de mon hamac, jette un regard vers celle qui rêve
Trr'ongmaw, atterrit derrière moi dans un bond sans faute.
Nous descendons vers la grande salle où déjà d'autres mangent déjà.
Sur le chemin, nous croisons Josef.


Je m'incline respectueusement, et avec un sourire sur le coin de la face, lui dit.
Moi : Kaltxì ma Josef anawm ! Ngengati kameie...
Trr'ongmaw : Ma tsawla tsmukan... ngati kameie...
Josef : Mengengati kameie kop nang !
        Tu le sais que les formes honorifiques ne sont pas nécessaires avec moi... hein ?
        Mais dit moi... tu sembles triste...
Moi : Moi ?
Josef : Allez, j'le vois... y'a quelque chose qui te tracasse... j'vois tes memikyun !
C'est pas vrai... y'a pas moy' de cacher ses émotions avec ces bazouilles...

Moi : C'est vrai... les Omatikaya sont encore sous le choc de ce que nous avons fait ici...
       Celle qui dormait dans le hamac mitoyen du mien faisait des cauchemars, je suis triste pour elle...

Pendant ce temps, Trr'ongmaw reprend son occupation favorite.
L'attrappage de queue...
Et pour le moment, c'est Josef qui en est la victime...

Il me demande de lui faire une description de la Na'vi.
Je m'exécute, et au bout de quelques minutes, en s'accroupissant, pour se mettre à mon niveau, il m'explique ce cette jeune Na'vi est seule survivante de sa famille...
Les 'grands parents' de sa famille étaient dans les hauteurs de l'Ancien Kelutral quand celui-ci à été abattu par le Dragon.
Ses deux petits frères et sa sœur ont péri, écrasés sous l'arbre, et ses parents ont été tués pendant la bataille contre les forces de la RDA.

Moi : ... et malheureusement, ce n'est pas un cas isolé... j'ai honte...

Je suis d'un coup, empli d'un sentiment mêlant une profonde tristesse, et une haine infinie
Si j'arrive assez bien à cacher mes sentiments en essayant de garder une expression neutre, mes oreilles rabaissées, et ma queue fouettant l'air avec violence montrent que je suis en colère.


Josef : Mawey... calme... Nous n'y pouvions rien...
        Il faut voir le bon côté, leurs morts n'ont pas été vaines... Eywa a fini par mettre les Humains dehors.
        Ils en avaient trop fait, et ne méritaient que ça...
        Je crois que je les déteste... ils ont détruit leur monde, et en plus ils le savaient...
        Puis ici, ils ont recommencé... oui... je trouve Eywa bien indulgente !

Mon ami n'a pas fini sa phrase que je tilte...
Il ne dit pas 'nous' ou 'on', mais 'ils'...
Comme si le fait d'être devenu un Na'vi avait changé quelque chose en lui....
Comme s'il avait définitivement fait un trait sur son ancienne vie en Humain.
Il me regarde d'un air partagé entre l'admiration et la crainte.
J'allais lui demander pourquoi il faisant cette tronche, mais il commence avant moi...


Josef : Je donnerais bien ces cons comme contrat au Messager... et si possible qu'il les fassent souffrir avant de les tuer !

Dans ma tête, me revienne certaines victimes du Messager... mes victimes.
Certaines images sont tout bonnement insoutenables, de l'Horreur à l'état pur !



Pour le coup, c'est une peur qui me saisi... la queue et les oreilles basses, je déclare
Moi : Je... ne... n'ai plus...
        J'ai juré de ne plus jamais tuer... je...

Mon ami me pose une main sur mon épaule gauche
Josef : Je sais... je sais... c'était un fantasme... ne plus voir un seul Humain, en dehors de nos collègues de la Cause...
Moi : désolé... mais je ne contrôle pas ça... même si j'ai pu Lui parler, Il me fait peur...
        J'ai vu ce que ça peut donner quand il tue...

Quelque part, et malgré ma trouille monstre, j'ai aussi pensé à Le laisser en 'liberté' et tuer tous les Humains sur sa route, et ainsi envoyer un  message fort à la RDA...

Nous arrivons sur la grande place où un foyer crépitant laisse échapper une bonne odeur.
Voix : Ma 'ewana Xelloss... Ngengati kameie...
Moi : Ma Na'ohkx... Ngengati kameie... Ngaru lu fpom srak ?
Na'ohkx : Sran, sran... fpom leiu oe, irayo...

Elle regarde Josef et Trr'ongmaw et en souriant leur dit.
Na'ohkx : Mengengati kameie...

Sur ce, elle nous invite auprès du foyer pour un déjeuner copieux.
Trr'ongmaw engloutit littéralement sa nourriture, je me demande où elle case tout ça...
Pendant ce temps, Josef, Na'ohkx et moi, discutons de tout et de rien...

Peu de temps après, nous descendons pour une journée qui nous réservera bein des surprises.



...



La journée passe, et le soir pointe le bout de son museau.
Après avoir mangé avec le clan, je me glisse dans le hamac.
Trr'ongmaw est déjà endormie.
J'en profite pour consigner certains points de ma journée dans le Journal de Bord
.




Journal de bord N°4
Entrée 006


Cette journée à été, pour moi, très formatrice, et je commence à comprendre les chants destiné aux enfants.
Ces chants, des 'versions courtes' des chants adultes, nous mettent en garde contre les plantes, animaux, et autres saloperies à éviter..
Je dois constamment faire attention à la faune et la flore.
Tant de choses qui sont tout simplement mortelles pour un enfant Na'vi.
Cependant, l'utilisation d'un corps d'Avatar diminue largement le taux de choses potentiellement mortelles, et je profite largement plus de la lune que quand je la parcourais en Humain...

J'ai aussi le plaisir de mener la vie des jeunes d'ici... même si la plupart de leurs jeux resteront pour moi des énigmes insondables.

Pendant l'après midi, nous avions secouru un jeune chasseur gravement blessé.
Je vais essayer de retranscrire au mieux sa mésaventure.

Ce gars avait fait fumble sur fumble.
Son ikran avait été pris pour cible par un Samson ennemi.
Bon pilote, le jeune Na'vi avait réussi à semer se poursuivants dans les AyRam aLusìng, les montagnes flottantes.
Cependant, un peu trop téméraire à mon goût, il était reparti à l'assaut, et abattu le pilote, le clouant, d'une flèche, sur son siège.
Malgré son adresse, il ne put éviter les tirs du mitrailleur de porte, vidant ses dernières munitions sur l'Ikran.
Avec trois balles l'ayant traversé de part en part, il avait décidé de faire route vers la Maison de Métal des Amis, Hell'sGate.
En chemin il se rendit compte que sa monture avait aussi mangé cher, et commençait à donner des signes de faiblesses...
C'est pile à ce moment qu'un groupe d'ikranay avait choisi de prendre pour proie l'ikran blessé.
Au bout d'un quart d'heure de lutte acharnée pendant lesquelles le jeune chasseur s'était préparé à retrouver ses ancêtres, les ikranay prirent la fuite.
Se demandant pourquoi cette retraite soudaine, il se rendit compte qu'il était dans l'ombre... c'était d'autant plus étrange qu'aucun nuage ne se trouvait devant le soleil.

Les oreilles pliées, et la queue basse, une terreur sans nom s'emparait de tout son être, alors qu'il se résignait à une mort certaine.
Sa monture ne le voyant pas de cet œil, se mit en torche, et dans un piqué magistral, perça la canopée...

Ils venaient d'échapper à la Dernière Ombre, et ce, de justesse. Une chance insolente qui s'arrêta au moment où lui et sa monture percutèrent le sol.
Agonisant, il avait utilisé ses dernières forces pour calmer l'ikran tout aussi mal en point.

Par la suite, il avait été retrouvé par notre groupe, et ramené au Nouveau Kelutral.
Son clan fut identifié rapidement, mais comme je n'étais plus présent à ce moment, je n'avais alors aucune idée du nom de son clan.
Toujours est il que certaines caractéristiques des rayures du jeune chasseur et de Trr'ongmaw présentait des similarités...


En début de soirée, Scratty' m'informa que Scorpius allait faire route vers Pandora, pour récupérer les coordonnées du site des 'Plaines Noires', sur lequel, Eywa l'avait autorisé à récolter de l'Unbobtanium.
Je donna à mon sadomaso préféré, la procédure que son maître devrai suivre s'il ne voulait pas aller à une mort certaine.
Il devait venir seul, sans armes, dans un module, le plus petit possible
Il devait aussi se poser en manuel sur Hell'sGate, je l'attendrai dans trois jours à Dix heures, sur le tarmac

Scratty' envoya les informations à son 'créaterur', et d'une voix triste me déclara que pour lui ce serait la fin.







Je referme le Journal, et le range dans ma besace.
En m'allongeant, je pense à un truc.
Je me glisse, tel un fantôme, hors du hamac, et laisse Trr'ongmaw dormir.
En descendant, j'informe Jake que je me rends à Hell'sGate tout de suite.


Jake : Mais tu m'as dit que l'autre, là, il n'arrive qu'à 10h dans trois jours... pourquoi tant de hâte ?
Moi : C'est quand même louche toute cette histoire... et j'pense que c'est l'arbre qui cache la forêt !
        D'après Scratty', Le Scorpy' a accepté de suite de venir seul et sans armes.
        J'aime pas ça, et j'veux assurer une couverture en cas d'pépin...
Jake : mais l'autre dans ta tête va avertir son pote que tu prépares un truc...
Moi : non, y'a pas de risque... il ne moufteras pas, car si j'ai bien pigé, l'autre va le retirer de mon cerveau... ça le tuera, mais je lui ai dit que j'avais un plan pour qu'il puisse vivre...
      L'échéquier est en place. Mes pièces avancent...
Jake : si tu l'dis...
       Sinon, je te vois toujours avec tes lames, même au Kelutral... tu peux les enlever, ici, tu sais... tu ne crains plus rien maintenant.

Je suis surpris par sa remarque, et me dit qu'il doit penser que je ne le sens pas encore en sécurité, même au sein de l'arbre géant.
Je n'ose pas lui révéler que même si le Messager est 'endormi', je préfère garder mes lames au cas où des Humains auraient la bonne idée de venir ici...
J'ai bien remarqué que les Omatikayas ne gardaient pas leurs dagues au sein du Kelutral.


Moi : Euh... je ... c'est un peu compliqué en fait... je ne me suis jamais séparé de mes lames... je le sens vulnérable, sans.
       Elles font partie de moi...
Jake : N'en dit pas plus, j'ai compris... et je respecte ta décision !
       Va, et qu'Eywa t'accompagne !
Moi : Merci ! Garde un nari sur Trr'ongmaw !
Jake : mes menari ! Je la lâcherai pas des menari !

Je quitte le grand arbre et ses occupants qui commencent à s'endormir paisiblement.
Direction le Samson à quelques encablures.
Peu de temps après, j'arrive à l'hélico.
Le filet de camouflage que j'avais jeté dessus est toujours en place, et au même endroit.
Après une prévol rapide, je lance les turbines, et décolle, direction Hell'sGate.



...


Sur la base, on s'affaire dans les couloirs, et une personne est menée rapidement vers une zone secrète que je ne connaîtrais que bien plus tard.
Amar : Hey, Mayuko, pourquoi t'es si pressé ?
Mayuko : Parce que ton frangin se pointe ! Et que si t'as pas envi de finir embroché sur sa lame, t'as intérêt à t'cacher.
Amar : Mais c'est complètement con... j'le croise et lui parle tous les jours ! Et il n'a pas essayé de m'buter !
Mayuko : Messager avait un contrat sur un nom et un visage.
             Donc, même si tu te présentes sous le nom d'Amar Métallium avec ton Avatar, tu ne risques rien.
             Il est plus que probable que dans l'univers, il y à d'autre Amar Métallium.
Amar : Mwouais...

Pendant que Mayuko tentait d'expliquer à mon frère pourquoi sous les traits de son Avatar, le Messager ne lui ferait rein, j'entamais mon atterrissage sur une partie libre du tarmac de Hell'sGate.

Après avoir coupé les moteurs, et passé une bonne heure à papoter avec tous ceux que j'ai croisé, je passe dans ma chambre récupérer une boite, et m'installe dans le labo de biologie.
Sur Terre, j'aurai pu faire quelque chose de bien plus évolué et efficace, mais ici, avec si peu de matos pour gérer les nanomachines, je m'estime déjà chanceux de pouvoir en faire si peu !



...



Le jour se dessine au travers des baies vitrées...
Je plonge les mains dans le liquide d'une bassine, et tombe au sol.
Je n'ai plus du tout d'énergie car j'ai tellement poussé ma concentration pour trouver des solutions en détournant des objets de leur usages premier pour pouvoir pallier au fait qu'ici je manque cruellement de matos.
Les heures me survolent sans me soupçonner...
Je dors d'un sommeil profond.

Quelque chose cloche, mais je n'arrive pas à trouver quoi...

A mon insu, un rêve se met sournoisement en place

La matinée commence, et les Dix heures approchent.
A l'heure prévue, un petit vaisseau crève le plafond nuageux.
Malgré son apparence agressive, et ses formes anguleuses, c'est un petit module rapide de liaison, conçu pour la vitesse pure, et ne possédant aucun armement.
Il suffit d'un seul coup d'oeil pour se rendre compte que ce n'est pas un vaisseau de construction Humaine..
C'est un Forceur de Blocus Scaran, un petit module conçu pour éviter les tirs les plus puissants, et les Rayons Tracteurs
A son bord, un être d'apparence et de morphologie Humaine.
Scorpius.

Un être mi Scaran, mi Sébacéen...
La personne responsable de l'implant présent dans la tête de mon Avatar, et que j'ai nommé Scratty'.

Le module fait route en direction de Hell'sGate.
Dans la base c'est l'effervescence, on s'agite, on attrape son arc, sa lance, sa mitrailleuse.
On se prépare à recevoir ce nouvel ennemi.

Ici, les dernières personnes venu du ciel ont commis des atrocités, des actes horribles, et sans l'aide de la Lune elle-même, le peuple Na'vi aurait été exterminé ou réduit en esclavage.
Donc, tout nouveau visiteur est considéré comme mauvais.
Les Na'vi, si pacifiques, savent maintenant que le ciel peut cacher des prédateurs bien plus féroces et sournois que le Toruk.

Dans son module, Scorpius entame son approche.
Il se cale sur la fréquence que je lui avait donnée, et s'identifie.


Scorpius : Allo, allo... ici Scorpius... en approche de votre base... j'ai rendez vous avec Xelloss
              Je demande l'autorisation de me poser, et attend vos instructions...

Dans une nuée de parasites, une voix répond.
Deux seconde plus tard, un bip se fait entendre, les parasites disparaissent, et la voix reprend.
Voix : Ici Tour de Hell'sGate, vous allez pouvoir atterrir en piste huit, la cent onze est libre....
        Suivez les balises.
        Bienvenue sur Pandora.

La voix féminine et douce ne laisse aucunement présager de l'accueil que lui réserve les gens de la base.

Le premier homme qui est mort à du être drôlement surpris.
Partir c'est mourir un peu, et mourir c'est partir beaucoup.
La Terre est basse.
Les lénitions, en rouge

Le Na'vi fpi Ayskxawng 2022

xelloss

#81
Le module approche.

De son cockpit, Scorpius observe la base.
Des gens s'affairent et des ikran se déplacent sur le sol, entre les hélicos.
Des Na'vi et des Humains s'entraident.
En voyant cette fraternité, il se dit que les habitants de ce monde on finalement eu de la chance. Ici, leur divinité, leur monde semble être une entité consciente et surtout active.
S'il arrivait à comprendre cette entité, lui parler, il arriverai peut être à trouver un moyen de voir si sa planète possède une entité semblable, et ainsi chasser ceux qui ont envahi son monde.

Le module se pose, et la verrière glisse.
Scorpius ajuste son module respiratoire, descend, et pose les pieds au sol.
Soudain il se fige.
Autour de sa figure, dansent des pointes de flèches.
Il est encerclé par un groupe hétéroclite d'Humains de Na'vi, le pointant de leurs armes.


Un des Na'vi, perché sur un pa'li, lance.
Na'vi : Pas bouger... monter vos mains !!

Mayuko, en Humain, tenant une arme légère à la main, lui lança.
Mayuko : Levez les bras ! Lentement !
             N'y voyez rien de personnel, mais les dernier venus ont tenté d'exterminer ce peuple... donc vous comprenez j'espère.

Scorpius s'exécuta.
Scorpius : je comprends très bien... comme demandé, je suis venu sans armes, et seul, vous pouvez vérifier.

Gwenn, dans son caisson, eu un petit sourire qui se répercuta directement à son Avatar.
Il monte dans le module de transport, et au bout de trente secondes, après s'être cogné la tête une dizaine de fois, en sorti et déclara que tout était ok...


Gwenn : Hey, Mayuko, c'est pas Xell' qui devait accueillir note invité ?
Mayuko : Si... il est où ?

Un des Na'vi répondit qu'il m'avait vu entrer dans le labo de biologie.
Mayuko lui demande s'il pouvait aller me chercher.
Le Na'vi part en direction de la zone scientifique.


Mayuko : Gardez les mains en l'air...
Scorpius : On n'est pas moins dangereux avec les mains en l'air... on à juste l'air plus con...

A la traduction de Mayuko, un petit rire parcouru l'assemblée...
Mayuko : C'est pas faux. Comment pouvons nous  instaurer un bon climat, si dès votre arrivée, on vous traite comme un ennemi...
             Vous pouvez baisser les mains...
Scorpius : Merci !

Pendant ce temps Tanuko'at, le jeune Na'vi entrait dans le labo, et buta sur mon corps allongé sur le sol.
Il me réveille.
J'émerge d'un sommeil profond et il m'informe qu'un Tawtute entièrement de noir est dehors.

Scorpius !

Je me lève un peu groggy, aidé par Tanuko'at,  me dirige vers une machine, et allume une lampe qui n'émet aucune lumière.
Mes mains d'origine bleues avec des rayures foncées, sont, sous l'effet de cette lumière, complètement noires.
J'esquisse un sourire de contentement, et suis Tanuko'at qui me guide vers le tarmac.

A l'extérieur, je trouve Mayuko et Scorpius en train de discuter technologie.
Si l'homme en noir n'est plus sous la menace des armes, ceux qui l'entourent restent méfiants...


Moi : Bonjour... je suis...
Scorpuis : ...Xelloss... oui... je te connais bien !
             Pouvons nous parler ?

Je lui tends la main
Moi : Mais bien sûr... seulement, ça se fera ici... les autres entendront, c'est LEUR monde...
Scorpius : Ca me convient !

Il me serre la main, et mes oreilles se dressent.
Scorpius, ne côtoyant pas les Na'vi n'a aucune idée de ce que ce mouvement de mes oreilles veut dire.
Pour toutes les autres personnes sur place, c'est limpide, ce mouvement exprime une grande satisfaction.
Je suis content, et ai déjà marqué un point.


Comme je ne connais que Scorpius par les descriptions que Scratty' m'a fait, je décide de lancer l'offensive le premier.
Moi : J'ai reçu d'Eywa les coordonnées des Plaines Noirs, un site où elle à autorisé Scratty' à extraire l'Unobtanium.
      Comme votre double, c'est vous aussi, je pars du principe qu'Elle vous a aussi donné son accord...
Scorpius : Ca me semble logique.
Moi : Mais qui me dit que ce n'est pas une couverture ? Qui me dit que derrière cette volonté soit disant 'pacifique' de récolter le minerai dans un endroit désert, ne cache pas en fait une tentative de reprendre la lune ?
Scorpius : Rien du tout... vous n'avez juste que ma parole.

A côté de moi, Tanuko'at traduit pour ses frères qui ont du mal avec le Parlé Humain.
Je laisse glisser ma main gauche sur mon wakizashi, et d'un coup de pouce fait sauter la sécurité.
Moi : Qu'est-ce qui m'empêche de vous tuer ici et maintenant, histoire de montrer aux autres Sawtutepak, qu'en revenant en ce lieu, ils pourraient rencontrer un terrain favorable à un décès prématuré ?

Scratty' : Ouais... si tu le tues, j'suis libre !
Scorpius : Je ne pense pas que vous allez me tuer... en ce moment, plusieurs satellites sont braqués sur la lune.
              J'ai fait implanter dans trois de ces machines, un module spécial.
              Un module qui une fois activé dérèglera la biologie de ce monde, et ce de façon exponentiel, et irrémédiable.
              Vous n'oserez pas me faire quoi que ce soit ! Je vous tiens au creux de ma main.

Dans l'assistance, on murmure, ça cause Na'vi, et c'est pas vraiment bon pour Scorpius.
Cette révélation le fait passer de suspect à ennemi.

Sentant que la situation pourrait très vite dégénérer, je balance aussi mon atout.
Moi : Vous avez placé vos pièces... à mon tour...
       Vous n'activerez jamais ce dispositif, et ce pour une raison tout simple.
       Si vous tenez cette lune dans votre main, moi, c'est votre vie que j'ai dans la mienne !
Scorpius : Cela m'étonnerai fort...
Moi : Alors écoutez ça, et dites moi si j'vous étonne ...
       Je vous ai serré la pince tout à l'heure...
       Et vous ai littéralement enduit de nanomachines médicales modifiées par mes soins.
       Ces charmantes petites bestioles ont, en ce moment colonisé tout votre corps.
       Elles sont tout à fait inoffensives, et attendent mes ordres.
       Si quelque chose se passe, je les active... si quelque chose est louche... si des Sawtutepak se pointent et tentent un assaut... si on capte une onde d'un satellite, je les active.
       Une fois activées, elles couperont les liaisons nerveuses entre vos muscles moteurs, et le cerveau.
       C'est la paralysie assurée.
       Par la suite, je vous laisserai aux Na'vi qui, je pense, auront pour vous un programme complet allant de la souffrance à la lente agonie.
       On est à égalité... Vous nous tenez, je vous tiens !
Scorpius : Je n'attendais pas moins de toi... tu me fait honneur.
              Certains traits de ma personnalité que j'ai implanté en toi semblent avoir survécu...
              Comme je l'ai dit, je n'ai aucune intention hostile à votre égard, tout ce que je veux c'est récolter de l'Unobtanium,...
              Tout comme vous l'avez fait.
              Je m'engage aussi à me mettre en travers de tous ceux qui tenteraient de reprendre votre monde par la force.
              Si notre technologie à été inutile face aux entités qui ont asservi ma planète, elle est largement supérieur à la technologie Humaine.
              Le forceur de blocus avec lequel je suis arrivé peut, même s'il n'a pas d'armes, faire des choses assez intéressantes, comme envoyer un ordinateur de pilotage sur une fausse route... Imaginez un VentureStar militaire faire fausse route... et se perdant aux confins de l'infini...
              J'aimerai aussi parler avec Eywa...
              Mais avant tout, j'aimerai récupérer mon implant.
Moi : Hors de question ! Grâce à ça, j'ai peut être un moyen de contrôle, si minime soit- t'il, sur mon côté démoniaque.
       De plus, je ne suis pas favorable à ce que vous tuiez Scratty'... j'me suis fait à lui.
       Je vais vous donner les coordonnées du site des Plaines Noires.
Scorpius : Pourrais-je ramener du personnel pour la récolte ?

Je regarde Mayuko, Gwenn, et le reste de la petite assemblée. Et attends que Tanuko'at ai fini de jouer les Z6Po...
Une fois que ce dernier eu fini sa traduction, je demande à mes frères, s'ils veulent que l'on réunisse le plus d'Olo'eyktan pour faire une assemblée, et décide d'autoriser la venue de quelques Sawtute pour le métal.

Après quelques minutes de délibération, le verdict tombe.


Moi : Ma Scorpius, il semble que ce soit un bon jour pour vous...
       Nous allons tenir conseil, et demander aux autres clans si ils sont d'accord pour que vous entamiez la récolte.
       Mais je pose mes conditions !
       Une dizaine de personnes tout au plus.
       Pas une seule arme.
       Aucun moyen de communication avec l'extérieur, vous aurez possibilité de communiquer avec la base, et avec moi.
       Aucun contact avec les autres avant-postes... certains, comme vous le savez, appliquent encore le dernier ordre, et continue la guerre que la RDA à déclenché.
       Votre équipe devra arriver en une fois, et je les recevrai personnellement.
Mayuko : T'es raide, sur ce coup...

Alors que j'aurai très bien pu lui répondre en Na'vi, je fais une phrase en utilisant le langage Humain, et ce, pour que le sadomaso en chef comprenne bien à quel point il est privilégié.
Moi : En acceptant que des Sawtute reviennent revienne, nous prenons le risque qu'ils répètent leurs erreurs.
       Ils se sont comportés comme les pires des salauds, et maintenant, ils vont s'en mordre les doigts !
       L'Unobtanium allait résoudre la crise énergétique sur Terre... mais ils ont joué aux cons...
       Eywa les a mis dehors, alors soit ils trouvent un autre monde avec ce minerai, soit ils feront une croix dessus !

En me retournant vers Scorpius, je lui lance.
Moi : Repartez dans votre avant poste non loin de Pandora, ici, nous allons tenir conseil, et ils décideront si vous pourrez récolter votre minerai.
Scorpius : Je pensai qu'Eywa avait donné son accord ?
Tanuko'at : Notre Grande Mère à donné peut être accord, mais dire la nouvelle aux autre clans, plus poli.
                Eywa dit oui, mais ce n'est pas définitif... ses paroles sont conseils, pas ordres.
                Nous décidons !

Devant l'air surpris de Scorpius, je lui dit.
Moi : C'est décidé !
       Revenez dans un mois... même jour, même heure...
       Et en plus, cela vous permettra de constituer une équipe.
Scorpius : Et pour le matériel ?
Moi : Il y à une toute petite mine autonome à une centaine de kilomètres de Plaines Noirs... certes ce n'est pas la mine de Hell'sGate, ni ses machines, mais au moins, vous n'aurez pas à creuser à la main...
       On transportera les machines dans les Plaines Noires, et on les réactivera.
       Par contre à la moindre tentative de quelque action militaire... je trouve votre avant-poste dans l'espace, et en fait de la bouille !
       Ais-je été suffisamment clair ?
Scorpius : Mais... Comment... vous savez pour l'avant-poste...
Moi : C'est simple, votre module est trop petit pour embarquer une unité de Haute Vitesse, sauf si votre technologie vous permet de caser un moteur super-luminique là dedans...
       De plus, vu sa taille, il est clairement pas fait pour les longs trajets.
Scorpius : Un mois, c'est long quand même...
Moi : Vous préférez sûrement une réponse rapide... alors voilà !
        Vous pouvez repartir avec un 'NON' rapide, et vous faites une croix sur votre minerai.
        Vous pouvez aussi repartir en sachant que nous allons en parler avec les autres clans, et attendre leur réponse.
        Et comme Eywa à donné son accord à Scratty', c'est sûrement déjà loché !
Scorpius : J'aimerai rester ici le temps que vous fassiez votre réunion, histoire d'étudier de plus près ce peuple.

Mayuko me jette un regard qui en dit long.
Il n'est pas très chaud, et pour cause l'homme en armure de cuir ne lui inspire pas confiance.
Tanuko'at traduit les paroles de Scorpius pour ses frères. Ceux-ci aussi ne sont pas très chaud quand à la présence du Tawtue amip.
Pour ma part, je les comprend aussi, si Scorpius n'était qu'une avant-garde, ou un truc cachant une action militaire, nous ne pourrions plus regarder nos frères en face si on l'avait laissé rester avant la décision des Olo'eyktan.


Moi : Je ne pense pas que ce serai une bonne idée... mieux vaut attendre la décision des Olo'eyktan, et des clans...
Scorpius : Je comprends, ce n'était qu'une question. J'attends patiemment ce moment depuis si longtemps, je ne gâcherai pas tout pour un tout petit mois.

Un des Na'vi réagit à la traduction de Tanuko'at.
Na'vi : Layona Tawtute txantslusam leiu nang !

Une odeur assez sypathique se fait sentir... elle vient du terrain d'entraînement des Avatar.
Comme à chaque jour de beau temps, les feux crépitent sur les foyers externes...
On commence à griller de la nourriture pour Na'vi et Humains.
Mon ventre fit un bruit bien caractéristique d'un personne qui à faim.

Bon, ça c'est fait...
Moi : Allez, il est presque l'heure de manger... Scorpius, vous partagerez bien ce repas avec nous ?
Scorpius : Ce  n'est pas de refus...

Le groupe se disperse, certains vont chercher leurs frères, amis pour les convier au repas qui s'annonce.
Le petit groupe d'Humains resté sur la base à été rapidement accepté par les Na'vi, et si au début, ceux-ci voulaient détruire cette horreur de béton et de métal, nous leurs avions expliqué que sans ça, nombre d'Uniltìranyu ne pourraient plus marcher en rêve.


Les dalles de béton d'une majeur partie de la base furent donc explosées, et la nature commence maintenant à repousser.
Seul certains tarmac ont été gardé, car poser son hélico dans une terre détrempée par la pluie n'est pas la meilleure solution...

En passant entre les bâtiments, j'explique à Scorpius leur fonction.
Je pense qu'il doit les connaître aussi bien que moi, surtout que les ordres de la RDA doivent être du genre 'Préparez la contre offensive !!'
Cependant, il semble très intéressé, et me pose des questions en retour.
Je lui divulgue des infos, mais en garde d'autres secrètes.
Il n'aura jamais les infos sur les modifications, pièges, et autres systèmes de défenses que nous avons mis en place après le départ des Sawtute...

Je lève le regard vers l'homme en armure noire, et lui dit.
Moi : Ma Scorpius... Si vous comptez rester un peu sur ce monde, il vous faudra apprendre à comprendre ses habitants...
       Ils peuvent paraître très distants, envers une nouvelle tête, au premier regard, et c'est parce qu'ils le sont... depuis que les Humains ont tenté de les exterminer.
Scorpius : J'ai un peu étudié les bases de leur fonctionnement...
Mwouais... pour connaitre nos points faible... bon...
Moi : C'est déjà pas mal... voyons la première phrase, celle utilisée pour saluer une personne.

Portant ma main à mon front, j'exécute le geste de salutation
Moi : 'Oel ngengati kameie'... ça veut dire 'je vous vois' avec le vous du vouvoiement.
Scorpius : Je comprends...

Le trajet se poursuit, Mayuko et moi, donnons à notre invité les rudiments de base... le B-a-Ba
Au bout de vingt minutes de marche, nous entrons dans le secteur des Avatars.
Au fond du terrain d'entraînement, trône une baraque sur pilotis en bois.
Non loin, les foyers extérieurs flambent, de la viande, et autres nourritures aux odeurs étranges sont aussi présentes sur les pierres et les grilles.

Les gens présent sur place, prévenus par Hector, un autre pilote d'Avatar, affichent des airs surpris.
Si la queue et les oreilles des Na'vi et Avatar trahissent leurs sentiment, sur un Humain c'est déjà plus difficile.
Mais en ce moment, même les Humains ne peuvent cacher leur surprise.
De plus, le duo cagoule de cuir et masque du nouvel arrivant est assez hilarant.


Nous arrivons auprès d'un des foyers.
Scorpius porte la main à son front, et lança un 'oe ayngnengati-kameyéé'

Hey, ça c'est cool ! il va peut être super bien s'intégrer le sadomaso sur pattes.

Après les salutations, le repas commença.
Notre invité, à qui Mayuko avait expliqué l'étiquette en vigueur pendant les repas, servit son voisin, et se laissa servir.
Etant le seul enfant présent, j'e me lève et sers la dernière personne pendant que Mayuko explique à Scorpius mon acte.

En revenant, Scorpius me posa LA question à défriser les moutons !
Scorpius : Et comment on mange avec ça sur la face.

L'assemblé éclata de rire, et Mayuko, pris une grande inspiration, enleva son masque, croqua un bout de viande, et remettant son masque, expira.
La fine buée disparue, et laissa apparaître un sourire énorme.
Mayuko : Com' ça !
Scorpius : C'est pratique... très pratique...

Un des autre Humain lançe.
Humain : Ouais, ici on ne s'étouffe pas avec la bouffe, mais avec l'air qu'y'a autour....

Sur quoi, il fait une grimace, et dans un mouvement très cartoonesque se laissa tomber sur le côté.
Humain : raaaa... je meurs... noyé dans d'l'air...

Sa plaisanterie passée, il remet rapidement son masque.


Le repas se passa bien, et le masque fut un des principaux sujets de discussion.
Scorpius eu le droit de conter son histoire, et celle de son monde.
A son récit, certains expriment leur compassion.
Ici, même si trop de vies ont été sacrifiées, ils ont été sauvés d'une extermination inévitable

Le repas se passe, et en fin d'après midi le Forceur de Blocus Scaran reprend la voie du ciel.
Le premier homme qui est mort à du être drôlement surpris.
Partir c'est mourir un peu, et mourir c'est partir beaucoup.
La Terre est basse.
Les lénitions, en rouge

Le Na'vi fpi Ayskxawng 2022

xelloss

#82
Sur le tarmac, des ikran décollent. Leurs cavaliers rentrent dans leurs clans respectifs avec un message.
Les Olo'eyktan doivent demander à leur clans si les membres sont d'accord pour qu'un tout petit groupe d'Humzins puissent se rendre dans les Plaines Noires pour récolter du métal, afin de tenter de sauver un monde mourrant.





...



Deux heures plus tard, je laisse un message à Jake, et après avoir fait les salutations d'usage, lance les turbines de mon Samson tout peinturluré par ma petite Trr'ongmaw.
Jake me répond, et me dit qu'il fera part de tout ça au clan ce soir au repas.

Il m'informe aussi du clan du jeune chasseur que nous avons trouvé.
Jake : Je jeune Na'vi va bien... il n'a pas eu d'organes vitaux touchées... et ses os... rien que dalle...

Je pousse les gaz, et l'hélico s'élève doucement.
Entre le bruit des rotors et la voix de Jake Je n'entend pas un Amar inconscient s'avancer sur le tarmac, par l'arrière, et hurlant pour couvrir le bruit de l'hélico.
Amar : HEY ! QU'EST-CE QUI S'PASSE ICI...
Le bruit du Samson couvre la fin de la phrase d'Amar et Mayuko lui crie
Mayuko : P... MAIS A QUOI TU JOUES ?

Dans mon oreille, Jake continue.
Jake : ... ciel... et tiens, au fait, Mo'at m'a dit le nom de son clan... Hiltxkxv'Atikaya... tu connais ??
      J'me souviens pas d'être allé dans ce clan pour le Grand Rassemblement.
      C'est l'clan de Trr'ongmaw... tu l'savais ?

Mayuko lance à Amar d'une voix forte pour être entendu malgré l'hélico.
Mayuko : ET S'IL FAISAIT DEMI TOUR MAINTENANT... Y'S'PASSERAI QUOI A TON AVIS ?

Ma main gauche, sur le manche du gaz/pas, à un mouvement parasite de surprise.
L'aiguille des gaz tombe d'un coup vers la zone rouge de sous-gaz, et l'hélico, à une dizaine de mètres du sol tombe.
Dans un mouvement réflexe, j'envoi les gaz en urgence.
Les moteurs protestent, mais me donnent toute leur puissance, et me sauvent d'un crash assuré.
Les patins du Samson heurtent le tarmac assez violemment, mais le système d'amortissement veille au grain, et rempli à merveille sa fonction.

Au même moment, Amar est jeté sans ménagement dans la caisse d'un chariot qui passait par là.


Au sol, je baisse les gaz.
Moi : QUOI ? HILTXKXV' ATIKAYA ??!! On en parle ce soir à mon retour... ça te va ?
       Tiens on aura trois invités pour le repas alors...
Jake : Pas de soucis rentre bien ! Qu'Eywa soit avec toi !

Je sors et vois Mayuko sauter et s'asseoir sur le couvercle d'une caisse sur un chariot...
Mes oreilles affichent un air entre la surprise, l'étonnement, et ma pensée que mon ami est encore plus taré que je ne le pensai...
Mais ce que j'ai à lui annoncer est plus important que de savoir pourquoi il prend les caisses de transport pour des trampolines.

Les turbines arrêtées, je lui lance.
Moi : Un tour chez nos frères Hiltxkxv'Atikaya, ça te botte ?
Mayuko : Nang !! Tu y vas quand ?
Moi : Demain, je pense...
Mayuko : Un peu qu'ça m'botte ! J'm'occupe de Vince' tu t'fais Gwenn ?


...



Deux heures plus tard, Amar peut de nouveau respirer l'air pur de son masque sur le tarmac.
Il regarde le Samson peint de son frère, et se dit qu'il l'a quand même échappé belle...si son frangin l'avait vu en Humain... L'Assassin lui aurai certainement fait la peau !


Dans ledit Samson, on rigole, on sort des blagues toutes plus foireuses les unes que les autres.
Gwenn : Hey, sur Terre, vous savez ce qu'un mec répond à sa femme quand elle dit 'Chérie, on fait une ballade en forêt cet aprem' ? '
       ...
       'Ouais, cool ! Sors l'album photo de l'arrière grand père !'

Sur quoi je m'esclaffe !
Moi : L'aut' jour sur Terre, le commissaire demande à son adjoint s'il à reconnu le coupable.
       Et l'adjoint répond : 'J'sais pas, il était masqué'
       Hahahahaa !

Mayuko : Le Douze... Tu sors !

En faisant mine de me lever du siège pilote, j'entends les cris de mes trois amis derrière.
Eux : NON NON NON... on déconne !

Je vois passer la main de Vince' devant ma tête, et me prend une tape sur le crâne.
Vince' : Sal' goss' va !

Derrière moi, la porte du sas séparant le cockpit des places arrières est ouverte, et dans mon dos, se tiennent les Avatar de Vince' Gwenn et Mayuko, qui pour rien au monde, n'auraient raté un séjour dans le clan Hiltxkxv'Atikaya.

Moi : Hey, j'en ai une à défriser un yerik !
      ...
      Vous savez comment on appelle un Wookie qui marche ?

L'air interloqué des Avatars me colle un fou rire que je peine à retenir...

Moi : Un Talkie Wookie !

Après un court silence, l'hélico explose de rire.

[paf-paf-pafpaf-multi.paf-repaf-et.encore.paf]

Les tapes sur ma tête pleuvent, et le vol passe à la hauteur de mes vannes... pourri !
Moi : Méééeuuu....

Gwenn essuie ses larmes.
Gwenn : La prochaine comme ça...
Les trois : ON T'BOUFFE !


...


L'arrivée non loin du Nouveau Kelutral Omatikaya est des plus cocasse.
Jake, les yeux ronds de surprise demande pourquoi j'ai une énorme croix en scotch sur la bouche.
J'arrache les deux morceaux, et laisse couler une petite larme...
Ca arrache ce truc... j'suis sûr que j'y ai laissé d'la peau, moi... ah, non, tiens...
Mayuko lui répond que mes vannes et jeux de mots sont à faire fuir un Palu'


Jake : c'est pas faux... Si les Sawtute veulent attaquer, on leur envoi Mini-Chaton avec un mégaphone...
       En deux minutes, ils repartent la queue entre les jambes !

Sur le retour j'informe Jake du fait que Scorpius n'arrivera que bien plus tard.
Il me répond que pour lui, l'Homme en Noir ne représente pas un danger, et comme il sera dans les Plaines Noirs... il peut y rester aussi longtemps qu'il le souhaite.
Moi : Comme Eywa est d'accord, j'pense que ça va être vite loché, cette histoire...
Jake : Cool... ça nous laissera plus de temps pour le banquet de fin d'rencontre !
Mais c'est pas vrai... c'est un ventre sur pattes lui !


...



La soirée se passe, et comme prévu, le clan n'est pas hostile à ce qu'un Tawtute aille sur les Plaines Noires, cette région hostile et déserte.



...



Le lendemain, en fin de matinée, le Samson peint, redécolle sous le regard d'un groupe de Na'vi venu nous accompagner pour le départ.
Dans le fond de l'hélico, est attaché le matériel de mes amis, et le mien aussi. Au dessus de tout ça, trône le yumi de Talyäe, la jeune Hiltxkxv'Atikaya à qui je l'avais donné, et que j'avais retrouvé dans le bureau du responsable de l'avant-poste dans lequel j'avais récupéré Trr'ongmaw ainsi que Tic et Tac...

Le plan de vol est le suivant.
En premier aller déposer Smarties et Crunch dans leur clan.
En second aller se la couler douce chez nos frères Hiltxkxv'Atikaya.

Le vol se passe bien, et d'un coup, je pose mes pieds sur le dessus du tableau de bord, tourne ma tête en direction de l'arrière, et déclare au groupe en montrant ma main droite ouverte.
Moi : Hey, tse'a srak ? oeyä tsyokx ean leiu nang !

Dans l'arrière de l'hélico c'est la panique...
Mes amis me somment d'arrêter mes xellosseries, et de remettre mes panards sur les pédales du palonnier, et ma tsyokx fissa sur le manche avant d'avoir la tête comme une pastèque.

Ils me promettent un déluge de tapes si ces pieds et cette main n'ont pas repris leurs places de suite.
Trr'ongmaw : Hì'ia Xellossä tsyokx sì mevenu kesar set nang...

La surprise monte d'un cran quand le groupe s'aperçois que c'est une Na'vi haute comme trois pomme qui manipule le manche et le palonnier
Sur les pédales du palonnier copilote sont fixé deux gros morceaux d'un truc ressemblant à s'y méprendre au bambou terrestre.


[paf-super.paf-pafpaf-multi.paf-repaf-et.encore.plus.de.paf]

Moi : Aïlle. ouïlle aïlle !

Je pense avoir pris assez de tapes sur la tête pour remplir un VentureStar...
Effectivement, j'ai la caboche comme une pastèque, et remet mes pieds et ma main à leur place...
Toujours est-il que Trr'ongmaw est explosée de rire, tout comme Bernard et Bianca !


Mayuko, pris une grande inspiration, calma son rire, et me demande le temps de vol jusqu'au clan de Chapi Chapeau.
Moi : On en à pour une bonne heure de vol...
       Y'a moy de sortir de bonne blaques !

[Scrrriiitchhhh] !

Dans mon dos, j'entends le bruit si caractéristique du scotch tissé.

Gwenn : Essaye un peu pour voir !
Le premier homme qui est mort à du être drôlement surpris.
Partir c'est mourir un peu, et mourir c'est partir beaucoup.
La Terre est basse.
Les lénitions, en rouge

Le Na'vi fpi Ayskxawng 2022

xelloss

#83

Journal de bord N°4
Entrée N°007


Bon, voici une journée comme je lais aime...
Du temps relativement beau, quelques nuages à l'horizon, mais rien qui devrai gâcher cette journée.
Trr'ongmaw fait de plus en plus de progrès au pilotage, et je pense que dans pas longtemps, elle serai capable de manier le collectif et les gaz.
Mais pour le moment, elle à déjà assez a s'occuper du palonnier et du cyclique, donc, c'est moi qui gère le 'pas collectif'...

Derrière, mes trois amis s'occupent comme ils peuvent, et même Ya'taru, le jeune chasseur du clan de Trr'ongmaw commence à participer.
Bien qu'au début j'avais quelques craintes à son sujet, je suis à présent rassuré.
Il faut dire que l'on à quand même passé un bon quart d'heure à lui expliquer que le Samson, lefngapa yayo a lu vrrtep comme il l'appelle n'est en rien un oiseau de métal démoniaque...

M'enfin, bon... j'aurais sûrement régi de la même façon, si je venais d'être pris en chasse par un Samson.

Le Clan de Trr'ongmaw et Ya'taru, les Hiltxkxv'Atikaya, se situe à quelques jours de marche du clan des Dompteurs d'Ikran de la Mer de l'Est... soit à environ deux heures trois quart de vol du clan de Tic & Tac, vers l'est.

Quand, à celui de Tic & Tac, il se situe à environ une heure et demie de vol du Nouveau Kelutral des Omatikayas, cap au nord
J'ai demandé à Jake, mais comme il ne s'y est pas rendu, il n'a pas pu me fournir plus de détails, et les trois chasseurs qui étaient parti dans ce clan, porter la nouvelle du rassemblement pour défendre Pandora étaient absents du Kelutral.
.
Cependant, avec les infos que nous a donné Ya'taru, je pense que mon cap doit pas être trop à la dreuz'

J'ai surtout hâte de*




Le journal de bord tombe au sol.
Et j'ai la tête comme une pastèque !


Moi : Aïlleeuuu... Mééuuu ...
Gwenn : tu vas lâcher l'journal, et poser tes paluches sur les commandes, ou t'en veux d'autres ?

Derrière moi, Gwenn et Mayuko lèvent leurs mains...
Elles sont gigantesques, et j'ai l'impression que la force des tapes sur ma tête est directement proportionnelle à la taille de leurs paluches...


Moi : vi vi vi ... j'l'es pose... pas taper

Derrière... et sur le siège copilote, ça glousse.
Même Ya'taru se gausse, c'est vous dire !

Mayuko saisis mon journal de bord, et le range dans ma besace.
Au moment où il le glisse, l'écran devient rouge, et l'alarme d'un message prioritaire retentit aussi sur les journaux de mes amis.
Dans le Samson, l'écran de communication s'active, et laisse voir une image brouillée de Paul, le médecin chef.


Paul : Xell'... Xe.. ll'... .... reçois...  massive.... pas... mais, ok... soucis...

Le message, brouillé, est tout bonnement incompréhensible, et dans mon oreille, le laryngo s'active aussi.
Voix : Ici Jake... j'ai reçu un appel de Hell'sGate... ils disent que la base à été toucheé... y's'passe quoi ?

D'un mouvement rapide, je couple la fréquence du laryngo sur le canal de communication du cockpit, ainsi, Jake, Paul et moi, pouvons tous nous entendre.
Moi : Du calme... du calme... Paul ? Tu nous reçois ?
Paul : ... mieux... Un sur cinq... réglages... et...
Jake : D'après des gars en vol, il se serait produit une sorte de charge sur la base...
Paul : ... entends... j'vous entends bien...
Jake : Alors ?
Paul : On s'est... payé une vague... bestioles... plein...
       Elles ont ... la clôture ouest... ravagé le tarmac et on à perdu... et quatre Samson...
       Attendez...

Derrière moi, mes compagnons, ont aussi les yeux rivés sur le petit écran.
Les sautes de son nous indiquent que Paul et ses collègues tentent d'améliorer la liaison.
De notre côté, nous tentons d'expliquer aux quatre Na'vi la situation...
Et on en bave bien !


Paul : C'est meilleur là ? non ?
Jake & moi : Parfait !
Jake : J'entends ta voix fort et clair...
Moi : Alors ? c'est quoi cette histoire de charge ?
Paul : On s'est pris une charge, comme celle que racontent les Na'vi, celle de quand Eywa à filé un coup d'pouce pour le combat...
        J'avais jamais vu ça... les 'angtsik et talioang en tête, suivis par d'autres bestioles.
        Ils ont défoncé une partie de la clôture est, et on tracé droit vers l'ouest... ils ont même pas dévié leur route.
Jake : Les dégâts ? des pertes ?

Je lance une série de commandes, et affiche sur le moniteur secondaire la vue satellite.
Des nuages cachent partiellement la base, mais nous laissent voir l'ampleur des dégats.


Moi : J'vois un sillon qui traverse le tarmac...
Paul : Oui, ils ont détruit quatre Samsons , sept Scorpions, et ne sont pas passé loin de la Valkyrie...
Jake : Pour le matos, c'est pas trop grave ! Vous avez eu des pertes ?

Paul, d'un air triste déclare
Paul : Trois Na'vi, Un Avatar, et Dix Humains...
        Pour l'Avatar, c'est pas trop grave, mais les autres...
        Mais qu'est-ce qu'il s'est passé ? Eywa nous aurait lâché ?
        On a fait un truc qui l'a mise de travers ?
Jake : J'en parlerai à Mo'at... et réunirai peut être les clans...
Moi : Paul, tu veux de l'aide à la base ?
Paul : Pas la peine... on se débrouille ! Profitez de votre séjour chez les autres et passez leur le bonjour.
Moi : J'espère que les deux du clans d'Aurore ont survécu...
Paul : Oui, blessés, mais en vie... ils ont tenu à aider... Vous l'croyez, ça ? y'en à un qui à une côte cassée, et il à tenu à aider...
        De deux choses l'une ! Soit certains Na'vi ne ressentent pas la douleur, soit ils ont un sens de la loyauté qui dépasse l'entendement !!

Derrière Paul, un Humain arrivait en courant, et dans une respiration haletante, lui demanda de venir immédiatement en salle d'analyse.
Paul : j'vous laisse, apparemment, y'a du lourd... du très lourd...

Paul s'écarte, et nous voyons la tête d'un Na'vi, reconnaissable car sans sourcils, apparaître à l'écran.
Il tapote l'objectif de la caméra et demande s'il y à des gens dedans.
Nous lui répondons.

Trr'ongmaw et Ya'taru se faufilent et collent leur museau sur l'écran.

D'une voix forte mais emplie de crainte, ils s'exclament
Trr'ongmaw & Ya'taru : Ma Laytaw ! Ma Laytaw ! Ngaru lu fpom srak ? Ke tìsraw ?

Le regard de Laytaw glisse vers l'écran et s'illumine.
Malgré les explications des autres sur le fonctionnement d'une caméra et de l'écran qui va avec, Laytaw n'arrive toujours pas à comprendre quelles forces permettent de voir dans une fenêtre, des gens qui sont loin.
Mais pour le moment, ce n'est pas sa préoccupation principale.
Deux enfants de son clan sont en vie, et ils pourront rapporter que lui et sa compagne sont vivants.

La suite est assez cocasse, car nos trois loustiques se mettent à discuter entre eux...
Et bien que nous ne soyons pus des débutants, Gwenn, Vince', Mayuko et moi, ne comprenons pas tout.

C'est surtout Ya'taru et Laytaw qui discutent, Trr'ongmaw écoute.
Il est question de la charge des animaux sur la base, et aucun des deux n'arrive à trouver une explication logique.
Il faut dire que de nôtre côté, c'est la même chose. On est tous en mode Point d'interrogation face à cet acte d'Eywa...
Nos connaissances limitées sur cette entité n'arrangent pas les choses, et les autres me disent que comme je l'ai rencontré, je devrai sûrement avoir plus d'info.
Je leur réponds que lors de nos rencontres, ce fut fugace, et je n'ai jamais pu lui poser des question du genre.
'Comment fonctionnez vous ?', 'quelle est domaine d'action ?'...


Au bout d'un moment, Trr'ongmaw sort.
Trr'ongmaw : Ke Eywa längu nang ! Eywa meuia lu... ke 'eko evengti feyä... Längu Sawtutepak !!!

Sans le savoir, la petite Na'vi, haute comme trois utu mauti venait de nous pondre la réponse.
Mais pour nous, cela semblait si fou que personne ne retint cette option...

Quelques temps plus tard, je pose le Samson sur un plateau rocheux en suspension.
La vue est tout bonnement magnifique, et au loin, nous distinguons les maisons du Clan des Dompteurs d'ikran de la Mer de l'Est.
Leurs habitats triangulaires ressemblent à des dents sur l'horizon.
Mayuko sort un petit télescope de son sac, et nous confirme nos supputations.
L'objet intrigue et fascine nos quatre Na'vi, et à tour de rôle, laisse vagabonder leur regard dans ce  truc qu'ils ont baptisé
äie spule.

Après avoir rangé le télescope, nous attaquons les victuailles préparées par Na'hokx.
Moi : Nom de Zeus ! Même l'emballage se mange... si ça c'est pas du recyclage !

Une bonne grosse heure plus tard, après avoir joué comme des enfants dans l'herbe du plateau, je relance les turbines de l'hélico.
Il nous reste un bon quart d'heure de vol, mais nous décollons rapidement, car je souhaite poser la bestiole assez loin du village.
Ce serait un manquement grave à l'Etiquette, de nous poser devant leur lieu de vie, directement avec le Samson.

Le kelutral du clan de Tic & Tac est un peu plus petit que l'ancien des Omatikaya.
Mayuko l'évalue à 310m, ce qui n'est pas rien.
Au bout de dix minutes de vol, je repère un python rocheux d'une dizaine de mètre, dont le sommet est assez plat pour me poser, et dont la hauteur gardera l'hélico à l'abri des prédateurs terrestres.

Les pales s'arrêtent paresseusement, et après avoir déposé une partie du matériel au sol, nous arrimons le filet de camouflage sur l'appareil.
Vince' : T'es sûr que ça sert à quelque chose ?
Gwenn : j'en ai pas la moindre idée...on sait même pas sur quel spectre de couleur voient les bestioles, ici...
Moi : Allez ! Go ! kivako !
Trr'ongmaw : Kä Kä.... Nìwin !

Tic & Tac, dont je ne connais toujours pas leur nom, jubilent. Et Mayuko me le fait remarquer.
Moi : Tu m'étonnes qu'ils sont contents... j'sais même pas depuis combien de temps ils étaient enfermés dans cette salle secrète... à l'avant poste...
       T'imagine, ça fait peut être des années qu'ils ont disparu, et que leur clan les cherche...
Mayuko : ils doivent peut être les croire morts... faudrait les prévenir... ils vont peut être penser que ce sont leurs fantômes qui reviennent.

J'éclate de rire, et lui répond que je ne pense pas que le clan les croient mort.
Nous nous mettons en route, et mon ami me demande pourquoi je suis aussi certain que pour le clan, Tic & Tac sont vivants.
Moi : On peut parler avec les défunts via les utralä aymokri... j'ai trouvé la Tsahìk des Nar'ikaya assez facilement, comme si le fait de penser à une personne établissait la liaison.
Mayuko : Et tu pense que... HAaa !

Mon ami sursaute si fort que j'ai bien l'impression qu'il allait se payer une crise cardiaque.
Dans son dos, un petit gloussement, que je reconnais immédiatement, suivi du rire des autres.
A côté de la cuisse droite de mon ami, vient de dépasser la tête de Trr'ongmaw, un sourire énorme sur la face, elle tiens quelque chose dans sa main.

En tout cas, les autres sont pliés de rire, et avant même que la petite espiègle de Na'vi ne prononce sa phrase, je percute, et à mon tour me gausse grassement.

Elle lève la tête vers l'adulte, et dans un grand sourire lui déclare
Trr'ongmaw : Ngeyä kxetse lu oeru !

Mayuko se rends bien compte que ce que la petite tiens dans sa main, est... le bout de sa queue...
Il se penche vers elle et lui dit
Mayuko : Txopu si oer nang ! kawnga tutetsyìp !
Pour une fois que ça tombe pas sur moi ...

Cinq minutes plus tard, nous arrivons dans l'ombre du grand arbre, lieu de vie du clan de Tic & Tac.
Notre arrivée n'est pas une surprise, et pour cause, nous sommes arrivés en Samson, et avons fait plus de bruit dans la forêt qu'un orchestre d'AMP.

Le comité est impressionnant, et tous ces adultes me rappellent ma si petite taille...
Devant nous, se tiens un adulte assez ancien, qui doit être l'Olo'eyktan, au vu des couleurs rouge de ses peintures et habits.

Il va pour ouvrir la bouche, mais une voix féminine s'écrie.
Voix : Ma oeyä meitan !!! oeyä meitan...

La Na'vi accourt vers nous, Tic & Tac sautent dans ses bras.
Derrière, un homme apparaît, ce doit être le père, il s'agenouille auprès des deux jeunes, et ses paroles me confirment que Tic & Tac sont ses fils.

La mère continue a sangloter, et leurs dit
Mère : fwolew menga.... Kawkrr... kawkrr ftang...

Tandis que les parents savourent la joie des retrouvailles, l'Olo'eyktan nous salue, et explique que les enfants ont disparu depuis longtemps.
Sur ce, il demande à quel clan appartient l'enfant-aux-petits-bâtons.

Gwenn ouvre la bouche...
Gwenn : On l'a trouv...

...et la referme aussitôt.
Il fait signe d'attendre, et se retourne pour constater que le bout de sa queue est entre mes mains, et surtout entre mes quenottes...
Moi : Vas-y... sors-là, ta connerie un peu pour voir ...

Gwenn, qui s'apprêtait à rééditer le coup du 'On l'à trouvé à environ un jour de votre village, depuis, il nous colle aux basques' se rendit compte que sa blague pouvait lui valoir une impression gratuite de ma mâchoire sur sa queue...

Gwenn : ... en fait, c'est un uniltìrantokx, comme nous... mais il est plus petit... parce que c'est un sal*... aAaAaaïleuuu... un enfant...
Mon ami retint une petite larme qui se pointait au bord de son œil...
Discrètement, je libère sa queue, et avec un tout petit sourire sournois, je lui glisse.
Moi : Il à de bonnes quenottes le sal' goss' ? non ?

[plaf, plaf... plaf !]
Moi : Aïlleuu... mais ?

Je viens de me prendre une paire de claque avec la queue de Gwenn, et me rends compte que ma taille de gnome met peut être sa queue à portée de mes quenottes, mais que du coup, j'ai ma tronche à portée de sa queue...
Mayuko : 15, à... ! Aucun des deux concurrents ne semble prendre l'avantage...

Devant l'air intrigué de l'assemblé, Vince' leur explique que ses amis sont un peu... leky'ung...
L'assemblée s'esclaffe, et nous sommes invités à rester manger.
Ce soir, le repas sera en nôtre honneur.

Alors que les adultes partent vers le premier étage de l'arbre, j'entends dans mon dos une phrase que je ne connais que trop bien...

Les autres enfants veulent que je les accompagne, et que je participe à leurs jeux...
Gwenn : Allez, file, sal' goss', on t'appellera pour le repas...

Ch... mais pourquoi j'ai un corps d'enfant, moi !
Une du groupe, plus grande que le reste, se présent, c'est une jeune fille, qui, si j'ai tout bien compris, à été désignée pour s'occuper de ses frères et sœurs.
Ici, les aînés sont mis à contribution pour veiller sur les plus jeunes.
Sur ce, Nay'tanì, c'est son nom, me demande de faire de même.
A mon tour, je me présente...


Moi : NìNa'vi srak ?
Nay'tanì : NìNa'vi nang !
Moi : Sran...
       Oeru syaw fko Xelloss... Smon nìprrte'...
       Oe lu Uniltìranyu, slä LeTawtutea tokx lu kerusey set... ha, rey mì fìtokxti


Un des enfants pose une question, immédiatement suivi par d'autres.
- Pelun hì'i tokx lu ngeyä ?
- Uniltìran lu txantsan srak ?
- 'upe lu fì'u
- ulte fì'u
- ulte...

En dix secondes, je venais d'être littéralement recouvert de questions...
Nay'tanì : Mawey... mawey aynga nìwotx !
              'aw nì'aw !


Elle demande de faire du calme, et de ne poser qu'une question à la fois.
Et c'est dans un beau bordel organisé que je réponds à des questions aussi diverses que surprenantes.
- Pourquoi je suis petit
- pourquoi mon visage est différent
- pourquoi les Humains sont comme des enfants
- c'est quoi les trucs accrochés à ton pagne
- etc...

...

Quelques heures plus tard, un jeune Na'vi vient nous chercher.
Assis dans les herbes, j'ai passé mon temps à répondre à tout un tas de questions diverses, variées et avariées.

Nous montons au niveau supérieur, dans lequel trône un foyer à la dimension des gens d'ici... les feux de cette taille m'impressionneront toujours.
Les enfants se répartissent avec leurs parents, et moi, je rejoins la fine équipe.
Vince' : Alors... raconte...
Moi : J'ai joué les Encycloédia Universalis... ils n'ont pas arrêté de me poser des questions... même la grande... piiouufff...
Gwenn : Je sens que t'es fatigué...
Moi : Tu parles Charles !
Vince' : bien ça tombe bien, c'est pas maintenant que tu vas te reposer...
Mayuko : Faut aller à la chasse au plateau !
Moi : Ah, zut... j'pensais pouvoir y échapper...

Je me lève, demande à Mayuko de veiller sur mon katana, et rejoins les autres bambins qui m'attendent...
En effet, je ne garde pas mon 'grand' à la ceinture quand je mange, seul le 'petit' est attaché


Jouant totalement mon rôle, j'ai l'impression de rajeunir.
J'ai peut être l'air neuneu, mais j'ai gagné une sacrée pair d'années avec ce corps d'enfant.
Pour le coup, j'accepte avec enthousiasme cette contre-partie, car rajeunir n'est pas donné à tout le monde.
Le premier homme qui est mort à du être drôlement surpris.
Partir c'est mourir un peu, et mourir c'est partir beaucoup.
La Terre est basse.
Les lénitions, en rouge

Le Na'vi fpi Ayskxawng 2022

xelloss

#84
Je suis les autres bambins qui font le trajet des plateaux, beaucoup de Na'vi qui me voient pour la première fois sont assez surpris de voir un si petit Uniltìrantokx, et j'ai l'impression que pour beaucoup, le sujet de discussion n'est pas tant mon corps que mon wakizashi.
Une chose me frappe. Beaucoup ont de multiples blessures. Des blessures par balle.
Je constate à quel point, les combats contre les Humains ont du être éprouvants...
Ces gars se sont battus avec des arcs et des flèches contre des Scorpions et des SA2... sans oublier le Dragon...
Il faut une volonté du feu de Zeus pour partir au combat avec un telle gouffre technologique.

M'enfin, j'pense que j'aurai sûrement agi comme eux... à leur place.
Nous continuons à suivre le plateau, et arrivé à la fin d'une rangée, je sers un adulte.
Le plateau entame un nouveau tour.
L'adulte me fixe, me toise...

Cela me met mal à l'aise, et pour chasser la gène qui s'installe en moi, je lui dit
Moi : Kaltxì ma 'eylan...

Et en portant ma main au front.
Moi : Ohel ngengati kamuye...

Il me rend mon salut, et quelques instants plus tard déclare me connaître.
Il dit m'avoir transporté avec d'autres dans la Grande Maison de Métal, et que j'étais allongé sur un
travois de métal.
Devant mon air surpris, il me raconte que l'un des Humain porte le nom de Paul, ou pal.
Plus il m'explique des choses, plus je crois comprendre.


Moi : Mì lefngapa kelku... pameng oer san Mmwey ma tsmukan ! Mawey...
      Ulte fnu oet ngal nang...


Il acquiesce, je me souviens... c'est confus, mais présent dans ma mémoire...
Moi : Ngengati kameie... irayo nìtxan ! oeru meuia !

Il me répond qu'il me voit aussi, et que pour lui aussi c'est un grand plaisir de me voir en vie. Sur ce, il dit de rejoindre mes compagnons, car sinon, je vais louper le repas.
Je m'esquive, et trouve à ma place une large feuille sur laquelle est posée de la nourriture, et ce qui ressemble à de une sauce orange...


Ah, haha.... Hahaha ! LA sauce orange... j'me fais pas avoir comme l'autre fois !
Je m'assois en tailleur, comme les autres, saisis la feuille.
Nom de Zeus... ça se mange vraiment cette feuille ? c'est tellement dur qu'on pourrait en faire des plaques de blindage !

Je prend un morceau d'une viande... luminescente...
L'observe, et me dit que comme les autres en mange, ça doit pas être dégueu'.
J'ouvre grand la bouche : Haaaaa.....
Et gobe mon morceau qui n'a même pas le temps de dire bonjour à mes dents.
Le morceau glisse tout seul, et est aussi délicieux qu'étrange...

D'habitue, j'raffole pas d'la boustifaille étrangère... mais là...
Je mets bien dix secondes à percuter que beaucoup me regardent, et semblent attendre quelque chose.
J'ai du louper un épisode, et demande à Mayuko, assis à ma droite, de me mettre au parfum...
Autour de moi, je sens bien que tous attendent un truc, que ce truc doit être tordant, car un grand nombre de gens se retiennent de rire.

J'ai fait quoi comme grosse xellosserie, moi ?!?

Gwenn : Tu l'as pas mangé ?
Moi : ?!
Mayuko : Dis moi qu'tas pris de la sauce avec ton gros bout de viande...
Moi : Euh... non... pourquoi ?

Soudain, ma queue se fige, mes oreilles se plient, et mon visage laisse entrevoir une légère crispation.
Moi : Nggg....

Autour de moi, on s'esclaffe, on se gausse.
Je viens de percuter alors que Vince' me dit d'un air bien sournois
Vince : la rivière...

Il tends le brad.
Vince : ... est par là !

Dans ma tête, Scratty' à repris sa bonne vieille tenue militaire, et surtout, il à ressorti sa bonne vieille alarme manuelle.

Scratty' : AaaAAaAlllaAAaArrrmmeeuuuuuu... y'a l'feuuuuuu !
            On demande des bombardiers d'eau !!!!


[Frouf !]

Ma bouche, et ma gorge viennent de se transformer en fourneau industriel. Il doit faire dans les 120000°C ici.
Moi : MmmMmMmmm... ?
Vince : On ne mange pas cette viande sans la sauce qui va avec...
Moi : HHhhHhHh.... Chaud !

Les deux mains en guise d'éventail, j'essaye de ventiler le Haut Fourneau qui me sert de bouche.
Autour de moi on rigole, je viens de me transformer en clown de service
Mayuko : T'en rates pas une... tu l'fais exprès ou quoi ?
Moi : Mais non, j'te jure..
Vince' : C'est pas possib', t'es pas sortab', toi !

Je descends d'un trait le bol d'eau posé devant moi.
C'est apaisant... pendant deux minutes, puis l'effet de la viande revient encore plus fort.

Pendant que j'essaye désespérément de faire baisser la température de ma gorge, et que mes proches voisins se payent ma fiole, Tic & Tac expliquent à l'assemblée que Trr'ongmaw leur a raconté comment elle et moi les avons sauvés dans l'avant poste.
Les parents de Nao et Sa'pay, c'est les noms de Tic & Tac, demandent de les rejoindre.

Un peu déconcerté par cette demande, je ne sais quoi faire
Mayuko : Allez qu'est-ce que t'attends...
Moi : Maintenant ?
Gwenn : Bein oui ! Pas à la St Patrick !!
Moi : Bon, bon,bon...

Je m'exécute, et, traversant l'assemblée d'un air peu rassuré, arrive au niveau de la famille de Chapi Chapeau.
Pendant le trajet, j'ai réussi à mettre la main sur le nom des parents.
Tsakso, le père est assez impressionnant car il doit bien faire dans les 3,10m... n'ayant rien pour mesurer, je ne peux qu'estimer.
Ceci dit, il est au moins aussi grand que Teranas.
Kora quand à elle est de taille plus 'normal'... 2,7m environ, ce qui est assez grand pour une femme. En moyenne, elles font dans les 2,5m.

Je porte ma main au front.
Moi : Ohel mengengati kamuye ma sa'sem anawm... Nìprrte' nìtxan oer nang !

Ils me rendent mon salut, et Kora prend la parole.
Kora : Merci, ma Xelloss, beaucoup, je te remercie.
       Nos enfants trop longtemps plus dans le clan... beaucoup de peur dans nos coeurs.
       La peur à passé maintenant.

Elle me parle en Humain, et bien que ses mots se veulent 'soft', je sens bien qu'ils ont vraiment dû se faire un sang d'encre.
Je vois aussi à quel point elle fait un effort pour trouver les mots, mais persiste à ne pas utiliser sa langue natale.


Moi : Kea tìkin... solar aylì'ut leTawtute ngnengal... oeru meuia, nìprrte' nang

J'utilise les mots Na'vi, et lui explique que l'entendre parler Humain est un grand honneur pour moi, et que sauver ses fils était quelque chose de logique.
A la fin de ma phrase, Tsakso prend la parole.
Je ne remarque pas que Kora s'est éclipsée comme un fantôme, de même que je n'ai pas plus remarqué son retour.
Tsakso déclare à l'assemblé que je suis noble, et que malgré que je sois encore un enfant...

... haha, c'est dingue, j'vais finir par m'habituer à être traité et vu comme un enfant...
... je mérite de porter le bâton de leur famille.

Sur quoi, Kora que je n'avais pas vu partir, et encore moins revenir, tend un bâton de cérémonie à son époux.
Taskso me présente l'arme finement ouvragée, et je me demande si je dois vraiment accepter le présent.

Mais... Mais nom de Zeus... t'as vu la taille du machin ?
Y' fait au moins 4m, le truc !
Z'etes des GRANDS, GRANDS malades...

Devant mon air intrigué, Nao me glisse à l'oreille que c'est l'arme de la famille, et que l'on ne peut la donner qu'à une personne qui à réalisé un 'haut fait' pour la famille.
Il m'explique que c'est un geste haut en symbole qui n'arrive qu'une fois.

... Tu parles, vu la tronche du bidule, il doit y avoir des années de travail dessus...
C'est trop, je mérite pas ça... j'dois peut être décliner...


Nao : Ke tsun piveng san kehe... nìtxan meuia nìtxan nang !
Moi : ... tslolam... Muyllte oe.... Nìtxan meuia... nìtxan prrte' oer nang !

J'accepte le présent, lui dit que je ne mérite pas tel cadeau, et lui jure que je serai digne de cette arme
L'assemblée jappe de joie, c'est le meilleur mot que je trouvais pour décrire la situation.
Je suis franchement mal à l'aise, et tente de le cacher.
Mais les Avatar, tout comme les Na'vi ne peuvent cacher leurs émotions, et du coup, Kora me dit de ne pas être si gêné, que ce cadeau est normal, car j'ai sauvé leurs deux fils.

Le peu que j'avais retenu de mes lectures sur les us et coutumes des Na'vi, concernant la Lance Familiale, corroborait les explications de Nao.
En gros, cette arme de cérémonie, mais aussi destiné à être utilisé dans des conditions réelles, est un objet nécessitant deux à trois ans de fabrication, tant le
Procédé est long.
Le tout ponctué de prières à Eywa à chaque stade du processus.
Cet objet représente, si j'ai bien tout compris, l'esprit de la famille, et ne quitte celle-ci que pour une occasion exceptionnelle

Je me remémore un texte du Dr Augustine qui mentionnait le fait que deux chasseurs avaient été tués au cours d'une chasse.
Le premier, par manque d'expérience avait mis sa vie en danger, et l'autre était venu pour le sauver.
Le talioang que le groupe chassait les attaqua tous les deux avant d'être tué par les autres.
Les deux jeunes, mortellement blessés par l'énorme animal, succombèrent sur le chemin du retour
Les deux familles avaient alors, sans chercher à savoir pourquoi, ni à cause de qui ils étaient morts, échangé leurs lances pour montrer que toutes deux partageaient la même douleur.

Je regagne ma place pendant que le clan entonne des chants destinés à Eywa.
Ces chants demandent pour la plupart, la clémence des animaux, et remercient ceux-ci, qui ont donné leurs vies pour que vive le clan.
Une fois assis, Mayuko me demande s'il peut examiner l'arme finement décorée...

La lance passe de main en main, et on commente l'objet.
Pour ma part, j'au une faim à baffer un Palu', et mange ma nourriture en n'oubliant pas, cette fois, de tremper la viande sur-épicée dans la sauce orange...
  Nom de Zeus.... C'est plus 'doux' d'un coup.....
Le repas passe, et les discussions s'enchainent.
On parle surtout de la Maison de Metal des Sawtute qui est abandonnée plus au sud...
Mayuko nous dit que des chasseurs ont vu des AMP en mouvement autour de cet avat-poste, et nous propose d'y aller jeter un coup d'œil demain.


Plus tard dans la soirée, Kora nous montre où nous pourront passer la nuit.
Ah ! non, alors !

Un frisson de peur me parcourut le dos...
Moi : Euh.... On peut les fermer, ces hamac ?
Kora : Non... mais tu peux dormir, n'ai pas peur...

Pas peur, pas peur... t'en as des bonnes !

J'observe le hamac, et laisse mon regard glisser vers son bord, et les deux cent mètres de vide qui le sépare du plancher des yerik.
Il est semble bien résistant, et est finement ouvragé. Il est bien plus grand que les hamacs individuels du clan de Jake, et je l'estime à environ quatre mètres par trois.
Cependant, le fait qu'il ne se verrouille pas comme les hamacs Omatikaya me fait un peu peur.


Trr'ongmaw :
Ma Zell'... za'u ?

Devant moi, la petite sautille sur le hamac, et me demande de la rejoindre.
Moi : Bon... si j'veux pioncer, j'ai pas le choix...
Kora : Txon lefpom mengaru !
Trr'ongmaw : Txon lefpom !

Je m'installe dans le hamac qui tangue un peu.
Trr'ongmaw me regarde avec un sourire sur la fugure, et sur le coup, je me demande la raison d'une telle frimousse.
Trr'ongmaw : Ma Zell'...
Moi : Sran ?

J'ai à peine ouvert la bouche que je me rends compte qu'en fait, elle prépare une connerie... une grosse connerie.
Je n'ai le temps de rien dire...
Moi : WhaaAaAaAaa....

La petite, explosée de rire fait tanguer le hamac de toutes ses forces, et pour ma part, je n'ai pas pu m'empêcher de crier...
Le crie de peur que je pousse achève l'espiègle créature qui rie à gorge déploiyée.
Trr'ongmaw : Hahahaahhahah.... Ma Zelosu... tse'a ngeyä keyti...
Moi : ... ftang nga... rutxe...

Tu vas voir !
Je l'attrappe et entreprend de la chatouiller.
Moi : Ah, new unvan sivi ngal srak ?... kawnga tutetsyìp !

Comme elle ne bronche pas, je percute et me rappelle qu'elle ne semble pas sensible aux chatouilles.
Qu'a cela ne tienne, j'ai une autre corde à mon arc.
La petite dans les bras, j'entreprend de lui gratter le museau comme je l'avais fait la dernière fois.
Et comme la fois précédente, elle frémit de plaisir.
Au bout d'une minute de grattage, ses yeux se ferment.
Je la dépose délicatement en essayant de ne pas faire tanguer le hamac, et m'allonge à mon tour après avoir accrocher mon équipement sur un coin du hamac.

Je ferme les yeux et m'endort rapidement.
Dans mon rêve, je revois Talyäe, son village en flamme et les cadavres au sol...
J'essaye de la tirer loin de ce lieu de carnage, mais elle est totalement paralysée par le chagrin.
De monn côté, dans ma tête, j'entends une voix grave qui m'ordonne de le laisser s'occuper des lâches meurtriers...
Messager !
Son code d'honneur lui dit de prendre la vie de ces piètres sous-créatures, ces Humains sans honneur.
Au fond de moi, je sais qu'il à raison.
Je sais que tuer ces stupides Humains serait la meilleur solution, mais je refuse de prendre à nouveau des vies.
Au loin j'entends une voix crier mon nom


Je me réveille en sursaut, dans ma poitrine, j'ai le cœur qui à depuis longtemps dépassé les 10000 tours/minute...
Devant moi, je vois la tête de Gwenn.

L'air paniqué, il me dit d'une voix basse, pour ne pas réveiller Trr'ongmaw.
Gwenn : Viens ! viens vite, on va avoir besoin de tes compétences au combat !!

Pour le coup, je reste bouche bée
Je vais commencer une phrase, mais il me coupe.
Gwenn : Viens vite, on papottera sur le trajet.

Dans  un mouvement gauche, je me glisse hors du hamac, et attrape mon équipement.
Je verrouille les lames dans la ceinture en cavalant derrière un Gwenn bien remonté.
Autour de nous, c'est le branle bas de combat, on s'agite, on s'équipe, et je me demande la raison de toute cette agitation.
Gwenn me laisse avec Mayuko et lui dit de me mettre au courant.


Mayuko : On a un, p'tet plus, groupe d'AMP qui se dirigent droit vers ce Kelutral, et ...

Dans mon esprit, ça carbure dur, et j'évalue les chances de victoires contre une seule de ces machines.
Mayuko : ... pas grand-chose à faire...
Moi : On est dans une merde noire... si le groupe possède encore des armes à feu, on pourra même pas les approcher !
       Il faut évacuer de suite !
Mayuko : On peut pas... trop de gens, trop d'anciens... on se ferai rattraper et massacrer sans avoir le temps de dire 'ouf'
             Ici, on peut attaquer d'en haut, et utiliser l'arbre comme couvert.
Moi : Chier ! On peut même pas utiliser les ikran... ils ont beau avoir une bonne vision, ce serai du suicide.

Les guerriers s'organisent, et la défense de l'arbre se met en place.
Depuis la fin du Grand Charin, les Na'vi ont élaboré, avec des Humains en guise de conseillers, des pièges pour les véhicules terrestres.
Les anti-aériens étant inutiles, car les arbalètes dimensionnées pour pouvoir abattre un hélico étaient trop grandes, et leur cadences de tir, trop faible


Tsakso viens nous rejoindre et nous explique le plan.
Il est question de laisser les AMP s'approcher de l'Arbre Maison et de les laisser s'empêtrer dans les tranchées dissimulées aux abords de l'arbre.

J'émet de grosses réserves quand à ce plan, mais ne dit rein de peur de saper le moral des troupes..


...

Le premier homme qui est mort à du être drôlement surpris.
Partir c'est mourir un peu, et mourir c'est partir beaucoup.
La Terre est basse.
Les lénitions, en rouge

Le Na'vi fpi Ayskxawng 2022

xelloss

#85
A quelques centaines de mètes de l'arbre, deux AMP s'approchent.


Caché derrière une racine du Kelutral, j'attends avec d'autres Na'vi.
Gwenn, Vince et Mayuko sont chacun dans un groupe différent pour pouvoir utiliser les laryngo et coordonner les défenses.
Au loin, j'aperçois les deux machines, et tente de voir si elles sont équipées de leurs armes.


Moi : Mais ils font quoi ces glandus ?
Voix : Ils marchent plus... pourquoi ?

Dans mon dos, j'aperçois Sa'pay, un arc à la main, et une grande lance dans le dos.
Ce n'est que maintenant que je percute... tous ont de grandes peintures de guerres sur le corps, et plusieurs portent des bannières.

A quelques encablures, les AMP, à l'arrêt, semblent discuter...

Dans mon oreille, Mayuko, l'œil rivé sur son téléobjectif, me dit qu'il a un gros plan sur les deux pilotes.
Mayuko : Il se sont arrêtés dès que celui de droite à remarqué le Kelutral...
Moi : Et après ?
Mayuko : Rien...
Moi : Comment ça, rien !
Mayuko : Ils discutent, et j'ai bien l'impression qu'ils sont tout simplement perdus.
Moi : On les choppe, et on tente de récupérer leurs bécanes intactes !
       Ca pourrait nous servir pour l'assaut sur l'avant poste, demain, et surt...
Mayuko : Mais ils font quoi ? Non ! NON ! PAS MAINTENANT !!!! FTANG !!!

Soudain un cri retenti à ma gauche, et du coup, je viens perdre les deux oreilles.
Mayuko m'ayant crié dans la droite, et les Na'vi dans la gauche, j'ai des acouphènes partout...

Les combattants montent à l'assaut, et chargent les deux machines.

Dans ma tête, c'est déjà loché, et je me dis que cette nuit sera certainement ma dernière.
Gwenn : Ils ont lancé l'assaut... putain, on a aucune chance !
Vince : HHAAAAAAAA ! MONNNJOOIIIIIE !!!
Mayuko : ATTENDEZ ... J'VOIS PAS LEURS ARMES !
             XELL' GWENN, VINCE' ... CA PUE C'T'HISTOIRE !

Les Na'vi se ruent sur les deux machines, et leur courent dessus.
Courant comme un fou, la main gauche sur le Katana, prêt à le dégainer, je rejoins les guerriers.
Devant moi, les deux AMP.... Quatre mètres de haut ! deux montres humanoïdes d'acier que personne ici ne peut tuer !

A moins que...

Les machines, encerclées, ne savent plus où donner de la tête, et pour le moment, aucun des guerriers n'a sauté sur les cockpits.
Soudain, ils se mettent dos à dos pour éviter de montrer leur point faible.
Un des Na'vi prend de l'élan, et saute sur la verrière en armant sa lance.
Le coup est puissant, mais la pointe de la lance n'est pas en métal, et l'impact bien trop faible pour briser la vitre.

D'un coup, le pilote du second AMP hurle, et d'un puissant revers, projette deux guerriers dans les airs.
Le renforcement carbonique et le sol tendre les préserveront de tout dommages graves.
La situation dégénère, et les deux machines sont séparées, attaquées de tout côtés par des Na'vi bien décidés à mourir pour défendre leur foyer et leurs familles.
L'AMP 15, celui qui à cédé à la panique, tente de frapper des Na'vi bien trop agiles.
Ses coups dévastateurs sont parfois bien placés, et on entends des cris de douleur parmi les combattant.

Pour ma part, l'AMP 07 que j'affronte avec les autres ne semble pas attaquer.
Toutes ses actions ne sont que protection.
Un coup vif de la lourde main m'envoie voler.
Il vient de faucher quatre personnes, moi y compris, et petit à petit, tente de reculer vers la fôret.
Mon corps n'est plus que douleur, et ma vue se brouille.

Dans ma tête, Scratty hurle que si ca continue, je vais finir par crever.
Moi : De toute façon, on est mort !!! ces deux là ont déjà du appeler à l'aide !!! On a aucune chance de les mettre HS !!

Je retourne au combat, les sabres au clair.
Cependant, quelque chose me chiffonne.
Mayuko me crie quelque chose dans mon laryngo, mais je n'arrive pas à l'entendre.

A la place , je j'entends LUI
Messager : Laisse faire... Les Sans Honneur ne sont tiens... ILS SONT PROIES DU MESSAGER !

Je mène deux combats simultanément, d'un côté, un ennemi mécanique mortel, de l'autre côté un ennemi intérieur, sournois et bein plus dangereux.
Un deuxième coup de la main de la machine me projette dans les airs.
Les Na'vi ont eu le temps de m'esquiver, mais moi, en tête à tête avec mon côté maléfique n'ai pas vu le coup venir.
Je percute un troc avec violence, et tombe lourdement au sol.

Mes oreilles sont pliées, ma queue fouette l'air, montrant à quel point la douleur est vive
Moi : HAARRRRGGggg....

Je tousse et crache du sang. Dans ma poitrine, deux côtes semblent être fêlées, mais la douleur extérieure est telle que je ne ressent même pas celle infligée par les côtes.
Tout a coup, j'ai une idée, et en quelques bonds, saute sur une liane et la tranche.
J'ai maintenant une vingtaine de mètres de câble, et vais mettre un terme à tout ça.
Une glissade m'arrache un hurlement, et je viens me mettre sous les jambes de la machine.
Les deux sabres en fourreau, je saute sur le pied de l'AMP, et ballotté dans tous les sens, fait tant bien que mal, un nœud autour de la cheville.
Je saute au sol et tombe maladroitement. A genoux, la liane dans la main, je crache du sang.
Je hurle en me relevant, et me dit que je vais probablement pas passer la nuit.

J'entame mon sixième tour, et un sourire sur la face, contemple mon œuvre.

L'AMP, les deux chevilles liées, s'écroule, et je saute sur la verrière en sortant mon Wakizashi, prêt à faire sortir le pilote de force.
Si les jambes de l'imposante machine humanoïde sont désormais hors d'état de nuire, se mains en revanche...

Il essaye de m'attraper au vol, mais j'atterris sur la verrière. L'impact m'arrache un hurlement, et je crache à nouveau du sang.
Autour de moi, les autres Na'vi s'attaquent à l'arrière du cokcpit.
A côté, Tsakso emploie la même technique avec une liane, et ils mettent le deuxième AMP au sol.

Devant mois, le pilote met ses mains devant son visage pour se protéger.
Le mouvement me déstabilise et je plaque ma main droite sur la vitre.
Je vois dans les yeux du pilote, une surprise infinie.
Il met ses mains en croix, et me fait le geste de la reddition.

Dans mon esprit, contrôlé par le Messager, je ne suis plus capable de penser, et pour lui, ces deux pilotes vont payer pour les autres
Scratty' me hurle que le pilote souhaite se rendre, et que nous devons au moins écouter ce qu'il veut nous dire.

Mes yeux d'un beau jaune, sont devenus gris clair, preque blanc. Je feule puissamment, et lui répond
Messager : SANS HONNEUR ! TU N'EST DIGNE DE VIVRE PLUS !

Dans le cockpit, le pilote à enlevé ses gants, et me montre ses mains.
Il en plaque une à l'endroit où la mienne est posée, et répète le chiffre cinq en signes tactique.


Scratty' : Hey, ducon, regarde ! il à percuté qu t'es un Avatar !!!
            Laisse pas l'autre le tuer car si tu le tues, tu vaux pas mieux qu'eux... et ton serment, Y VAUT D'LA MERDE !!!


Le pilote s'excite sur le verrière, et au bout de deux minutes, j'ouvre les yeux sur ce qu'il veut me montrer.
Il à enlevé sa bande patronymique, et l'a collée à la vitre.
Dessus, je lis JAKSON.F

Mon regard est accaparé par ce nom.

Au bout d'une minute, je me lève, et après une quinte de toux, debout sur la verrière, hurle
Moi : FTANG !!! FTANG SET !!!!
     KXAWM EYLAN FO LU !!!!!  EYLAAANNNN !!!!!!!!!


Le combat s'interromp, et tout le monde se demande pourquoi je leur hurle d'arrêter alors que les deux pilotes sont toujours dans leurs machines.
Jakson crie à son collègue par radio le nom de Xelloss.

Le calme est tombé comme une chape de plomb, cependant, les armes Na'vi sont toujours braquées sur les hommes de métal.

Je désigne de la main l'AMP au dessous de moi
Moi : 'eylan po lu ! 'eylan oeyä !  New pivlltxe pohu ! Tung oer aynga srak ?

Autours de moi, on reste perplexe, et je leur explique que le pilote est un ami, et que je veux savoir pourquoi il allait attaquer l'Arbre Maison.
Sur quoi je leur dit que si la réponse de l'Humain ne me plait pas, je les laisserai le tuer.

Quelques minutes passent, et ça et là, ça discute, on se concerte. Finalement, j'obtiens de parler un peu avec l'Humain
Je lui fais signe d'ouvrir son cockpit. Mais il reste méfiant.
D'un coup rapide, je défais ma ceinture, et lance mes sabres à un Na'vi, puis écarte les bras.
Mes oreilles se dressent, preuve que je suis sincère.

Quelques secondes plus tard, il déverrouille la verrière, et à ce moment, je réalise que je suis dessus.
La vitre se lève, et je glisse les quatre pattes en l'air. L'impact au sol m'arrache un cri étouffé, et je me relève maladroitement en rigolant.
Dans le laryngo, j'entends Mayuko se payer ma tête, et me dire que plus bête que moi, y'a pas.
Les combattants lâchent de petits rires, tout en gardant les Humains à l'œil.
Arrr... c'est pas vrai, j'pourrai jamais être sérieux deux minutes...

L'Humain se lève doucement en mettant ses mains en évidence.
Je fais le tour de la machine, et lui demande ce qu'il fait ici.

Il se penche vers moi, ce qui accentue encore plus le fait que je suis petit.
Franck : Xelloss.... Tu es Xelloss ?
Moi : Oui, mais...
Franck : j'suis Franck !

D'un coup, mes oreilles se dressent à nouveau, tout mon visage affiche la surprise.
Moi : Mais... mais tu fout quoi ici, toi ? pourquoi t'attaques un Kelutral ?
Franck : On n'a pas attaqué... on s'est perdu...

L'air dépité de Franck me colle un sourire sur le visage, et je me dit que question sens de l'orientation, il au moins aussi fort que moi...
Moi : Mwouais... perdu... tu peux m'la refaire sans trembler des genoux, celle là ?
      il va falloir convaincre les autres, là... et t'as intérêt a avoir des arguments en Unobtanium !
      Mais avant, faut réussir à me convaincre...

J'ai connu Franck à Hell'sGate. Mécanicien sur AMP, il à passé avec brio les tests pour devenir pilote, et à reçu sa machine qeulques jours après mon arrivée sur la lune.
Deux semaines plus tard, il fut affecté dans un avant-poste, et n'ai eu que peu de contacts avec lui.
Après la défaite des Humains, je ne pensai plus le revoir.
Bien qu'il me soit sympathique, c'est avant tout un soldat, et je ne sais pas s'il continue d'appliquer le dernier ordre de la hiérarchie.
'Battez-vous jusqu'à nouvel ordre ! De votre combat dépend nos vies'

Franck se lance dans une explication, et à côté, l'autre pilote s'agite.

Dans son dos, Gwenn lui choppe l'arrière de la tête, pose sa dague sur son tuyau d'arrivée d'air, et d'un air menaçant lui lâche
Gwenn : T'as intérêt à te tenir à carreau, parce que là, y'en à plus d'un qui rêve de venger un mari une épouse ou un enfant, tué par les Sawtute !!

A travers son masque le pilote blêmit et tente d'articuler une réponse, sur quoi mon ami lui fait signe de se taire.
Gwenn : Tais toi... si tu veux passer la nuit, mieux vaut que tu te taise.
Pilote : Mais...
Gwenn : Ne me pousse pas à bout... j'ai perdu des amis à cause de vous...

L'emprise de Gwenn se fait plus forte, et  mon ami à les oreilles pliées, montrant une colère grandissante.
Le pilote commence à se rendre compte que sa vie ne tiens qu'à un fil...
Le fil de la lame de la dague de l'Avatar.


Vince' pose sa main sur l'épaule de Gwenn, et celui-ci tourne la tête.
Vince' : Calme-toi... Calme... le tuer ne te la ramènera pas... ne deviens pas comme eux...
Gwenn : Je sais plus... je sais plus... Ils...
Vince' : Calme... lààà... laisse le moi...

Le pilote ouvre la bouche, mais Vince' le coupe direct.
Vince' : Non ! Il est pas méchant, mais faut te taire... ça pourrait partir sévère, là...

Pendant ce temps, Franck tente de me convaincre de sa bonne foi.
Franck : J'te jure, il y à eu une mutinerie à l'avant-poste, et nous avons combattu contre les soldats.
           Lorsque le groupe de mutin à pris le contrôle du site, nous avons laissé le choix à ceux qui se sont rendus.
           Soit ils repartaient vers la base, soit ils passaient dans notre camp.
Moi : Et comment être sur de ce que tu me racontes ?
Franck : Les vidéos de mon casque le prouvent.
           Regarde, on n'est pas armés.

En effet, seul le couteau est accroché à leurs machines, et la mitrailleuse 30mm est bien absente, tout comme le rack de munitions dorsal.
Moi : Mais ça prouve rien... vous pouvez tout simplement être à court.
      On vous emmène captifs au Kelutral, on avisera de votre sort quand nous aurons vu tes soit-disantes vidéos.
Franck : Mais... on était ami ? et...
Moi : Le fait que tu soit mon ami ne change rien ! Je ne te connais pas assez pour me porter garant de toi auprès de mes Frères...
Franck : Tes frères ? tu parles comme si tu étais un Na'vi... t'es coupé du monde réel et tu passe pas un peu trop de temps dans ton caisson ?
Moi : Mais je suis un Na'vi... maintenant.

Sur quoi je déclare vouloir les emmener comme prisonniers au Kelutral.
Autour de moi, ça discute, et au bout de quelques minutes, la décision est prise de les garder comme prisonniers.
Moi : Je vais pouvoir vérifier tes dires, Franck. Et a partir de là... tu vivras... ou périras

Nous partons vers l'arbre, encadrant les deux pilotes, après avoir refermé les verrières et jeté du feuillage sur les machines.
Je lance à Gwenn, qui s'est un peu calmé, que ces deux AMP nous seront fort utiles si nous avons des soldats à affronter.
Gwenn : Et a par toi, personne ne peut en piloter... j'vois mal les parents laisser un de leurs enfants toucher une machine Humaine, moi
Moi : T'as raison, un enfant ferait un parfait pilote...
Gwenn : c'est marrant, les deux pilotes, normalement, ils auraient du être les plus petits du groupe... mais là...

En écartant les mains, je lui réponds.
Moi : Mais j'ai un cœur gros comme ça... une surcharge pondérale cardiaque !
Vince' : Ouais, on sait, t'es obèse du cœur
Gwenn : Petit Xelloss, grand cœur !
Moi : Je...

Ma vue se trouble, et je tombe à genoux, toussant et porte ma main à la bouche.
Je découvre qu'elle est couverte de sang d'une couleur noir !
Dans ma poitrine, une douleur nouvelle se fait sentir. Une douleur qui m'enserre tout le torse, et qui me donne l'impression de brûler de l'intérieur
A côté de moi, Gwenn et Vince tombent comme des pantins auxquels, on aurait coupé les fils.
Dans le groupe, certains Na'vi ont les mêmes symptômes que moi.
Je tente de me relever, mais mes jambes ne me portent plus, et je m'écroule.
Une adulte vient auprès de moi et m'aide à m'asseoir en me donnant à boire.


...

Pendant ce temps à Hell'sGate...

Dans la salle de liaison, les caissons glissent sur leurs rails, et s'ouvrent.

Gwenn peste contre ce phénomène qui commence à lui 'râper les raisins'
Vince' : Mais c'est pas possible... j'ai ma tête comme un tambour calebasse !!

A sa droite, une voix peste aussi
Pilote 1 : Et ces techniciens... y font quoaw ? j'aimewai savoiw c'est quoaw le bowdell' ici !
Gwenn : Si j'le savais... et si je choppe le p'tit malin qui fait mumuse avec les connexions !!

...


Je tente à nouveau de me relever, aider par la Na'vi.
C'est mieux, j'ai retrouvé mon énergie.
De leur côté, mes amis ont du réussir à rétablir une liaison avec leurs Avatar, car j'aperçois Gwenn et Vince' en pleine discussion avec d'autres Na'vi.

A notre verticale, un satellite poursuit sa route... ses phases de test quotidiens sont terminés.

Nous nous occupons des blessés, et fabriquons des travois.

Je plaisante avec Gwenn sur l'Arbre à Travois, et lui dit qu'ici on est pas près de voir des fabriques de brancards Na'vi...
Moi : Non mais, regarde, tu chope deux feuilles, t'accroche les tiges, et hop, t'as un travois...


...


Nous arrivons au Kelutral, et les gens encore debout nous accueillent en nous demandant pourquoi nous avons ramené ces deux Sawtutuepak.
Un des membres du groupe répond que Xelloss veut voir quelque chose avant que leur sort soit décidé.
Alors que nous combattions, un des Na'vi était retourné au Kelutral, et prévenu la Tsahìk qu'il y aurai des blessés.
Après s'être occupée des blessés les plus 'graves' elle s'accroupie devant moi.
Je lui explique mes douleurs, et elle pose ses mains au niveau de mes côtes que je pense être fêlées ou cassées.
Au bout de quelques secondes, je sens une faible chaleur dans mon corps au niveau de ses mains.
Elle les garde quelques minute, et en les enlevant, me déclare que je n'ai rien de cassé.
Nom de nom de nom de Zeus... mais comment elle a fait pour savoir ?!
Je la remercie, et elle se dirige vers une adulte allongée sur un travois.

En montant chercher mon journal de bord, je me dit que la technologie Na'vi est bien surprenante, et j'imagine un istant la vision de la Tsahìk, un peu comme nos écrans holographique.
Haha, les Sahìk ont peut être une interface visuelle comme nos systèmes d'impression rétiniens.... mais directement de naissance...

Je reviens auprès de Franck.
En suivant les instructions, je visionne les vidéos de la caméra de son casque.
La vidéo se lance, et peu de temps après l'ordre d'engagement du combat, je vois son arme se pointer vers les autres soldats de l'avant-poste.
Sur quoi l'arme tire, et les soldats présents avec lui sont rapidement tués.
Je vois la mutinerie de l'intérieur, tel qu'elle s'est passée, et tel qu'il ma l'a décrite.
L'écran transparent laisse les autres voir les actions.
Au bout de dix minutes de visionnages de plusieurs vidéos, je déclare que ce sont des amis, et que je suis garant de leur conduite.

Je lève le tête vers les deux pilotes
Moi : Vous allez passer la nuit ici, mais surveillé, et demain, je vous ramène à Hell'sGate.
Le premier homme qui est mort à du être drôlement surpris.
Partir c'est mourir un peu, et mourir c'est partir beaucoup.
La Terre est basse.
Les lénitions, en rouge

Le Na'vi fpi Ayskxawng 2022

xelloss

#86
Mes amis se couchent, et se déconnectent pour faire un brin de toilette, et manger.
Piloter un Avatar donne faim, et nourrir l'Avatar ne nourrit pas le pilote.
Pour ma part, je surveille les deux pilotes, et nous parlons de tout et de rien.

Quelque temps plus tard, un adulte vient me relever. Je précise aux deux Humains que le Na'vi ne comprend pas l'Humain, et qu'il est tout bonnement vain de tenter de l'amadouer.



...




Journal de bord N°4
Entrée N°008


Bon, je suis parti avec Mayuko ramener Franck et son collègue à Hell'sGate.
Trr'ongmaw à tenu à nous accompagner en me déclarant quelle aime mon ikran lefngap.
Pour ma part, j'aime aussi quand elle pilote, car les vols sont plus reposant que lorsque c'est moi qui tiens les commandes.

Les AMP que nous avons récupéré ont été cachés dans une des fosses bordant le village, et je m'en servirai si l'on subit une attaque.





Je clos mon journal, et, les pieds dans le vide, laisse mon regard se perdre dans l'horizon de cette journée plutôt chaude.
Il doit être un peu plus que le milieu de la journée. Soudain, j'entends Kora m'appeler.
Elle arrive à ma hauteur et m'annonce que un groupe est formé en ce moment pour allrer s'enquérir de la situation à l'avant-poste dont nous parlions la veille.
Je saisi mes lames, les enfile dans le
obi
Sous mes yeux ébahis, elle me fait.
Kora : Ziva'u ma Zell'

Je ne percute pas de suite, et la regarde courir et sauter.
Moi : .... M ... Mais ... mais mais !?

Mes oreilles se dressent, signe de surprise, puis se replient aussitôt
Devant moi, la Na'vi vient de courir sur l' énorme branche, et de sauter dans le vide.

Je m'approche du bord de la branche, et aperçois, entre de multiples feuilles, la jeune Na'vi, au sol, qui me fait des signes.
Moi : Non mais j'y crois pas...


Il va sans dire que je ne sais absolument pas quoi faire... sauter ou pas...
C'est assez haut,, et je me dit que si elle me l'a proposé, c'est que c'est pas si difficile.
Je recule, et m'élance.


Moi : WWHHAAAAaaAaAAAaaa !


Au sol, Kora évite de justesse un Katana et un Wakizashi qui arrivent sans leur propriétaire.

Au dessus de moi, et en dessous aussi, ça glousse à faire craquer une Valkyrie.
Gwenn : Hey, Xell'... t'as une bonne vue d'en haut ?
Trr'ongmaw : Ma Zell', ziva'u set... ftang uvan sivi...
Mayuko : Alors, t'as fini de faire le pitre ?

Une centaine de mètres au dessus du sol, pendu à une branche par la partie arrière de la ceinture de mon pagne, et gesticulant dans tous les sens, je hurle.
Moi : Mayuko... ARRÊTES DE TE MARRER ! ET DESCEND MOI DE LÀ !!!!

Le premier homme qui est mort à du être drôlement surpris.
Partir c'est mourir un peu, et mourir c'est partir beaucoup.
La Terre est basse.
Les lénitions, en rouge

Le Na'vi fpi Ayskxawng 2022

xelloss

#87
Journal de bord N°4
Entrée N°009


** chute détectée **
** Création backup sur secteur mémoire renforcé **
** Données vitales en copie **
** Mise en veille **




Dans les abords de l'arbre géant où vit le clan de Tic et Tac, dont le nom est pour moi, totalement imprononçable, la vie suis son cours.
Des enfants  écoutent des adultes leur enseignant les méthodes de pistage et de chasse.
Des groupes s'affairent au près du foyer, d'autres préparent des supports qui permettent le tissage des futurs hamacs.
A plus de cent mètres de hauteur, on se gausse sévère.
A la verticale de ce même point, au sol, on rigole aussi.
Entre ces deux points, un enfant gesticule dans tous les sens.

Pendu par la lanière arrière de mon pagne, je tente de me dégager sous les éclats de rires des autres.

Dans ma tête, Scratty' me sort une remarque qui me fait dresser les oreilles.
Scratty' : Si tu te crashes comm' une merd', tu devras me supporter toute l'éternité...
Moi : Même pas en rêve !  j'te fous dehors à coup d'pompe dans l'train ! Parceque m'farcir un séjour chez Eywa pour l'éternité avec un sadomaso en puissance... tu peux te gratter.
Scratty' : je suis pas un sadomaso ! Tu m'as regardé ?

Sur quoi le vieillard fait un tour sur lui-même. Sa queue de pie décrivant un large cercle.
Assis sur une pierre, près d'une rivière dans un monde onirique, je laisse mon regard vagabonder sur ce paysage digne d'un jardin Japonais des Temps Anciens.

Je hausse un sourcil,  et dresse une oreille.
Moi :  J'te préviens que si j'crève et que tu changes pas de tenue, j'demande à Eywa de te donner à bouffer à Palu' !
        Et ton maître... quand c'est qu'il se pointe ? parceque la dernière fois, il m'a quand même posé un lapin comme CA ! Hein ?

Scratty' : Euh...
Moi : Au fait, dis moi, il peut contrôler mon corps grâce à toi, ton boss ?
Scratty' : C'est une chose...
Messager : ... que Messager ne permettra plus !

La voix du Messager semble sorti d'outre-tombe. Une voix grave, oppressante, qui me fit l'effet d'une décharge.
Messager : Il ne peut avoir  autre personne que Messager... et Xelloss dans ce corps...

Un vent sinistre souffle sur le petit pont courbé sur lequel se tient le Messager.
Les mains appuyées sur la balustrade, il semble regarder par delà les montagnes qui forment l'horizon
Son hakama bouge paresseusement, et je remarque que le regard de l'Assassin est mélancolique.
Bizarrement, ça me met mal à l'aise, et je me demande si ce regard n'est pas encore plus terrifiant que les actes de mon Double Obscur.

Nom de Zeus !  Depuis quelque temps, je LE vois distinctement alors qu'avant il était caché...
C'est comme s'il voulait me montrer quelque chose.
J'crois bien que y'a pas que moi qui à changé depuis que je suis ici...

Dans le bruit du vent, j'entends une voix. Elle semble cirer mon nom...

Je secoue ma tête et fait le vide.

Le temps passé dans ma tête n'a même pas duré une seconde dans le monde réel.
Mayuko : Arrêtes de te tortiller !  Tu vas finir comme une m...

Je tourne la tête, et aperçois mon ami qui, suspendu à une liane, se fait descendre à mon niveau.
L'Avatar arrive à ma hauteur.
Mayuko : Alors, on s'y accroche à cette lune, hein ?

Je ferme mes yeux, et me dit que je vais le manger tout cru et sans sauce
J'ouvre les yeux et d'un geste vif, tente d'attraper sa queue.

Mon ami a senti le coup venir, et l'a fait bouger plus rapidement que ma main.
Mayuko : Même pas en rêve tu la touches !
            Allez, on rejoint le plancher des yerik...

L'adulte me saisis par la lanière arrière de mon pagne, et me décroche. Sur quoi, il fait signe a ceux d'en haut que c'est bon.
Nous descendons, et je me dis que je ne pourrai jamais être dans une situation plus humiliante

Mayuko me tiens comme un vulgaire sac, ce qui fait glousser l'assistance.
Moi : Dis donc... tu pourrai arrêter d'me prendre pour ton sac de sport ?

Mon ami, un sourire à faire peur sur le visage, me déclare.
Mayuko : Mon sac reste pas accroché dans les arbres par le fond du pagne, LUI !!
Nang ! Il marque un point, le bougre ! bon...

Nous touchons le sol et Mayuko déclare en me levant devant lui.
Mayuko : On trouve des fruits très louches ici... je pense qu'il faut le cuisiner un peu, sinon, c'est un coup à mourir...

L'assemblée s'esclaffe, et je passe au mauve...
Une fois posé au sol, je rajuste mes lames dans la ceinture, et vérifie rapidement le contenu de ma besace.
A mes côtés, on s'équipe aussi. Je remarque que certains portent toujours leurs ornements et peintures de guerre, et me dit que l'Avant poste risque de nous poser de gros problèmes s'il est opérationnel...

Le groupe se met en route, et je sors mon journal de bord.
Sa'pay :  kempe ngaru peng Rìkìl Arusey ?

Je dresse les oreilles, et met bien dix secondes à percuter qui peut bien être "Rìk Arusey"
Moi : "Rìk Arusey"... rìk... ah ! euh...

Je lui donne le journal et lui explique les points sur la carte.
J'ai bien l'impression que le jeune Na'vi comprend bien plus vite que je l'imaginais, et ses questions sur le terrain, le nombre de combattants Humains et de Métal sont précises.
En route, il m'explique des stratégies qu'il à mis au point pour venir à bout des "Lefngapa sute", les AMP, et qu'il à envi d'essayer.

Le jeune Na'vi me détaille une attaque que lui et trois de ses amis ont mené sur un AMP lors du Grand Chagrin.
Sa'pay : Lefngapa Tute est fort, et nos flèches, faibles !
               Mais si on fait ouvrir, le Tute dedans, on peut le toucher...
               Alors on lance des poches avec la sève de fngapsutxwll et les yeux de métal deviennent aveugles...
               Ensuite, quand c'est ouvert... on frappe !
Moi : Nang !  Mais c'est pas con comme technique  !!
Utiliser la sève de cette plante, fallait en avoir l'idée...

Cette plante réagit assez singulièrement, et peut se pencher vers toute partie métallique.
Et comme sa sève visqueuse contient des trucs que je classerai comme "limaille magnétique", le pilote de l'AMP peut toujours utiliser son essuie-glace, avec ça collé sur la verrière, il est obligé de l'ouvrir.

Alors que Sa'pay me donne des détails sur d'autres méthodes pour venir à bout de gens utilisant ce que le Na'vi appelle "Arc Tonnerre Qui tire beaucoup", devant moi, ça parle archerie.
Mayuko et trois adultes sont en pleine discussion sur les matériaux et les colles locales.
Une femme explique le procédé et les techniques de recherche de l'archerie Na'vi. Sur quoi, mon ami se retourne, me désigne et dit un truc que je n'entends pas.
Devant le rire des adultes, je me dis que l'autre grand steak à dû encore sortir une stupiderie sur mon compte.

Sur quoi, elle me demande pourquoi un enfant utilise un arc si grand
Moi : Ce n'est pas que l'arc est trop grand , c'est juste que les Yumi sont de cette taille.
Mayuko :  En parlant arc, tu l'a oublié au Kelutral...
Moi : En fait, c'est maintenant l'arc de Talyäe, et il est contraire à l'étiquette de se servir de l'arc de quelqu'un sans y avoir été invité...
Mayuko : Mais si elle est m*

Mon ami n'a pas fini sa phrase que ma queue et mes oreilles tombent.
Voyant ma tristesse, il bafouille, se tape la tête et déclare être le plus Skxawng des Ayskxawng.
L'homme à la droite de la femme qui m'avait posé la question de la taille de l'arc, me demanda si je connais la voie de la fabrication des Yumi.

Je tente de lui expliquer le processus de fabrication, en mentionnant que ces connaissances ne sont pour moi, que théoriques.
Moi : La Voie de la Fabrication des Yumi est quelque chose qui, sur Terre, est perdu depuis...
       On peut déjà être heureux de pouvoir trouver des arcs de cette époque...

Alors que dans le fond, ça discute archerie, dans la "tête" de colonne, ça parle Ikran et vol.
Mes amis partagent leur expérience du vol avec des chevaucheurs que je classe comme "expérimenté".
Tout à coup, un jappement se fait entendre en tête de colonne, et quelqu'un pointe le ciel.
Des Chevaucheurs d'Ikran sont maintenant en formation au dessus de nous.
Cette vision me remonte le moral, et je me dis que si, au sol, l"efficacité de  notre armement est quelque peu limité, surtout face aux AMP, les attaques aériennes sont terriblement efficaces.

Je replonge mon regard dans l'écran du journal.
Ayant obtenu les infos que je souhaitai, j'effectue une demande d'accès au réseau des capteurs et caméras de l'avant-poste vers lequel nous nous dirigeons.
L'accès spécial donné par Max me permet un accès sans restrictions.
Mes oreilles se dressent et Gwenn me demande ce qui provoque une telle réaction chez moi.

Je lui montre les données, et constate que sa réaction est la même que la mienne.
Gwenn : Mais c'est pas possible ? Il déconne pas un peu ton bouzin, là ?
Moi : Franchement, j'saurai pas dire... vu le nombre de réponses, je dirai une cinquantaine de personnes...
      En comptant le personnel non combattant, je penche pour une quarantaine de militaires.

Gwenn me glisse à l'oreille une phrase qui ne fait que confirmer mes craintes. Sur quoi, il ajoute.
Gwenn : Tu sais qu'on part droit au suicide à ce train la ?
Moi : je sais, mais je mise un peu sur le fait que les gars sont aussi sec en munitions que les autres avant-postes...
       Dans l'avant-poste où j'ai récupéré Trr'ongmaw, ainsi que Tic  & Tac, les gars se partageaient une pétoire pour trois, selon mes observations...

Alors que nous tentons d'estimer le nombre de soldats, et la meilleure stratégie d'investissement, à l'avant du petit groupe, la discussion à repris sur "la" raison principale de cette expédition de reconnaissance.
Depuis quelques temps, des gens, surtout des enfants, disparaissent, et les simulations faites par les potes de la Base convergent vers ces coordonnées.

Gwenn me met au courant des dernières nouvelles et des discussions tenues pendant que je ramenais Franck et son collègue à Hel'sGate.
Gwenn :  ... et donc, les disparitions semblent se produire depuis que l'avant-poste est en fonction... j'crois pas aux coïncidences, moi !
Moi : Et moi, j'ai surtout peur de ce qu'on pourrait trouver là bas...

Dans mon esprit, une peur prend place. Une peur de moi-même. Une peur de ce que JE pourrais faire sous SON contrôle...
Gwenn : Hey ! Xell'... ça va ?
Moi : Oui... au poil ! Ca va super ! Pourquoi ?
Gwenn : Parce que " L'Oreille et la queue parlent aussi " !
              Je te vois, et vois tes oreilles qui me disent que ça va pas...

Le problème majeur des corps d'Avatar, vient du fait que comme les Na'vi, les oreilles et la queue trahissent les sentiments...
Sa'pay : Ma Zelos, les oreilles qui sont tiennes parlent ! Et disent à nous que tu es triste.... très triste... Pourquoi ?

Je baisse la tête, et d'une voix plus faible que d'habitude, explique que quelque chose tapie en moi me fait peur.
Dans les yeux de Gwenn et Sa'pay, la même lueur d'intérêt. Tous deux discutent et se disent que avoir ce Messager comme allié au combat est quelque chose de bon.
Sa'pay : tu, peut être, peux demander à le Messager de ne pas tuer ?
           Blesser, faire que les Sawtute qu'il attaque ne puisse plus se battre ?
Mais quel con !!
Xell', pourquoi t'as pas pensé avant !!


Je me dis que si je peux convaincre mon Coté Maléfique de juste neutraliser les gens qu'il attaque, ce sera sûrement une grande avancée, et cela me permettrai de ne plus avoir peur de SES réactions.


Mayuko : Hey, Xell'... t'es avec nous ?  hein ?

Je sors de mes pensées, et répond à mon ami.
Moi : Oui, oui... je suis là !

...


Devant, le groupe s'arrête au pied d'un arbre assez impressionnant, et le mot est passé que nous allons manger un morceau avant de faire la dernière heure de route.
Moi : Piouf ! Ca fait haut ! Il fait bien cent cinquante mètres, celui là
Nao :  Na Kelutral ahì'i  !

Nous grimpons dans l'arbre et trouvons une zone propice à un bivouac.
Soudain, je m'arrête devant un élément troublant.

Nao arrive à ma hauteur.
Moi : Mais... ce sont...
Nao : Oui... comme le hamac Omatikaya...  Le Kelutral de nos frères est un arbre comme celui-ci...
        Les hamacs sont fait avec les feuilles, c'est un cadeau de Eywa
Tiens, ça faisait longtemps que j'avais pas entendu Eywa dans une phrase, moi...
Moi : Je comprends... mais on peut...
Nao : Fermer les feuilles ?
Voix : Non, tu dors, et si tu bouges dans ton sommeil... couic !!

Mes oreilles et ma queue tombent d'un coup, et le regard fixé sur cet étroit hamac d'environ cinquante centimètres, perché à plus de cent mètres du sol, je ressens un frisson glacé me parcourir le dos.
Nao éclate de rire et Mayuko qui se tient maintenant devant moi fait de même.

Entre deux éclats de rire, il réussit à me sortir.
Mayuko : hahahaha... t'aurai du voir ta tête... hahaha... on aurai dit que tes oreilles allaient tomber par terre... wouhahaha !

D'autres adultes ayant assisté à la scène sont tout aussi écroulés que mes deux zouaves se tordant de rire à la nouvelle expression que j'affiche.
Je lève un sourcil, dresse les oreilles et déclare.
Moi : Nang !! Voulez ma mort, vous ?

Dans mon cerveau, et plus précisément dans le grand jardin Japonais, Scratty' et Messager, allongés sur des transat' et sirotant un verre d'une boisson fraîche, se payent aussi ma poire.
Moi : C'est pas vrai ! Vous pourriez soutenir, vous...
Scratty' : Soutenir ? Mais on passe nos journées à ça... on soutient tes xellosseries.
Le Messager, sous un énorme chapeau de paille ne laisse que voir son sourire qui en dit long.



Un feu est allumé au centre du seul niveau que comporte l'énorme arbre, deux groupes se forment. Un partira chasser, et l'autre préparera le campement.
Ne possédant pas d'arc, je reste au camp, et aide les adultes pour les préparatifs.
Gwenn et Vince' sont partis chasser, et Mayuko à décidé de rester, car sur les quatre laryngo, il était préférable de faire deux groupes.
Je pose ma besace et le Katana près du foyer, et descend avec Kaea'txan, une chasseresse aux allures de panthère.
Son regard est perçant et du haut de ses trois mètres, elle est aussi grande que la plupart des hommes...
C'est pas possible, j'ai vraiment l'air d'une demie portion à côté, moi !
La Na'vi m'explique que certaines plantes permettent de détecter la présence de menaces dans une zone.
J'écoute attentivement les paroles de Kaea'txan et me dis que j'aurais peut être du écouter plus le Dr Augustine lors de ses explications sur la faune et la flore.
Notre inspection du périmètre continue, et la Grande Bleue continue ses explications.
Au bout d'une grosse heure, nous rentrons au bivouac. Le groupe de chasse est de retour, et j'ai la bonne surprise de voir deux Dracureuils être dépecés..
Nom de nom de nom de Zeus mais ce qu'ils puent, ces espèces d'écureuils à écailles !!

Si les entrailles des bestioles feraient fuir un régiment de skonces, la viande grillée dégage une odeur succulente.
Moi : Miam ! ça c'est bon !

Kaea'txan me donne le nom de la bestiole, mais celui-ci est tellement long que je l'oublie pratiquement de suite...
.... Merd', Xellloss  ! Tu fais vraiment aucun effort, là
Bon, quoi qu'il en soit, avec les détecteurs naturels, on va bouffer tranquil' ce midi !

Le repas commence, et je me tiens prêt à servir le denier convive comme le veut l'étiquette Na'vi.
Les discussions portent bien sûr sur l'avant-poste.
Deux éclaireurs sont revenus en même temps que les chasseurs, et leur récit est assez encourageant.
Les clôtures sont délabrées, et le site semble être mort.
Pour le moment, personne ne peut imaginer  à quel point "mort" sera le mot approprié.

Je vois le plateau s'approcher de la dernière personne, je me lève et vais servir l'adulte.
Celle-ci me remercie avec un bisou sur le dessus de ma tête, ce qui fait rire le groupe.
Une fois à ma place, j'avale d'un trait la viande de l'énorme écureuil cuirassé.

Une heure environ, plus tard, nous éteignons le feu et nettoyons les dernières traces de notre passage.
Les Chevaucheurs d'Ikran décollent pour une ultime reconnaissance pendant que nous nous équipons.


Vince : Dis moi Xell'... T'as un plan de l'avant-poste, histoire qu'on sache où on met les pieds ?
Moi : Aucun, j'improviserai sur place !

Le premier homme qui est mort à du être drôlement surpris.
Partir c'est mourir un peu, et mourir c'est partir beaucoup.
La Terre est basse.
Les lénitions, en rouge

Le Na'vi fpi Ayskxawng 2022

xelloss

#88
Les oreilles de mon ami tombent d'un coup, et je n'ai pas besoin de dessin pour me rendre compte que ma réponse le met mal à l'aise.
Moi : j'déconne ! J'déconne !
       On va faire une infiltration en quatre groupes pour les verrouiller dans leur bâtiment...
       J'veux pas leur laisser un temps de comprendre ce qui leur arrive !
       Et surtout, j'veux faire le moins de victimes... même si ce sont des "ennemis", on peut leur donner une chance... comme pour nous
Vince : On va garder un œil sur Gwenn, j'ai peur qu'il nous fasse une folie...
Moi : Je crois que tu vas utiliser tes deux yeux... y'a pas que Gwenn qui est susceptible de nous faire une folie...
Entre lui qui navigue au bord de la folie depuis que Na'ne à été tuée et moi qui joue les Dr Jekils et Mr Hyde... on peut faire un film !

Ma  queue tombe, et je pense à Na'ne, celle qui allait devenir la compagne de Gwenn, si lors d'une chasse elle n'avait pas croisé un groupe de soldats...
Je chasse de ma tête les images insoutenables du corps de la Na'vi et la douleur de mon ami.

Dans mon esprit, je sais pertinemment que nous ne sommes pas au bout de nos surprises, et que bien prochainement, le Grand Chagrin reprendra.
Les Humains, reviendront et nous devront nous battre encore pour protéger ceux qui nous sont proches.

A voix basse, entre mes dents, je laisse échapper.
Moi : J'vais finir complètement louf...

Mon ami me regarde en pliant une oreille.
Vince : Je sais, je sais...  Jake m'a mis au jus... il m'a dit "Xell' n'est pas tout seul dans sa tête"...

Sur quoi l'Avatar explose de rire, puis reprend un air sérieux.
Vince : T'as pas idée de ce que tu trimballes, toi !
          Imagine une seconde que les dirigeants de la RDA aient vent de ça ... t'imagine la tête des gars devant un rapport du genre :
          "Le Messager à été engagé par les rebelles, et se trouve sur Pandora. D'après nos derniers rapports, ils se bat a côtés des Na'vi"

Le visage de mon ami s'illumine d'un coup, et ses oreilles se dressent.

La joie de savoir que quelque chose peut faire douter et stopper la RDA dans ses plans de reprise de la Lune est bien visible sur la frimousse de l'Avatar.
Gwenn : ... parce que faut' pas se leurrer... en ce moment même, j'suis certain que y'a au moins un, voir deux VentureStar bourré de mercenaires qui font route vers nous...
Moi : Mais.... je veux plus... être LUI... je...
Vince : Du calme, du calme ! On te demande pas de tuer à nouveau...
Gwenn : ...
Moi : ... Tera' m'a pratiquement fait la même remarque... pourquoi tenez vous à avoir le Messager pour combattre avec vous ?
Vince : tout bonnement parce que ce qu'on raconte sur lui est si énorme... si horrible... que vaut mieux l'avoir avec nous !
Gwenn : Passe une trêve avec Lui...

Allongé sur le transat, l'Assassin laisse se dessiner sur son visage, un sourire.
Il sait que le combat qu'il mène pour "reprendre les commandes" est déjà gagné d'avance, et qu'il lui faut juste être patient.
Dans le ciel, un cri se fait entendre, et au sol, l'information est relayée.
L'avant poste est à cinq cent mètres environ, derrière un léger mur végétal.

Les deux éclaireurs reviennent alors que les trois chevaucheurs d'ikran posent leurs montures.
Le groupe se réunit et les options d'attaques sont étudiées...



Il est 14h, heure Humaine, dans la forêt bordant l'avant poste, des ombres fugaces glissent tel des fantômes dans les feuillages.
Pas un bruit
Pas un son
Le silence qui entoure la structure Humaine est oppressant, et si une personne s'était tenue sur le pas de la porte principale, il n'aurait pu sentir que quelque chose se  tramait...
L'avant poste parait neuf. On aurait pu croire qu'il venait tout juste d'être construit et la peinture donne l'impression d'être toute fraiche.
Un élément vient susurrer à l'oreille de l'observateur que l'apparente propreté du site n'est qu'une illusion.
La clôture entourant l'installation est trouée de toutes part, et les tourelles semblent totalement mortes.
Les riti posés dessus les poteaux et sur les canons nous confirment que ces tourelles, à moins d'être pilotées par un Humain, ne feront plus de mal à qui que ce soit.

Un coup d'œil rapide au journal me dit que les caméras ont une belle vue sur un plan fixe, et que les gardes vont se faire avoir en beauté...
Les quatre groupes se déploient, et les quatre Avatar équipés de laryngo assurent la liaison.
Je regarde Sa'pay progresser sans un bruit, et me dit que les laryngos sont juste là pour nous, Avatars...

Dans mon oreille, Gwenn me lâche.
Gwenn : t'as vu les sons qu'ils sont capables de faire ? Ils ont pas besoin de laryngo...

Autour de nous, les Na'vi communiquent par des cris et des jappements.
La forêt vit, et si je fermais les yeux, il me serai pratiquement impossible de faire la différence entre un cri Na'vi et l'e cri de l'animal imité...

L'étau se resserre, et plus nous approchons, plus ce sentiment de  malaise grandit en moi.
Quatre groupes, quatre points d'accès différents.
Le groupe de Gwenn prendra la porte principale, Mayuko pénètrera par le sas arrière.
Quand à moi et Vince, on se faufilera,  avec nos équipes, dans les conduits de ventilation.

Hehe, encore une fois, ma petite taille va être un atout...

Nous grimpons sur les toits et arrivons aux bouches d'aération.
Mon journal, rangé dans la besace, je suis libre de mes mouvements, et nous enlevons la lourde grille, liée au filtre, de son logement.
La conception des bouches d'aération ayant été étudiée pour faciliter l'accès des pompiers, possède un loquet de verrouillage pouvant être ouvert sans outils.
Les ingénieurs Humains, trop vaniteux avaient misé sur l'infaillibilité de la clôture et sur le fait qu'aucun de ces "stupides singes bleus" n'était assez intelligent pour déverrouiller les auto-verrous des grilles.


Moi : Hey... on peut remercier ces nazes d'ingénieurs pour leurs vanité.... allez... on pose...

Nous déposons la grille en même temps que l'autre groupe à nos côtés.
Au sol, les deux portes posent plus de soucis, et les Na'vi s'attaquent aux grilles des sous-sols.


Par le laryngo, je contacte mon ami
Moi (laryngo) : Ma Gwenn, tu y arrives ?
Gwenn (laryngo) : La porte principale est grillée... pas moyen de l'ouvrir.
Vince (laryngo) : Pas même par la procédure de secours ?
Gwenn (laryngo) : Des clous ! Tout est en pression, j'pige pas... c'est comme si le sas était en mode Apocalypse
Mayuko (laryngo) : Si le mode Apocalypse est activé, les portes sont devenues des murs...
                           Vous cassez pas les dents dessus, passez à une grille d'aération...
Gwenn (laryngo) : On est dessus...
Moi (laryngo) : Attendez... je vérifie un truc !

Je sors mon journal et demande une vue des caméras de l'intérieur.
Au bout de dix secondes, la machine est de nouveau dans ma besace.
Moi (laryngo) : Y'a pas de signal... rien ne sort de l'avant-poste, on à que les cam' externes... on rentre, mais on reste super sur ses gardes ! on n'a pas moyen de savoir sur quoi on va tomber...
Mayuko (laryngo) : Bon, les filles, on entre, ou on prend le thé ?




Dans la forêt, un avant poste se tiens, seul, isolé de tout. L'édifice de béton et sa clôture métallique tranchent dans l'environnement.
Autour de la structure, des créatures bleues, tel des fantômes se glissent dans les conduits d'aération.
Sur les écrans de la salle de supervision, tout est normal, et personne ne se doute un instant que des intrus se faufilent dans les conduits.

Je progresse facilement dans les tubes étroits, ce qui n'est pas le cas des adultes.
Au bout d'une dizaine de minutes de rampé, et trois filtres plus tard, je tombe nez a nez avec une grille dévoilant un couloir sombre baigné par la lueur orangée des lampes de secours courant au sol, et montrant la voie de la sortie la plus proche.
J'extrais la grille de son logement, et me laisse tomber au sol, suivi par les autres.
Les quatre groupes s'infiltrent dans leurs secteurs simultanément.

Mayuko nous mentionne qu'ils sont dans le hangar de réparation dans lequel un Samson semble attendre un équipage.
Gwenn (laryngo)  : On est arrivé dans les cuisines... c'est déballé, les gamelles sont dehors avec de la bouffe dedans... mais y'a pas un rat !
Vince (laryngo)  : On est au dessus de l'armurerie... ça va pas vous plaire...

Vince soupire, et nous sentons que l'Avatar doit être devant un truc assez déplaisant.
Vince (laryngo)  : y'a des arcs, des dagues... des lances... deux bâtons, et... deux flèches... à Xell'.... j'suis désolé...

Ma vue se trouble, et j'ai bien l'impression que mon cœur a loupé un étage.
Dans ma tête, la solution ne met pas trois plombes à venir, car la seule personne qui possède des flèches m'appartenant est... Talyäe.
Gwenn (laryngo)  : ... Ov va la retrouver, Xell'... T'entends ?

Le silence que je laisse en dit long, et dans ma tête, Scratty' essaye de calmer un Messager, qui, excédé par les agissements des mercenaires, commence à reprendre les plein pouvoirs...
Mayuko (laryngo)  : Xell'... Xell'... t'es avec nous ?
Vince (laryngo)  : Xell' ?
Moi (laryngo)  : ... Oui... oui ! oui ! je suis là... Tse.... Kivako !

Nos yeux s'habituant à l'obscurité du couloir, nos progressons doucement.
Les Na'vi adultes, trop grand pour les installations Humaines, avancent courbés.

Nous passons devant des pièces et des salles désespérément vides.
Mayuko (laryngo)  : Le hangar est vide... y'a pas un chat pas un rat ! par contre, tout est déballé, et les moteurs sont chauds...
                          Faites gaff' ! Ca pue, mais quelque chose de violent !
Gwenn (laryngo)  : Ici, c'est pareil ! La bouffe est sortie, c'est comme si tout le monde venait tout jute de se barrer.
Vince (laryngo)  : Bon, nous on essaye de relancer les caméras, mais c'est pas la folie, voyez si vous pouvez trouver la gégen' principale
Moi (laryngo)  : le bâtiment me semble scellé et en sommeil... j'aime pas ça ! qu'est-ce qu'ils maquillent ici ?

La pièce dans laquelle nous venons d'entrer semble être un vestiaire, et les casiers sont ouverts, comme si les gens avaient subitement disparu...
Au plafond, une lampe pendant au bout de son câble, se balance paresseusement.
Dans la pénombre, nos yeux nous permettent une vision pratiquement aussi bonne qu'en plein jour, ce qui continue de m'épater.
L'ambiance silencieuse des lieux m'inquiète et je ne peux m'empêcher de penser que l'on fonce tête baissée dans un piège.

Une adulte m'appelle et me dit qu'elle à trouvé un plan.
Je m'approche de la Na'vi et viens de comprendre l'assemblage qu'elle à utilisé
.
En décrochant le plan incendie, je contacte les trois Avatar pour leur transmettre les infos essentielles.
Moi (laryngo)  : On a trouvé un plan, y'a deux étages et deux sous sols.
Gwenn (laryngo)  : On a aussi la truffe sur un plan, j'pense qu'il faut mieux commencer par les étages !
               Mayuk', Vince, vous en avez trouvé ?
Vince (laryngo)  : t'as raison, Gwenn, Avec Xell', on ratisse en descendant et vous faites de même en montant, Si y'a un accrochage, on les prendra en tenaille.
Gwenn : Pas con... Mayuk' ? t'es là ?

Le silence de mon ami me colle un frisson dans le dos, et mes oreilles se baissent
Moi (laryngo)  : ... il est peut être dans une zone sourde ! on lui mettra la main dessus en descendant...

Pendant la conversation, la fouille du "vestiaire" continue, et les quelques effets personnels nous en apprennent plus sur ceux qui vivent ici.
Des photos sont collées sur l'intérieur des portes des casiers, et les Na'vi commentent les vues de la Terre.
Noire, sale, oppressante, et en même temps lumineuse et colorée avec ses néons  et ses écrans omniprésents.
L'un d'entre eux me demande où est le ciel, les animaux du ciel et du sol, et pourquoi des Sawtute apparaissent dans le ciel.
Décrochant une photo, je leur explique que les "barres noires", les Gratte-ciel sont comme des Kelutral, mais qu'il y en a beaucoup.
En mentionnant le ciel, mes oreilles se plient, et ma queue tombe. je ne peux m'empêcher de penser à cette poubelle High-tech.
Je leur explique que les Humains, ont assombri le ciel à cause d'une expérience raté qui visait à contrôler la météo, et que depuis, apercevoir le soleil et les étoiles était réservé à quelques privilégiés vivant sur de hauts sommets au dessus de la couche noirâtre.
En rassemblant les affaires que nous avions jugées utile sur une table, je leur dis que je finirai mon histoire ce soir.

Les équipements utilisables pour cette infiltration ne sont pas légion.
Deux grenades flash, une lampe torche, un scanner multifréquence et des notes de services cryptées en type Trois.

Bon, j'vais en avoir pour dix minutes par message, avec leur putain' d'cryptage...
Pìwopx, la Na'vi qui m'avait montré l'emplacement du plan s'approche de moi, un petit objet dans la main droite.
Pìwopx : Ma Zel', rolun hì'ia 'ut a lu hiyìk oel...

Ne percutant pas sur le petit cylindre, je lui dis de le poser sur la table...
La Na'vi acquiesce et pose l'objet sur la table  à ma droite.

Un petit son métallique tel une clochette se fait entendre et la Na'vi se retournant me déclare :
Pìwopx : Ma Zel', fì'u lu meyp nìtxan nang ... tse'a...

L'anneau de métal qu'elle tient, semble encore plus petit dans le creux de la main de Pìwopx, j'écarquille les yeux, dresse les oreilles et m'apprête à répondre, quand soudain, ma queue tombe, et mes oreilles se plient...

Moi : TSTU SI MENARIT AYNGA NÌWOTX !!!

Ma phrase claque comme un coup de feu, et sous le coup de la surprise, les cinq personnes ferment les yeux sans se poser de questions.
Le petit cylindre posé sur la table fait ce pour quoi il a été conçu...
Il émet un petit son qui part des graves et monte rapidement dans les aigus...
Une seconde après, le bip aigu cesse.

Dans un avant-poste perdu dans la forêt Pandorienne , un deuxième soleil semble s'être allumé.
L'instant est fugace,  mais la lumière intense.
Dans la pièce, malgré les yeux fermés, les personnes sont un peu déstabilisées.
Le coup de flash estompé, j'ouvre les yeux, et regarde la grenade flash sur la table.
Autour de moi, les "nang" fusent, et les adultes commentent "atan atxur", le nom donné au petit cylindre.


Dans mon oreille, Gwenn me demande qui a engagé le combat.
Moi  (laryngo)  : Combat ? quel...  ah ?! ... non ! C'est juste Pìwopx qui à dégoupillé une flash...
Gwenn  (laryngo)   : Vu sous cet angle... j'pige mieux... on monte vers vous...
Moi : Okay, on progresse aussi.

Je regarde les adultes qui étudient et commentent les matériels trouvés dans le vestiaire.
Moi : Tse... Kivako !

Nous parcourons le couloir et les pièces sont toujours aussi désespérément vides.
Au bout de vingt minutes d'exploration de pièces toutes plus vides les une que les autres, nous entrons dans ce qui semble être la salle principale.
Au centre, une petite table d'holoprojection diffuse une pâle lumière qui donne à la salle des allures vaisseau fantôme.
Pìwopx s'avance vers la table, et regarde les modules de projections.
Pendant que les autres adultes regardent et parlent des instruments, je m'attaque a l'unité de supervision.
Sa batterie de sauvegarde est encore bonne, et devrai me donner dix minutes de puissance.
J'active la console.
Derrière moi j'entends un cri de surprise et le bruit d'une personne faisant tomber une chaise.
Pìwopx, ayant appuyé sur l'interrupteur général de la table vient d'activer la projection.

Je tourne la tête et reste bouche bée devant les données s'affichant dans les airs.
Moi (Laryngo) :  ....

Je n'ai même pas le temps de prononcer un mot qu'un message d'alerte chasse les données.
Le message mentionne une avarie sérieuse sur le générateur du deuxième sous-sol.
J'allais lire le rapport des avaries quand la table se coupe.
Sur l'écran de gestion, le symbole de perte de puissance clignote, et je me rends compte que la table, déjà sur batteries, ne se rallumera pas tant qu'on lui aura remis de courant...


Dans ma tête, j'entends une voix devenue un peu trop familière.
Messager : NON.... Ils l'ont fait ! Les fous !!

Je ne porte pas d'attention à la remarque de l'Assassin, et nous continuons à progresser dans le couloir sombre.
Une demie heure d'investigation plus tard, le deuxième étage fouillé, nous descendons au premier.
Ce niveau est pratiquement noir, et encore une fois la vision de mon Avatar m'étonne.
Pìwopx, en train de jouer avec un journal de bord récupéré dans un vestiaire, me demande en me montrant la photo de Jake avec sa tenue d'Avatar, comment une personne peut tenir dans une si petite chose, et pourquoi il est différent.

Occupé à lui expliquer que c'est une photo, une sorte de peinture, et que ce dessin à été fait lors de l'arrivée de Jake, je ne remarque pas la forme sombre au bout du couloir.
Un des Na'vi met son bras devant moi et me dit de stopper.
J'éteins le journal, et le rendant à Pìwopx, tente de voir ce que le chasseur me montre.

Au bout de quelques secondes, je remarque que le couloir fait un angle.
Moi : QUI EST LÀ !!
Voix : C'est Vince'!

Mon ami et son groupe s'engagent dans le couloir et viennent vers nous.
Les discussions s'amorcent.
Les Na'vi parlent de la structure, des pièces, et des objets étranges récupérés.

Vince et moi, échangeons sur le fait que tout est désert.
Vince' : On va aller en bas, on en saura plus... je pense.

Le groupe se remet en marche et Gwenn me demande ce que nous avons récupéré.
Je lui fais un court topo, et mon ami ne peut s'empêcher de rire quand je lui narre l'épisode de la grenade flash.
Moi : Et sinon, t'as des nouvelles de Mayuko ?
Vince' : Rien, que dalle.
Moi : Chier ! j'espère qu'il à juste un soucis de comm' !
Vince' : Tiens... ce sont tes flèches...
Le premier homme qui est mort à du être drôlement surpris.
Partir c'est mourir un peu, et mourir c'est partir beaucoup.
La Terre est basse.
Les lénitions, en rouge

Le Na'vi fpi Ayskxawng 2022

xelloss

#89
Vince' contacte Gwenn, ce dernier nous informe qu'il est à une dizaine de pièces de notre position et nous demande de le rejoindre.
Peu de temps après, nous avons fouillé les salles nous séparant de Gwenn.
En approchant de la pièce où notre ami nous attend, je remarque une odeur de putréfaction.
La remarque que fait Gwenn et les Na'vi confirme mes pensées.
Nous entrons dans un grand bureau dont la décoration est semblable à celle du bureau de l'administrateur Selfridge.
Sur un mur, mis en valeur dans une vitrine, trône un grand arc de chasse et ses deux flèches.
Des parures et autres ornements Na'vi sont aussi encadrés, signe du temps où les contacts étaient amicaux, et où les Humains et Na'vi semblaient être fait pour s'entendre.
Gwenn se fige, et mon regard glisse vers ce qui le met dans cet état.
Autour de moi, les Na'vi parlent, en se tenant à bonne distance de la chose

Mes oreilles et ma queue tombent. je regarde sans trop comprendre la personne affalée sur le fauteuil.
Mon esprit me dit que ce n'est pas possible, je regarde Vince', et lui demande d'une vois tremblante ce qui a pu provoquer ça.
J'ai posé la question, surtout pour entendre mon ami répondre, car j'ai peur de déjà connaître la réponse...

Vince : Je... j'en sais rien... il est décomposé et totalement vidé de son sang.... c'est comme si tout son sang avait tout bonnement disparu ! Evaporé !
Gwenn : Mais il foutaient quoi ici ?
Moi : Des expérience... bactériologiques... je crois.
      Dans un des serveurs secrets de la RDA que j'ai fait péter à Berlin, j'ai trouvé des archives sur les expériences bactériologiques.
      Des projets menés par des gens pendant un conflit dont le nom m'échappe... mais un gars, un certain Hilter, ou Hitler, revenait souvent dans les textes, ainsi que le mot Millénium.
Gwenn : Et ?
Moi : Ca parlait de contaminer les gens, et les contrôler à distance... mais ça foirait à chaque fois, et tous les cobayes ont été tués.
       Les données des expériences avaient déjà été volées avant que je passe...
Gwenn : Et Millénium ?
Moi : Rien ! des clous... j'ai jamais réussi à mettre la main sur la moindre info sur ce truc... à croire que le machin Millénium n'a jamais exixté....


Alors que j'expliquais à mes deux compères pourquoi le cadavre en putréfaction sur son fauteuil me faisait penser aux archives du serveur de Berlin, les Na'vi, en tentant de bouger la bibliothèque, activèrent l'ouverture d'un passage secret dévoilant un escalier en colimaçon.
Gwenn bougonna derrière moi, et à ma question, répondit.
Gwenn : J'aime pas les escaliers...

Je dresse une oreille, sur quoi Vince' me repond.
Vince' : C'est un peu sa kryptonite.
Moi : sa quoi ? Allez ! Passe devant, ça t'évitera de sortir des stupideries !

Nous descendons l'escalier, et à ce moment, dans cette spirale métallique, je me rends compte de la chance que me confère ma taille d'enfant.
Soudain, la voix de Mayuko se fait entendre dans nos oreilles.

Le son est brouillé, et ses mots coupés.
Mayuko : Bordel..... où ... venez quand ? Aide !  Besoin d'... ici !!!

Le vacarme derrière la voix de notre ami nous donna l'impression que c'était la guerre chez lui.
Une détonation sourde monta jusqu'à nous, suivi par un courant d'air tiède.
Nous accélérons le rythme, et arrivé dans la pièce où débouche l'escalier, l'odeur nauséabonde qui s'était installée à mi chemin se fit plus forte.
Derrière l'unique porte, des cris de guerre Na'v, des hurlements Humains.
Gwenn ouvre la porte, et nous voyons passer un Humain.
L'homme, devait s'être pris un coup magistral, car il fut projeté jusqu'au bout du couloir.
Je vis sans comprendre, la personne se relever, et foncer vers nous en hurlant.
Vince' réagit au quart  de tour, et renvoya l'impudent d'où il venait.
J'eu à peine le temps de constater que la moitié de son visage manquait.

Nous déboulons dans le couloir. à droite, l'équipe de Mayuko, se battait contre des humains au corps à corps, et bien que les coups des Na'vi auraient du mettre KO les humains, ceux xi se relevaient et repartaient à l'attaque.

A notre gauche, Gwenn faisait du tennis avec son court bâton, avec en guise de balle, le civil enragé.
Gwenn : hahahaha !! plus on tape, plus il revient !!!

Voyant leurs frères en mauvaise posture, les Na'vi nous accompagnant se précipitèrent sur les Humains, prenant ainsi les forcenés en tenaille.
Mayuko : Z'ARRIVEZ A PIC !!!! ON FATIGUE, NOUS !!

La vingtaine d'humain enragés attaquant le groupe de Mayuko, les avaient fait reculer sur la porte d'un sas qui refusait de s'ouvrir, et même si le rapport de force est clairement du côté des Na'vi, les Humains plus nombreux donnent du fil à retordre aux grandes créatures courbées dans des couloirs trop petits pour eux.

Le combat tourne court assez rapidement, et les Na'vi, maintenant presque aussi nombreux que les Humains, repoussent ceux-ci dans une pièce.
Mayuko calque la lourde porte, et coince une barre de fer dans la poignée.
A l'intérieur de la pièce, sur le hublot de la porte, s'excitent les Humains en furie.

Gwenn, décide de mettre un terme à son petit jeu, et laisse l'homme enragé foncer sur lui.
Les bras tendus en avant, et hurlant comme un animal, il est chopé au vol et plaqué sur le mur par Gwenn le tenant à bout de bras pas le cou.
Les mains de l'homme tentent d'attraper le bras de mon ami, mais se gestes sont désordonnés, et je vois Gwenn exploser les deux épaules de l'homme qui hurle encore plus.
Les bras inutilisable, l'homme est jeté au sol avec une violence telle que j'entends le crâne faire un bruit, comme s'il venait de se briser.

Mon ami saute sur l'homme, et lui tenant le visage de sa main, approche sa tête de l'oreille de sa proie.
Gwenn : Te tuer... ne la ramènera pas ! Mais elle sera contente de savoir qu'un autre démon ne souillera plus sa terre !!

L'Avatar lève son bâton, et le plante dans la cage thoracique de l'homme.
Celui-ci crache du sang.
Mon ami retire son arme, et laisse l'humain agoniser dans une mare de sang.

Le cops recouvert de tâches, il nous déclare avoir fini avec celui là.
Gwenn : Y'en à d'autre ?
Moi : ...

Dans ma tête, le Messager salue la performance de mon ami, et déclare aimer la façon dont l'Avatar a jeté l'homme dans les griffes de la Mort.
Mayuko : .... euh.... partons, c'est mieux.... merci d'être venu ! On commençait à fatiguer, nous !
               Quelqu'un à une idée de ce qu'il se passe ici.

Dans le jardin Japonais, le Messager, toujours allongé sur son transat, me fait signe.
Messager : Tu restes ici deux minutes !!

Je réalise trop tard ce que l'assassin a voulu dire.
Dans le monde réel, ma voix change, mes yeux blanchissent, et les personnes devant moi dressent leurs oreilles.

La voix du Messager est bien plus grave, et plus oppressante.
Messager :  C'est le Projet Brebis ! un truc qui à foiré, et que la RDA à remis au gout du jour...
Mayuko : Xell' ?! Ta voix !!! Tes yeux !!
Vince : A quoi tu joues ? Pas la peine de nous faire le mélodrame...
Messager : Xelloss n'est pas ici... Le Messager parle...

Mes amis restent bouche bée, et un des Na'vi demande qui est Messager, pourquoi la voix de l'enfant à changé, et pourquoi il dit "Xelloss n'est pas ici".
Vince : Y'a deux personnes dans ce corps...
Messager : Voulez vous connaître ce qui semble se produire ici ?

Le groupe accepte, car pour le moment, personne n'a réussi à comprendre ce qu'il se passe ici.
Le Messager explique que cette situation, il l'a déjà vécu.

Des gens en furie, attaquant sans apparemment ressentir la douleur, il en à déjà combattu, lors d'un contrat et à fini par trouver des explications.
Messager : Dans les Temps Anciens, un Grand Conflit éclata, et les Hommes lui donnèrent le nom de "Seconde Guerre Mondiale".
              Une partie d'un groupe appelé Nazi tentèrent de créer une arme capable de contrôler les gens...
Vince : Le Projet Berbis ?
Messager : Tout juste... mais ce fut un échec, et les cobayes infectés devenaient des monstres qui attaquaient et mangeaient leurs semblables.
               Le projet disparu avec la chute des Nazi...
               Avec la découverte Pandora, des chercheurs exhumèrent le Projet Brebis... Le venin de l'animal Kali-tuc, le scorpion pour ce que Xelloss appelle "Uniltaron" semblait être la solution.
                    Mais le projet fut un échec, et de nouveau enterré.
Gwenn : Il semble que ici, ils ont voulu le rouvrir...
Messager : Vous devez fuir ces lieux... ce que vous pourriez trouver hanterai vos nuits...
Mayuko : Comment vous savez tout ça ?
Messager : Messager est  un Assassin... Il se  dois de connaître tout ce qui touche la Mort... c'est la Voie du Messager
Mayuko : Et Xelloss ?
Messager : IL est un parasite... une aberration qui a volé le corps du Messager !!
               Vous semblez y être attachés... Messager vous le rends. Pour le moment...

Messager me laisse les commandes, et je tombe au sol.
Mayuko me rattrape alors que Vince déclare avoir réussi à avoir eu raison de la porte du sas récalcitrant.


Le couloir qui s'offre à nous est baigné dans la même lumière orangée que le précédent, et devant nos yeux se tiens quatre portes à barreaux.
Gwenn : Les cellules...
Pìwopx : KIVAKO !!!

Nous progressons, et passant devant la dernière cellule, je sens une paire de mains me saisir.
Je n'ai même pas le temps de comprendre ce qu'il se passe que Mayuko m'assomme et m'extrait des mains sortant des barreaux.
L'Avatar me dépose quelques mètres après le virage que fait le couloir pendant que les autres ouvrent la cellule.

La personne qui en sort est si maigre que ses os sont visibles à travers sa peau.
C'est un Na'vi d'un clan voisin des Tawkami, dans les Roches flottantes.
Le jeune homme à un œil crevé et de multiples blessures sur le corps.

Il s'écroule dans les bras de Pìwopx, et d'une voix tremblante dit avoir demandé ce moment à Eywa depuis si longtemps, que c'était la seule chose qui le maintenait en vie.
Gwenn : Mayuk', tu m'assommes Xell' à chaque fois qu'il reviens à lui ! Teranas m'a dit que s'il subit un choc trop grand, le Messager reviens... la dernière fois que l'autre à eu un moment de folie, il à failli buter son frère !
Mayuko : T'en as des bonnes toi !  Et comment j'fais pour savoir si c'est Xell' ou l'aut'
Gwenn : Facile ! Si ses yeux deviennent blanc, c'est que c'est trop tard...
Mayuko : Ouais ! Super rassurant !

Pendant que Gwenn explique à son ami qu'il vaut mieux tenir l'enfant à l'écart de tout ça, Pìwopx et ses les siens tentent des soins d'urgence sur le jeune chasseur à l'agonie.
Une bonne heure, et trois coups sur ma nuque plus tard, le groupe reprend l'exploration





...




J'ouvre les yeux, assis au sol, je tente de comprendre la vision qui s'offre à moi.
Devant moi, à genoux, une jeune Na'vi me tiens par les épaules et me secoue comme un prunier.
Na'vi : Ma Xelloss !! Kä !!

Je remarque deux choses.
Elle est en larmes
Derrière elle un feu énorme fait rage, et ma vision, redevenant normale, je constate que c'est un Kelutral entier qui est en proie aux flammes.
Je mets un nom sur le visage qui se tiens devant moi, et hurle.

Talyäe me secoue encore plus fort et me crie.
Talyäe : MA XELL'  !!!!   ZA'U SET !!! PÌYATE FÌTSENG YE'RÌN  !!! MA XELL' !!!!

Derrière Talyäe, une explosion, suivie d'une langue de feu.
La chaleur est insoutenable, et la Na'vi s'embrase.
Je regarde mes bras, et constate que je suis aussi en feu.
Je hurle, ma dernière vision est le visage de celle qui avait réussi à s'emparer de mon cœur....



...




Voix : Xell' ! Xell' !! HO !!!
[Paf ! Paf ]

Je sens une douleur sur les joues, et émerge doucement.
Gwenn : Bon, alors !  t'es avec nous ?

Au coin d'un feu dans l'arbre utilisé avant d'investir l'avant poste, le groupe se repose.
Moi : J'ai... je... j'ai des AMP en folie dans la tête....
Mayuko : Pardon... c'est moi qui t'ai assommé....
Moi : quoi ?
Mayuko : Y'a des choses que tu ne devais pas voir...
Gwenn : Sous peine de voir l'aut' débouler !
Moi : ...
Gwenn : en tout cas, on a sauvé cinq jeunes ici, regarde.

Mon ami me montre les jeunes Na'vi qui ressemblent plus à des momies, tant ils ont des bandages.
Mayuko : Deux gars et trois filles... les au*
Gwenn : C'est bon, arrêtes ! on va pas l'embêter plus ! Allons Xel' ! Mange un coin, ça ira mieux

Tout en mangeant, mon regard tombe sur le visage de la jeune Na'vi assise en face de moi.
Pétrifié, je ne peux détacher mon regard de son visage,
Mayuko : Eh, Xell', ça va pas de dévisager les gens comme ça ?
[PAF ! ]

Mayuko : Et tu l'as pas volé celle là !
Je me retournes, et pointe mon ami avec un bâton
Moi : Nom mais dis donc toi !! j'vais t'laisser mon emprunte dentaire sur la queue, tu f'ras moins l'malin !
Mayuko : D'ac !! mais avant, tu devras éteindre la tienne.

Je réprime une larme montant rapidement, et enlève ma queue du feu...
Moi : WHAAaaAAaAa... !!!

Je m'assois par terre, et souffle sur la partie brulée..
j'ai mal... chui con moi !!
Mon regard re-glisse vers la Na'vi qui lève une oreille en signe d'incompréhension.

Mayuko : Mais, mais, mais... t'en veux une autre ?
Moi : Ma'utx !!!!

La Na'vi dresse les oreilles et écarquille les yeux.
Je vois dans son regard une incompréhension infinie.
Moi : Ma Ma'utx te Nar'ikaya Seia'na'ite... ohel ngengati kameie

La jeune Na'vi, ne me connaissant pas sous ma forme d'Avatar, utilise les formes honorifique, mais reste méfiante envers un Avatar qui semble en connaître long sur elle.
Moi : Hìtxoa ! Fìpor syaw fko Xelloss... Tawtute Ikranayhu !!

Je bats des bras pour montrer le battement d'ailes de la créature volante.
En face de moi, Ma'utx semble réfléchir.
Ma'utx : Nang !! lekye'unga tawtute a lu hì'i hu ikranay !! ngati lamu srak nang ?

La jeune Na'vi explique au groupe que dans son clan, le clan Nar'ikaya, un ikranany s'était posé en plein milieu de la place centrale au beau milieu de la nuit.
Ma'utx narre comment j'avais dans un mouvement éclair, sorti mon arc, et comment ma vie ne tenait qu'a un fil.

Une heure, et des fous rires plus tard, la jeune Na'vi finit son histoire.

Eh, bein, t'as bien modéré la fin... c'est mieux ainsi... la vérité est trop horrible...

Pìwopx me dit que dans la maison-de-pierre, j'avais parlé de la Terre et du ciel que les Sawtute avaient rendu noir...
Merd' !  Le Projet Bleu-Ciel... j'ai vraiment pas envie de leur raconter ça...
Vince : allez, Xell', j'ai entendu des choses à ce sujet... j'ai aussi su que tu avais eu accès à des choses...

Je plie les oreilles, et résigné, commence mon histoire...

Le premier homme qui est mort à du être drôlement surpris.
Partir c'est mourir un peu, et mourir c'est partir beaucoup.
La Terre est basse.
Les lénitions, en rouge

Le Na'vi fpi Ayskxawng 2022

xelloss

#90
Année 2011, quelque part en plein désert du Sahara.

Un dirigeable se pose au sol. Le ballon est libéré et repart en pilotage automatique vers Toulon.
Au sol, l'étrange véhicule aux allures de gros scarabée s'enterre...
Une demie heure plus tard, seules sont visibles des antennes de liaison et des caméras.

A l'intérieur, on s'active, on se prépare, les écrans affichent des tonnes de données et le prototype de table holographique subit les foudres du Colonel Dyverez.
Dyverez : Putain d'machine de con !!! Encore un taf de civil ça !

Trois coups de rangers plus tard, la table affiche une série d'instructions.
Dyverez : Ah ! bein voila ! allez, les enfants, c'est l'heure... Ze show must go on !!!
             Apportez moi une mousse !

Le second apporte une chope et tremblant comme une feuille, verse la bière.
Dyverez : Mais tremblez pas comme ça, ça fait d'la mousse !!
             Alors cette liaison, elle vient avec des béquilles...

Au poste radio, l'opérateur radio tente d'établir le contact
Opérateur : Mirabelle appelle Eglantine !
Voix dans la radio : Oui ?
Opérateur : Vous avez Egantine, mon Colonel.
Dyverez : Ici Mirabelle ! Eglantine, j'ai réfléchi, Allez sur Sardy, l'observation y sera meilleure. sinon vous serez bloqué jusqu'à la fin d'la tempête
Voix dans la radio : Kompris ! Le temps te poir' un kogniak et on part !
Dyverez : Un Kogniak, ? Mais c'est bien Eglantine que j'ai a l'appareil répondez !
Voix dans la radio : Non, z'est Pas tout à fait Eglantine ! Izi z'est le kommandant t'infantrie Von Korkeul... Mais ça fait rien... Pouchez pas ! On arrife !

Dans la radio, on entend des rires et le colonel se met la tête dans la main...
Dyverez : T'es con Korkeul...
Korkeul : On fous a bien eu ?
Dyverez : Oui... les sondes sont en place ?
Korkrul : JA ! Za fa être kolossal ! on attent fotre ordre.
Dyverez : Eh, bein en avant Guingamp !

Autour du scarabée métallique, des petites pointes de métal sortent du sol.
Le sable se hérisse de pointes noires, et des arcs bleutés parcourent le champ de ces piques sinistres.
Dix minutes plus tard, un petit nuage se forme au dessus du scarabée enterré.

Dans le bunker mobile du commandant Korkeul, on exulte, les données récoltées sont plus qu'encourageantes, et la mission est déjà un succès.
Korkeul : Z'est la fictoire zur la famine ! zur la maladie ! Za fa faire Fureur !

Le petit nuage disparaît comme soufflé par un vent invisible.
Dans le scarabée, et dans le bunker, les données affluent.
L'équipe de scientifique analyse et traite les infos reçues par le véhicule encerclé et ensablé.
Soudain, un des chercheurs bondis de son siège, et écrase le bouton d'arrêt d'urgence.
Dans le scarabée, c'est l'incompréhension et le colonel demande la raison d'un arrêt si brutal.
Il n'a pas le temps de finir sa phrase que son visage se fige.

La table d'holoprojection affiche clairement les données.
Dyverez : Coupez tout ! passez en mode SIX préparez vous au choc !!!
             Dites moi que c'est une blague du logiciel !
Le chercheur secoue négativement la tête, et dans l'animal métallique, l'équipage exécute la plus haute procédure d'urgence.
Jamais personne n'oubliera cette journée.
Cette date restera dans les livres d'histoires comme la plus grande catastrophe naturelle au monde.
Une jeune société maquillera efficacement les faits.

Le colonel referme violemment un dossier, et d'un air triste demande au chercheur.
Dyverez : On l'a perdu.... hein ?
Chercheur : Non ! On l'a juste laissé partir.

Le colonel regarde le nom sur le dossier et lève la tête, puis murmure...
Dyverez : Projet Bleu-Ciel.... C'est con, ça aurai pu être bien... Peut être est-ce mieux ainsi... On a fini par s'autodétruire.

Au dessus du scarabée enterré, des nuages noirs tournent en spirale. Et les habitants de la région désertique louent "Dieu" de enfin leur apporter la pluie qui transformera leur terres arides en oasis..

Dans le ciel, des forces titanesques se mettent en place, et alors que les gens des environs saluent le "Dieu bienfaiteur", dans le scarabée et le bunker, on se prépare à l'impact.
Les nuages tournent lentement, et en quelques minutes, il fait nuit à midi.
Le premier éclair traverse le ciel et impacte le sol. Le coup de tonnerre qui l'accompagne fait l'effet d'une explosion.
Le suivant touche une maison dans un village, le souffle est tel que les vitres volent en éclat, se transformant en grenades à fragmentation.
La suite est pire qu'un bombardement, et les coups de foudres pleuvent.
Le nuage noir déjà grand prend des proportions gigantesques, et chaque éclair semble le faire grossir.
Au sol, c'est l'apocalypse, et les gens qui louaient il y à peu un "Dieu bienveillant" hurlent que c'est l'œuvre du "Diable".

Vingt minutes après le lancement du projet Bleu-Ciel, les principales villes du nord de l'Afrique sont balayées par une tempête qui rivalise en puissance, les plus puissantes bombes.
Les équipages du scarabée et du bunker assistent impuissant à la démonstration de force de la puissance de feu la plus dévastatrice sur Terre.
La Nature semble bien décidée à reprendre ses droits sur des créatures qui depuis trop longtemps la détruise.

La fin du monde, et la fin de l'Humanité semblent être arrivée, et le nuage noir recouvre maintenant toute l'Afrique.
Des viles Humaines, balayées comme des châteaux de cartes, il ne reste plus rien.
Soudain, aussi brusquement qu'elle avait commencée, la tempête prend fin.
Le grand nuage qui avait plongé un continent entier dans la nuit semble se dissiper.

Dans le scarabée, on constate que le nuage n'a pas perdu de sa consistance.
Dyverez : Le con ! Il a enveloppé la planète !
Chercheur  : La Nuit Infinie... on va vivre avec la pénombre pour toujours...
Dyverez : Projet Bleu-Ciel... Contrôler la météo qu'ils disaient ! On n'arrive déjà pas à se contrôler nous même
Chercheur : On n'est pas près de l'oublier celle là... On a bien merdé tout comme il faut...
Dyverez : Vous pensez que nos enfants nous pardonneront ?





Dans un bureau, des personnes tiennent conseil.
Sur la porte, un logo étrange, composé de quatre cercles, précèdent les lettres RDA
Dans cette toute jeune entreprise privée qui n'arrive pas à payer ses dettes, une réunion se termine.
L'objet de celle-ci : faire passer ce fiasco pour une catastrophe naturelle.

Le dirigeant sourit à l'un de ses subordonnés qui lui demande si c'est pas un peu gros comme histoire.
Dirigeant : Vous savez, Josef Goebbels à dit un jour "Plus un mensonge est gros, plus il passe" ... méditez la dessus et dites vous que pour les moutons d'en bas, un mensonge répété mille fois par les médiats devient vérité !





....






Je finis mon histoire, et alors que les certains Na'vi traduisent pour ceux qui ne maitrisent pas l'Humain, je deviens la cible de tous les regards.
Les Na'vi me regardent, moi et mes compagnons, et demandent comment les Humains ont pu faire ça.
Mes amis me regardent et me demandent comment ils ont fait pour ne pas voir que cette histoire racontée par les médiats n'était que l'arbre qui cache la forêt et comment je suis au courant de ça.


D'une voix triste, je leur répond.
Moi : J'ai tellement détruits des serveurs RDA que à la fin, je gardais des infos...
       Le prix que des gens sont près a mettre pour une simple info dépasse l'imagination.
       Vous savez, j'ai lu un jours une phrase d'un gars avec une croix bizarre sur le bras... ce gars disait que plus un mensonge est gros, plus il passe...
       Vous savez quoi... j'pense que ce gars est un génie... car sa connerie se vérifie tous les jours...  Pensez au Na'vi et ce qu'on en dit sur Terre...

L'assemblée devient silencieuse, et d'un coup, je me sens mal à l'aise.
Dans mon dos, une voix me houspille.
Scratty' : Ah bravo !! T'es content ? tu leur as collé l'traczir ! ça déprim' sec maintenant.
            Qu'est ce qu'il se passe ? t'as trop de Chats Noirs, et t'essaye d'en refourguer ?!

Moi : ALLEZ ! Vous laissez pas abattre ! Ici ça n'arrivera jamais.... Eywa y veillera.

J'affiche un sourire idiot qui va si bien sur ma face et qui génère l'effet voulu.
Les discussions reprennent, et l'ambiance lourde s'envole.






....





Pile à notre verticale, une navette Walkyrie un peu modifiée pénètre dans l'atmosphère...
A son bord, on vient de vider un flasque de whisky, et on se prépare à un alunissage des plus difficiles.
Rambo : Z'ont intérêt à avoir de infirmières canons les hôpitaux Na'vi ! Parce que sinon... j'irai me plaindre au syndicat du spatioport !!
Le premier homme qui est mort à du être drôlement surpris.
Partir c'est mourir un peu, et mourir c'est partir beaucoup.
La Terre est basse.
Les lénitions, en rouge

Le Na'vi fpi Ayskxawng 2022

xelloss

#91
Journal de bord N°4
Entrée N°010


** Mode silence actif **

Bon... je ne sais pas trop par où commencer...
Mes cauchemars reprennent de plus belle depuis ...
J'ai bien l'impression que c'est depuis que Lui me laisse voir Ses actions...
Pourquoi ?
Pourquoi maintenant ?
Il mijote quelque chose, j'en suis sur, je dois me débarrasser de Lui avant qu'il ne prenne totalement possession des commandes.
Pour le moment, je suis coincé... fait comme un rat, et sans mes générateurs de nanomachines... j'ai aucune chance de le sceller.
Les autres m'ont dit de passer un accord avec Lui... peut être un Contrat.
Mais que lui donner en échange ?
Et ce Projet Brebis...
Pourquoi les autres m'ont assommé ? Qu'est ce que je ne devais pas voir ?
je*...





La nuit est bien entamée, et les autres dorment d'un sommeil profond.
Assis près du foyer, mes mains lâchent le journal qui tombe sur mes cuisses.
Mes yeux d'un jaune profond passent au gris clair, et pendant une bonne minute, les couleurs alternent.

Dans le Jardin Japonais de mon esprit, je suis en proie à une terreur grandissante, le Messager me toise.
Je ne vois de lui que deux yeux blancs dans l'ombre de son chapeau de paille, tout son visage est dans le noir, et ces yeux blancs me fixant me font frémir de terreur
Les oreilles et la queue basse, je lui demande ce qu'il attend de moi.


Messager : ... Sois fort !  Faible chose que tu es...
                   Et regardes sans dire mot !


Stupéfait, je sens mes forces me quitter, et je tombe au sol sous le regard de l'Assassin.
Dans sa main droite, je vois une petite sphère lumineuse se matérialiser.
Plaquant la sphère contre lui, je la vois disparaître dans son corps alors que seul ses deux yeux blancs sont visibles dans l'ombre de son chapeau.


Messager : L'énergie du Messager.... cette chose que tu as volé et qui est celle de Messager !
               Reste ici, petite chose fébrile, Messager a affaire en ces lieux....


Allongé, sans pouvoir bouger, je tente de faire une phrase, mais aucun son ne sort de ma bouche, et alors que mon regard tombe soudain sur le chaînon manquant de l'équation, le truc qui normalement sors des réflexions et gesticule dans tous les sens.

Messager : Oui... le Scratty' été mis au placard... il à tenté de prendre contrôle de toi.... de Messager...

Je regarde cette cage décidément top cartoon avec à l'intérieur un Scratty' au corps de perroquet, gesticulant dans tous les sens, le bec scotché avec une bande d'adhésif noire.
J'y crois pas... il à gardé la tenue d'sadomaso...

Messager : Messager l'a remis à sa juste place, à sa juste forme... c'est temporaire...

L'assassin disparaît dans un hâle brumeux, et je reste sur le sol, comme paralysé, alors que ma vision commence à se remplir de ce que voit Messager.
Ce que voient mes yeux.



Dans la nuit Pandorienne, éclairée tel un concert de Jean Michel Jarre, un feu faiblissant, donne à un arbre des teintes orangées.
Dans cet arbre un enfant se lève, ses mouvements sont fluides, il semble flotter au dessus du sol.
D'un geste véloce, il place ses sabres dans sa ceinture, et jetant un rapide coup d'œil aux adultes endormis, glisse tel un fantôme, au pied de l'arbre.

Je suis spectateur d'un film, comme si j'étais dans un "Volume", ces cabines de réalité virtuelles pour le pilotage des drones.
Ne contrôlant, rien, et prisonnier de ce corps qui bouge en dépit de ma volonté, je sens une terreur s'insinuer en moi.
Messager me parle, et cette voix sinistre renforce l'effroi qui s'empare de moi.

C'est la première fois, qu'Il me laisse voir ce qu'il fait, et cela me terrifie.
Messager : Faible chose que tu es... Pathétique... ton corps est une merveille ! Te rends tu compte de ce que l'on peut faire avec ?

Sur ces paroles, tout s'accélère, et je me sens décoller du sol vers une haute branche.
Le bond que je fais me surprend moi-même, et l'atterrissage sans un son sur la branche vient me rappeler combien Messager est un expert en déplacement.


Messager : Regarde... regarde, et admire ce que ton corps est capable de faire...


Au même moment, à Hell'sGate....
Dans la base silencieuse, les gens dorment dans leurs lits.
Quelques silhouettes se déplacent, les Humains et Na'vi d'humeurs nocturne se déplacent en silence pour ne pas troubler le sommeil de ceux qui sont en réunion avec Morphée.
Mayuko se lève pour aller aux toilettes, et passe devant la salle de liaison.
Au retour, il rentre dans la salle, et jetant  un coup d'œil sur les écrans de contrôles, lit en diagonale les rapports émanant des Avatar.
Sur une des lignes d'un rapport des sens de sa machine il lit.

*Sensations proches : Mouvements*
*Ressenti : Animal furtif*

Mayuko court en direction de Gwenn, endormi sur la console de commende centrale.
Mayuko : Gwenn... Gwennn !  Viens, ça bouge dans le bivouac....
Gwenn : Hein ? qui m'a piqué ?
Mayuko : tu t'es endormi sur la console... t'es vraiment un malade...
Gwenn : Oh la vach'... j'ai rêvé de scorpions... Ils me piquaient...

Mayuko lève un sourcil, se demandant si son collègue était vraiment réveillé.
Gwenn : En plus, y'en avait un qui était mi-ours devant, mi-scorpion, et re-mi-ours derrière.
Mayuko : .... Faut pas fumer les écrans de contrôles.... C'est pas bien...
            Allez, file dans ton caisson ! Ca bouge à coté de nos Avatars.
Gwenn : Et Vince ?
Mayuko : Plus tard...

Les deux pilotes établissent la liaison, et se réveillent dans leurs Avatar.
Mayuko se lève, scrutant les alentours à la recherche de cet "animal furtif", assiste stupéfait au bond du jeune Avatar.

Gwenn l'interpelle à voix basse pour ne pas réveiller les Na'vi endormis.
Gwenn : Mayuk'.... il manque Xell'...

Gwenn se rend compte que son ami à la tête levée, et regarde vers le haut.
Mayuko : regarde... j'ai vu Xell' faire un saut... je savais même pas qu'un Avatar était capable d'une telle chose.
Gwenn :  Tu es certain que c'est Xell' ? Regarde ses mouvements, comment il se tient sur la branche.... on dirait qu'il est prêt à fondre sur un truc...
Mayuko : ... Ce serait... l'Autre ? Comment ?

Mayuko et Gwenn observent mes mouvements sur la branche... les mouvements du Messager.
Sur cette branche, recroquevillé en position de recherche, je scrute les environs, comme si j'étais à l'affût.
Mes mouvements sont fluides, tel un chat.
Soudain, mon regard glisse vers le feu, et les deux Avatars


Sur une branche, je prends mon élan, alors que dans l'arbre, près du feu, Mayuko et  Gwenn parlent.
Gwenn : ... je.... T'as vu ? T'as vu ses yeux ?
Mayuko : Viens !! Viens !!

Mayuko active le laryngo de l'Avatar endormi de Vince' et le sien, puis s'élance, avec Gwenn le talonnant, dans la direction que j'ai prise.
Dans les arbres, je saute de branche en branche, et devant l'aisance des mouvements de Messager, j'éprouve du respect.
Je me rends compte que mon agilité n'est en fait qu'un fragment, une rémanence de son talent.

Au sol, Gwenn et Mayuko peinent à me suivre.
Mayuko : Arrêtes... on le rattrapera jamais...
Gwenn : allez quoi ! On va pas le laisser filer !

Mayuko, reprenant son souffle, sors de son sac un journal de bord et lance la procédure de localisation des laryngos.
Sur l'écran translucide, s'affiche la carte de la zone, et les points symbolisant les laryngophones et autres moyens de communication.
Gwenn : Chier !  L'a pas activé...

Mayuko laisse un sourire carnassier se dessiner sur son visage, et dressant les oreilles appuie sur le nom "Xelloss" dans la liste, en le glissant dans une zone verte an haut de l'écran.
Mayuko : Et voila.... laryngo activé, on peut le pister.
Gwenn : ... la classe !
Mayuko : Regarde ça... t'as vu sa vitesse ?
Gwenn : jamais on n'aurai pu le rattraper... Il va où d'après toi ?

Mayuko lance une série d'instructions, et sur la carte, des lignes en pointillées apparaissent en partant du symbole de mon laryngo.
Mayuko : Bon... les simu' donnent...
Gwenn : ... L'avant poste !
              Allez ! On fonce.

Les deux Avatars se lancent en courant vers la direction indiquée sur le journal.

Pendant ce temps, devant l'avant poste, je me glisse dans le conduit de ventilation du toit.
L'aisance avec laquelle le Messager dirige mon corps me fait froid dans le dos.

... Et si c'était moi... la personnalité parasite.... NON ! J'ai des souvenirs....

Alors que je glisse tel un fantôme dans les couloirs menant au bureau du chef de site, Deux Avatars arrivent devant la structure Humaine.
Mayuko : Bon... on y est...
Gwenn : Ca va chier ! On rentre là dedans et on rentre avec Xell' au bivouac !
           Allez ! Tape m'en cinq !

Les deux Avatars se tapent la main, et se glissent par la grille ouverte près du sol.
Gwenn chuchote à son ami s'il à ne serait-ce que l'ombre d'un soupçon de plan pour récupérer l'enfant.
Mayuko : Pas même un micron... On va improviser !

J'entre dans le bureau, et ouvre les tiroirs.
Messager cherche un truc, et dans un des tiroirs, il en sors une enveloppe grise.
Une enveloppe de sécurité inviolable qui ne s'ouvrira qu'avec l'emprunte ADN adéquate.
Je me retourne vers le siège du responsable que j'avais poussé sans ménagement vers le coin, saisis le Wakizashi, et d'un mouvement sec, effectue une coupe avant de faire disparaître la lame dans le fourreau.

La main tombe au sol, et en la ramassant, je glisse à l'oreille du cadavre.
Messager : Tu perds la main, je trouve...
Moi : ...
Messager : Messager s'adapte à ton esprit dérangé...

Je colle les doigts de la main sur le module de sécurité de l'enveloppe qui émet un couinement bizarre.
Une série de bips et un déclic se fait entendre, puis le coté de l'enveloppe rigide glisse.
Dans ma tête, je sens que Messager exulte en voyant le grand symbole sur la page de garde.
Je dresse une oreille et ma queue forme un point d'interrogation
Pour une raison qui m'échappe, ce dessin m'est plus que très familier.
Cet oiseau, un aigle, je pense, et la croix qu'il tient...

Moi : Nom de Zeus !  Mais pourquoi mes souvenirs se font tous la malle !!!
Messager : TES souvenirs ? Mais ce sont ceux de Messager !!!....

Debout dans le bureau, je parcours les lignes des feuilles,  et ne peut plus les lignes défilent, plus je sens que cette place renferme quelque chose de maléfique.
D'un revers de la main, je fait voler tous les objets du bureau, et étale les papiers.
Des photos, des croquis et schémas accompagnent les feuilles de texte.
... Le Projet Brebis.... Une atrocité pensée par des gens qui n'avaient pas encore la technologie pour arriver a leurs fins....

Alors que les objets volent dans le bureau, deux Avatars courbés dans des couloirs trop petits pour eux, dressent les oreilles.
Gwenn : Par ici, y'a du bruit !
           Progressons en silence

Les deux Avatars arrivent sur le pas de la porte, et se replient aussitôt.
Mayuko (a voix basse) : Nang !  Xell' !

Mes amis, ne sachant pas si celui qui se tient dans le bureau est leur ami ou le Messager, restent dans l'ombre du couloir.
Je glisse doucement une main vers le Wakizashi et jette un regard vers la porte et le couloir obscur.
Messager : .... rien.... pourtant....
Je laisse le sabre en fourreau, et prends une liasse de papiers
Tenant les feuilles dans mes mains, j'entame la lecture d'un récit qui me fait remonter le temps...


....

Berlin,  janvier1941

Dans un vrombissement qui fait vibrer les parois, la mâchoire d'acier se met en marche, et grignote lentement mais sûrement la roche.
Les travaux touchent à leur fin, et cette salle sera la dernière d'une installation secrète, creusée sous la cathédrale Berlinoise.
Le jeune Lieutenant Ernest vérifie les plans des câblages électriques, et, à la lueur de sa torche, inspecte minutieusement tous les recoins de cette nouvelle cathédrale souterraine.

Il pénètre, un grand sourire sur la face, dans une des immenses et hautes salles du complexe.
Ernest : Du travail de Nain !
Voix : Vous dites ?
Ernest : Du travail de Nain ! Ca respire le travail soigné, la Perfection Germanique, ne lisez vous pas d'histoires fantastiques, Walter  ?

Le jeune soldat spécialisé en réseaux électriques se fige au mot "lire"
Walter : la lecture corrompt l'esprit.... Seul les paroles du Führer compte ! Peut être devrais-je vous dénoncer, mon Lieutenant ?
Ernest : Ce serai une bonne idée, et montrerai votre dévouement envers notre Führer... vous passerez me voir pour déposer votre dénonciation, alors...

Walter resta interdit.
Ernest, en sortant un papier, lui dit.
Ernest : Section de Répression.... on à quelques privilèges, dont celui de pouvoir lire les livres décadents des sous-races
           Allez, détendez vous, je ne vais pas vous blâmer !

Alors que les deux militaires déambulaient dans les dédales froids et humides de la base souterraine en construction, une voix se fit entendre dans les haut-parleurs.
Voix : Fotre attenzion... Eloignez fous des lignes élektriques...

Quelques secondes plus tard, une lumière crue et puissante envahit les salles de la base.
Ernest : Ah ! Enfin ! Allez, venez Walter, allons voir les salles les plus excitantes.

Je continue ma lecture, et découvre que cette immense forteresse n'a qu'un but.
Nom de nom.... contrôler des gens.... les fous !
Les lignes se succèdent et l'horreur grandit.
Des centaines de gens sont enfermés dans des salles aseptisées, leurs conditions de vie sont excellentes à un détail près :
Ce sont des prisonniers qui ne reverront jamais la lumière du jour.

Les pages passent, l'histoire de la base défile sous mes yeux.
Les notes, et les rapports d'expériences sont soigneusement rangés et me montre une horreur chirurgicale.

Messager sourit, et je hurle de mettre fin à tout ça.
Messager : Calme toi, faible chose ! Messager dois connaître !

Dans l'ombre du pas de la porte, deux Avatar murmurent, la légère bioluminescence de leur corps est cachée par des couvertures prises sur des lits, et les font ressembler à des fantômes.
Gwenn : Mais qu'est-ce qu'il branle ?
Mayuko : Alors là...
Gwenn : Viens, on va faire un tour en bas... si l'Autre est revenu ici, c'est qu'il cherche un truc.... il a dit qu'il "doit connaître"...
Sans avoir la moindre idée de ce qui les attend, les deux Avatars se glissent comme des ombres dans le bureau et s'engouffrent  dans l'escalier secret dont la porte n'a pas bougé depuis notre passage un peu plus tôt.
Absorbée dans la lecture,  Messager n'a même pas senti le passage de mes amis.

Au bout d'une bonne demie heure de lecture, le Messager saisis la dernière liasse de feuilles.
Un rapport de cinq pages


....


J'écris ces dernières lignes, car la fin est proche.
Depuis quelques semaines, et malgré la profondeur à laquelle le bunker a été construit, nous ressentons les secousses des bombes Alliées.
Le Projet Brebis ne donne pas du tout les résultats escomptés, et d'un côté, je bénis la scellée qui maintient cet endroit hermétique, car elle nous protège des colères du Führer.
Personne ne peut plus ouvrir de l'extérieur, et en supposant que l'entrée secrète soit découverte, il faudrait avoir sous ses ordres des soldats de la taille de fourmis pour pénétrer ici.
Toutes les expériences se sont soldées par des échecs cuisants, et le peu de cas viables ont périt dans d'atroces souffrances.
Je ne devrai pas noter ça ici, mais comme personne ne le lira, je vais quand même coucher mes impressions par écrit.
Pour ma part, je pense que ce projet ne verra pas le jour, du moins, pas dans ce siècle, car nous ne disposons pas de la technologie, et les balbutiements de cette nouvelle technologie que nous ont apportés nos alliés Japonais souffre aussi des limites de notre époque.
Des machines si petites qu'elles agiraient directement dans le corps... C'est un travail pour les générations futures.
Cependant, conformément aux directives du Führer, nous allons essayer ces nouvelles machines de sommeil.
Se faire congeler... j'ai bien peur que tout ceci se termine comme les Brebis...


Nom de Zeus.... des caissons cryogéniques à cette époque ? En 1944..
Les fous !

Je continue à parcourir les feuilles et en apprend plus...

Tous les autres sont verrouillés dans leurs sarcophages.
J'ai bien l'impression qu'ils sont morts.
J'ai vérifié deux fois le niveau de charge des batteries des salles trois à douze.
Avec toute cette puissance, on pourrait éclairer Berlin pendant dix ans...


....

Le premier homme qui est mort à du être drôlement surpris.
Partir c'est mourir un peu, et mourir c'est partir beaucoup.
La Terre est basse.
Les lénitions, en rouge

Le Na'vi fpi Ayskxawng 2022

xelloss

#92
Dans une salle bien éclairée malgré l'absence de fenêtres, un homme repose une plume sur son présentoir et referme le pot d'encre.
Il se lève, et entre dans une pièce intégralement carrelée de blanc, dans laquelle trônent quinze sarcophages en métal.
Sur le coté de ces boites, des dizaines de vannes, manomètres et autres instruments de mesures indiquent le fonctionnement des machines et l'état de santé de la personne qui l'occupe.
Le Capitaine Ernest passe devant tous les caissons, vérifiant les données.
Trois sont déjà mort, et les indicateurs, tous dans le rouge.
L'homme passe en revue le dernier sarcophage ouvert, sur lequel est gravé sa plaque.
Une fois les vérifications terminées, il se dirige vers l'ascenseur qui le descend au
sous sol 23.
Devant lui, une porte blindée pouvant résister à des obus de 88 verrouille l'accès.
Il regarde par un judas l'intérieur de la salle, et actionnant une série de manivelles, entre la combinaison de déverrouillage.
La lourde porte pivote sur ses gonds comme si elle était faite de balza, et l'odeur de putréfaction le frappe de plein fouet.
Le capitaine pénètre dans l'Enfer, et passant devant les cellules vérifie que toutes sont bien fermées.
Les lourdes grilles de ce couloir de cellules sont hérissées de pointes acérées recourbées vers l'intérieur, empêchant ainsi que des locataires un peu trop reconnaissants ne veulent cajoler leurs geôliers.
Une grille est défoncée, et dans un mouvement réflexe, le capitaine écrase l'unique gros bouton de la boite qu'il porte a la ceinture.
Une herse coulisse horizontalement et verrouille brutalement la seule entrée, alors que la lourde porte blindée se referme doucement dans un silence oppressant.
La lumière crue tombant du plafond ne laisse aucun endroit pour se cacher, aucune ombre pour se dissimuler, pourtant, la cellule 13 est vide.
La vue du capitaine se brouille, et un petit filet de sang coule de sa bouche.
Les yeux grand ouverts de surprise, il saisis la pointe qui viens de le transpercer dans le dos et qui dépasse de son torse.
Soulevé du sol comme s'il ne pesait rien, il assiste avec effroi à la matérialisation d'une créature sortie des cauchemars.
Une sorte d'Humanoide le regarde, sa tête effilée vers l'arrière, ne présente pas d'yeux, mais une surface totalement lisse.
Dans un hurlement de terreur, se demandant d'où sort cette créature qui n'est référencée nulle part, il constate que dans la bouche de la chose, une autre mâchoire est présente, plus petite.
La dernière vision qu'emportera le capitaine fut celle de cette petite mâchoire fonçant vers lui.
Alors que le capitaine gis sur le carrelage de la salle des cellules, et que la créature s'attaque à la porte, le bunker 000 se met en sommeil., et une ventilation souffle par de minuscules grilles, de l'air qui crée une fine couche de glace sur les murs.
Dix minutes après la première vague de froid, une épaisse couche de glace recouvre tout l'intérieur de la forteresse enterrée, devenue maintenant un congélateur géant.




Dans un avant poste, le Messager sourit, et continue à lire pendant que je commence à sentir une terreur sans nom s'insinuer au fond de moi
Mais que cherches tu ?
Messager : Les Brebis !
Pour qui ? Pour quoi ? Pourquoi ici ?
Messager : Avant que tes amis ne t'assomment, Messager a vu ici des choses... peut être le Projet Brebis.
Et ?
Messager : Messager doit y mettre fin !

C'est plus fort que moi, c'est aussi nerveux, et j'explose de rire en imaginant le samuraïl avec un énorme mon en forme de "Croix Rouge"
hahahahaha ! .... désolé... mais j'ai du mal à t'imaginer faisant de "bonnes actions"...
Messager : Ce contrat est ancien... Et tu as un piètre regard sur le Messager...

Je dresse une oreille à la réflexion de Messager.
Le ton de sa voix me fit frémir,  "ancien"... comme si ce contrat remontait à très très longtemps....

Moi : Ancien, mais comment ?

Messager ne répond pas, et arrachant un écran de contrôle, le brise au sol, dépose tous les papiers sur les fragments et verse l'intégralité d'une bouteille d'un alcool de synthèse sur le tout.
Moi : Y mettre le feu ? Pourquoi ?
Messager : Messager y met fin !
Le résultat ne se fait pas attendre, et la réaction entre le liquide de l'écran et l'alcool est violente.
Le feu prend immédiatement, un feu puissant et rageur qui consume les anciens papiers en quelques secondes.
Je regarde toute cette horreur partir en fumée, et me dis que si ce sont des originaux, et les seuls exemplaires, c'est une bonne chose de les voir en cendres.

Messager se dirige vers la porte et l'escalier secret en esquissant un sourire.
Je ne comprendrai que bien plus tard pourquoi l'Assassin avait sourit.

...

Alors que je lisais et remontait le temps, deux Avatars parcourent silencieusement les couloirs.
Gwenn : Aille ! Ouillle ! 'tain de ....
Gwenn se tenant le front, colle un pain magistral à la canalisation responsable de son mal, et la fissurant, laisse échapper un léger filet de gaz inodore.
Mayuko : Mais pourquoi les Humains sont si petit et les Na'vi si grands !!!

Leurs pas les mènent au couloir des cellules, et un détail que personne n'avait remarqué avant, saute aux yeux de Mayuko.
Empoignant  la grille, il la fait glisser, et ouvre la cellule.
Gwenn : Tu veux crever ? T'as vu l'état de cette cage ? tu vas pas entrer dedans, j'espère !

Mayuko pénètre prudemment dans cette déchetterie qui n'a de "cellule" que le nom.
L'odeur est forte, et les cadavres en décomposition, entassés au milieu d'un tas d'immondices sont proprement repoussants.

Pourtant, Mayuko trouve tout ceci trop crade.... bien trop crade par rapport au reste.
Mayuko : Ca pue cette histoire...
Gwenn : C'est pas moi qui dirai le contraire !  Allez, sors avant de choper une infection.
Mayuko : Non, j'voulais dire que ça pue... l'arnaque ! Tout ça, c'est bien trop dégueu' pour être vrai !
            J'mange mon pagne et reste à poil si y'a pas mise en scène ici !
Gwenn : Pari tenu ! Tu voudras les haricots qui vont avec ?

Mayuko pousse du pied un des cadavres, et commence à piger.
L'Avatar glisse les doigts sous les ordures en faisant le tour du tas d'immondices.

Soudain, un large sourire se dessine sur son visage, et il demande à son ami de l'aider.
Gwenn : Mem' pas en rêve !
Mayuko : Allez, t'as pas envie de me voir manger mon pagne ?
Gwenn : ... bon.....

Mayuko montre à son ami où placer ses doigts, et lui dit
Mayuko : A trois, on tire !

Gwenn dresse les oreilles et la queue.
Gwenn : Bon.... j'trouverai un autre moyen de te faire manger ton pagne, sal' bête !
Mayuko : na na, nana nèèreeuuuu !!!! Allez, on entre !

Le tas de cadavres putréfiés n'était qu'une couverture, une création destinée à éloigner les curieux qui auraient pu s'aventurer ici.
Le tas n'était qu'une porte, et une fois ouverte, donnait sur un escalier si lisse et si propre qu'on aura pu croire que le personnel de ménage venait de le lustrer.
En ces lieux, le métal est maître, et du sol au plafond, tout est recouvert de métal.
L'espace entre les plaques ne laisse même pas passer une lame de rasoir, et les deux Avatar découvrent un endroit stérile et oppressant.


Mayuko : seule les lumières de secours fonctionnent....
Gwenn : Étrange... ou tout simplement normal... On cherche quoi ?

Alors qu'ils descendent en parlant, il tombent nez a nez avec une lourde porte blindée.
Gwenn : Dis moi qu't'as la clé !

Mayuko sors son badge et l'insert dans le lecteur.
La lourde porte prend vie, et le mécanisme joue, telle une symphonie mécanique dans un concert de  cliquetis.
Mayuko : Votre demeure est ouverte monseigneur...

Gwenn dresse les oreilles, et, la queue formant un point d'interrogation, il demande à son ami de lui éclairer sa lanterne
Mayuko : Petit cadeau de Max...

Les deux Avatars entrent dans une salle sombre où le plafond semble bien plus haut
Gwenn s'étire de tout son long et levant les bras, touche le plafond.
Mayuko : Bon, enfin un endroit où on va pas se casser le dos... c'est le sas de filtrage air le plus grand que j'ai utilisé...
             j'suis toujours impressionné par le taux de luminance si faible nécessaire à un Avatar pour avoir une vision potable...
Gwenn : c'est vrai, seule les loupiottes de survies sont active, mais on y voit pas trop mal.... allez, !

Alors que les deux Avatars commencent l'exploration des salles sombres et humides, je me glisse dans la salle où nous avions enfermé les Humains enragés lors de notre premier passage dans ce sous sol.
Messager : HAAÏÏÏ !!!!!

La porte se referme aussi violemment qu'elle fut ouverte, et je suis encore sous le choc de me rendre compte que mon Avatar avait une telle force.
Messager fait face à la quinzaine d'Humains qui n'ont d'Humain que la forme.

C'EST QUOI CA !!!!
Messager : Le Projet Brebis.... enfin... les conséquences du Projet...
               Les expériences ne font que transformer les cobayes en "infectés"...
               Un peu de leur salive dans votre sang, et vous devenez un des leurs...

Moi :.... Nang ! Et toi !  Tu rentres là comme une fleur ?
Messager : Aucun ne réussirai a rentrer en la garde du Messager !
               Et si par chance, un de ces trucs pouvais mordre le Messager, tu ne risquerais rien, Faible Chose !

Moi : Boup !
Messager : La structure moléculaire Na'vi, et donc celle qui aussi compose ton corps te protège de cette infection.

Je ne cherche même pas a savoir comment il a eu cette information, et alors que Messager répond tout calmement, a mes questions, mes bras fouettent l'air et les chairs d'un calme et d'une puissance qui me terrifie.
Tenant les deux sabres
"en inverse", j'envoie ces pauvres malheureux rejoindre leurs ancêtres dans une mort rapide et indolore.

DES NON COMBATTANTS ! TU ES UN MONSTRE !!!
OÙ EST TON HONNEUR ?

Messager : Calme toi, Faible Chose ! Ils sont déjà morts !
               Ils sont pas devenu comme ça par plaisir ! Les aider à mettre fin à leurs souffrances est un devoir !
                   Même toi tu aurais fait de même... ZeroS !


ZeroS.... Nom de Zeus... ce nom...
J'ai bien l'impression que tout ça  fait partie d'une autre vie.
Cela doit faire un an que je suis arrivé sur Pandora... Environ un an, peut être plus, peut être moins... Quelle importance !
Plus rien ne me rattache à la Terre...
Et en même temps... en ces lieux...
Tout me rattache à la Terre !


Messager laisse le dernier venir à lui, et d'un mouvement vif, le décapite, effectue le mouvement pour faire chasser le sang de la lame et rengaine.
La femme, qui autrefois avait été si belle, n'est maintenant plus qu'un cadavre marchant.
La lame disparaît en son fourreau et la femme reste là, debout, immobile, comme si elle attendait la visite d'une haute autorité.
Messager se retourne et se dirige vers la sortie alors que la tête tombe comme au ralenti, suivi du corps s'affalant de manière grotesque.

J'arrive sur le pas de la porte,  les oreilles pliées et la queue basse. je fouille dans ma besace et en sors une petite boite dans laquelle sont rangées des pièces de monnaie.
Messager : Laquelle est-ce ?
Moi : Celle de deux crédits.

Je sais ce qu'il veut faire, et comme il l'a dit, j'en aurai fait tout autant.
Je saisis une pièce de deux crédits, et referme la boite en la glissant dans une poche puis refermant la fermeture éclair.

Je brise la pièce dans le creux de ma main, et la lançant, Messager s'incline et déclare.
Messager : Puissiez vous reposer en paix...
                    L'acier coupe les chairs...
                    L'acier coupe les os...
                    L'acier ne coupe pas l'acier....

                     Messager n'avais rien contre vous...
                     Vous étiez inconnus....
                     Mais vous deviez mourir....
                     Puissiez vous pardonner Messager...

Je reste bouche bée devant les paroles de l'Assassin qui me terrifie tant, et commence à me rendre compte que derrière les lames se cache.... une personne...
Saisissant la poignée, je referme la porte alors que dans la salle, la pièce de deux crédits explose en fines particules.
Les nanomachines sont si légères et si nombreuse que le nuage remplit tout le volume.
Ce nuage translucide, réactif aux lumières de secours est d'un mauve oppressant, et descend lentement vers le sol.
Je quitte le couloir, ne regardant même pas les effets de ces nanomachines.
Alors que je pénètre dans
la salle des cellules où Mayuko m'avait assommé pour éviter une éventuelle sortie du Messager, les nanomachines se désactivent.
Ces nanomachines de ma conception, basées sur des machines d'incinérations et que j'avais nommée pour le fun, le "Feu de Zeus" étaient le résultat inespéré d'un échec dans la création de la première génération de nanomachines médicales.

Toute matière organique touchée par ces nanomachines défaillantes devenait immédiatement des cendres.
Messager : Tes inventions sont de pures merveilles...
Moi : ... je suis content que ça te plaise....

Le premier homme qui est mort à du être drôlement surpris.
Partir c'est mourir un peu, et mourir c'est partir beaucoup.
La Terre est basse.
Les lénitions, en rouge

Le Na'vi fpi Ayskxawng 2022

xelloss

#93
Pendant ce temps, dans le sous sol secret, Gwenn et Mayuko ont l'impression que des siècles se sont écoulés depuis qu'ils ont pénétré dans l'avant poste.
Pourtant, deux heures a peine ont passé.
Incapables de retrouver leur chemin dans ce labyrinthe de cellules et de petites salles, mes deux amis descendent plus profond dans l'horreur.

Dans un bureau, une liste des cobayes Na'vi et Humains, entre les mains, Mayuko ne peut retenir ses larmes.
La liasse suivante est celle des cobayes qui devaient être transférés, la date est du 22/08/2154, quelques temps avant la grande bataille qui allait couter tellement cher en vies Humaines et Na'vi.
Un nom retient l'attention de Gwenn qui console son ami


Nom : Lucy224-Na'vi [excellent cobaye]

Gwenn : Mayuko, regarde... j'ai déjà vu ce nom quelque part...
Mayuko : ... dans les sous-sols de Hell'sGate... les cellules...
Gwenn : Nang ! Tu as raison... je n'ai jamais su qui était dans cette cellule

Mayuko sèche ses larmes et jette violemment les papiers du bureau.
Mayuko : Elle est partie chez les Omatikaya, puis dans un autre clan... Comata, je crois..

Dans les cellules, des cages, trop petites pour leurs occupants, l"espace entre les mailles des gilles de cages ne permet pas de passer les bras ou les jambes.
Mayuko : .... Je .... Putain de RDA ! Des enfants !
Gwenn : Regarde, même des Humains... Ils sont monstrueux... Comment peut-on faire ça à ses semblables.

Dans certaines cages, des mouvements indiquent de la vie, et les deux Avatars ouvrent les verrous pour libérer les Na'vi et Humains retenus.
Alors que Mayuko ouvre les cages des cellules, Gwenn allonge les prisonniers sur des couvertures.


Soudain, Gwenn hurle, et court vers Mayuko en se tenant le bras.
Mayuko : GWENN !!
Gwenn : Ferme les cages !!! On s'barre ! C'est un piège !!

Mayuko sent des mains lui agripper le cou et le tirer en arrière.
D'un mouvement vif, il se retourne pour voir la jeune humaine défigurée jeter sa tête vers sa gorge en poussant un râle.

L'Humaine s'arrête dans sa lancée à cinq centimètres du visage de l'Avatar, et celui-ci regarde avec stupéfaction l'Humaine qui s'est pétrifiée d'un coup.
Puis, comme au ralenti, la tête glisse doucement sur le coté et tombe.
Une lame se matérialise dans le jeune Na'vi qui tentait de saisir un Gwenn terrifié.
Les deux Avatars dressent les oreilles en baissant la queue.

Le jeune Na'vi qui vient de tomber au sol, laisse apparaître un autre, au yeux d'un blanc pur.
Mayuko : ....
Gwenn : M.... Merci....
Messager : Venez, Avatars !  L'endroit est dangereux ! L'un de vous sait-il se servir de ceci ?

Je lève le Wakizashi, et regarde mes deux amis.
Mayuko : j'ai fait un peu de kendo....
Messager : Alors tu seras le bouclier de ton ami, Avatar !

Les Na'vi et Humains que Mayuko avait libéré étaient tous infectés.
Messager : Allez !  En avant ! Suivez le guide !

Le trio se fraye un chemin entre ces gens, autrefois Humains ou Na'vi, et qui maintenant n'ont plus que deux fonctions actives.
Manger et se déplacer pour manger.
Mayuko : Xell' ! C'est pas par là la sortie !
Messager : Xell' n'est pas là.... Messager est là... Xell" se repose... il est faible ! Venez, Avatars !

Les gens que Le Messager abat semblent sourire alors qu'ils meurent pour la seconde fois.
Le trio arrive dans une grande salle où trône une machine assez étrange
Gwenn : C'est quoi ?
Messager : Un Générateur AR-K.... que Messager va détruire.

Une demie heure plus tard, Gwenn actionne un levier, et la lourde porte blindée se referme alors que le générateur AR-K s'emballe et entre en fusion.
Mayuko :  Xel... Euh, Messager, Comment être certain que tout est détruit ? Que personne ne pourra sortir ?
Messager : Les AR-K en fusion inondent l'air d'un gaz qui se charge de plasma catégorie trois... Et les nanobombes de Xelloss initient la réaction.
               Tout est désintégré !

La porte, malgré sa masse, vibre et les deux Avatars font un pas en arrière.
Dans la forêt, non loin de l'avant poste, un arbre vol en éclat,  désintégré par une flamme gigantesque aux couleurs bleutées parcouru d'arcs électriques.

La flamme révèle ainsi les ouvertures du système d'aération qui alimentait le sous-sol secret en air.
Gwenn : Messager, je suppose que vous avez des explications là dessus...
Messager : Xelloss se chargera des négociations...

Mayuko chasse le sang de la lame du Wakizashi et tend le sabre avec respect vers moi.
Mayuko : Tenez, votre lame....
            Je n'ai pratiqué que très peu l'Art du Sabre, mais c'est une bonne lame.... étrange, mais bonne.
            Je vous en remercie.
Messager : La lame vit dans vos mains, Avatar... Votre pratique mérite intérêt ! Messager serait honoré de connaître le nom de celui qui a fait vivre sa lame...
Mayuko : .... je
Gwenn : Allez, espèce de poule ! Il te demande ton nom !
Messager :  Poule ? Poule est son nom ? Poule sama ?

Gwenn explose de rire, et répond.
Gwenn : Non....
Mayuko : Mayuko... Mayuko est mon nom...

Je regarde avec admiration mon ami, ou plutôt, Messager regarde Mayuko.
Le sourire que j'esquisse, et les mouvements de mes oreilles ne passent pas inaperçu
Messager : Tu es Noble, Avatar Mayuko ! Messager retiendras ton nom !
               Messager vous rend Xelloss

Je rengaine d'un mouvement gracieux et fluide, le Wakizashi, et mes yeux reprennent leur jaune naturel.
Gwenn me rattrape alors que je m'effondre, tandis que Mayuko me dit
Mayuko : Messager...  Est tu vraiment le monstre des légendes ?
Gwenn : Pourquoi il a sourit et fait cette tête là quand tu lui a donné ton nom ?

Mayuko dresse les oreilles et la queue, puis les baisse un peu.
Mayuko : Mayuko... c'est un prénom de fille....
Gwenn : De fille ? Ça alors ? Ils ont pris quoi tes parents ?
Mayuko : Un zeste de protection parentale, un soupçon d'amour maternel et beaucoup de précaution...
Gwenn : ... Je vois... pour éviter que tu te fasse enrôler de force !
Mayuko : Oui, mais ca a un prix... et heureusement que peu de gens connaissent l'origine du nom...

Alors que les deux Avatars se fendent la poire, dans le jardin Japonais de mon esprit,  j'ouvre les yeux.
Messager est accroupi au dessus de moi, tenant la petite sphère lumineuse qu'il m'enfonce dans le corps.
Messager : Ton énergie, Faible Chose....

J'émerge dans les bras de Gwenn, et lui demande pardon pour les avoir entraînés dans toute cette histoire.
Gwenn : Ne t'excuse pas.... c'est pas trop ta faute.
Mayuko : Oui, on a agi selon nos désirs... On va te ramener au bivouac !

Le retour au bivouac se fait sans encombre, si ce n'est l'heure d'attente dans un arbre, le temps qu'un Palu constate que les trois Avatars perchés comme des riti ne sont pas des Apéricubes, et ne finiront pas sous sa dent.
Mayuko, me portant sur son dos malgré mes protestations, me pose près du feu pendant que Gwenn le ravive.


Nos deux amis s'assoient à mes cotés.
Mayuko : Bon, mon p'tit Xell', on t'a un peu suivi comme des moutons... parle nous des Brebis...
Le premier homme qui est mort à du être drôlement surpris.
Partir c'est mourir un peu, et mourir c'est partir beaucoup.
La Terre est basse.
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Le Na'vi fpi Ayskxawng 2022

xelloss

#94
Journal de bord N°4
Entrée N°011


** Reception Message Texte **
** Urgence N°00 **
** Copie destinataires : Tous Journal de bord accessible**
**Auteur : Normann**

Salut Xell'...
Bon, voilà... j'ai deux nouvelles, une mauvaise et une pire.
La mauvaise c'est que nous pensons avoir isolé le Mal Aveugle...
La pire.... c'est qu'il semble utiliser la porteuse des journaux de bords pour se propager.
Nous pensons que ce truc est vivant et capable de s'adapter.  
L'émetteur doit être un modèle Ghost, on n'arrive pas à l'isoler.
J'ai l'impression que quelque chose de lourd se préparait en secret avant la fin du Grand Chagrin.
Quelque chose qui me terrifie, huit Na'vi adultes et deux pilotes sont morts en deux jours...
Et pour les Avatars, les dégâts sont encore plus dramatiques... nous n'avons pas la technologie pour traiter ça.

Paul a commencé à tester les nanomachines médicales qu'il avait récupéré dans ton corps Humain hier, les résultats nous ont redonné espoir.
Si tu as d'autres unités de ces nanomachines, ton aide nous sera précieuse.

Norm.


Ps : j'ai trouvé une grande boite dans ta chambre, nous avons surpris quelqu'un qui tentait de l'ouvrir.
Sois sans crainte, elle n'a pas une éraflure et j'ai fait sceller ta pièce.
Tu connais le code.

**Fin de transmission**





Dans le bivouac, autour d'un feu crépitant, les regards sont tournés vers moi...
Les Brebis... Nom de Zeus, et dire que j'ai effacé un pan de ma mémoire concernant ce sujet...
Comment leur annoncer que j'ai pratiquement plus aucun souvenir.

Je baisse les oreilles et ouvre la bouche pour annoncer que cette histoire va être la plus courte de toutes les plus courtes...
Dans le jardin Japonais de mon esprit, le Messager me regarde, de son visage dans l'ombre, je ne discerne que les yeux blancs et ce sourire... qui me fait froid dans le dos.


Messager : Ces souvenirs ne sont tiens, Faible Chose ! Ils sont ceux de Messager !
           Messager va parler...


Alors que dans devant le feu, mes yeux passent d'un beau jaune à un blanc oppressant, dans le jardin Japonais, le perroquet au bec scotché s'excite dans sa cage.
Je me lève, la vision de Messager reste en transparence dans mon champ de vision.
Ouvrant la cage, je constate que le scotch comporte des coups de griffe, Scratty' à tenté de le retirer...
j'arrache le scotch, et le remet aussitôt.


Moi : Nom de Zeus... mais t'es un vrai perroquet !!
Scratty' : ....
Moi : Oui ! j'te l'enlève mais tu la boucle...

Je regarde l'oiseau hocher de la tête, et lui retire de nouveau le scotch.
Moi : Bon... comment te rendre ta belle forme de Sadomado National ?

Alors que je tente de comprendre comment Messager à bien pu faire pour changer le vieillard en piaf coloré, l'Assassin aux Lames Divines explique devant une assemblée silencieuse, ses connaissances sur le Projet Brebis.

Messager : Messager ne pourra tout relater, Xelloss à effacé ses souvenirs de cette période, et nombre de vos questions resteront sans réponses.
                 Cependant, Messager va tenter de vous conter les faits.
Mayuko : Mais pourquoi Xelloss à effacé sa mémoire ?

Le regarde blanc de celui que Mayuko appelle Xelloss, et qui maintenant, parle de lui à la troisième personne, le terrifie.
Dans ce regard, on peut percevoir le vide, un rien absolut qui semble vous engloutir tout entier.

Mayuko pense aux légendes liées à Messager, et au fait que beaucoup pensaient que le corps du Messager était vide.
En voyant ces yeux d'un blanc si pur, il se demande si les rumeurs n'étaient pas fondées.


Messager : Xelloss, cette Faible Chose ne voulait pas combattre ses démons en face...
             Il a donc usé des armes, et à tué sa mémoire.


...



Terre...
Quelque part dans les ruines Berlinoises...

Une forme se glisse entre les ruines des bâtiments dévastés.
Cette silhouette est reconnaissable entre toutes, et les voix, de ceux qui errent sans but dans ce champ de gravats, se taisent à son passage.
Le spectre blanc arrive devant un bâtiment à moitié écroulé, et pousse un petit soupir.
Des feux sont allumés à l'intérieur, et des gens parlent en se réchauffant.
La silhouette se faufile entre les gens. Ombre parmi les ombres, personne, malgré le voile blanc qui la recouvre, ne remarque son passage.

La forme arrive devant une lourde porte de métal et tire sur l'imposante poignée.
La porte proteste en grinçant, et les regards se tournent vers l'endroit doù provient  ce vacarme.

La forme n'est pas invisible, elle peut juste devenir si insignifiante que les gens passent prés d'elle sans le voir.
Dans le bâtiment dévasté, c'est le bran le bas de combat.
La fébrilité est palpable et dans le groupe, on hurle, on crie, on se réjouit de cet inconscient solitaire qui est venu là où personne n'ose pénétrer.


Voix : HEY ! DUCON ! ... t'en as une sacrée paire pour venir chez nous...
        Ou t'es suicidaire, ou con...

La silhouette continue à tirer la porte alors que la voix se fait de plus en plus menaçante.
Le fantôme drapé de blanc se retourne et toise le groupe qui l'encercle.
Les gens portent des vêtements des Temps anciens, jeans, pulls, manteaux récupérés dans des dépôts laissés à l'abandon après le début du Jugement Dernier.
Beaucoup sont équipés de pièces d'armures faites de pneus, de plaques de matériaux divers.
Sur certains, des organes cybernétiques de premières générations, assemblées dans des conditions défiant toutes les règles d'hygiène


Fantôme : Partez... Combattre est futile... Pourquoi mourir...
Voix : T'as mem' pas idée de ce dans quoi tu as mis les pieds, trouduc...
Fantôme : Pas de combats en ce jour... pas maintenant... trop occupé... partez...

Thanos, le chef de la Bande des Trois, un gang sévissant dans les ruines de cette ville autrefois si belle, et portant le nom de Berlin, lève son arbalète et sur le ton de la victoire crie au fantôme de faire une petite prière.

Thanos : T'es vraiment un gros tocard ! Allez, déballe ta quincaillerie ! Et fais voir ta tête !
Fantôme : Partez... ou mourrez...

Le groupe éclate de rire et pointe des armes hétéroclites vers la forme blanche
Thanos : Mais ouais... C'est pas parce que tu te fringues comme un fantôme que t'es immortel, connard !
            Allez ! Fais voir ton artillerie !

La forme blanche fait un geste qui dévoile un daisho, le couple Katana et Wakizashi.
Dans son dos, deux Wakizashi sont attachés en croix.
Le groupe rie de plus belle en pensant à cet idiot qui ose se battre avec de telles antiquités.


Thanos : T'es v'nu, t'es mourru !

l'arbalète de Thanos, un modèle de guerre, expédie son carreau à une vitesse incroyable.

La forme relâche la poignée du Wakizashi, le sabre court, alors que les deux morceaux du carreau n'ont pas encore touché le sol.
Dans l'assistance, on murmure, on parle bas.
Qui en ce monde serai capable de trancher le trait d'une arbalète de guerre à une si courte distance ?
Le mouvement a été si rapide qu'il à semblé que la forme fantomatique a juste touché la poignée du sabre.


Fantôme : Pourquoi attaquer ? Pourquoi provoquer ? Pourquoi vouloir mourir maintenant ?
          Etes vous las de la vie ?

Thanos engage un second carreau, et regarde ses gens d'un air incrédule.
Dans le groupe encerclant l'énigmatique personne drapée de blanc, c'est l'incompréhension.
La personne à tout bonnement disparue.

Les gens autour de leur chef n'ont rien vu. Seules quelques gouttes de sang sont tombées sur leurs habits.
La tête de Thanos glisse comme au ralenti, et tombe au sol.
Le corps reste debout, comme s'il refusait d'admettre le fait qu'il vient de perdre la tête.

Le petit clic si caractéristique de la sécurité du Wakizashi se fait entendre, et alors que le corps de Thanos tombe d'une manière grotesque, les gens se rendent compte que le fantôme est juste devant la position de leur chef.

Une voix lâche un "Putain !  T'es qui ? toi !!"

le fantôme répond d'une voix calme, dans sa capuche, c'est le noir, et son visage n'est pas discernable, comme si la chose encapuchonnée n'avait tout bonnement pas de tête...
Fantôme : Vous avez attaqué... vous avez ignoré... vous serez tué.

Alors que l'assemblée explose de rire en levant ses armes, le fantôme relève doucement la tête.
Dans le groupe, une personne hurle.
Ses voisins la regarde et se demande pourquoi ce grand gars à l'allure d'armoire Normande hurle comme une fillette, et pourquoi son visage est déformé par une terreur sans nom

La tête relevée, le fantôme laisse les gens qui le connaissent, réaliser l'ampleur de leur bêtise.
Dans l'assemblée, on murmure, on parle à basse voix, et surtout on se demande pourquoi, du visage, seul les yeux sont visibles.

Deux yeux d'un blanc pur et oppressant


Fantôme : Vous avez attaqué... vous avez défié... Messager ne venait pas en ennemi...
          Maintenant, vous allez payer cet affront !
          Messager vous promet que votre enfer aura un goût de paradis... tant vous aurez dérouillé...

Dans l'ancienne cathédrale Berlinoise en ruine, les cris et les hurlements précèdent un silence oppressant.
Debout, toisant ces gens qui ont osé lui jeter le gant, la forme fantomatique blanche ricane.

Dans un local, non loin de là, c'est aussi le silence.
Sylvain, le chef de la cellule reste bouche bée, alors que le café bouillant, qu'il se servait, lui coule sur les cuisses.

Dans le local rempli d'écrans, le groupe observe le fantôme blanc faire disparaître ses lames dans son dos.


Michael, le chef analyste déclare d'une voix basse.
Michael : Sylvain... On fait quoi ?
Sylvain, a voix basse : .... rien... on fait rien... on enregistre, et on essaye d'avoir son visage.

Dans le local, un véhicule déguisé en ruine, le groupe d'intervention qui avait reçu comme mission, de détruire la Bande des Trois, consigne la destruction effective du gang.
Les hommes et femmes, ces combattants d'élite, rompus au combat, et équipés de matériel d'avant-garde se regardent et parlent à voix basse.
Ces gens, bien plus cultivés que les voyous du gang, savent qui est cette forme blanche encapuchonnée.
Ces gens, des professionnels de ma mort, ont tout a coup,  perdu toute fouge, et, comme si le fait de prononcer le nom de celui qui se tiens debout dans la cathédrale suffisait à pour le faire apparaître, parlent aussi à voix basse.


Sylvain : ... C'est LUI... l'Assassin aux Lames Divines... mais putain !  Il fait quoi ici ?
Michael : Je connaissais sa réputation, mais je la jugeais un peu exagérée... Là...
Sylvain : Il est impressionnant, hein ?
Michael : Il est pas Humain, ouais !
       Vous avez vu ses déplacements ? Comment un Humain peut-il supporter de telles accélérations ?

Alors que dans le véhicule camouflé, on parle de cette énigmatique entité connue sous le nom de Messager, dans la cathédrale dévastée, le fantôme lève le bras vers le haut, dans le vide.

Dans le véhicule d'observation, quelqu'un pousse un cri d'avertissement en désignant un écran.
Michael : Oh le con ! Comment il a fait pour nous voir ?
     Rappelez les drones ! Immédiatement ! On peut pas s'permettre de perdre ces images !

Dans la cathédrale, le fantôme entre en danse... et en transe.
Les quelques mouvements qu'il effectue sont a peine discernables, et dans le véhicule d'observation, les rapports de pertes de signal des drones se suivent à une vitesse folle.
Les kunaï, lancés avec célérité ont pratiquement tous touché leurs cibles.

Un drone, cependant, à réussi à échapper au mortel projectile, grâce à un débris tombant sur son aile.
Michael : On prie très fort que l'Autre, n'aille pas achever le 12... on va peut être récupérer quelque chose !


...



Autour du feu de camp, l'attention est à son comble, et monte d'un cran alors que Messager raconte, par mon intermédiaire, son entée et son exploration du Bunker 000

Vince', ayant été réveillé par un Na'vi lui disant que les images de son "hamac de marcheur de rêve" étaient remplis de petits dessins, se connecte en urgence.
Au feu de camp, on accueille  l'Avatar qui vient de se réveiller, et on le met au parfum.


Vince dresse les oreilles et me demande comment était l'intérieur du Bukner 000.
Messager : Messager a trouvé un bâtiment ressemblant à un congélateur... Messager a trouvé une créature étrange, avec une grande tête allongée, et une queue reptilienne.

Une des Na'vi demande si je peux lui faire un dessin.
Je sors mon journal de bord et lançant le logiciel de dessin, fait une esquisse de la créature.


Messager : La créature a explosé en touchant le sol quand Messager a fait tomber la créature.

le groupe pousse des cris d'effroi devant le dessin quasi photo-réaliste que Messager vient, par ma main, de faire.
La créature ne possède pas d'yeux et son allure inspire uniquement l'effroi.


Ma'utx : Différente... mais pas méchante, peut être...
           Sawtute différents... certains tres gentils...
           Xelloss connu ... tute lekenten ?
Messager : Messager n'a pas combattu... Messager n'a pu connaître la "touté-lekentenn"
Mayuko : quel lien entre combattre une personne et la connaître ?
Messager : on ne peut connaitre quelqu'un qu'en le combattant.

Mayuko explose de rire alors que Gwenn fait la traduction
Vince : Qu'as-tu trouvé ensuite, dans ce bunker ?
Messager : Messager a découvert l'horreur... des choses qui auraient du rester dans les cauchemars des hommes...
Gwenn : Parle nous du Projet Brebis...
Messager : Messager y vient...

J'explique au groupe les principes du projet initié dans le seul but de contrôler les soldats et la population d'un pays visé.
Devant l'incrédulité de mes amis, le Messager tente de leur donner les informations les plus précises.

Discutant avec Scratty' dans le Jardin Japonais, je dresse les oreilles à la question d'un Na'vi, qui ne comprend pas la nécessité de contrôler ses frères, et surtout, de tuer ses semblables.

Alors que le Messager explique son exploration du grand bunker, dans l'avant poste, une créature s'extrait des conduits d'aération.
La chose, ressemblant à une petite fille titube et s'enfonce dans la foret.
Les animaux qu'elle croise semblent ne pas la voir.

Quelques temps plus tard, la petite fille sanglotante arrive en vue d'un avant poste bien conservé, et s'approche de la clôture d'enceinte.
Le garde dans le mirador informe son supérieur et ouvre les grilles alors qu'une femme soldat s'avance pour accueillir la petite fille.

Le garde du mirador épaule son arme d'un geste vif et "marque" la petite fille avec son laser de pointage alors que son compagnon écrase le gros bouton rouge.
La porte blindée de l'avant poste tombe d'un coup, et les tourelles s'activent alors que retentit l'alarme.
Les mitrailleuses triples entrent en action et arrosent copieusement la petite fille qui disparaît dans les bois.

Une dizaine de minutes plus tard, le responsable du site et les gardes qui étaient en poste dans le mirador, se regardent en tentant de comprendre les paroles du médecin penché sur le cadavre de la femme qui avait accueilli l'enfant.


Médecin : ... et vous me dites que c'est une enfant qui a fait ça ?
        Une enfant Na'vi, je pense... pour développer autant de puissance.

Devant les explications des gardes, le médecin reste perplexe.
Médecin : Ca ressemble à aucune blessure que j'ai pu constater ici... elle avait des griffes à la place des mains, votre gamine !
        Regardez ça... elle à littéralement coupé la sergent en deux... Jamais vu une telle blessure !
        Bon, j'la conserve deux jours pour tenter de savoir à quoi on a eu affaire

Le groupe quitte la petite morgue alors que le verrou du caisson 3, dans lequel est placée la sergent, se verrouille.
Le responsable du site fait passer l'avant poste en Mode Autiste.
A partir de cet instant, tout individu pénétrant la zone de sécurité de 20 mètres devant la clôture, sans avoir eu sa carte validée, sera abattue par les tourelles.

Alors que les deux gardes se rendent avec le responsable et le médecin, en salle de repos, se détendre, dans le caisson 3, une paire d'yeux s'ouvrent.



...


Pendant ce temps, au bivouac, l'assemblée reste muette devant l'horreur du récit de l'Assassin aux Lames Divines.

Messager : Messager à aussi trouvé nombre de créatures en cet endroit... à la Base de Hell'sGate !
Vince : Quoi ?! Où ?!
Messager : Dans les sous sols... Messager a trouvé une entrée...
Mayuko : C'est louche que Xell' ne nous en ai pas parlé...
Messager : Messager n'a laissé Xelloss voir ses mouvements... il ne voulait pas que Xelloss détruise les souvenirs de Messager
           Alors, Messager a profité souvent de la nuit pour parcourir les bâtiments. Messager a vu des comportements étranges et a décidé de faire des recherches...

Les questions fusent, et je tente de répondre.
Messager : Messager va vous conter ce qu'il a vu...


...


La base est en pleine fébrilité.
Un VentureStar est en orbite et la tour de contrôle annonce a la Walkyrie en approche qu'elle est autorisée a se poser.
Dans un couloir, un homme en fauteuil roulant tente de se frayer un chemin entre le flot de gens grouillant dans les couloirs.
Je regarde les gens qui passent sans me voir, et m'écarte alors que la personne en fauteuil passe près de moi.
Son regard passe glisse sur moi sans s'arrêter.
Soudain, un jeune homme portant un t-shirt rouge manque de me percuter.
Je fais un petit bond en arrière.

Messager n'aime pas cet endroit... trop de gens... trop de bruit !

le type en rouge apostrophe celui qui fait manœuvrer son fauteuil dans cette masse grouillante
Voix : Jake ?! T'es Jake ? c'est ça ?
        Le frère de Tom ? Wouah, tu lui ressemble !
        Pardon, Normann, Spellman...
Le premier homme qui est mort à du être drôlement surpris.
Partir c'est mourir un peu, et mourir c'est partir beaucoup.
La Terre est basse.
Les lénitions, en rouge

Le Na'vi fpi Ayskxawng 2022

xelloss

#95
Derrière eux, une personne se lève, et je laisse les deux hommes pour suivre la femme dont le badge rouge indique qu'elle a accès complet à toute l'installation.
Bien... Conduis Messager, Humaine ! Montre lui pourquoi tu te comportes ainsi !

La femme emprunte des couloirs, s'arrêtant régulièrement, pour refaire un lacet, ramasser un stylo qui lui échappe des mains, ou pour d'autres raisons.
Cette technique d'une redoutable simplicité est utilisé en milieu où les gens sont constamment en mouvement, pour vérifier que l'on est pas suivi.
Gardant une faible distance, je reste insignifiant, et au bout d'une heure de marche, me glisse derrière elle alors que la porte secrète se referme sans un bruit.
La salle Traitement Air... un faux caisson de surpression... impressionnant !

Je laisse la femme poursuivre sa route et tente de me repérer.
Pas de plan, pas de code couleur pour les couloirs.
Tout ici est fait pour perdre celui qui ne sait pas où il va.
Tout ici est incroyablement propre et cette propreté à quelque chose de dérangeant, de... faux

Je parcours les couloirs. et me faufile dans les pièces ouvertes.
Les chaussons de cuir que je porte étouffent le bruit de mes pas sur le sol et contribuent à ma furtivité.
Dans les bureaux, je fouille, je cherche.

Messager n'aime pas cet endroit... Berlin... Ici... pareil !!

Une liasse de papiers à la main, j'entends un cri.
En levant les yeux, je me rend compte qu'un homme me fixe
Homme : Putain ! Kestufous là !?

L'homme sort son pistolet et écrase le bouton d'arrêt d'urgence sur le mur.
L'alarme ne retentit pas, mais dans le regard du garde, une stupeur infinie se lit.
La Main de la personne n'a jamais eu le temps de toucher le bouton, et verrouillé dans une éreinte de fer, il tente de se débattre alors que je serre la base de son cou et de son épaule.

D'une voix basse, je lui glisse à l'oreille
Messager : Dors... Oublie... Dors... Tu n'es un contrat de Messager... tu gardes ta vie...

La tête du garde tombe doucement sur son épaule, et je l'allonge au sol.
Après avoir remis les documents à leur place, je dépose mon colis dans un lit de la salle de repos en face du bureau.
Messager : Merci Humain !  Tu as montré à Messager qu'il ne garde pas totale concentration...

Je continue mon exploration et, après n'avoir vu que des bureaux je m'apprête à repartir vers la porte secrète par laquelle je suis rentré.
Messager n'est satisfait de tout ceci !

Soudain, la lumière s'éteint, et je me colle dans un coin sombre.
Habituant mes yeux a l'obscurité et à la pâle lueur des points des lampes de secours, je remarque des traces de pas s'arrêtant devant le mur, face à moi.
LA réponse !!!

J'étudie le mur devant lequel de nombreuses traces de pas s'arrêtent.
Les tuyaux et le mur ne sonnent pas creux. pas de fente sur la paroi, montrant une quelconque entrée cachée.

Messager n'est dupe !

...

Une demie heure plus tard la porte se referme sur moi.
Je descend un escalier et esquisse un sourire.

Bien ! Tres bien ! Des voix... des gens...des ombres !

Cette partie est faite pour moi, un dédale de couloirs et de pièces mal éclaires aménagées dans le vide sanitaire de l'installation.
Je glisse de coins sombres en zones d'ombres, profitant de la faible lumière dispensée par des éclairages de secours.
De tout évidence, cet endroit n'existe pas, et pour le rendre insoupçonnable, et indétectable sur les rapports de consommation énergétique, les lumières sont de vulgaires blocs de secours dont la consommation passe inaperçu face aux appareils énergivores que sont les caissons de lien.

Dans un couloir, je découvre toute l'horreur des dossiers parcourus à l'étage supérieur.
Dans les cellules du couloir, gisent des enfants Na'vi dont la plupart n'ont plus la force de bouger.
Ombre parmi les ombres, j'effleure mes lames.
En moi un désir de sang, amplifié par les pulsations des sabres
Mes lames me parlent et me supplient de les nourrir.

Messager connaît votre soif ! Mais il n'est sous contrat... Messager ne prendra pas de vies... pas tantôt... calmez vous maintenant !

Un homme arrive devant moi, traînant, au bout d'une corde, un enfant qui n'a plus la force de se débattre. Je monte d'un cran mon niveau d'insignifiance, et, sans me soupçonner, il passe devant moi.
L'homme ouvre une cellule et d'un coup de pied dans le dos de l'enfant, l'envoi au fond de la cellule.
Celui-ci atteint le mur avec violence et le craquement que j'entends me dit que, voulant se rattraper sur la paroi, son poignet s'est démis.
Les pleurs me le confirment.
L'homme ferme la porte dont le loquet tombe tout seul et ricane.
Il passe à nouveau devant moi, et me dépassant, accroche ses clés à sa ceinture.
Je le suis sur cinq mètres.

Le soldat tombe avec une violence inouïe.
Le crâne heurtant le sol émet ce bruit si caractéristique d'os brisé.
Je m'accroupi sur lui alors qu'il ouvre la bouche pour hurler.
A voix basse, plongeant mon regard blanc dans le sien, je lui glisse à l'oreille.

Messager : Tu vis en lâche !
           Tu meurs en lâche !
           Retiens ce nom !
           Garde le pour l'éternité
           Messager...
           Pas de pardon
           Pas de pitié
           Pas de contrat
          Tu as maltraité un non combattant !
          Messager t'autorise à souffrir maintenant !

Je me relève et jette un regard méprisant sur cet homme dont le visage est maintenant un masque de terreur.
Paralysé dans un corps qui lui montre ce que le mot Douleur veut vraiment dire, et incapable de prononcer le moindre mot, je le laisse, allongé dans cette flaque d'eau croupie.
Pour tous il a glissé sur ce sol, sa mort passera dans la catégorie "accidents inévitables" et sera classée.

Je continue mon exploration, tentant de calmer cette envie de meurtre qui se fait de plus en plus présente.
Malheureusement, je ne peux agir, car toute action de grande envergure mettrait tout le monde sur le qui vive.
Au détour d'un couloir, j'entend la voix d'une fille.
La voix ne cesse de répéter "non" et supplie qu'on la laisse.
Renforçant mon insignifiance, je me glisse dans la pièce, sur une table d'opération, une jeune Na'vi, secouée de spasmes, est sanglée.
Elles est tres belle et ses courbes, a l'instar de ceux de sa race sont toutes en puissance et finesse.
Elle porte une chemise d'opération en lambeaux qui ne recouvre pratiquement rien et porte les marques de multiples piqures.


Soudain, elle tourne la tête, me fixe dans les yeux et me crie
Jeune Na'vi : AIDE !!! MOI !!!!

Je fais un déplacement rapide sur le coté en poussant pratiquement mon insignifiance au maximum
La fille m'a suivi du regard et le médecin tourne la tête dans ma direction.

Il ouvre la bouche
Médecin : Que fais*...


Mon mouvement est véloce, il ressemble à une téléportation aux yeux du médecin, et je choppe sa main, tordant son bras droit et plante la seringue dans le cou.
La réaction est rapide et je le tiens alors qu'il s'effondre au sol.
La jeune Na'vi vient, sans le savoir, d'échapper à une injection du sérum de seizième génération du Projet Brebis
Un sérum qui l'aurai transformée en cadavre vivant.



Dans son regard, le déni...
Médecin : T'es qu'un pauv' con !  Quand les autres te choperons, j'te ferai souffrir... t'entends...
Messager : Tu ne pourras faire souffrir Messager... tu meurs...
                  Messager a planté ta seringue dans le cou, ton poison se répand en toi !

Le médecin fulmine et m'insultant, me promet de me torturer.
Messager : La colère... la révolte... tu cherches un coupable... c'est bien...
              Marchande... marchande avec Messager...

Je lui susurre a l'oreille.
Messager : les Cinq Etapes d'acceptation de la Mort... il t'en reste deux...

Médecin : Non... je veux pas... j'ai rien fait !
         C'est pas juste...
Messager : Bien... bien... Ta détresse coule en Messager comme un doux nectar...
           Jamais tu ne reverras tes proches... ceux qui te sont cher...

L'Humain devient livide, et sans avoir à prononcer de mots, laisse transparaître sa peur
Messager : La Peur, la Haine, la Colère, renforcent le pouvoir du Messager...
           Tu peux crier ! Hurler ! Accepte ta mort !

De mon visage, le médecin ne peut voir que les yeux et un sourire démoniaque, et alors que je me délecte de sa terreur, je lui tends la main.
Messager : Viens... Viens et abandonne tout espoir...

J'attrape un kunaï dans ma manche et le fait passer très très lentement devant ses yeux.
Messager : Savais tu, que la terreur engendrée par une douleur a venir est plus efficace que la douleur elle-même ?
          Ce kunaï, par exemple, possède un poison extrêmement douloureux... couplé avec un cicatrisant très très efficace...

Je passe la pointe de la petite lame devant don œil et frémit.
Le médecin, a sombré dans une terreur proche de la folie, et hurle alors que la petite lame s'enfonce dans son cou.
Médecin : .......

La pression que j'exerce sur la gorge empêche tout son de sortir, et renforce son effroi.
La lame pique encore et encore la chaire alors que le visage de l'homme se transforme en maque déformé par la terreur.
Messager : Messager ne fait que commencer... reste avec lui...

L'homme, tourne de l'œil tant la douleur qui enserre son être est insoutenable.
Massager : Faible Chose... Reviens ! Messager le veut !

Je plaque ma main sur son torse, et envoi un violent coup en affichant un rictus.
L'homme ouvre les yeux et pleure.
Messager : De la détresse... Messager aime la détresse... elle est si bonne...
           Messager va te montrer pourquoi, on dit "passer un sale quart d'heure !"

Je tourne le corps de façon à ce que le médecin voit l'horloge...
Messager : ... moins le quart... dans trente secondes...
          Allons... ce n'est pas long... un  quart d'heure...

La trotteuse de cette reproduction d'horloge des Temps Anciens passe sur le douze.
Messager : Messager commence... sois attentif !
Médecin : ... non...

Le temps s'écoule, et se distord.
Sur la table, la Na'vi sanglée voit mon dos qui cache une scène horrible, et bien qu'elle ne puisse voir, elle comprend que celui qui lui faisait mal, souffre maintenant à son tour.
Elle esquisse un petit sourire.
Dans l'esprit, en proie à l'Horreur Absolue, du médecin, les secondes sont des siècles tant la douleur est à son paroxysme.
La trotteuse met un temps infini à passer d'un cran à l'autre et alors que je me délecte de la souffrance de l'homme, celui-ci sombre dans la folie.


Messager : Tu seras à jamais seul, enfermé dans ton esprit, avec pour seule compagnie le Messager...
           Tu seras à jamais seul, enfermé dans une cellule avec pour seule visite, celle de tes anciens confrères qui t'analyserons...
           Tu seras a jamais seul...


Le temps s'écoule et la trotteuse se rapproche du douze.
Messager : ... un quart d'heure... Messager tiens parole ! Tes souffrances actuelles prennent fin...

Le regardant du coin de l'œil, Je lui dit
Messager : Maintenant commence un autre type de souffrance !
           Messager t'autorise à tourner de l'œil...


L'homme perd connaissance, et comprendra bien plus tard, quand, enfermé dans une cellule de son propre service, il tentera d'expliquer ce qu'il a subit.
Son corps est parcouru de spasmes et je verse le contenu d'un récipient au sol avant de le briser près des pieds de l'homme aux yeux révulsés.
Les spasmes s'arrêtent et je saisis la seringue, puis verse quelques gouttes dans un tube que je range dans une boite de ma besace après avoir écrit sur l'étiquette "faire analyser"

Xelloss fera analyser ceci.

La jeune fille est maintenant en pleurs et je m'approche par derrière.
En me plaçant sur le côté, je défais ses liens.
Messager ne peut supporter que mal soit fait aux enfants... des créatures qui ne peuvent se battre !
La Na'vi tend ses bras et murmure.

N'entendant pas ses mots, je me penche sur elle et alors qu'elle verrouille ses mains autour de mon cou, elle me murmure.
Na'vi : Je t'attendais !

Surpris, je tente de me redresser, mais elle garde ses bras autour de mon cou.
Je défais les entraves de ses pieds et tente de me relever.
La Na'vi, telle un brénique, est toujours verrouillée autours de mon cou, et je ne sais quoi faire.
C'est pour moi, la première fois que quelqu'un a ce comportement, et je suis totalement déstabilisé.
Je me relève et prend maladroitement la Na'vi sanglotante dans mes bras.
La tenant contre moi, je regarde ses jambes sur la table.
Elles sont fines, mais bien trop fines, ce sont les jambes de quelqu'un qui n'a jamais fait beaucoup d'exercices.
Mais tu es plus grande que Messager...


Messager : Messager ne peux pas te prendre avec lui, petite Na'vi... rester en ce lieu t'est préférable.
Na'vi : Je t'ai trouvé...
Messager : Messager ne comprend tes paroles...
Na'vi : Je t'ai trouvé...

Je serre la jeune fille dans mes bras. J'ai déjà vu des gens le faire pour apaiser d'autres personnes, et pense que la prendre contre moi devra la calmer.
La Na'vi resserre son étreinte et murmure des phrases, dont certaines, pour moi, n'ont de sens...
Na'vi : Pourquoi es tu si doux ? Pourquoi tu es différent ? Pourquoi tu es tendre ? Pourquoi tes yeux sont blancs ? C'est quoi ces choses a la ceinture ? Pourquoi...

Je pose un doigt sur sa bouche et lui dit.
Messager : fait silence... Messager entend des pas...
Na'vi : Pourquoi...
Messager : Chuut...

Dans le couloir, une personne passe, et si elle continue, elle passera forcément devant la pièce.
Devenir insignifiant aux yeux des gens m'est aisé, cependant, je n'ai jamais tenté cette technique en tenant une personne.
La personne, un jeune garde, passe devant la porte sans même regarder à l'intérieur de la pièce, et, le doigt sur la bouche de la Na'vi, je l'écoute s'éloigner.


[CLINGGGGG !!!]

Une fiole d'un produit anesthésiant avait roulé sur la tablette...
Le bruit fait revenir le garde.
Le stylo du médecin que j'envoi sur le panneau de commande de la porte frappe le bouton de verrouillage de celle-ci.
Je dépose la jeune fille sur la table.
Messager : Messager doit t'attacher... sinon les autres sauront que Messager est ici... tu comprend ?
Na'vi : Oui... pourquoi tu parle comme ça ?

Tout en attachant la Na'vi je lui pose la main sur le front.
Je sais que les Humains aiment que quelqu'un leur pose la main la tête pour les calmer, mais j'avais omis de me rappeler LE détail important.
La main, c'est sur la joue !
Le premier homme qui est mort à du être drôlement surpris.
Partir c'est mourir un peu, et mourir c'est partir beaucoup.
La Terre est basse.
Les lénitions, en rouge

Le Na'vi fpi Ayskxawng 2022

xelloss

#96
Dehors, le garde s'excite sur la porte, et frappe dessus.
Garde : Ouvre ! Ernest ! Ouvre cette porte

Les coups se font de plus en plus fort et la voix plus menaçante
Garde : ERNEST ! JE SAIS CE QUE TU FAIS !!!!
          SI T'OUVRES PAS TOUT D'SUIT' J'TE DEFONCE !!!

Je pose un doigt sur la bouche de la petite fille a nouveau sanglée.
Messager : Messager ne sera pas loin... ne le regarde pas...

Je deviens insignifiant alors que deux coups de feu retentissent.
La porte coulisse un peu, et deux mains l'empoignent, l'envoyant glisser violemment au fond de son logement.
Le garde entre en furie, l'arme au poing et s'arrête net devant le spectacle.
Sur la table, une Na'vi sanglée le regarde et lui fait un grand sourire.
Au sol, le médecin, recouvert de produit, se relève maladroitement en titubant.
Sur le pas de la porte, le visage du jeune homme se déforme et en deux bonds, atterris face au médecin déjà mal en point.

Devant l'air du garde, je pose la main sur le sabre.
Caché dans l'ombre générée par une armoire, je me tiens prêt à tuer cet homme au visage déformé par la haine.
Ma lame a soif de sang, et sens ses pulsations au creux de ma main.

Messager prendra ta misérable petite vie, Humain... Si tes mains se posent sur la petite fille !!

Le médecin s'écrase sur le mur, et le militaire fait craquer ses doigts, un rictus de contentement sur le visage, et tout en s'approchant du médecin adossé au mur, dit.
Garde : Tu touches aux adultes, passe encore... tu touches aux enfants, je dis toujours rien...
          Tu touches... Lucy...

Le garde empoigne le col de l'homme en blouse et le soulève.
Garde : TU TOUCHES LUCY... JE TE BUTE ! T'ENTENDS ?

Dans l'ombre, je relâche la poignée.
Un homme protecteur... bien...
Na'vi Lucy... Messager est honoré de connaître ton nom, Na'vi Lucy...
Messager viendra voir Na'vi Lucy... Messager doit savoir pourquoi Na'vi Lucy l'attendait...


Le poing fissure le mur à deux centimètres de la tête du médecin bafouillant des mots incompréhensibles.
Le jeune garde laisse tomber le médecin livide qui s'affale d'une façon grotesque au sol.

Défaisant les sangles de Lucy, il la prend dans ses bras et active son laryngo.
Garde : Eric ! Fred ! Pouvez venir salle 31, siouplait ?
Lucy : Aragorn... Il à voulu me faire du mal...
Aragorn... Messager à déjà entendu ce nom quelque part... pas un nom commun...Peut être un nom des Terres Polaires...

La jeune fille éclate en sanglots. les sanglots d'une personne qui n'a connu que la douleur.
Aragorn : Je sais, je sais... c'est fini... làààà... dis moi ce qu'il t'as fait...
Lucy : ... il à fait du mal... j'ai eu beaucoup très mal ! plein de mal dans mon corps...
Aragorn : Putain !  c'coup ci, j'mle fait !!!!
Lucy : ... Mais IL est venu... IL a fait arrêter le mal...

Le garde verrouille son pistolet dans le holster et serre la Na'vi contre lui, regardant vers la porte.
Il sait très bien que si des gens venaient à savoir qu'il s'est lié d'amitié avec une "Bleue", il serai affecté dans un avant-poste lointain, sûrement en surveillance du périmètre expétrieur.

Une peine de mort déguisée.
Aragorn : Oui ! je suis là... c'est fini
Lucy : Non, un homme avec des yeux tres beaucoup beaux...
... NON !  Petite folle... Messager ne peut être révélé !
Aragorn : Oui... oui...

Deux hommes entrent dans la pièce, et Aragorn leur dresse un bilan de la situation.
Eric : Bien Commandant !
Aragorn : Vous m'le mettez dans une cellule isolée le temps qu'il dégrise !
        Ce con a pris des trucs et tenté des expériences sur cette prisonnière !  Je ne tolère pas ce comportement dans mon secteur !
Fred : Dites, ce n'est pas la petite que vous aviez ramené ?
Aragorn : Si, c'est elle
Eric : Je consigne... Le Commandant à mis au jour le fait que le docteur Sancher a commis des actes a l'encontre du Code de Gestion des Prisonniers.
        Le Commandant Aragorn a remis le cobaye dans sa cellule.
Aragorn : C'est bien...
Fred : Vous pouvez dormir sur vos deux oreilles, avec nous, votre secret est bien gardé !
Eric : Par contre, on va devoir faire glisser la vérité au fond de nos estomacs...
Aragorn : Vous avez raison ! J'veux vous voir dans mon bureau avant moi !
        Par contre, pas touch' a la bouteille avant que je revienne !

Les deux soldats saluent le Commandant et répondent "Chef oui Chef !" en le regardant partir
Je suis le soldat portant la Na'vi.

Commandant... es tu une personne de sens ?
Messager te laisse vivre... Pour le moment !


Pendant ce temps dans le labo, les deux gardes déposent le médecin sur un chariot.
Fred : Tu crois que les autres sont au courant ?
Eric : Je pense pas... il ne serai plus là, autrement.
Fred : M'enfin... c'est des ennemis...
Eric : Ceux qui sont dehors... peut être... mais les enfants d'ici ne connaissent rien du monde extérieur.
       Comment faire pour qu'un peuple ne se révolte pas ?
Fred : Par un Formatage Génarationnel ! T'inquiet', je l'ai lu aussi le bouquin de ce gars de Temps Anciens...
       Il avait de bonnes idées, mais c'est pas trop mon truc...
Eric : On nous a dit que les Singes Bleus n'avaient pas de culture, mais je pense que ce son des mensonges.
        Un jour, alors qu'on inspectaient des chambres, je suis tombé sur une cache dans laquelle y'avait des livres interdits.
Fred : Et ? Le gars, tu l'as chopé ?
Eric : C'est ce que j'ai voulu faire au début, mais y'avait un papier qu disait
       "Vous avez ma vie entre vos mains.
         Vous avez votre vie entre vos mains.
         Lisez, regardez, apprenez, retenez
         Décidez !
         Vous pouvez revenir un soir et me dénoncer
         Vous pouvez revenir en journée, reposer ceci où il était
         Si vous me dénoncez, je vous suivrai !
         Si vous changez, je vous soutiendrai !"

Fred : La classe ! Et t'as pas dénoncé le gars, à ce que je vois ?
Eric : Non, pour deux raisons...
       Fallait le faire pour trouver la cache, elle était super bien faite
       Il avait raison... sur tout !
Fred : Haha ! je vois... Rien ne t'échappe ! hein ?
        Moi, j'm'en tape un peu de tout ça... J'fais mon taf !
        J'aime pas la façon dont on a traité et dont on traite les Na'vi, mais si j'ouvre mon claque merde, j'vais finir dans une de ces putains de bestiole...
        Ou sur Terre...
        Tu sais quoi ? Un jour, un gars va réussir à rassembler tous les Na'vi, et on va se payer un assaut majeur.
Eric : Tu penses qu'ils seraient assez fou pour attaquer la Base ?
Fred : Si tous les gus de cette foutue planète se ralliaient, en tenant compte du peu qu'on sait de leur répartition, et je suis certains que certains de leurs Abres-immeubles sont inpensablements immenses....
        On aurait un rapport de un pour quatre cent... peut être plus...
Eric :  Putain...
Fred : Et j'te parle pas des bestioles... ils peuvent les diriger par la pensée a c'qu'il parait... j'sais pas comment, et j'm'en tape...
        Mais imagine qu'ils leur disent "on attaque ! aidez nous !"... et que les bestioles disent oui...
        Nan, j'te jure, on est pas sur Terre ici... On n'est pas les rois du monde...

Les deux gardes ferment la cellule dans laquelle le médecin ne ressortira jamais, puis repartent.
Sur le chemin les menant au bureau du Commandant, ils parlent des Samson pris en chasse par des Grand Leonopteryx, et dont, a ce jour, un seul à réussi à rentrer à la base après s'être crashé en haute foret, forçant le grand prédateur a abandonner sa proie.
Pendant ce temps, Aragorn dépose Lucy dans sa cellule.


Lucy : Ne pars pas... je veux te parler... de Lui...
Aragorn : Je reviens dans deux minutes, sinon, je devrai justifier de ma présence ici...
Lucy : Je t'attends alors !!

Je me glisse dans la cellule après avoir vérifié que le passe de Xelloss fonctionne.
La Na'vi me regarde, et je reste perplexe quand à sa capacité à voir mon insignifiance.

Je maintiens ma concentration et lui dit
Messager : Tu es étrange, Na'vi Lucy... très étrange... Comment peux tu voir Messager...
Lucy : Je peux te voir... pourquoi tu dit Messager ?
Messager : Messager est mon nom... tu es Na'vi Lucy... Messager est Messager...
Lucy : Lucy... juste Lucy.
Messager : Très bien, Na'vi Lucy...

La petite se met la tête dans les mains alors que je m'agenouille devant sa paillasse.
Messager : Tu dois oublier Messager... il en va de ta vie.
Lucy : Je ne veux pas oublier... je t'ai trouvé...

Alors que la petite sanglote, je met sa tête entre mes mains et colle mon front contre le sien.
Messager : Dors... Dors maintenant, petite Na'vi Lucy... Messager viendra te voir...
           Aussi souvent que faire se peux...
Lucy : Je ne veux pas t'oublier... je ne peux...

J'allonge la jeune fille sur la paillasse et d'un bond silencieux, me positionne en haut de la grille d'aération.
Aragorn vient de pénétrer dans la pièce, il regarde la Na'vi endormie alors que je me glisse comme un fantôme hors de la cellule.
Le Commandant ferme la grille et regarde d'un air triste la forme endormie sur le sol.

A voix basse, il murmure.
Aragorn : J'espère qu'un jour tu retrouvera ta liberté... ta place n'es pas dans le béton... ta place est en foret, avec les tiens...

Le jeune Commandant est loin de se douter que ce jour va venir dans trois mois environ, date à laquelle un homme en fauteuil roulant, pilotant son Avatar, sera reconnu et accepté du peuple Na'vi.
Jour qui verra la fin du Grand Chagrin devenir une réalité.


Je suis le Commandant et le laisse partir.
Deux heures plus tard, j'ai mémorisé les lieux, et emprunte le même chemin pour m'extraire ce cette prison souterraine.


Apres avoir évité nombre de collisions avec des gens ne me voyant pas, je pénètre dans ma chambre.
Sortant le tube et le posant sur la table, je murmure.
Messager : Analyse ceci Xelloss... fais ça en douceur... Messager veut connaître
          Messager veut savoir pourquoi les Brebis sont ici !

Je m'allonge sur le lit et laisse Xelloss refaire surface.


Dans le bivouac, les questions fusent.
Messager ne sais plus où donner de la tête et tente de mettre de l'ordre dans tout ça.
Messager : Un a la fois, Messager ne peut suivre...

Dans le jardin Japonais, je tente de reprendre mes esprits.
Alors que le Messager contait son histoire, je l'ai vécue comme si j'y étais.
J'ai une envie de vomir tant la vision du médecin torturé par l'Assassin aux Lames Divines m'a retourné l'estomac.
Mais plus que tout, j'ai une envie folle de retourner a la base parler avec cet Aragorn pour savoir ce que Lucy est devenue.


Scratty' : Alors, on s'éprend de la belle en détresse ?
            Comme c'est mimi tout plein...

Moi : Oh, ca va, hein !
Scratty' : Et si elle avait fini par sortir... comment la reconnaîtrai tu ? ils se ressemblent tous !
Moi : Euh... on peut les différencier par leur rayures, Grace...
Scratty' : ... l'a expliqué mais je pionçais dans le fond de la salle... hein ? t'es pas comme un gros blaireaux là ?

Le sadomaso en cuir intégrale explose de rire en se payant ma poire.
Moi : .... han !

[PLOUF !!]

Scratty' : Hey ! m'balancer a la baille... c'est pas fairplay !
Moi : Que ? Et comment que j'te fout à la flotte !
Scratty' : Mais t'es toujours comme un naze...
Moi : Et toi t'es comme une poule mouillée !
Scratty' : ... laisse moi sortit de là !

Je me dirige vers une petite potence. une chaînette équipée d'une petite pièce de plastique blanc.
Moi : Tu sais à quoi sert une chasse d'eau ?
Scratty' : T'oserai pas ?
Moi : Que ? Et comment que j'ose, tiens !

Je tire la poignée et regarde le vieillard disparaître dans un bruit de chasse d'eau décidément trop cartoon.
Moi : Les merdes... j'les chasse !
Voix : C'est mêm' pas drole...

Derrière moi, mon acolyte en noir, vient de réapparaitre.
Je me mets la tête dans les mains.
Scratty' : Eh ouais !  j'y suis j'y reste...


Alors que dans mon esprit, je cours comme un taré pour choper un Scratty' refusant de rentrer dans une poubelle, dehors le Messager fait face aux questions de autres sur cet endroit dont pratiquement personne n'a soupçonné l'existence.


Mayuko : Et Xelloss ? Il le savait pour cette zone secrète ?
Messager : Messager ne sait pas. Longtemps, Xelloss à maintenu Messager enfermé dans son esprit.
          Messager n'est vraiment libre de ses mouvements que depuis que Xelloss n'a un corps Humain.
Ma'utx : Mais pourquoi Xelloss t'as enfermé ?
Messager : La peur... Xelloss a peur du Messager, car il tue...
Ma'utx : Messager et Xelloss pourraient parler ?
Messager : Messager aimerait, mais ce n'es plus nécessaire... Messager va récupérer ce qui lui a été volé.

Soudain, un cri retentit et un des chasseurs se dresse, arc à la main.
Le craquement d'un arbre fait passer le bivouac en alerte maximale et Mayuko me regarde avec un air triste en disant.
Mayuko : Putain ! Xell ! Dis moi que c'est une hallucination auditive !

Je m'écroule alors que la jeune Na'vi du nom de Ma'utx me rattrape.
Les craquements se font plus proche et le son si caractéristique plus menaçant.
Des doigts apparaissent sur le tronc d'un arbre, et le pousse.
L'arbre s'écroule révélant un AMP
Le groupe a agit à la vitesse de la lumière, et encercle la machine a bonne distance alors que Ma'utx tente désespérément de réveiller un Xelloss sans connaissance.

Le temps se fige, et dans le groupe, on sait très bien que même si la machine, ne possède pas d'arme a distance, elle reste terriblement mortelle au corps à corps.

Mayuko me secoue.
Mayuko : Allez ! Xell' ! On besoin de toi et tes bombinettes là !!!
Le premier homme qui est mort à du être drôlement surpris.
Partir c'est mourir un peu, et mourir c'est partir beaucoup.
La Terre est basse.
Les lénitions, en rouge

Le Na'vi fpi Ayskxawng 2022

xelloss

#97
Journal de bord N°4
Entrée N°012


** Reception Message Texte **
** Urgence N°00 **
** Copie destinataires : Tous Journal de bord accessible**
**Auteur : Normann**

Salut Xell'...
Tu te souviens, je t'avais dit que nous avions surpris une personne dans ta chambre.
On a visionné les vidéos...  visionné les vidéos... et revisionné les vidéos.
Je te transmets l'image la plus nette


C'est bien toi !  Enfin, ton corps Humain...
Tu diras a ton fantôme d'arrêter de coller les miquettes aux vivants, tu seras gentil...

Sinon, quelque chose nous préoccupe.
Depuis que la raffinerie a cessé de fonctionner, nous entendons des cris et des pleurs pratiquement toutes les nuits.
Nous avons en premier, pensé à des enfants de nos Frères logeant dans la zone ouest, mais ça semble venir de certains conduits de ventilation.
Là où ça me chiffonne, c'est qu'aucun enfant Na'vi ne peut pénétrer dans les conduites...
Où il à la taille d'un rat.
Comme je sais que tu as passé pas mal de temps à fouiller Hell'sGate, aurais tu des infos sur un éventuel secteur secret ?

Allez !  
Une bonne nouvelle pour finir en beauté !
Deux, même !
Jérôme et Sandrine ont eu une petite fille.
Je voyais mal ce casse cou avoir un enfant, espérons qu'elle tiendra plus de sa mère que de son père.
Quand a Pascal et Tse'uk, ils ont eu un fils...
On avais jamais vu un enfant avec autant de sanhì sur un corps !
J'te l'donne Emile, on l'a appelé Txon'ongmaw.
Pour le coup, il a les traits de sa mère et la frimousse de son père.
... et des yeux de fouinasse !
On dirait toi dans tes mauvais jours !
Faut vraiment que tu vois ça


Norm.


Ps : Je n'ai pas de photos de Txon'ongmaw, Tse'uk à une peur ... bleue... des appareils photos.


**Fin de transmission**





Normann pose son journal de bord sur la table, et regarde la porte du bloc d'opérations.
Ce matin, deux personnes sont tombées en léthargie suite à un autre coup du Mal Aveugle.
Une Na'vi dont le nom reste imprononçable pour lui et une pilote d'Avatar qui est bloquée dans son caisson, et dont les fonctions vitales diminuent à une vitesse affolante.

La porte glisse silencieusement, et Paul, le médecin chef spécialisé en Na'vi et Avatar sort.
Norm se lève d'un bond et regarde anxieusement l'homme en bouse tenant un journal à la main.


Paul : Norm... je suis désolé... on a tenté de sortir Vanessa de son caisson...
        Rien n'y fait...
Norm : ... Elle est... ?
Paul : Non, on la maintien en vie par son Avatar...
       Pour une raison qu'on n'arrive pas à comprendre, les soins que l'on prodigue à l'Avatar semblent en partie répercutés sur le pilote.
Norm : C'est de ma faute... j'aurai du lui interdire de prendre ce caisson !

Le médecin pose sa main sur l'épaule de Norm alors que celui-ci fond en larmes.
Paul : Ce n'est pas de ta faute ! Ce caisson est maudit...
        Dès qu'on extrait ta douce de cette machine, je la fait sceller !
        Y'a pas assez de place pour un pilote et un million de Chats Noirs la dedans...

Paul tente de consoler l'ancien pilote d'Avatar et laisse son regard glisser sur ce caisson qui, pour lui, a des allures de cercueil.
Ce caisson qui à déjà failli coûter la vie à un autre pilote.
Ce caisson et son chiffre six.


Paul : Caalme... lààà... on va l'ouvrir ! ne t'en fais pas.
        On va lui faire la peau, écoute, on a sauvé Kalitxanu'o, on va pas s'arrêter là !

Le médecin chef murmure
Paul : Putain ! Xelloss ! Depuis que tu as collé tes miches dans le Six, y'a eu que des merdes...
       Grace l'avait senti...
       Les Chats Noirs, c'est reposant...
       Quand ils sont pas là !

Paul soupire et repense à l'adulte Na'vi, tombée dans un état proche du coma suite au dernier coup du Mal Aveugle.
Les cas sont, depuis quelques temps, de plus en plus préoccupants et les coups de l'onde, de plus en plus fréquents.




...




Devant l'arbre dans lequel se tenait le bivouac, le temps s'est définitivement arrêté.
On feule, on communique via les expressions faciales et gestuelles.
Les gens sont tendus, et le fait que le pilote ne soit pas visible de l'extérieur,  renforce le sentiment de terreur qu'inspire la machine.
La seule personne capable d'infliger des dégats à la chose métallique immobile est actuellement hors service, et dans le jardin Japonais de mon esprit, un samouraï à l'air triste et mélancolique me secoue alors que l'autre personne, tout de cuir vêtue fait les cent pas.


Messager : Debout Faible Chose ! Heure est venue pour toi de défendre ceux qui te sont chères.
           Fait honneur à ton nom et écoute la lame

Moi : ... je... je ne veux plus tuer...
Messager : Si tu ne souhaites agir...
Scratty : Grouille ! L'autre est immobile !  Ca cache quelque chose !

Alors que je tente de trouver une solution qui nous permettrait de toucher le pilote, Mayuko me crie quelque chose que je reçois déformé.
Mayuko : Allez ! Xell' ! On besoin de toi et tes bombinettes là !!!

L'AMP lève le bras, haut dans le ciel, et le fait retomber vers Mayuko et moi.
J'ouvre les yeux  pour voir l'énorme main me foncer dessus.
Mayuko me pousse sur le coté et évite le geste de la machine.
Je regarde hébété la main posée entre nous deux, et surtout l'AMP immobile à nouveau.

Les doigts bougent, et une des Chasseresses du groupe saute sur le dos de la machine, dague à la main.
Chez moi, un déclic s'opère, et retrouve les facultés et mes déplacements de celui que les médiats appelaient "ZeroS"
Mon mouvement est rapide, et pour des yeux extérieur, ressemble à une téléportation.
Je réapparais au sol, dans le dos de l'humanoïde de métal.
La chasseresse s'accroche à la verrière, alors qu'a la base de celle-ci, une petite explosion se fait entendre.
Le verre file, et donne l'impression que quelqu'un a tracé un trait avec un crayon.

Deux secondes plus tard, dans un craquement sinistre, toute la vitre se recouvre de fissures.
Une lance vole en direction de la vitre.
Tenant la lance, un jeune chasseur effectue un saut haut, et retombe sur la verrière.
La vitre affaiblie par la nanobombe est percée facilement et la lance pénètre comme s'il n'y avait rien eu.
La machine ne bouge toujours pas, et le chasseur, laissant son arme plantée, fait un bond arrière pour se mettre à l'abri d'une éventuelle riposte de l'AMP


Vince : Reculez !! ça pue cette histoire.

Mon ami n'a pas le temps de finir sa phrase que l'AMP tombe lourdement au sol.
La vitre explosant en miettes laisse voir une chose qui restera dans les mémoires, de ceux qui étaient présents, une image qu'ils garderont toute leur vie.
Dans le siège du pilote, une Humaine.
Ou plutôt, une chose qui, auparavant avait été une Humaine.
La pilote tente maladroitement d'attraper son masque.
Gwenn le saisis et le verrouille sur le visage de la femme.

La respiration saccadée et sifflotante de l'Humaine nous montre que les dégâts sont considérables.


Gwenn plonge ses mains dans le cockpit ouvert pour en extraire la jeune femme.
Moi : NON !!!
Ma'utx : KEHE !!!!

Mon cri et celui de la Na'vi ont claqués comme un fouet.
Gwenn retire sa main et affiche un air surpris alors que la pilote tente de saisir son bras en gémissant.
Le groupe reste figé.
Dans l'esprit des Na'vi, l'humanoïde de métal est considérée comme la chose la plus terrifiante après le Palulukan.
Les pilotes sont perçus comme des êtres ne possédant pas plus d'âme que leurs machines.

Pourtant, devant nos réactions, je groupe ne comprend pas pourquoi Ma'utx et moi avons stoppé Gwenn.
Ma'utx : Tse'a srak ? tsyokx peyä !

Ma'utx désigne la main tendue de la pilote qui tente désespérément de toucher le bras de mon ami.
Cette main est à l'image du corps de la femme sanglée dans le siège.
La peau n'est plus qu'un souvenir, et les chairs a vif laissent apparaître les muscles.
De grandes plaques noirs remontent vers le bras et Gwenn pousse la manche avec la pointe de sa dague.


Je fais un pas en arrière.
Ma'utx recule aussi et trébuche, m'entraînant dans sa chute.
Moi : Ailleuuu

Ma'utx : lu na 'eveng, ma Xelloss...
La Na'vi explose de rire en m'ébouriffant les cheveux.
Le groupe s'esclaffe aussi, et le temps d'une seconde, l'horreur de l'état de l'Humaine semble avoir disparu.
La Na'vi m'aide à me relever et nous jetons un regard compréhensif à Gwenn qui n'a pas pris part à la courte rigolade.

Le silence retombe et nous ramène à la dure réalité symbolisée par une pilote d'AMP ressemblant plus à une momie décharnée qu'a une personne.
L'Avatar défait le harnais de la pilote et, prenant garde a ne pas toucher la peau en décomposition, sors l'Humaine de son cockpit.

Alors que la pilote est allongée sur le sol, je m'approche de la machine.
Une odeur nauséabonde s'en échappe encore et des bouts de chaires sont toujours collés sur les zones où la jeune femme a posé ses mains.

Messager : Une Brebis... Tu dois l'aider a s'en aller...
               Mais avant, tu dois en savoir un peu plus !
               Messager pensait avoir détruit la Bergerie...

Mais pourquoi elle vit ?
Et pourquoi elle ne semble pas ressentir la douleur !


Je tourne la tête vers le groupe qui tente de prodiguer des soins.
Les onguents Na'vi, fait a partir de sèves semblent assez efficaces et le visage crispé de l'Humaine semble s'apaiser.


Scratty' : Allez ! laissez là !
            Elle est foutue de toute façon... enterrons là comme il se doit, et barrons nous !

Messager : Non ! Messager doit savoir ! Messager veut connaître
               Laisseras-tu Messager parler a l'Humaine ?

... mais si je refuse, tu prendras le contrôle de toutes façons, hein ?

Messager : Tu dis vrai...

nang ! ... bon, d'ac ! j'te file les clés...

Le Messager prend les commandes, et je suis à nouveau simple spectateur...
Pourtant, quelque chose est différent.
Cette sensation indescriptible, qui depuis quelque temps me met mal a l'aise, et me terrifie.
Le fait que je n'arrive pas a mettre le doigt et comprendre cette sensation renforce la terreur qu'elle génère en moi.


Je m'avance vers l'Humaine allongée et, lui posant ma main sur l'épaule, lui dit.
Messager : Tu es brave, Humaine... Résister aussi longtemps à l'Appel... Ton courage est exemplaire.
               Messager doit savoir où tu as été infectée.

Les râles de la pilote montre que son temps est compté et le groupe la regarde avec une compassion qui fait froid dans le dos.
La pilote murmure de lui donner un localisateur ou un journal de bord, Ma'utx saute sur la machine et me lance un objet.

Nang ! ils apprennent vite...

Je tend le localisateur a la pilote, qui poussant un cri étouffé, active un "retour programmé".
L'appareil bip, montrant qu'il a généré une route.


Messager : Messager te remercie, Humaine...
Pilote : ..... tuez.... moi...

Dans le Jardin Japonais, de mon esprit, je fais un pas en arrière.
... Encore ?!
Mais pourquoi moi ?


Messager : Tu as mérité une mort digne, Humaine...
               Messager souhaite savoir ton nom, afin que tu vives dans sa mémoire...
Pilote : ...Noe...line...
Ma'utx  : C'est un beau nom...

Dans le groupe, un silence oppressant plane.
La pilote, murmure.
Pilote : Pourquoi vous... parlez à la .... troisième personne ?
         Pourquoi... vos yeux ... sont blancs...

Je sors la courte lame et pose la pointe sur l'endroit précis qui endormira l'Humaine pour l'éternité.
En sentant la pointe de la lame, elle ouvre les yeux d'un coup et me regarde fixement.
Pilote : MESSAGER ?.... tu es... le...

Mes oreilles se dressent et ma queue forme maintenant un grand point d'interrogation.
Nang !  mais... Comment ?

Messager : Messager est honoré que tu connaisse son nom...
Pilote : C'est... que j'ai passé ma vie... a te traquer...Toi et ta méthode...
          Comment tu.... tues... ca va faire... mal ?

Je serre la tete de l'Humaine contre ma poitrine, alors que dans le groupe, on se demande si le Xelloss-aux-yeux-blancs n'est pas devenu fou.
Un des Na'vi me dit que c'est dangereux de la toucher; et de mon coté, dans le Jardin Japonais, je me dit que le Messager a bien l'intention de me buter aussi...
En me faisant chopper toutes les salopreies inimaginables...


Messager : Lààà... sois calme... tu vas dormir maintenant... tu vas te reposer.
               Regarde les yeux de Messager...

L'Humaine plonge son regard dans le blanc pur des yeux du Messager.
Ses muscles se détendent et j'enfonce doucement la lame en la serrant contre moi.
Messager : ... calme... tu as mérité de reposer auprès des tiens...

La pilote murmure une chose que je comprend comme un "pardonne moi" ou "pardonnez nous"...
Ma'utx : Elle est partie ?
Messager : Oui... Messager a aidé la pilote a partir... ses souffrances sont terminées...

Nous regardons le visage décharné de la jeune Humaine et quelqu'un dit qu'il faudrait lui donner une sépulture décente.



...



Quelque temps plus tard, la tombe est recouverte de quelques fleurs et je pose le masque sur un bâton planté devant la sépulture.
Messager : Ceux qui se perdent et renoncent ne méritent pas la Vie...
               Ceux qui luttent et restent ne méritent pas la Mort...
Gwenn : Repose toi, maintenant
Ma'utx : C'est triste... juste triste.

Le groupe reste silencieux, et seul les bruits de la forêt viennent rappeler que la vie court autour de nous.
Vince' : Faudrai pas trop rester là, et faudrai mettre la machine autre part,  non ?
Gwenn : Tu as raison.

Mon ami se tourne vers moi et, avec un grand sourire sur la face, me déclare
Gwenn : On a besoin d'un  nain d'une taille réduite pour l'AMP
Messager : Messager vous rend Xelloss.

Dans le Jardin Japonais de mon esprit, un Scatty' tout dépité fait une tronche de renard.
Scratty' : Et pourquoi j'peux pas la disséquer ?
            Elle servirait a quelque chose, au moins...

Moi : Boup !  va te trouver une grenouille !
Scratty' : Mais j'ai jamais disséqué de grenouille, moi...
Moi : Demande a Jake... il est expert en la matière...


Messager : Vous semblez bien rire... Xelloss, Messager te redonne les commandes, et te remercie...

Je m'écroule, comme a chaque fois que le Messager me redonne les plein pouvoirs.
Gwenn me rattrape en me disant qu'il serait temps que je mette au point avec le Messager, une technique pour plus me vautrer à chaque fois.

Je grimpe dans la machine et la relance.
Les quelques mètres que j'ai a faire me paraissent infaisable tant l'AMP est mal entretenu.
Avec toutes les difficultés du monde, je pose l'Humanoïde de métal a coté de la tombe du pilote.

Ma'utx : Elle est protégée maintenant.

Un Na'vi fait une courte prière a Eywa, et malgré le fait que je n'en ai pas compris tout le sens, ses mots m'ont touchés.
Gwenn : Retournons au bivouac...

Sur la route, Gwenn me dit que Paul a reçu un message d'un certain Hae'resis, lui demandant s'il avait des nouvelles de moi.
Moi : Hae'resis... je ne connais pas de personne de ce nom là...
Gwenn : il serai l'Olo'eyktan d'un clan nommé ComAva, un clan qui s'est formé peu de temps après la fin du Grand Chagrin.

Je passe en mode Point d'interrogation, et dressant les oreille, ouvre la bouche.
Je la referme aussitôt et déclare.
Moi : Nang !! les ComAva ! Bien sur ! Hae'resis, dis tu ? je n'ai pas pu le voir, mais j'ai vu leur Tsahìk
      Elle a un nom sympa, un truc qui ressemble à "Jolie Plante", un truc dans le genre.
      Je suis tombé sur leur clan totalement par hasard...
Ma'utx : tu vas devoir nous raconter, alors.
Moi : je suis pas contre, mais j'ai une faim a baffer un Palu !


Peu de temps plus tard, nous sommes de nouveau au bivouac, et Ma'utx me regarde avec un air de fouinasse.
Ma'utx : Ma Xell'... tu n'as pas quelque chose a faire ?
Moi : Boup !  euh.... préparer la nourriture.
Mayuko : Oui, et...
Moi : Ah ! Arrêter de calambourder à longueur de  journée ?
Gwenn : Oui, et...

Je regarde le groupe qui attend quelque chose, et me dit que ma petite blague va se retourner contre moi...
nang ! j'vais m'en prendre plein la poire, moi...


Moi : nang... je... ah non !
Vince : Ah si !
Ma'utx : tu va souffrir...
Moi : Boup !
Ma'utx : BONZAI !!!!
Moi : Bande de rats !!!

J'ai même pas le temps de dire pain, que le groupe me saute dessus.
Les mains pleuvent et les cibles sont évidentes.
Moi : Pas les bazouilles !!! BANDE DE...

Pas le temps de dire 'aw, je me retrouve avec une bande de glandus sur le coin de le truffe...
... et un nombre incalculable de doigts sur mes oreilles...
la réaction est instantanée, et maintenant, je suis conscient de ce que je fais quand des doigts s'abattent sur mes bazouilles.
Le son, démarre assez faiblement et monte en puissance très vite.
Le groupe s'esclaffe et se gausse du jeune Avatar allongé, les yeux fermés et ronronnant tout ce qu'il peux.


Dans le Jardin Japonais de mon esprit, Scratty' se marre comme une baleine, alors qu'allongé à l'ombre d'un arbre, le Messager ne laisse voir qu'une partie de son visage, caché dans l'ombre de son grand chapeau de paille...
Messager : Messager présume que tes amis ont tes oreilles en leur mains, non ?

Incapable de répondre, je ne peux que rester debout à savourer, les yeux mi-clos, l'effet que me procure ce massage auriculaire.

Au bout de dix minutes pendant lesquelles je m'étais soudain transformé en moteur diesel, la sensation de Bonheur Absolu se dissipe telle une brume fugace...
Autour de moi, on se gausse sérieusement.


Kaea'txon : Ma Zel, lu hiyìk nìtxan nang !
Gwenn :  Alors, on veut toujours pas s'mettre a table ?
Moi : ... nang.... j'ai pas envie de manger...

Pìwopx déclare qu'elle connaît les mots mais qu'elle ne comprend pas, mais pas du tout le sens des phrases dans le contexte.
Alors que Mayuko tente d'expliquer le jeu de mot aux Na'vi qui n'y ont rien compris, Vince s'approche de moi et, avec un sourire carnassier qui dévoile toutes ses dents, fait jouer ses doigts devant ma bouille.


Mayuko :  Nous z'afons les moyens te fou vair' barler...
Moi : iiiiiiiikkkk...

Alors que notre Mayuko national nous fait son numéro de Gestapo, dans le Jardin Japonais, je suis toujours figé.
Le Messager approche son visage du mien, et d'une voix lente et posée me dit.
Messager : Laisse toi faire... ce ne seras pas douloureux... Messager peut être très délicat...

Du visage de l'Assassin aux Lames Divines, je ne vois que son sourire et ses yeux.
Tout le reste est dans le noir que génère l'ombre du chapeau, et cette vision me glace le sang à un point que je peux réprimer un frisson qui me remonte le long du dos.

Le Messager tourne autour de moi, et me susurre a l'oreille des phrases dont le sens m'échappent totelement.
Messager : Ne sois pas apeuré... Que crains tu ?
               Cela se fera sans douleur...


Totalement pétrifié, je lui demande ce qu'il veut.
Mes mots sont des soupirs et ma voix est si faible que j'ai l'impression que mes murmures n'ont jamais passé les lèvres.
Messager : Ce que Messager veut ?
               ... Ton corps...


La voix de l'assassin, et ce regard blanc me toisant fixement ont sur moi un effet hypnotisant, et je lutte pour ne pas sombrer dans la folie.
Moi : .... Je... Pourquoi...
Messager : Depuis trop longtemps, tu hantes les pas du Messager... Temps est venu pour toi de te retirer...Ton voyage touche a sa fin...
Moi : ... je...

Devant moi, le Messager pose sa main sur mon torse.
Celle-ci s'embrase d'une flemme bleue-argentée, alors que sur le visage de l'assassin, un sourire que seul ses oreilles arrêtent, se dessine.
Dans mon esprit, une terreur sans nom s'insinue doucement.
Je regarde cette main enflammée et commence à comprendre.
Cette situation me rappelle furieusement celle où le Messager m'avait "emprunté" mon énergie.
Je regarde ma main, mes oreilles et mes oreilles tombent.
Tout mon bras, jusqu'au coude, est transparent...


Moi : ...
Je veux hurler, mais rien ne sort, et alors que je tombe dans le blanc des yeux du Messager, une voix se fait entendre.
Voix : Putain !  Personne m'écoute !
        Hey Xell, t'es là quand j'te cause ?

[PAF]

Mayuko vient de me coller une tape sur le coin de la tête, et dans le Jardin Japonais, le mouvement de recul que j'effectue me libère du Messager.
J'émerge, avec l'impression de patauger dans de la mélasse, et sens les mains de Kaea'txan sur mes épaules.
Kaea'txan : Ma Zel ! Ma Zel ! ayoenghu srak ?
Moi : ... euh... oui... oui oui !!
Mayuko : tes absences sont inquiétantes mon pote !
Gwenn : Bon, on en était où ?
Pìwopx : Xelloss zene piveng vurti ComAvayä ! [/i]
Moi : Ah, oui... mais j'ai des trous... ma mémoire me fait défaut, et*

Mes mots se stoppent, et a la surprise générale, mes yeux deviennent blancs.
Mayuko pousse un soupir en levant les yeux, et Gwenn murmure.


Messager : Messager contera l'histoire si vous l'y autorisez...
                  Xelloss ne se souvient de tout...
Vince : Ah bon ? Xell' a la mémoire qui flanche... ça m'coupe les guitares, ça...
            Allez, on t'écoute, Messager.


Le groupe acquiesce et alors que l'on s'installe au coin du feu, je me lève et commence le récit...
Le premier homme qui est mort à du être drôlement surpris.
Partir c'est mourir un peu, et mourir c'est partir beaucoup.
La Terre est basse.
Les lénitions, en rouge

Le Na'vi fpi Ayskxawng 2022

xelloss

#98
Le temps est menaçant, le SA2 Samson est ballotté dans tous les sens.
Dans le cockpit, le pilote tente désespérément de garder le contrôle de son appareil.
Ses écrans sont embrouillés par les effets du Vortex, et les rares fois où ils lui donnent des informations potables ne suffisent pas a éviter les attaques.
Le pilote regarde autour de lui
La verrière n'est plus que l'ombre d'elle-même, et la pluie s'engouffre dans le cockpit, fouettant de pleine face le visage du pilote.
Il se passe la main sur les joues et les yeux pour essuyer une pluie qui l'aveugle.
Une lumière rouge s'allume sur le tableau de bord
Une de plus... allez, j'en suis plus a une près...

Le bruit des turbines couvre la rafale.
Les obus de 30mm fusent et passent au dessus de la cabine du SA2 mal en point.
La forte explosion au niveau des turbines et la courte chute de l'appareil sauvent la vie du pilote que les obus auraient du prendre.
Le Scorpion passe au dessus du cockpit du Samson, et le dépasse en faisant une large courbe

S'pèce de...
Viens ! Viens voir papa !!  Viens te frotter a moi !!!


Le pilote du SA2 se cale dans son siège et pliant les oreilles, feule pour se donner du courage.
Sa queue, passant par un trou aménagé dans le dossier du siège, fouette l'air avec violence, tapant contre la paroi droite.


Moi : ALLEZ VIENS !!!
Je suis du regard ce petit appareil vif et bien armé, alors que mon lourd SA2 est encore plus pénalisé par les nombreuses avaries.
Le pilote du Scorpion, me traquant depuis quelques heures déjà, sait que la victoire lui appartient et que ma vie est entre ses mains.

Dans sa tête, résonne les ordres de sa base...
Pilote : Rien a battre !! Au chiotte les ordre !!

Le SA2 Samson tressaille alors que le Scorpion charge.
Les mitrailleuses de l'appareil de combat hurlent, et je presse le bouton de mon manche en suivant le feu de l'unique mitrailleuse encore opérationnelle a bord de mon engin.

Les obus et balles percent et découpent le SA2, et le rotor de gauche explose violemment, projetant ses pales dans tous les sens.
Le SA2 tombe en flamme alors que je hurle.




...




Six heures plus tôt...

Je pénètre dans une clairière et me glisse dans un buisson.
A une vingtaine de mètres devant moi, un groupe de soldats portent une caisse de transport.
Dans cette boite une chose qui pourrait changer la donne.
Une chose qui, selon nos renseignements, permettrai de recopier les "paroles" d'Eywa, et de contrôler les animaux.
Dans ma tête la chose est simple, et dans la salle de briefing de la base, l'Olo'eyktan des Dompteurs d'Ikran de la Mer de l'Est faisait part a Jake de ses craintes, quand a envoyer un enfant seul pour cette mission.
La Na'vi s'exprime relativement bien en Humain, et je me demande si elle n'a pas suivi les cours de Grace, a l'époque où les relations étaient encore amicales.


Jake : Vous pouvez lui donner votre confiance, Xelloss a peut être un corps d'enfant, mais c'est un Grand Guerrier... Même si personne ne devient grand par la guerre...
Olo'eyktan : Vous êtes le Toruk Maktoyu, je respecte vos mots, mais peut être devrions nous l'accompagner ?
Jake : Je pense que nous le gênerions, et j'ai un mauvais... très mauvais pressentiment envers tout ça...
Olo'eyktan : Mais ce n'est qu'un enfant...
Jake : Il est bien plus qu'un enfant. Sur Terre, il était craint et redouté...

En train de m'amuser comme un gosse avec la table d'holoprojection, je regardais un vieux film converti Holo.
Dans ce film, de petits chasseurs aux ailes en "x" fonçaient dans le canyon d'une planète de métal, poursuivis par d'autres chasseurs en forme de "H".


Jake :
Hey, Xell, quand t'auras fini de te prendre pour un Jedi, tu pourras venir ici... la table n'est pas une salle de ciné...

Je coupe la vidéo en me disant que les films des Temps Anciens étaient assez bien fait pour leur époque.
Jake me dit de rester là où je suis, et me demande, en me faisant un clin d'œil, de montrer a son amie ce dont je suis capable.
J'acquiesce, et regarde la Na'vi au corps peint en rouge.
Il y a une bonne dizaine de mètre, et une table d'holoprojection nous séparant.


Je dresse les oreilles et avec un grand sourire, déclare.
Moi : Je vous vois... Me voyez vous ?
Olo'eyktan : Je vous vois...
Moi : Vous me voyez ?
Olo'eyktan : ... je...

Je glisse dans l'oreille de l'Olo'eyktan quelques mots.
Moi (a voix basse) : Je vous vois...

La Na'vi se retourne si rapidement que je n'ai le temps d'esquiver son coude.
Scratty' : Et une paire de chicots en moins...

Je chute de mon perchoir et me ramasse assez lourdement au sol.
Jake explose de rire en remettant le tabouret sur lequel j'étais apparu, a sa place.
L'Olo'eyktan dresse les oreilles, et la queue en point d'interrogation, regarde l'Olo'eyktan des Omatikaya avec de grands yeux.


Olo'eyktan : Mais... Mais...
Jake : Ne cherchez pas, il est chiant, c'est tout...

La Na'vi se retourne vers moi et me demande, alors que je me relève, comment j'ai fait ça.
Moi : Facile !  Vous avez fermé les yeux...

La Na'vi penche la tête vers Jake.
Olo'eyktan : C'est comme s'il avait...
Jake : ... disparu ?
Olo'eyktan : Oui... comment ?
Jake : Pas la moindre idée... mais il est fort a ce petit jeu...
Olo'eyktan : Bien... Mais je ne suis pas rassurée... c'est un enfant...
Jake : Et c'est un très gros avantage... Personne ne se méfie des enfants...



...



Le groupe fait une halte, et je me poste en surplomb, a la verticale de leur position, sur une grosse branche.
Soudain, un des soldats lève la tête dans ma direction, et épaule son arme.
Totalement surpris, je lâche une seconde ma concentration, et mon insignifiance se dissipe...
Le soldat hurle et je glisse la main sur la poignée de mon Wakizashi.


Soldat : ALARME !!!! CA BOUGE AU DESSUS !!!

Le groupe se met en position de combat, et devient un hérisson dans la seconde.
Toutes les armes couvrent tous les angles, chacun son secteur, pas de zones mortes. Le cercle parfait.
Cette configuration, héritée de la Phalange Grecque ne me laisse aucune possibilité d'attaque...

Dissimulé derrière un fin mur de feuilles, je me demande comment il a bien pu faire pour me voir.
Le soldat fait parler la poudre, et je me prépare a une douleur qui sera plus que vive.
Mes muscles sont tendus, et je m'apprête a bondir, quand un hurlement se fait entendre au dessus de moi.
Le prolemuris blessé tombe au pieds du groupe d'Humains et crie de douleur alors que les soldats explosent de rire en se payant la tête de la personne qui vient de griller de la mun' pour rien.

Le Chef ne voit pas cette action sous le même angle et houspille ses hommes.
Chef : Mais bordel de con ! C'est pas possible d'être aussi con !
        Avec tes conneries, on va s'payer toutes les saloperies de c'te planète sur la poire !
Soldat : Mais...
Chef : La ferme !  On s'arrache !! Si des Bleus se pointent, on est foutu !!
        Grillez pas vos bastos sans être certain de tuer du Bleu ou un truc dangereux, vu ?

Dans mon esprit je pousse un soupir de soulagement
Scratty' : Hahahahahaha ! Mouhahahah ! WarfWarfWarf... sauvé par un prolétruc... la honte...
Messager : Cette action n'est celle du Messager... Xelloss, tu jettes a bas l'honneur du Messager...
Moi : Oh, ça va, hein... j'avais la tête ailleurs...
Messager : Un jour, en effet, tu auras la tête ailleurs que sur ton corps, si tu n'es plus concentré...
Scratty' : Ouais, l'a raison !  Fait gaff' quand mêm'... j'veux plas crever pour un truc aussi con, moi...

L'assassin se tourne vers Scratty'.
Messager : Comprends-tu l'effroi que ressent Messager a l'idée de devoir partager ce corps avec une personne aussi peu fiable ?
Scratty' : Ouaip !  Ca doit pas être facile tous les jours, hein ?
Messager : Messager ne veut trépasser pour une action telle que celle-ci... IL en mourrai de honte...
Scratty' : T'as raison...

Scratty' me regarde, et dans un pouf, générant un nuage rose, qui se dissipe rapidement, se transforme en Sergent Hartmann, un personnage d'un film des Temps Anciens.
Scratty' : Espèce de Sac à Foute ! T'as décidé d'nous faire butter, ma parole ?
             T'es un suceur de nœuds !  Et tu vas m'faire du parcours à en crever la gueule ouverte !
             La prochaine fois, j'te dévisse la tête, et je te chie dans l'cou !



Je me retiens pour ne pas rire tant notre SadoMaso National est hilarant.
Suivant le groupe a bonne distance, je m'aperçois que j'ai loupé une bonne occasion de récupérer le paquet.
L'avant poste qui se profile a l'horizon me fait penser que le niveau de cette mission vient d'augmenter d'un cran.

Le groupe passe la clôture, et la grille est refermée par un garde.

Bon, y'a pas d'électricité sur leur moteur... c'est déjà ça...
Reste plus qu'a voir le grillage...


Je fais le tour de la propriété, et analyse l'enceinte.
Les tourelles semblent opérationnelles mais en mode manuel uniquement.
Je dresse les oreilles et saisis un bout de bois que je lance en direction d'un des postes de garde automatisé.
Pas de réaction.

Je m'approche en douceur du trou dans le grillage, et me plaque au sol dans la haute végétation.
Des voix.
Des paroles.

Deux soldats passent à quelques mètres devant moi sans me soupconner.
Leur discussion porte sur la prochaine activation des tourelles et sur l'attente d'un groupe.
Alors qu'ils s'éloignent, j'ai l'impression que cette base s'attend a un assaut Na'vi, et se prépare aussi bien que possible.

Bon, un bonne diversion... j'suis pas contre !

Je laisse les deux Humains tourner a l'angle du la clôture, et glisse, tel un serpent, vers le trou dans la grille.
Les tourelles ne bronchent pas, et je laisse leurs caméras tranquilles.
Prenant soin de ne pas être dans le champ de vision de ces yeux électroniques, je me colle au mur du bâtiment et saisis dans une poche de  ma besace une petite boite de laquelle je sors une pièce de cinq crédits.
Je longe le mur et tombe sur le boîtier que je recherche.
Le groupe de puissance principal gérant la ventilation et le filtrage de l'air est au bout des câbles sortant de ce boitier.
En deux bonds, je suis sur le toit, et, soulevant le capot de protection du groupe de puissance, je place la  pièce, que je viens de plier en deux, sur un gros câble noir, puis, replace le capot.
Enlevant une grille de ventilation, je me glisse à l'intérieur du conduit en bénissant une nouvelle fois le fait que mon Avatar ai cessé de grandir pendant le voyage Terre-Pandora.

En chemin, je repense aux appréhensions de Jake a propos de cette histoire, et de cette soit disant machine permettant de reproduire les "paroles" d'Eywa...
C'est un peu capilotracté, ça
Scratty' : Quoi ?
Moi : Tiré par les cheveux...
Scratty' : Ahhh...

J'arrive a une grille donnant sur des vestiaires, et vérifie une dernière fois mon journal de bord pour m'assurer qu'il est bien éteint.
Décrochant la grille, je passe ma tête pour vérifier que personne n'est présent dans la pièce, et qu'aucune caméra ni capteur n'est présent.
Je me laisse glisser et pose les pieds sur le dessus d'une armoire, puis, replace la grille.
Le saut silencieux que j'effectue me permet de contrôler que je suis bien "chaud".
En fouinant dans les casiers, je trouve une tenue de scientifique.
J'enfile le jean, et la blouse pour dissimuler mon corps bleu.
La queue parcourant le long de ma jambe droite me lance un peu, mais je ne peux me permettre de la laisser dehors...
Déjà que la casquette ne cache pratiquement pas mes oreilles...

Je colle la petite télécommande du détonateur dans la paume de ma main.
La couleur chair de l'émetteur permet d'avoir une meilleur dissimulation, et de ce fait, je n'ai qu'a fermer la main pour envoyer le signal.
En parcourant les couloirs à la recherche de la caisse de transport, je note que l'endroit est relativement désert...

Mais qu'est ce qu'ils maquillent ?
J'aime pas ça...


Je vérifie en marchant la présence des quatre Kunaï dans mon bracelet d'archer, des neufs nanogrenades dans l'intérieur de la ceinture de mon pagne.
Bon, trois flash, trois normales, trois fumi,  et trois ...
Deux ... sonores.... nang ! Deux ?
Bon, pas le temps de s'arrêter.... ça suffira
Faudra que je m'en refabrique d'autres a Hell'sGate, moi.


Par deux fois, je failli croiser des gens, mais je réussi à changer de route pour ne pas me retrouver face a des Humains qui auraient facilement découvert que sous ces habits de scientifique se cache un Bleu...
Une grosse demie heure plus tard, je finis par avoir mon information.
Premier sous sol, pièce deux.

Bon, bien !

Je progresse rapidement vers l'endroit qui contient ce qui nous fait courir depuis une bonne semaine.
Plus je m'approche du but, plus je me dis que ça pue du cul, mais quelque chose de violent...
J'arrive en vue de la porte, et vérifie minutieusement qu'aucun dispositif caché n'est visible.
La porte glisse doucement et sans un bruit.
Apres avoir jeté un œil pour m'assurer que la seule âme vivante est moi, je me glisse, tel, un voleur, dans cette grande et magnifique salle.
Je comprends que le sous-sol -1 n'est pas réellement un sous sol...
Un des murs est en fait une grande porte de hangar, et les trois Scorpions présents me confirment le fait que nous sommes aussi au rez-de-chaussée.

Caché dans l'ombre, derrière une caisse de transport, j'observe ce hangar décidément trop vide pour moi.
Des chariots d'outillages sont près des hélicos.
Sur un Scorpion, des câbles de gestions le relient à une console externe.
Trop loin pour pouvoir lire ce qui est marqué sur l'écran, je laisse glisser mon regard tout autour, cherchant un truc, une chose qui me mettrai la puce a l'oreille.

Bon, si y'en a un dont je dois me méfier, c'est celui-là...
Les autres décolleront pas avant un bout de temps.


Dans ma tête, et plus précisément dans le Jardin Japonais, le Messager relève un peu la tête en ma direction.
Sous son grand chapeau, un  œil seulement est visible, et je fais un pas en arrière, répriment un frisson de terreur.
Messager : Laisse Messager faire !

Scratty', allongé dans un transat, et sirotant une piña colada, tousse a s'étouffer.
Scratty' : Mais nom d'un rouage !  Xell ! Tu vas pas laisser ce taré y aller...
             Ca pue le piège a dix lieus a la ronde !


Sur le visage du samouraï, un large sourire que seul ses oreilles stoppent est visible.
Messager : Messager est las de cette inaction... Ses lames ont soif !
Scratty' : Ouais mais non...j'veux pas m'faire butter, moi...
Messager :  Messager ne souffre aucune interdiction...
Scratty' : Putain ! Xell' ! Fait quelque chose !
Messager : Xelloss ne peut dire mot... il est perdu dans le Blanc.

Totalement paralysé, je reste là a regarder l'unique œil visible sous le chapeau de paille de l'Assassin aux Lames Divines.
La terreur qui s'empare de mon cœur s'insinue dans mon esprit, et je me sens partir.
Soudain, tout s'arrête, et je retrouve une vision normale.

Je me lève, sors de ma cachette et avance droit vers la caisse après laquelle j'ai couru toute la journée.
Mes mains glissent vers les deux sabres, l'effleure du bouts des doigts les Kunaï dans ma protection d'archer.

Je fais le tour de la caisse de transport, laissant mon regard glisser sur celle-ci.
D'un œil je comte les gens cachés, et frémit de plaisir.


Alors que je touche la caisse, dans le Jardin Japonais, Scratty' m'empoigne par les épaules et me secoue a me désosser.
Scratty' : XELL' NOM DE... DEBOUT !!!

Le vieil homme en tenue de cuir me colle une paire de baffes qui claquent comme deux coups de fouets.
Toujours immobile et figé tel une statue, je ne réagis pas.
Le Messager a pris les commandes, et a les pleins pouvoirs.
De plus, comme a chaque fois qu'il s'empare de mon corps, je n'aurai aucun souvenir.
Cette sensation participe a l'horreur qui s'empare de mon être a chaque fois qu'il se manifeste.
Je sais pertinemment que lorsqu'il me rendra les commandes, il prendra tous les souvenirs de ce qui s'est passé, comme s'il voulait me monter qu'il est seul maître a bord.
Complètement paralysé, je hurle d'effroi.
Rien ne sort, et je voit Scratty' me secouer vainement.

Dans le hangar, un bruit de verrouillage de porte retentit.
Les accès sont maintenant fermés, et plus personne ne peut entrer ou sortir sans une action de la personne dans le poste de garde.

Debout sur la caisse, je regarde les soldats se manifester en me pointant.
Les Humains, me gardant en ligne de mire, parlent a voix basse.
De ça et là, on murmure que les Bleus sont des monstres d'envoyer des enfants, qu'ils méritent pas de vivre alors que les Humains leur apportent la Civilisation.


Le chef du groupe me crie de lâcher mes armes, et que je suis encerclé.
Chef : LACHEZ VOS ARMES ET RENDEZ-VOUS SANS FAIRE D'HISTOIRES
         VOUS ET VOTRE GROUPE ETES CERNES !

Je baisse la tête, affichant un large sourire.
De la main gauche, je fais sauter la sécurité du Wakizashi d'un coup de pouce.

Le petit clic est nettement perceptible.
Chef : FAIS PAS L'CON ! T'ES PAS EN MESURE DE T'BATTRE CONTRE NOUS, GAMIN...
         POSE TON COUTEAU AU SOL... ON T'FERA PAS D'MAL
         TU PEUX PAS T'ECHAPPER, T'ES ENFERME AVEC NOUS.

Je relève doucement la tête et regarde le Chef dans les yeux.
Messager : Messager n'est pas enfermé avec vous...
              VOUS ETES ENFERMES AVEC LE MESSAGER !!

Ma phrase résonne dans le hangar, et alors que ça et là, on rigole à la réflexion de cet enfant Na'vi qui, décidément, ne manque pas de cran, je fait monter un Kunaï dans l'intérieur de ma main droite.
Le regard toujours ancré dans celui du Chef, j'affiche un rictus de plaisir.


Le soldat se tenant à la droite du Chef lui demande, tout en me gardant en vue, ce qu'il faut faire.
Soldat : Chef... On fait quoi ?

Une voix se fait entendre.
Eric : Merde ! Tom' ! Tas vu les yeux du Chef ?

Tom, le soldat qui venait de demander des consignes recule en voyant le regard livide de son supérieur.
Tom : Nom de... Putain !  Il  lui a fait quoi ?
Eric : C'est l'gosse... Il...

Eric hurle.
Il vient à son tour de plonger dans le blanc pur des yeux du Messager.
Dans l'esprit du soldat, comme de son chef, défilent des images horribles.
Le Regard du Messager plonge ses cibles dans leurs peurs les plus enfouies.
Pétrifiés de terreur, le Chef et Eric parcourent leurs phobies, amplifiées exponentiellement par l'emprise de l'Assassin.


Tom : BUTEZ LE !!!! MERDE !!! BUTEZ LE

Je ne peux retenir ma joie, et un grand rictus sur la face, déclare.
Messager : Messager a failli attendre...
                 


Paralysé dans le Jardin Japonais, la voix du Messager s'adresse a moi
Messager : Regarde, Faible Chose... Regarde ce que ce corps peut faire, et accepte ta défaite !

Je contemple interdit les actions de l'Assassin, et bien que terrorisé, mon coté ZeroS loue la maîtrise de celui qui pilote mon corps.
Les déplacements du Messager semblent inhumains, et les soldats tirent a présent vers la caisse...
Vers l'emplacement de l'enfant.
Vers un emplacement vide depuis des siècles...

Eric et le Chef, libérés du Regard, se remettent petit a petit, assis contre le mur, avec deux collègues tentant de les rassurer, sans comprendre la raison de leur folie.

Un soldat fait feu vers une ombre, son visage se fige alors que sur sa gorge il sent le froid d'une lame.
Venant de me matérialiser, je tiens, au bout de ma lame, la vie de l'Humain.
Sa main, que je tiens, tordue dans son dos, émet un bruit de craquement d'os.

En face on me crie.
Soldat : LACHE LE CONNARD.
Messager : Regarde Messager !

Le soldat me pointant tombe dans le piège et hurle alors que ma lame vole la vie de celui que je tenais contre moi.
Le hurlement de l'Humain s'arrête net, ma main fuse vers sa tête et alors que le reste du corps tombe lentement, j'entends quelqu'un me hurler de la lacher.
Envoyant violemment la tête vers l'origine du son, je disparaît a nouveau.
Le soldat réceptionne la tête de son collègue, et regarde horrifié la mienne apparaître a quelques centimètres de la sienne.

Le visage tordu de terreur, il me murmure.
Soldat : ... Merd'... t'es qui... toi ?
Messager : ... Messager...

Je lui colle un coup avec le talon de la poignée du sabre, l'envoyant rejoindre Morphée.
Laisser des gens en vie participe a ma réputation, car je sais qu'ils iront conter l'horreur.

Le temps de la surprise commence a se dissiper, et malgré le fait que les Humains se battent contre un fantôme, je sens qu'ils commencent a s'organiser.

Il est temps de passer le cran supérieur.
Je me matérialise devant un soldat et lui plaque ma main sur la bouche.
Le mouvement est tellement violent que le garde tombe.
Je l'accompagne au sol, veillant a ce qu'il ne se fracasse pas la nuque, puis le relève.
Ma taille d'enfant ne me confère pas comme pour les adultes, la force de quatre hommes, mais je pense bien en avoir la force de deux et demie.
L'utilisant comme bouclier, je pose la pointe du sabre court sous sa gorge.
Un petit mouvement de ma main, et la lame ressortira par le sommet des son crâne.
Le soldat avale sa salive bruyamment, et je sourit.


Me plaçant de façon a ce que nulle attaque ne puisse venir de mes arrières, je crie au groupe qui se reforme.
Messager : MESSAGER SE REND...

En face, la surprise est totale, et on se demande pourquoi celui qui menait la danse se rend d'un coup, alors que la partie était gagnée pour lui.
Tom, le soldat qui avait vu ce que le Regard pouvait faire, prend le commandement.
Tom : REGARDEZ PAS SES YEUX !!!
        LAISSE PARTIR TON OTAGE ET MET TOI A GENOUX !!

Je libère mon otage et le laisse aller vers ses potes.
Bien... très bien... apporte leur la Mort...

Tom : LEVE LES MAIS AU DESSUS DE LA TETE !!!
         TES MAINS !!!
         J'VEUX VOIR TES PUTAIN D'MAINS ! CONNARD !!!

Mon otage arrive alors que Tom s'approche de l'enfant a genoux.
Les mains levées, je baisse la tête, et alors qu'il me colle un coup de crosse sur la nuque, j'affiche un large sourire.
Tom : TU M'TROUVES MARRANT ?
        PUTAIN D'SAUVAGE ! J'VAIS T'CREVER ! T'ENTEDS ?
        TU REGARDES QUOI, LA ?

La tête baissée, je murmure.
Tom se penche vers moi pour entendre mes gémissements.
Tom : PARLES PUTAIN D'SAUVAGE !!
Messager : Messager passe le cran supérieur...
               Vois et retiens ton erreur...
                Maintenant, la terreur...
                 Contemple leur peur !

Tom, sous l'effet de la surprise regarde ma main droite tendue vers le groupe, et semble réaliser alors que je la ferme violemment.

Mon otage fait son travail.
L'explosion est violente, et les grenades que portent les gens entrent aussi dans la danse.
En une seconde, le groupe est décimé, et ceux qui ont échappé aux explosions et éclats, vont maintenant goûter à une mort plus lente encore.

Tom se retourne vers moi en hurlant.
Tom : PUTAIN D'PUTAIN D'SINGE !!! JE...

Sa phrase s'arrête, net.

Tom : ... finis en...

Les trois pointes des Kunaï, placés sous sa gorge ne lui permettent pas de pousser autre chose que des murmures, et alors que je me délecte de sa terreur, les survivants s'organisent.
Messager : Maintenant, Humain, vois ta faiblaisse...
              Il faut que tu respires...
              C'est maintenant que tout empire...

Augmentant la pression des Kunaï de la main gauche, plaçant ma main droite devant ses yeux, je lui montre le petit objet collé dans la paume.
Je ferme la main et une détonation se fait entendre.

Dans les haut parleurs, une voix féminine de l'IA annonce.
IA : Alerte, brèche détectée...
     Tous les secteurs sont verrouillés...

La voix n'a pas le temps de finir sa phrase qu'un bruit d'explosion, amplifié par les conduits d'aération, retentit.
IA : Alerte ! Groupe filtrage détruit, procédure d'urgence appliquée...

Je relâche mon emprise sur Tom, et d'un violent coup de pied dans le dos, l'envoi voler en avant.
Messager : Messager te rend ta liberté... Profite des tes derniers instants !

Les Humains se précipitent vers les unités de secours.
Deux petits claquements se font entendre au sol, et les nuages noirâtre des nanofumi envahissant rapidement le hangar faisant monter d'un cran supplémentaire le chaos déjà présent.

L'air n'étant plus filtré, les Humains commencent a ressentir la sursaturation en Co².
Je laisse les soldats se battre contre la lune et, traînant la caisse derrière moi, place une nanobombe sur le portillon de la grande porte principale.
Me dirigeant vers un SA2 dont les rotors tournent paresseusement, je saisis un Kunaï.
Le soldat occupé a verrouiller en position avant les mitrailleuse de portes ne se rend pas compte de ce qui lui arrive, et décède avant de toucher le sol.
Je glisse la caisse dans l'hélicoptère, et la verrouille sur la plancher.


Le pilote sursaute alors que la pointe du Kunaï, que je viens de récupérer sur son collègue, s'enfonce légèrement dans sa gorge.
Messager : Décolle ta machine ou Messager te tue !
Pilote : Va crever connard !  J'obéis pas aux sauvages ! Tu d'vras m'buter.
Messager : Demandé si gentiment...



Le SA2 décolle alors que je verrouille la boucle de la ceinture.
Au dessous de moi, des mitrailleuses crépitent, alors qu'une personne est penchée sur le pilote agonisant dans son sang sur le tarmac.



La fuite est rapide, et le checkup aussi.
Cet appareil devrait tenir encore une heure, peut être un peu plus.

Dans la radio de l'hélicoptère, j'entends les gens s'organiser pour faire sortir le Scorpion opérationnel, alors que les deux autres sont mis en marche sans que les procédures soient respectées.
Messager : Cette caisse doit valoir son pesant d'Unobtanium !



...



Sur le tarmac d'un avant poste, trois Scorpions décollent...
Le premier homme qui est mort à du être drôlement surpris.
Partir c'est mourir un peu, et mourir c'est partir beaucoup.
La Terre est basse.
Les lénitions, en rouge

Le Na'vi fpi Ayskxawng 2022

xelloss

#99
Le temps est menaçant, le SA2 Samson est ballotté dans tous les sens.
Dans le cockpit, le pilote tente désespérément de garder le contrôle de son appareil.
Ses écrans sont embrouillés par les effets du Vortex, et les rares fois où ils lui donnent des informations potables ne suffisent pas a éviter les attaques.
Le pilote regarde autour de lui
La verrière n'est plus que l'ombre d'elle-même, et la pluie s'engouffre dans le cockpit, fouettant de pleine face le visage du pilote.
Il se passe la main sur les joues et les yeux pour essuyer une pluie qui l'aveugle.
Une lumière rouge s'allume sur le tableau de bord
Une de plus... allez, j'en suis plus a une près...

Le bruit des turbines couvre la rafale.
Les obus de 30mm fusent et passent au dessus de la cabine du SA2 mal en point.
La forte explosion au niveau des turbines et la courte chute de l'appareil sauvent la vie du pilote que les obus auraient du prendre.
Le Scorpion passe au dessus du cockpit du Samson, et le dépasse en faisant une large courbe

S'pèce de...
Viens ! Viens voir papa !!  Viens te frotter a moi !!!


Le pilote du SA2 se cale dans son siège et pliant les oreilles, feule pour se donner du courage.
Sa queue, passant par un trou aménagé dans le dossier du siège, fouette l'air avec violence, tapant contre la paroi droite.


Moi : ALLEZ VIENS !!!
Je suis du regard ce petit appareil vif et bien armé, alors que mon lourd SA2 est encore plus pénalisé par les nombreuses avaries.
Le pilote du Scorpion, me traquant depuis quelques heures déjà, sait que la victoire lui appartient et que ma vie est entre ses mains.

Dans sa tête, résonne les ordres de sa base...
Pilote : Rien a battre !! Au chiotte les ordre !!

Le SA2 Samson tressaille alors que le Scorpion charge.
Les mitrailleuses de l'appareil de combat hurlent, et je presse le bouton de mon manche en suivant le feu de l'unique mitrailleuse encore opérationnelle a bord de mon engin.

Les obus et balles percent et découpent le SA2, et le rotor de gauche explose violemment, projetant ses pales dans tous les sens.
Le SA2 tombe en flamme alors que je hurle.




...


J'ouvre les yeux.
Mon corps me fait mal.
Allongé sur le dos, dans la boue, la pluie fouettant mon visage, je tente de me rappeler les deniers évènements.
Mes oreilles se dressent, et je ressens en moi SA présence se dissiper.

Chier... Il...

Au dessus de moi, un SA2 en piteux état est accroché dans les branchages et les lianes.
Près de moi, telle Excalibur, une lame de rotor est plantée a quelques centimètres de ma tête et de ma natte.
Me relevant doucement, je tente de chasser le groupe d'AMP farceurs qui font des claquettes derrière mes yeux.
Je n'ai absolument aucune idée de l'endroit où je suis, ni de ma position.
Le journal de bord devrait me renseigner sur mes coordonnées.
Ma besace est accrochée a un bout de métal tordu dans la carcasse au dessus de moi

Bon... quand faut y'aller...

Je grimpe l'arbre et saute délicatement sur la caracasse.
Toujours verrouillée au plancher, la caisse pour laquelle je me retrouve dans cette situation, semble me narguer.
Tu m'auras fait chier, toi...
Je décroche ma besace et glisse.
La réception au sol m'arrache un hurlement.
Le grincement sinistre et le bruit de métal froissé me font plier les oreilles.

La caisse tombe.
Je réalise que je suis pile a sa verticale, et poussant un cri de douleur, me projette en arrière.
La réception n'est pas mieux, et le cri que je lâche est fort.
.... HHRRGGG... m'suis cassé la queue...
Allongé au sol comme un pantin désarticulé, je regarde le bout de ma queue devant ma figure.
... Le con...
Je saisis ma queue et regardant derrière moi, met un bout de temps à percuter.
Nang !
La queue que je tiens dans la main n'est pas la mienne, mais celle d'un adulte étendu sur le sol.
Posant une main sur son épaule, je m'apprête a lui damander si ça va bien.


Voix : lonu fìkxetset ngal nang !

Je me retourne d'un coup, la main sur mes lames.
Une lance se pose sur mon épaule, et une autre voix me dit
Voix : Ayoe ke wasyem ngat !

Doucement, je relâche la poignée de la lame.
Derrière moi la voix reprend
Voix : Tu es un Avatar... Nous avons mieux a faire que se battre entre Frères.
        Relève toi, et dis moi ton nom.

Je me relève.
Devant nous, le couvercle de la caisse de transport glisse sur le coté, une vapeur blanchâtre s'échappe paresseusement de la boite alors que les côtés tombent.
La stupeur est visible sur les visages des Na'vi du groupe qui m'encerclent.
Ma stupeur est encore plus visible.

Nang !  CA un arme ?
J'en veux bien une comme ça, moi !


Dans la caisse, une personne.
Une femme ou une jeune fille, à l'allure Humaine.
A l'allure uniquement, car de nombreux détails nous montre qu'elle ne peut être ni Na'vi, ni Humaine.

Ses oreilles, longues de plus de quarante centimètres me font penser a ces desseins des Temps Anciens et ces êtres fantasmagoriques appelés Elfes.
Des gens qui devraient bien s'entendre avec les Na'vi.
Cependant, ses vêtements suggéraient une civilisation hautement technologique, car ils fluctuaient a l'instar de projections d'Holotables.

La voix derrière moi laissa échapper un sifflement d'admiration.
Voix : Eh bein, tu sais les choisir tes copines, toi !
Moi : Euh... nang !  C'est pas...

Une femme du groupe, pointant l'Elfe inconsciente, demanda dans ma direction ce qu'il fallait en faire.
Dans la phrase, je cru discerner un nom ressemblant a Francis.
Francis : On la prend avec nous... et toi, tu viens aussi !
Moi : Non, vous comprenez pas... Nos infos nous disaient que cette caisse renfermait une arme...
Francis : Arme ou pas, tu viens avec nous... Tu es tombé trop près de notre Kelutral pour qu'on te laisse repartir, tout Avatar que tu es.

Alors que le groupe fabrique un travois pour la personne que j'ai décidé de nommer l'Elfe, je me retrouve avec les mains liées dans le dos.
Moi : Ehhh....

Le groupe se met en route, et Francis, ayant pris mes sabres, me demande qui je suis et pourquoi je suis ici.
Moi : Nang !  J'me suis crashé... j'en ai pris plein la poire, et...
Francis : Stop, nous arrivons au clan... tu expliqueras ça a Hae' j'ai jamais vu d'Avatar enfant... j'me méfie de toi !

Nous pénétrons sous la voûte formée par les racines de l'arbre.
Ma cargaison est déposée près d'un feu et des gens partent chercher l'Olo'eyktan  et la Tsahìk.
Pour ma part, je suis mis a genoux près d'un autre foyer, ma besace et mes lames sont gardées par un Avatar.

Nang !  Un Avatar? encore ? Mais c'est quoi ce clan ?

Je tente de me relever, mais une lame de lance se pose devant moi.
Le Na'vi qui me garde me dit que si je tiens a ma vie, il vaudrai mieux pour moi que je reste sage.
A quelques distances de là, je vois la Tsahìk tenter de soigner l'Elfe.
L'air dépité des gens autour de cette étrange personne me laisse penser que ce n'est pas un franc succès...

Les vêtements holographiques de l'Elfe semblent être le sujet principal de discussion.
Pour ma part, je donnerai cher pour savoir d'où elle vient, et comment ces nazes de la RDA ont pu capturer un être qui, je pense, doit être bien plus avancé que nous en matière de technologie pure.

Soudain l'Elfe s'embrase.
Son corps de dématérialise en un nuage de fines particules lumineuses qui se dissipe au vent.

Mes oreilles tombent au sol et ma bouche reste ouverte.

Alors celle là...

Dans le clan c'est la stupeur, et du coup, la seconde attraction de la journée... c'est bibi !
Perdu dans mes pensées entre le "Mais c'est qui cette chose" et le "Mais c'est qui ce Clan", je n'ai pas vu la Na'vi s'approcher de moi.
Son parlé Humain est assez bon, et elle me demande ce que je fait ici, qui est cette personne, mes intentions, pourquoi j'ai deux bâtons bizarres.


Moi : Nang ! Ca va trop vite pour moi.
       Kaltxì ma Tsahìk ! Ngengati kamuye ...

Assis sur les genoux, je me penche en avant a défaut de pouvoir porter ma main a mon front.

Tsahìk : User les beaux mots ne veut pas dire que tu es un ami.
           Qui es tu ?
Moi : Xelloss, Pilote d'Avatar...
Tsahìk : J'ai vu que tu es un Avatar ! Mais cela ne me dit pas qui tu es.
Dans le groupe qui s'est formé, quelqu'un murmure le nom de Xelloss, et dit qu'il a vu des rapports dans lesquels il détruisait des Clans.
Le murmure monte et s'amplifie.
Un des Na'vi me saute dessus, et les yeux plein de larmes me hurle que j'ai tué sa famille.
Allongé au sol, les mains liées dans le dos, et tentant de respirer malgré la dague qui me coupe la respiration, je tente de lui expliquer que je ne suis pas responsable.

Dans le groupe, les gens semblent d'accord pour que la vie de l'enfant Avatar du nom de Xelloss soit laissé a celui qui hurle de chagrin, et tenant mon existence au bout de sa dague.
Un peu plus loin, une Na'vi parle avec l'Avatar qui garde mes lames.
Celui-ci les lui donne et je la vois se précipiter vers le groupe.

La pression, qu'exerce le Na'vi en larmes, sur ma gorge est telle que je perd connaissance.
La jeune Na'vi arrive en trombe près de la Tsahìk et dit qu'elle connaît la personne qui porte les lames.
Ou plutôt qu'elle connaissait l'Humain qui portait ces lames.


Tsahìk : Calme toi, Maâ-Luz... Calme toi... nous allons en parler...

La Na'vi aux parures de Tsahìk calme celui qui hurle de lui laisser ma vie, et alors que le soir tombe, le conseil se réunit pour savoir si l'enfant Avatar pourra continuer a vivre...



....



Au coin du feu, dans un bivouac, le groupe écoute le Messager conter son récit, et les commentaires fusent.
On se demande pourquoi le Messager gèle les souvenirs de Xell' quand il lui rend les commandes.
On se commente les actions de Messager au combat.
On s'escalffe des gaffes de l'Avatar enfant le plus débile de la lune...


Vince : Et donc... il s'est passé quoi au clan ComAva ?
Mayuko : Vu que t'es là, Xelloss ou toi avez du réussir à les convaincre...
Messager : Messager contera cette histoire un autre jour...Il sombre de fatigue, et surtout, a très faim...
Pìwopx : Tu n'as pas mangé... tu as passé ton temps a raconter ton histoire.
Messager : Messager va laisser Xelloss manger...
Vince : Tu parles, reste un peu... Laisse le Xell' se reposer... En plus, tu verras, la bouffe est bonne...

La Na'vi me sert une feuille sur laquelle est disposée des morceaux de ce qui doit être du poisson.
Messager ne remarque pas le petit sourire qui se répand sur les visages.

Sur le côté droit de la feuille...

Une pâte orangée...
Le premier homme qui est mort à du être drôlement surpris.
Partir c'est mourir un peu, et mourir c'est partir beaucoup.
La Terre est basse.
Les lénitions, en rouge

Le Na'vi fpi Ayskxawng 2022